I.2.2.3. Période du déclin de 1991
à 2008.
En date du 25 novembre 1991, le train siffle pour la
dernière fois à Nkongsamba quatre-vingt (80) ans après son
ouverture. La quantité de marchandises transportées passe de
1.525.000 tonnes en 1981 à 0,5 mille tonnes en 1991. Le nombre de
passagers passe de 1.954.000 en 1975 à 197 en 199114. Le club
hippique, le club pétanque et l'aéro-club qui contribuaient
à l'animation de la ville et qui soulageaient la misère des
masses laborieuses par
12Le kalé-kalé
était une opération de police qui consistait au bouclage
hermétique d'un quartier autour de 3 heures du matin par les
éléments de l'armée, de la police et de la gendarmerie,
dès 6 heures invitait les hommes à sortir les main sur la nuque
pour aller s'assoir dans la boue en attendant un contrôle plus ou moins
musclé.
13Jean Philippe GUIFFO, idem.
14MONOGRAPHIE DE LA VILLE DE NKONGSAMBA,
idem
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leurs oeuvres sociales et qui constituaient l'une des
attractions les plus populaires au même titre que le football ont connu
la fermeture. Le célèbre stade de BARESSOUNTOU devenu un lac de
bourbier où est venu se noyer l'Aigle du Moungo, cette équipe
mythique d'antant. L'étranger qui arrive à NKONGSAMBA est
frappé par la dégradation avancée de la voirie urbaine et
se pose la question : « Mon Dieu, comment arrivent-ils à se
déplacer dans cette ville »15. L'hôpital de
départemental qui est devenu hôpital de district, sa
fréquentation a chuté dramatiquement en 1993-1994 et en 1995-1996
de 60%. D'après Jean-Philippe GUIFFO qui s'appui sur les donnée
de Aaron EPANDA16, trouve la principale raison de cette soudaine
désaffection dans la vétusté des équipements.
« En effet, les matériels qui s'y trouve sont très anciens
et ne répondent plus ni aux normes sanitaires en vigueur ni aux
exigences de la médecine moderne... ».
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