UNIVERSITE LIBRE DES PAYS
DES GRANDS LACS
« ULPGL / GOMA »
B.P. 368 GOMA
ANALYSE DES INTERVENTIONS SOCIOECONOMIQUES D'UNE BANQUE
COMMERCIALE
Cas de la BCDC de 2006 à 2011
FACULTE DES SCIENCES
ECONOMIQUES ET DE GESTION
Par : NGONDO SIFA
Mémoire présenté en vue de l'obtention du
diplôme de licence en Economie Monétaire
Directeur : Prof. MPEREBOYE MPERE
Encadreur : CT Jean Pierre KISONIA
Octobre 2012
EPIGRAPHE
Toute l'activité économique est orientée
vers la production des biens et services en vue de satisfaire les besoins
socio-économiques.
Centre de Recherche Pédagogique
Kinshasa
DEDICADE
A :
- mon père NGOFERO NGONDO, pour son amour, affection
et toutes les souffrances endurées pour moi.
- Ma mère KAVIRA NZOLI Sabine, pour toutes les
souffrances endurées pour moi.
- toute la famille NGONDO.
RECONNAISSANCE
Nous sommes conscient que ce mémoire qui sanctionne la
fin de notre cycle de licence en Economie Monétaire est le fruit de
beaucoup de sacrifices et dévouement de plusieurs personnes que nous ne
cesserons jamais de remercier pour leurs contributions multiples.
Ce travail de fin de cycle de licence est un chef d'oeuvre qui
sanctionne notre parcours académique à l'Université Libre
des Pays de Grands Lacs. En effet la rédaction de ce travail est en ce
sens le résultat d'un effort personnel, alors que son élaboration
est une oeuvre de l'effort collectif. C'est pourquoi, il va de soi, qu'au bout
de ce travail qui marque le couronnement de nos efforts, nous puissions rendre
hommage à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué
à notre formation.
Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent
premièrement à notre Dieu qui, durant notre parcours et pendant
la réalisation de ce travail, nous a accordé vie, santé et
force, pour terminer en toute beauté.
Nos sincères remerciements vont à l'endroit du
Professeur Seblon MPEREBOYE MPERE qui, en dépit de ses multiples
occupations, a accepté d'assurer la direction de ce mémoire.
Nous tenons à remercier le chef des travaux Jean Pierre
KISONIA qui a bien accepté de nous encadrer, malgré ses multiples
tâches.
Nous saisissons cette opportunité pour présenter
notre profond remerciement à tout le corps professoral et encadreur de
l'Université Libre des Pays des Grands Lacs qui, durant notre cursus, a
bien voulu guider nos premiers pas par des formations jusqu'à cet
aboutissement.
Nos remerciements particuliers s'adressent à la famille
Mukwinyi LEBON et Nadine NGONDO pour leur contribution tant morale que
matérielle.
Que nos frères et soeurs, nos compagnons de lutte et
tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué
à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de notre
profonde gratitude.
Nous ne pouvons pas passer outre les camarades qui ont
contribué d'une façon ou d'une autre à la
réalisation de ce mémoire et surtout à Abeka Baderha
Becka, maman Devo, maman Cadette.
A tous ceux qui auront émis leur avis et
considérations de loin ou de près pour ce travail de fin de
cycle, nous disons merci.
NGONDO SIFA
SIGLES ET ABREVIATIONS
BCC : Banque Centrale du Congo
BCDC : Banque Commerciale Du Congo
BCECO : Bureau Central de Coordination
BIAC : Banque Internationale de l'Afrique
Centrale
COPIREP : Comité de Pilotage et de
Réforme des Entreprises Publiques
DGDA : Direction Générale de
Droits de Douane et d'Accise.
OCC : Office Congolais de Contrôle
OCPT : Office Congolais de Poste et de
Télécommunication
OHADA : Organisation pour Harmonisation en
Afrique des Droits des Affaires
OPC : Organismes de Placements
collectifs
PME : Petites et Moyennes Entreprises
RDC : République
Démocratique du Congo
SF : Sociétés
Financières
ULPGL : Université Libre des Pays
des Grands Lacs
0. INTRODUCTION
0.1. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est, selon FRANGIER, une
étape de recherche qui consiste à faire mention, des travaux
antérieurs sur le style d'étude, de leurs démarches et de
leurs conclusions1(*).
La BCDC, qui a participé au financement du projet
disposera d'un espace clientèle au coeur du grand magasin, pour y
proposer, notamment, un crédit à la consommation - le
crédit d'investissement et bien d'autres avantages divers sur le plan
socio-économique.
Toutefois, il importe, dans le cadre de notre travail, de
fixer le contour de ce qui est retenu comme objet de notre étude. En
effet, plusieurs recherches ont déjà été
réalisées dans le domaine qui fait l'objet de notre étude.
A titre exemplatif, nous pouvons citer quelques-unes.
Ø Eric MAYAVANGUA DIKONDO :
contribution d'une banque commerciale au développement
socio-économique de la RDC (Université libre de
Kinshasa - Graduat Sciences économiques et de
gestion 2007)2(*). cas
de la Banque Internationale en Afrique Centrale « BIAC » de
2002-2006. Le chercheur voulait savoir si la BIAC exerce-t-elle ses
activités sur toute l'étendue de la RDC, si elle contribue au
développement socio-économique. Il est arrivé à la
conclusion selon laquelle la BIAC contribue au développement de la RDC.
Ø Samson NKUNZWENABAKE (Institut d'enseignement
supérieur de Ruhengeri - A0 2010) : La contribution
de la banque populaire du Rwanda S.A au développement
socio-économique du milieu rural ; branche de Musanze, sous branche
de Remera. Sa curiosité était de savoir si cette banque
contribuait au développement socio-économique du Rwanda. Il a
arrêté que toutes ses hypothèses ont été
confirmées par le fait que cette banque était l'un des principaux
facteurs de développement du Rwanda.
C'est dans ce cadre que la Banque Populaire du Rwanda S.A a
été renforcée en vue de résoudre les
problèmes de la population rurale qui ne bénéficie pas du
financement des autres banques commerciales et de contribuer au
développement socio-économique de cette population.
Ø Désiré NGIRUMPATSE :(
Université Laïque Adventiste de
Kigali - Licence 2008) : Analyse de l'effet des
crédits octroyés par les institutions des microfinances au
développement socio-économique de ses membres. Sa
curiosité était d'infirmer ou de confirmer si La création
des institutions des micros finances fait partie de la politique du
gouvernement rwandais à la réduction de la pauvreté.
La seule solution à ce problème est le
renforcement des institutions financières décentralisées
jusqu'à la population rurale à bas revenu. C'est dans ce cadre
que les banques populaires et les institutions de micro finances ont
été renforcés en vue de résoudre les
problèmes de la population rurale qui ne bénéficie pas du
financement des banques commerciales et à contribuer au
développement socio-économique de cette population.
0.2.
PROBLEMATIQUE
Les défis sont nombreux sur les chemins de la
croissance. Ils relèvent d'une nouvelle vision tant macro que
microéconomique dans un contexte international marqué par la
crise économique et financière qui perdure depuis trois ans.
Le potentiel de développement africain, et de la RDC en
particulier, est énorme ; encore faudra-t-il en canaliser les grands
axes dans une démarche qualitative d'éthique et de bonne
gouvernance politique, sociale et économique au profit du plus grand
nombre.
Dans une dynamique ainsi redéfinie, les entreprises,
grandes et petites, deviendront autant de pourvoyeuses d'emplois et de leviers
de succès. Les banques ont un rôle de premier rang à jouer
dans ce marché en mouvement ; la BCDC entend y tenir plus que jamais la
place de référence d'une banque de qualité, fiable,
rentable et solvable.
La création des banques et institutions de micro
finance fait partie de la politique du Gouvernement congolais à la
réduction de la pauvreté. La seule solution à ce
problème est le renforcement des institutions financières
décentralisées jusqu'à la population rurale à bas
revenu
L'économie congolaise a toujours été
caractérisée par des déséquilibres
macroéconomiques, sur tous les plans tant internes qu'externe,
monétaire qu'économique. Au moment où la RDC est
confrontée à une crise multisectorielle le dérapage de
cadre macroéconomique3(*), a ruiné les espoirs d'une normalisation
durable de l'économie.
Ce dérapage s'est caractérisé par une
dégradation des principaux indicateurs de conjoncture,
matérialisée par le mauvais comportement affiché par la
monnaie nationale face aux devises étrangères et par un niveau
élevé d'inflation. Certes au sein de l'économie, prise
dans son ensemble, la somme des dépenses égale
nécessairement à la somme des recettes. Il n'est pas certain
qu'il en soit de même pour chaque agent pris individuellement4(*).
Les déséquilibres dans les comptes des agents
économiques ont conduit à la mise en place des mécanismes
permettant aux agents économiques en excédent d'épargne de
transférer celle-ci vers les agents en déficit d'épargne
et cela, soit au moyen de la finance directe c'est-à-dire les agents
à besoin de financement obtiennent directement des capitaux de la part
des agents à capacité de financement, en leur vendant des titres
(ou instrument financiers) sur le marché des capitaux ; soit au
moyen de la finance indirecte, où les agents à besoin de
financement obtiennent des fonds en s'adressant à des
intermédiaires financiers, dans la plupart de cas à des
banques.
Pour n'est besoin de rappeler que la construction de notre
pays, nécessite plusieurs moyens financiers. Cependant, la Banque
Commerciale pour le Développement du Congo (BCDC) occupe une place
prépondérante sur son marché et offre un éventail
complet de services financiers pour les particuliers, les entreprises, les
investisseurs institutionnels et le secteur public.
Dans le cadre de notre travail, plusieurs questions
méritent d'être soulevées, à savoir :
· Quelles sont les interventions de la BCDC en
RDC ?
· Ces interventions atteignent-elles leurs
objectifs ?
0.3. HYPOTHESES
François de SINGLY (2005 : 30)5(*) nous fait observer que les
hypothèses dans une recherche, naissent le plus souvent selon une
logique de transfert, d'où le besoin de connaître le mieux
possible les matières d'appréhender théoriquement et
empiriquement les phénomènes. Les idées viennent par le
détournement, si possible d'une problématique.
En grosso modo, l'hypothèse est une proposition
particulière dont un système d'observation ou
expérimentale qui a pour but d'établir la vérité.
En outre, les hypothèses constituent des réponses
anticipées à des questions que les chercheurs se posent au
début de projet d'étude en relation avec les problèmes
relevés et les questions posées6(*).
Ainsi, la situation problème identifiée,
définie et évoquée dans la problématique de ce
travail, nous conduit à formuler les réponses suivantes :
· La banque Commerciale du Congo exercerait plusieurs
activités dans le cadre d'intervention dans l'économie de la RDC
notamment l'octroie de crédits et le paiement des impôts ;
· Ces activités atteindraient leurs objectifs.
0.4. INTERET DU SUJET
Le choix porté sur la Banque Commerciale du Congo
présente un grand intérêt tant pour les particuliers que
pour les secteurs publics.
Par ailleurs, toute étude menée doit être
utile pour la communauté. Ainsi, ce travail a un double
intérêt pratique et scientifique. Sur le plan pratique, ce travail
aidera à édifier la communauté nationale et locale sur les
interventions des banques à l'économie de la RDC. Sur le plan
scientifique, ce travail constitue une base des données et
représente un instrument de référence pour d'autres
chercheurs qui s'intéresseraient dans ce domaine de recherche.
En faisant un tel choix nous espérons que notre travail
pourra servir de prémisse pour les investigations futures dans le
domaine bancaire.
0.5. METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
0.5.1. Méthode
D'une manière générale, la méthode
est définie comme la marche à suivre pour conduire notre
pensée et atteindre notre objectif. Elle permet de saisir la
réalité, de récolter les données, les analyser et
les interpréter7(*).
Dans le présent travail, nous avons usé la
méthode analytique qui nous a permis la descente sur terrain pour voir
en effet, ce qui se passe à la Banque Commerciale du Congo.
0.5.2. Technique
En principe la technique est définie comme un outil de
recherche qui est au service de la méthode et qui indique une certaine
utilité matérielle et pratique. C'est un procédé
d'information adoptée à l'objet sur lequel porte la
recherche8(*).
Ainsi, nous avons utilisé la technique documentaire
qui nous a permis de puiser d'autres informations en rapport avec notre travail
tout en consultant certains documents et ouvrages de base. Il s'agit entre
autres, de l'analyse financière, l'ouvrage d'économie et
société, le lexique Larousse, organisation des Banques, etc.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
Nous nous proposons de délimiter notre sujet dans le
temps, dans l'espace et du point de vue typologique. Dans le temps, notre
étude s'étend sur la période allant de 2006 à 2011,
soit cinq ans, car seules les données relatives à cette
période nous ont été rendues disponibles.
Dans l'espace, notre cadre d'étude est la Banque
Commerciale pour le Développement du Congo BCDC en sigle exerçant
ses activités en RDC. Du point de vue typologique, nos données
sont chiffrées et concernent les opérations d'octroie des
crédits enregistrées au cours de l'exercice de ces six ans ainsi
que leur effet permettant d'appréhender le développement
socio-économique.
0.7. DIFFICULTES
OPERATIONNELLES
Il sied de souligner, en paraphrasant Antoine de Saint
Exupery9(*) «
l'homme se découvre devant l'obstacle » qu'il n'était
pas aisé de réunir tous les éléments de recherche
dont nous avions besoin. Les ouvrages recherchés étaient quelque
peu introuvables dans les bibliothèques ; aussi, étions-nous
obligés de recourir aux expériences des personnes
avérées dans le domaine de comptabilité (Experts
comptables, Auditeurs comptables indépendants), aux magazines et
documents inédits. Et aussi cette difficulté a été
contournée par le service rendu par l'Internet.
0.8. CANEVAS DU TRAVAIL
Outre la partie introductive et la conclusion, ce travail
comporte trois chapitres. Le premier traite des considérations
théoriques sur les opérations bancaires ; Le deuxième
est consacré à la présentation de la BCDC. Enfin, le
troisième chapitre est axé sur l'analyse de crédits et
impôts accordés par la BCDC en RDC.
CHAPITRE PREMIER
GENERALITES SUR LES
ACTIVITES DES INSTITUTIONS FINANCIERES BANCAIRES
Dans ce chapitre, nous allons esquisser les
généralités sur les activités des institutions
financières en premier lieu, la gestion des moyens de paiement en
deuxième lieu et la notion des banques en troisième et dernier
lieu. Cette esquisse est fondée sur les bases théoriques des
dites activités financières et banques. Toutefois, nous serons
quelque peu prolifiques pour ce qui est du crédit et de la monnaie.
I.1. ANALYSE
DES ACTIVITES DES INSTITUTIONS FINANCIERES BANCAIRES
En tenant compte de sa forme actuelle, l'activité
bancaire peut s'analyser en quatre fonctions principales10(*) :
§ L'intermédiation qui consiste à collecter
les disponibilités (épargne, dépôts) de certains
agents économiques pour les ré prêter à
d'autres ;
§ La gestion des moyens de paiement qui consiste à
créer de la monnaie scripturale à en assurer la circulation, ce
qui suppose le traitement des chèques, de virement, des effets de
commerce, des comptes, etc.
§ Les services financiers et divers, qui regroupent la
location de coffres, les services de caisse (retrait ou dépôt
d'espèces), les services de change, les opérations de banque.
§ L'intervention sur les marchés qui concernent
les institutions sur les marchés monétaires (se procurer les
ressources manquantes ou placer les excédents de liquidités),
mais aussi pour en tirer des profits directs (issus par exemple de la gestion
d'un porte feuille titres).
I.1. 1. L'intermédiation
L'intermédiation financière constitue l'un de
deux modes fondamentaux de financement pratiqués au sein des
économies où règne l'échange monétaire.
La relation de financement consiste de façon
générale, dans un apport de ressources, effectué par un
agent disposant des excédents monétaires (agent
à « capital de financement ») en faveur d'un
autre agent dont les projets impliquent des emplois dépassant ses
ressources actuelles (agent à « déficit de
financement »)11(*).
Cette relation peut s'établir selon deux
modalités fondamentales :
· Celle de finance directe,
· Celle de l'intermédiaire financière.
a) La finance directe
La finance directe est une première manière de
relier prêteurs et emprunteurs. Dans la finance directe, les emprunteurs
obtiennent directement des fonds de la part des prêteurs en leur vendant
des titres (ou instruments financiers) sur le marché financier. Les
titres sont des droits de créance sur le revenu futur de l'emprunteur ou
sur ses actifs. Ils sont donc actifs pour ceux qui les achètent (les
prêteurs, ici plutôt qualifier d'investisseurs), mais des dettes
(ou engagements) pour ceux qui les émettent (les emprunteurs ou les
émetteurs).12(*)
b) Finance indirect13(*)
La seconde manière de relier les préteurs et les
emprunteurs est appelée finance indirecte ou finance
intermediée.
Dans ce cas, l'emprunteur obtient de fonds en s'adressant
à des intermédiaires financiers (en particulier les banques) qui
leur consentent des prêts. Les préteurs quant à eux
prêtent leur argent non pas directement aux agents à besoin de
financement mais aux intermédiaires financiers, spécialement sous
forme de dépôts. Comme leur nom l'indique, les
intermédiaires financiers servent d'intermédiaires entre agents
à capacité de financement et agents à besoin de
financement.
Utilité commune des deux formes de
finance.14(*)
Quelque soit la manière dont se produit le transfert de
fonds des préteurs aux emprunteurs, on peut analyser de manière
similaire la fonction du système financier et l'unité
économique de transfert.
Pour l'investisseur, prêter ses disponibilités
lui permet d'obtenir un intérêt. En fait, l'existence de cet
intérêt peut même l'inciter à épargner
d'avantage, pour consommer plus dans le futur, lors de remboursement de son
prêt.
L'emprunteur quant à lui pense réaliser un
projet productif à l'aide des fonds qu'il emprunte. En construisant une
usine, une entreprise pense ainsi augmenter ses ventes et ses profits.
En l'absence de système financier, ces deux agents ne
pourraient pas réaliser une transaction mutuellement avantageuse, ce qui
empêcherait l'un de recevoir des intérêts, l'autre de
réaliser un investissement rentable.
En résumé, un système financier efficace
améliore directement le bien- être des investisseurs en leur
permettant de repartir leur consommation dans le temps comme ils le
souhaitent ; il permet aux jeunes et aux entrepreneurs de s'engager dans
les dépenses sans attendre avoir épargné le montant ;
il augmente ainsi l'efficacité de l'économie et le bien-
être de chacun.
I.1. 2. Les structures des SF15(*).
L'importance relative de finance directe et de la finance
intermédiée est une caractéristique majeure des SF
contemporains. La mesure de cette caractéristique est complexe du fait
que la distinction entre placements directs et intermédiés n'est
pas toujours évidente.
Par ailleurs, les mesures en termes de flux ou stock peuvent
donner les résultats apparemment contraires.
I.1. 3. Pourquoi des intermédiaires
financiers ?16(*)
Pourquoi les capitaux n'assurent pas seuls ?
C'est-à-dire sans qu'existent d'intermédiaires financiers ?
L'ajustement entre les besoins et la capacité de financement
individuels ?
Depuis Guurhey et Shaw qui ont proposé en 1960 une
synthèse théorique sur l'intermédiation financière,
on admet que le désir d'emprunt et de prêt étant souvent
incomparables dans leurs formes, une fonction essentielle des
intermédiaires financiers consiste à transformer les
caractéristiques des actifs financiers.
Les intermédiaires financiers assurent une
transformation des échéances, des risques et des rendements.
Plus généralement, l'existence
d'intermédiaires financiers a pour origine l'imperfection des
marchés de capitaux. La littérature plus récente met
l'accent sur la réduction des coûts de transaction et surtout des
asymétries d'information. Tout d'abord, la collecte et l'emploi des
ressources par les intermédiaires financiers sont sujet aux
économies d'échelle : le coût unitaire de production
des services financiers diminue à mesure que la quantité fournie
augmente. Le volume des opérations permet également une meilleure
diversification des risques.
Par ailleurs, l'intermédiation financière
réduit le nombre de coûts inhérents aux opérations
financières : le coût de recherche de la contrepartie de la
transaction financière, les coûts de négociation des
conditions financières, les coûts d'acquisition de l'information
sur le débiteur, les coûts de contrôle de bonne
exécution des échanges, ...
La combinaison des services de paiement et
d'intermédiation confère un avantage irréductible aux
banques par rapport aux autres intermédiaires financiers dans la
réduction des asymétries informationnelles.
En effet, la tenue des comptes de clients est une source
d'information continue pour la banque (périodicité et montant de
revenus, capacité d'épargne, éventuels accident de
paiement, etc.) qu'elle peut mobiliser lors d'une demande de prêt pour
évaluer la solvabilité de l'emprunteur.
I.1. 4. L'évolution de l'activité bancaire
Les transformations du système financier
dépendent forcement des formes prises par l'épargne des
ménages. Or le régime de base inflation couplé aux
évolutions démographiques dans les pays industrialisés a
profondément modifié les formes prises par l'épargne et
cette tendance va aller en s'accentuant.
En effet, le vieillissement des populations en Europe et plus
généralement dans le monde industriel suscite des motivations
d'épargnes liées au cycle de vie, ce qui favorise
l'épargne financière à visée longue.
Un comportement patrimonial d'augmentation de richesse de
ménages par rapport à leur revenu est donc prévisible
(Aglietta 2001). Or celui- ci transforme les formes de l'épargne, les
investisseurs institutionnels (intermédiaires financiers non bancaires)
recevant une proportion de plus en plus importante de l'épargne des pays
industrialisés.
On distingue trois grandes catégories d'investisseurs
institutionnels :
1) Les organismes de placements
collectifs (OPC) collectent des fonds auprès de
différents agents non financiers et utilisent des fonds pour
acquérir des actifs financiers (titre du marché monétaire,
obligations ou actions) ou immobiliers. Dans leur grande majorité, les
OPC n'offrent aucune garantie aux épargnants en termes de valeur du
capital investie par chaque épargnant.
2) Les fonds de pensions : sont
des instruments financiers qui ont pour vocation de financer les
retraités. Ils collectent dans le cadre de l'entreprise ses cotisations
salariales et/ ou patrimoniales et placement afin d'assurer les droits acquis
par les bénéficiaires sous forme de versement d'un capital ou
d'une rente viagère.
3) Les compagnies d'assurance :
sont des intermédiaires financiers spécialisés dans
l'élaboration des contrats ayant pour objectif de protéger les
souscripteurs d'un risque de partes financières associée à
la réalisation d'événements particuliers. En
échange de promesse d'indemnité les assurances perçoivent
des cotisations. Elles drainent une part significative de l'épargne des
ménages au titre de l'assurance de vie.
I.2. GESTION DU SYSTEME DES MOYENS DE PAIEMENT17(*).
Bien que n'apparaissent pas directement à la lecture du
bilan, les banques et la banque centrale gèrent le système des
moyens de paiement. Elle constitue pour les banques à assurer les
services tels que : tenue des comptes, opération de caisse,
traitement des chèques, virement, effets de commerce ou avis de
prélèvement.
Ces services sont conséquences naturelles de la
création de la monnaie par les banques et constituent pour la
clientèle la contre partie de la mise à la disposition des
dépôts non rémunérés.
· Un paiement s'effectue en cas de remise de
débiteur au créancier de monnaie (dans le cas des espèces)
ou d'un titre donnant un droit à obtenir de la monnaie (dans le cas des
espèces) ou dans d'un titre donnant un droit à obtenir de la
monnaie auprès d'une banque (dans le cas du chèque ou d'une carte
bancaire).
· Alors que la banque centrale gère la monnaie
fiduciaire (les billets), les banques gèrent la monnaie scripturale
(inscrites dans les comptes bancaires des déposants).
· Les dépôts sont donc non seulement des
placements mais également, du moins pour certains d'entre eux des moyens
de paiement. Comme on le voit, le bilan d'une banque est plus riche
d'enseignements que celui d'une entreprise non financière.
En effet, l'activité bancaire s'inscrit en
totalité dans le bilan (du moins dans la représentation
simplifiée retenue ici. Par contre, l'activité commerciale ou
industrielle n'apparaît au bilan de l'entreprise que dans la mesure
où elle nécessite pour exercer des encours d'immobilisation de
capitaux apportés ou empruntés, d'actifs ou dettes
d'exploitations.
I.1. 3. Les services.18(*)
Il s'agit des services vendus par la banque à ses
clients. La banque remplit des fonctions d'intermédiaire sur le
marché financier parmi lesquels :
§ Les placements des titres (obligations émises
par l'entreprise) ;
§ Passation des ordres en bourse ;
§ Paiement des coupons.
Elle offre également des services divers tels que
location de coffres et conseils. Si comme nous l'avons vu plus haut, la
fonction d'intermédiation est devenue moins rémunératrice
du fait que tant de la désintermédiation que du tassement des
marges, tel n'est pas le cas des activités de service.
Le produit net bancaire (PNB), qui s'apparente à la
marge brute des entreprises de distribution, mesure pour une banque ou un
ensemble de banques, le net des intérêts perçus (sur le
crédits) et payés (sur la collecte) plus le produit des
activités des services et de titres (solde des intérêts
perçus et de plus ou moins- values sur le portefeuille des titres
détenus). Il constitue un indicateur central de l'analyse de la gestion
bancaire.
La structure du produit net bancaire est basée sur deux
composants ci- dessous :
§ La marge d'intermédiation.
§ Le produit des services.
Ainsi, la chute de l'intermédiation dans la formation
de revenu bancaire s'est fait dans d'autres activités. Pour l'essentiel,
la montée des produits de services provient justement de la
désintermédiation et du développement des
marchés.
Dès lors, celle- ci perçoivent moins
d'intérêts mais davantage de commission, versée à la
fois par les émetteurs (commission de placement) que les souscripteurs
(commission d'achat de la valeur mobilière). Mais cette évolution
engendre au moins deux conséquences :
· Le développement de la fonction de conseil
requiert d'autres structures et d'autres personnels, ce qui l'a encore
impliqué de profondes transformations pour le métier bancaire.
· Le développement des activités de service
et de titres tend à rendre les résultats bancaires, et donc, les
banques, moins sensibles aux fluctuations de taux d'intérêt, mais
sensibles aux variations du volume de transactions ainsi qu'au niveau des
cours.
I.1. 4. Les intermédiations sur les marchés.19(*)
Les réformes des entreprises depuis les années
1985 ont consisté à décloisonner non seulement les banques
mais aussi les marchés. Les interventions des banques sur les
marchés sont au nombre de trois et sont en réalité
fortement interconnectés :
· Le marché monétaire est désormais
ouvert à tous les agents économiques qui peuvent y intervenir
pour se procurer des liquidités en y plaçant des titres
émis par eux ou au contraire en y plaçant leurs
disponibilités par l'acquisition de ces mêmes titres ;
· Le marché interbancaire ici n'y intervient que
les banques et établissements financiers. Les opérations s'y font
en blanc (en compte) par pension ou escompte de papier (effets).
· Le marché financier, c'est -à dire la
bourse de valeurs mobilières (actions et obligations). Ce marché
n'existe pas en RDC.
Dans ces marchés, les trésoreries de banques y
interviennent avec différents objectifs :
· Equilibre de
trésorerie : toute banque peut être soit
structurellement, soit temporairement, en excédent ou en insuffisance de
trésorerie du fait essentiellement de son activité
d'intermédiation vis- à- vis de sa clientèle.
· Limitation de risques :
une banque peut avoir une trésorerie équilibrée, mais
disposer par exemple des ressources courtes (vue) et des emplois longs
(à moyen et long terme). Elle prend ainsi plusieurs risques et en
particulier celui d'iliquidité (comment rembourser à un
déposant ?) et de taux (les crédits longs peuvent être
à taux fixe alors que ses ressources courtes sont au taux monte).
· Arbitrage : Il s'agit
d'une activité qui consiste à profiter de petits
différentiels de taux anormaux et passagers existants entre deux
marchés où les conditions sont normalement identiques. Les
arbitrages surveillent constamment les marchés pour immédiatement
emprunter puis prêter lorsqu'une petite différence
apparaît ;
I.2. LES COMPTES
I.2.1. L'environnement bancaire général
La banque développe une activité auprès
de la clientèle et sur les marchés financiers qui est traduite
dans ses documents comptables.
C'est pour une compréhension de ces derniers que
peuvent être déclinés les mécanismes financiers qui
régissent l'art bancaire.
I.3.
Généralités sur les banques
I.3.1.
Notions et définition
Le mot banque apparaît dans la langue française
au XVème siècle20(*). Les banquiers Lombard du nord de l'Italie
accomplissaient leur travail dans des lieux ouverts et s'installaient sur des
bancs, d'où dérive probablement le nom. Une banque est une
entreprise qui gère les dépôts et collecte l'épargne
des clients, accorde des prêts et offre des services financiers.
Elle effectue cette activité en général
grâce à un réseau d'agence. Elle utilise de plus en plus
d'autres canaux de distribution : opérations par Internet, accords
avec les commerçants pour le crédit à la consommation et
le paiement par carte, guichets automatiques dans des lieux publics...
Les banques jouent un rôle économique très
important dans les sociétés capitalistes. Elles contribuent
à orienter l'argent de ceux qui en ont momentanément trop vers
ceux qui en ont besoin et présentent des garanties suffisantes. Elles
ont un grand rôle dans la sélection des projets en fonction de
leurs perspectives économiques. Leur rôle peut être
comparé à celui du coeur dans un corps humain qui distribue le
sang riche en oxygène vers les organes. Elément clé de
l'économie d'un pays, chaque banque est soumise à une supervision
assez stricte par une autorité de tutelle, afin de vérifier la
solidarité de l'établissement financier par rapport aux risques
auxquels ses opérations l'exposent :
· Risque de crédit ;
· Risque de marché
· Risque de liquidité
· Risque opérationnel
Le chiffre d'affaire des banques est appelé produit net
bancaire. Il provient :
Des charges financières sur les
opérations ; Des commissions sur les services financiers (Cartes
bancaires,...) Des intérêts perçus en plaçant
l'argent déposé par leurs clients.
I.1.2. Types des banques
L'ensemble des banques, chapeauté par la banque
centrale, forme le système bancaire d'une zone monétaire21(*).
On distingue ainsi différents types de banques selon
leur rôle :
La Banque Centrale : réglemente
et supervise les opérations des différentes banques, en veillant
notamment à leur solvabilité à l'égard des
déposants, et en particulier de superviser la production de monnaie par
ces banques, et d'en réguler l'usage par le biais des taux
d'intérêt directeurs.
Les Banques de Dépôts :
travaillent essentiellement avec leurs clients, particuliers, professionnels et
entreprises, reçoivent des dépôts, et sont
traditionnellement séparées entre :
· Banque de détail :
destinées aux particuliers, aux professionnels et aux PME
· Et Banque d'Affaires : destinées
aux moyennes et grandes entreprises.
Les Banques d'investissement :
travaillent essentiellement sur les marchés financiers et notamment
lancent des opérations financières (émissions d'emprunts
obligataires, souscriptions d'actions...)
Banque Commerciale : reçoit les
dépôts et qui effectue des prêts.
I.3.2. Les organismes de
crédit
I.3.2.1. Notions
Le mot « crédit22(*) » a la même
étymologie que le mot « croire » (en latin,
« credo » je crois, j'ai confiance) ; c'est donc une
activité qui repose sur la confiance, celle que le prêteur accorde
à l'emprunteur de qui il attend le remboursement du prêt.
Le mot crédit en comptabilité
générale est un terme technique qui désigne une des deux
colonnes de la comptabilité en partie double : cette colonne sert
à enregistrer l'origine de fonds mis à disposition de
l'entreprise soit en provenance de l'extérieur, soit correspondant
à une utilisation de richesses existantes dans l'entreprise.
En comptabilité bancaire23(*), l'extrait de compte fourni
par le banquier fonctionne « à l'envers ». Pour la
banque, le déposant est un fournisseur d'argent. Chaque fois que le
banquier reçoit notre argent, il le note à la fois au
crédit du compte client qu'il tient dans sa propre
comptabilité.
I.3.2.2. Types de
crédit24(*)
Les banques, qui sont les principaux fournisseurs de
crédit, tant aux particuliers qu'aux entreprises, distinguent
généralement les crédits :
- A court terme : il s'agit de
crédit dont la durée ne dépasse pas un seul an au maximum.
C'est un crédit lié au cycle commercial. Ce crédit sert au
financement des opérations courantes de production et de
commercialisation25(*).
- A moyen terme : ces crédits ont
une durée qui varie entre 3-4 ou 7 ans. Ils sont spécialement
appropriés pour le financement des équipements industriels,
agricoles et pour le financement des investissements fonciers.
- A long terme : ces crédits sont
représentés pour des effets, qui peuvent être des titres de
créance ou de co-propriété, ils peuvent aussi être
publics ou privés.
I.4. La monnaie
La monnaie26(*) est un instrument de calcul économique, elle
assure cette fonction en tant que unité de compte, c'est aussi un
instrument qui facilite les échanges comme moyen de paiement.
1°. La monnaie comme unité de
compte
La monnaie exprime le prix des autres biens27(*), elle est une mesure de la
valeur, c'est encore tous les autres biens et services, créances et
dettes. C'est un dénominateur commun qui permet de ramener l'ensemble
des prix relatifs possibles d'une marchandise, en un seul prix absolu au prix
monétaire.
2° La monnaie comme instrument de
paiement
La monnaie est un moyen de règlement
général, indéterminé et immédiat28(*).
Indéterminé : elle permet
d'acquérir n'importe quel bien ou service, n'importe où,
n'importe quand dans l'espace national.
Général : elle est admise
partout, par tout le monde en toute circonstance dans l'espace national.
Immédiat : le transfert de la
monnaie permet d'éteindre définitivement les dettes.
3° La monnaie comme réserve de la valeur
et actif de patrimoine
La monnaie est une réserve de valeur
c'est-à-dire, un abri temporaire, un instrument de transfert de valeur
dans le temps. Cette fonction de réserve est dérivée de la
précédente. C'est en effet, parce que la monnaie est
intermédiaire des échanges qu'on peut constituer des
réserves monétaires.
La monnaie est un actif de patrimoine29(*) : c'est une
fonction de détention des richesses non risquées. Les agents
peuvent utiliser leur revenu pour détenir le patrimoine sous forme
d'actif réel (bien de production), actif financier (valeurs mobiliers ou
actif à long terme) et l'actif liquide (Billet et dépôts
à vue, dépôts à terme, bons de trésor...).
Chapitre
deuxième
PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU CONGO
II.1. Historique
Au sein de la banque d'outre mer, un groupement d'importants
établissements financiers de la Belgique eu l'idée, en 1908, de
créer une banque au Congo Belge ; répondant ainsi à
l'objectif de la diffusion de la monnaie sur tout le territoire de la colonie,
rattachée à la Belgique.
Des esprits clairvoyants estimaient que beaucoup d'arguments
plaidaient en faveur de cette initiative. Le 11 janvier 1909 fut la
création de la « Banque du Congo Belge ». Une
société anonyme ayant aussi pour mission le développement
économique du Congo Belge.
Les dirigeants de la Banque du Congo Belge
décidèrent d'établir la première agence à
MATADI, non seulement parce que c'était déjà un centre
commercial relativement actif et le port le plus important, mais surtout parce
que la Banque pouvait y compter sur la clientèle et l'aide de la
compagnie du chemin de fer du Congo.
A Bruxelles, les dirigeants de l'Union Minière, de
l'inter tropical et de la BCB s'étaient réunis à plusieurs
reprises et avaient pris une série de mesures destinées à
protéger et à promouvoir les intérêts belges au
Katanga. L'accord se fit immédiatement sur un point : il fallait
créer le plus rapidement possible une agence de la Banque du Congo Belge
en ces effervescents territoires.
Le 28 octobre 1909, l'enseigne de la Banque du Congo Belge
étant visible à Lubumbashi avec les entreprises minières
et les colons comme principaux clients. L'objectif était de contrer la
concurrence anglaise et Sud africaine qui s'acharnait à convoiter la
clientèle de cette région minière.
Le 01 octobre 1910, l'agence de Kinshasa ouvrit ses guichets
en face de la Gare, emplacement actuel de l'hôtel Regina.
Depuis la constitution de la banque, ses dirigeants
étaient en pourparlers avec le département des colonies afin de
fixer les conditions dans lesquelles les privilèges d'émission
pourraient lui être accordés. Ces pourparlers aboutirent, le
11/07/1911, à la signature d'une convention entre la colonie du Congo
Belge accordant à cette dernière l'autorisation d'émettre
des billets et frapper la monnaie. Attribution qu'elle exercera jusqu'à
la fin des années 1952, lors de la création de la Banque
Nationale du Congo.
Toute la structure de la Banque se trouvait
bouleversée. Le 10 Août 1911, une assemblée
générale extraordinaire de la banque se réunit au
siège social et décida de porter le capital de trois à
cinq millions de francs. La même assemblée décida de
supprimer les statuts primitifs et de le remplacer par un texte nouveau,
conforme aux conventions passées avec le département des
colonies.
II.2. Différentes appellations
La Banque Commerciale du Congo a connu plusieurs appellations
selon les .périodes notamment :
- 1909 - 1951 : BCB - Banque du Congo Belge
- 1951 - 1952 : BCC - Banque Commerciale du Congo
- 1952 - 1967 : BC- Banque du Congo
- 1967 - 1997 : BCZ - Banque Commerciale du
Zaïre
- 1997 à nos jours : BCDC - Banque
Commerciale du Congo.
II.3. Situation géographique
Le siège social de la BCDC est situé sur le
boulevard du 30 juin, boîte postale 2798 Kinshasa.
Téléphone : (+243) 999919762, (+234)
818845704
Fax (+377) 99631048, code swift : BCDCCDKI XXX
E-mail :
dir@bcdc.cd
Des agences de la BCDC sont localisées à
Kinshasa (Limete, Unikin, Matonge et Royal), Lubumbashi, Goma, Beni, Bunia,
Butembo, Kananga, Kisangani, Matadi, Mbuji-Mayi, Kolwezi, Likasi, Kipushi,
Fungurume,
II.4. Stratégie de la BCDC
Elle a pour stratégie de servir à sa
clientèle un service de qualité.
II.5. Objectif
La BCDC reste le leader incontesté oeuvrant dans le
secteur bancaire depuis bientôt un siècle.
Forte d'une expérience remontant
à 1909, la BCDC se concentre sur des métiers
spécialisés qui s'adressent à une clientèle
sélectionnée d'entreprise, de banques et de
particuliers ;
La Banque vise à répondre à leur besoin
de conseils et de produits financiers à haute valeur ajoutée
à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de
Lubumbashi. De son réseau d'agences actifs dans l'ensemble du pays et de
ses relations internationales privilégiées ;
La Banque Commerciale du Congo s'emploie à mettre en
oeuvre les principes de bonne gouvernance qui visent à garantir la
réputation de la Banque comme partenaire commercial et opérateur
financier fiable et fidèle à ses valeurs essentielle ;
La BCDC veut être une banque dynamique, créative,
tournée vers l'avenir, capable de jouer son rôle
d'opérateur économique et financier de premier plan, de
satisfaire ses actionnaires et de permettre à son personnel de
s'épanouir avec fierté au sein de son entreprise ;
II.5.1. Valeurs de la Banque
Commerciale du Congo
o la BCDC occupe une place prépondérante sur son
marché et offre un éventail complet de services financiers pour
les particuliers, les entreprises, les investisseurs institutionnels et le
secteur public ;
o La BCDC veut être le leader incontesté dans le
secteur bancaire ;
o La BCDC est une entreprise qui vise à offrir à
la fois stabilité et flexibilité, solidarité et
novateur.
Donc,
Ø Etre solide : fiable et durable
Ø Etre novateur : s'améliorer et se
différencier sans cesse
Ø Etre direct : tenir un discours limpide et mener
une action nette.
La démarche éthique de la BCDC recouvre un
ensemble de valeurs essentielles : Intégrité,
Loyauté, Objectivité, Confidentialité, Franchise,
Honnêteté30(*).
II.5.2.
Organisation et Structure
1. Fonctionnement
A. Mission de la BCDC
La BCDC reste le leader incontesté oeuvrant dans le
secteur bancaire depuis bientôt un siècle.
v Forte expérience remontant à 1909, la BCDC se
concentre sur des métiers spécialisés qui s'adressent
à une clientèle sélectionnée d'entreprises, des
banques et des particuliers ;
v La banque vise à répondre à leur besoin
de conseils et de produits financiers à haute valeur ajoutée
à partir de son siège de Kinshasa, de sa succursale de
Lubumbashi. De son réseau d'agences actives dans l'ensemble du pays et
de ses relations internationales privilégiées ;
v La Banque Commerciale du Congo s'emploie à mettre en
oeuvre les principes de bonne gouvernance qui visent à garantir la
réputation de la banque comme partenaire commercial et opérateur
financier fiable et fidèle à ses valeurs essentielles ;
La BCDC veut être une banque dynamique, créative,
tournée vers l'avenir, capable de jouer son rôle
d'opérateur économique et financier de premier plan, de
satisfaire ses actionnaires et de permettre à s'épanouir avec
fierté au sein de son entreprise.
B. Organigramme de la Banque Commerciale du
Congo
Source : Banque Commerciale du Congo
Conseil d'administration
Administrateur délégué
Président du comité de direction
Comité d'audit et compliance
Audit interne
Marketing / communication / Qualité
Organisation et Etudes
Juridique
Ressources humaines
Comité de Direction
Direction des risques
Direction exploitation
Direction commerciale
Direction retail et personnel
Direction des risques
Direction du sud
Direction Finances et comptabilité
Compliance et Risk
Opérations
Corporation et investiment banking
Réseau et supports (sud)
Direction des risques
Direction du sud
Comptabilité générale
Contrôle interne
Informatique et supports
Financial institutions et banks
Personnal banking
Support administratif
Succursale Lubumbashi
Ag. Kolwezi
Ag. Likasi
Contrôle de gestion et Budget
Crédits
Ag. Limete
Ag. Matonge
Ag. Royal / Goma
Ag Béni
Ag. Bukavu
Ag. Butembo
Ag. Goma
Ag. Kananga
Ag. Kisangani
Gestion immobilière et supports logistiques et Economat
Product
Management
Réseau western
Organigramme de la BCD
2. Organisation
L'organisation de la Banque Commerciale du Congo se
présente de la manière suivante :
A. Le Conseil d'Administration
Le Conseil d'Administration de la BCDC est son organe de
décision ultime, sauf dans les matières que le droit des
sociétés ou les statuts réservent aux actionnaires. Dans
son processus décisionnel. Le Conseil d'Administration de la BCDC vise
à la pérennité et au succès de ses activités
de services financiers. Il estime donc indispensable de privilégier le
rendement financier à long terme, tout en restant attentif aux
intérêts des clients de la banque, de ses actionnaires, de son
personnel et des communautés au sein desquelles elle opère.
Au Conseil d'Administration incombe avant tout la
responsabilité de la direction stratégique de la BCDC et du
contrôle de la conduite des affaires.
B. Le Comité d'Audit et
Compliance
Le Comité d'Audit et Compliance ont pour mission
d'assister le Conseil d'Administration dans l'exercice de ses fonctions de
surveillance et de suivi du contrôle interne au sens le plus large, au
sein de la BCDC.
Le Comité d'Audit et Compliance exercent les
contrôles suivants :
v L'intégrité des états financiers et des
communiqués de presse relatifs à la performance financière
de la BCDC ;
v De la qualité du processus d'audit externe ;
v La qualité du processus d'audit interne (tous les
cinq ans au moins, le Comité d'Audit et Compliance organise une
évaluation externe de qualité et participe à la nomination
ou la révocation de l'Auditeur Général ;
v La qualité du système de contrôle
interne en général, et en particulier du système de
gestion des risques et des procédures de contrôle de
conformité aux lois aux règlements et aux principes de bonne
conduite des affaires à la BCDC. Chaque année, le Comité
d'Audit et Compliance passe en revue les évaluations de la
qualité du contrôle interne réalisées par le
management, le « Rapport Compliance » soumis par le
ComplianceOfficer, ainsi que les rapports sur les pratiques potentiellement
douteuses signalées au système d'alerte interne de la BCDC.
Le Comité d'Audit et Compliance participe à la
nomination ou à la révocation du ComplianceOfficer
En outre, le Comité d'Audit et Compliance :
v Vérifie les informations publiées dans le
rapport annuel sur le contrôle interne et sur les activités du
Comité d'Audit et Compliance ;
v Accomplit toute mission liée au contrôle
interne à l'audit interne ou externe que le Conseil d'Administration ou
le Président peut lui assigner.
Le Comité d'Audit et Compliance se composent
actuellement de cinq administrateurs non exécutifs. Son président
et ses membres sont désignés par le Conseil d'Administration.
C. Le Comité de Direction
Le rôle du Comité de Direction consiste à
gérer la BCDC dans le respect des valeurs des stratégies des
politiques des plans et des budgets arrêtés par le Conseil
d'Administration. Dans l'exercice de ce rôle, le Comité de
Direction est responsable du respect de toute législation et
réglementation en vigueur, et en particulier du respect du cadre
juridique et réglementaire qui s'applique à la BCDC.
Dans ce règlement, et conformément aux
dispositions statutaires, le Conseil d'Administration a déterminé
les responsabilités et les pouvoirs de l'Administrateur
Délégué ainsi que sur proposition de l'Administrateur
Délégué, ceux du Comité de Direction.
Dans la composition actuelle du Comité de Direction,
seul l'Administrateur Délégué est membre du Conseil
d'Administration. Il préside, organise et dirige le Comité de
Direction. Il assume vis-à-vis du Conseil d'Administration la
responsabilité de l'exercice par le Comité de Direction de ses
pouvoirs.
Le Comité de Direction se Compose de l'Administrateur
Délégué et de membres chargés de fonctions de
direction au sein de la BCDC. Le Conseil d'Administration nomme les membres du
Comité de Direction sur la base d'une proposition formulée par
l'Administrateur Délégué en concertation avec le
président.
D. Le Contrôle de la BCDC
La BCDC opère dans un cadre réglementaire
fondé sur son statut de banque. Le contrôle est organisé
sur la base de la structure juridique de la BCDC et tient compte de
compétences de l'autorité de contrôle.
1° Le Contrôle
réglementaire
En tant que prestataire de services de banque, la BCDC est
soumise au contrôle prudentiel de la Banque Centrale du Congo (loi
N°003/2002 du 2 février 2002 relative à l'activité et
au contrôle des établissements de crédit).
2° Les Auditeurs externes
L'audit externe de la BCDC est confié à
PricewaterhouseCoopers. Ce mandat a été confirmé en
dernier lieu pour une période de trois ans par l'Assemblée
Générale des actionnaires du 26 mai 2004. Les auditeurs de
PricewaterhouseCoopers sont responsables de l'audit des rapports financiers de
la BCDC. En outre, ils assument une mission de révision des états
financiers semestriels qui donne lieu chaque semestre à la publication
d'un rapport spécifique.
E. La Gestion des Risques et le
Contrôle Interne.
La gestion des risques constitue un aspect essentiel des
activités de BCDC et exerce un impact sur tous les domaines
stratégiques. Les activités de la BCDC sont exposées
à des types de risques différents. Pour garantir que ces
risques.
Les objectifs de la structure créée sont la
maîtrise des risques pour en minimiser les éventuelles
conséquences et la mise à disposition de la direction
d'instruments appropriés pour mesurer et améliorer la
capacité à long terme de la banque à atteindre ses
objectifs.
F. Le Département Risk Management
&Compliance
Il vérifie la mise en place de systèmes et de
procédures permettant d'identifier, de contrôler et de signaler
les principaux risques. Parmi ceux-ci : Le risque
opérationnel ; Le risque d'intégrité ; Le risque
de liquidité ; Le risque de marché.
Il organise une surveillance indépendante des risques
encourus et en rend compte par le biais des comités.
a) Risk Management
La fonction Risk Management est le garant du bon
fonctionnement de la gestion des risques de la banque. Elle est exercée
en étroite collaboration avec les responsables des départements
afin de sensibiliser l'ensemble des collaborateurs à la maîtrise
des risques. Son objectif est de maximiser le profit
« risque/rentabilité » de la banque.
Le service garde la trace de tous les événements
constitutifs des pertes opérationnelles et en assure le reporting vers
le Comité Compliance et Risk Management;
o Il exploite les enseignements d'un incident pour
prévenir sa répétition ;
o Il s'assure de la mise à jour de la cartographie
globale des risques de la banque en collaboration avec les responsables de
département ;
o Il surveille les zones de risques de la banque et
l'implication des acteurs dans leur gestion ;
o Il assure la coordination de la gestion des risques et
supervise la mise en place des procédures des outils ;
o Il veille à ce que le management dispose des
informations adéquates afin de piloter la gestion des risques à
tout niveau ;
o Il supervise la qualité des plans de
continuité pour les principaux domaines de la banque. Ces plans visent
à assurer, en cas d'interruption de l'activité ou de
désastre, à la fois continuité des activités
opérationnelles dans les plus brefs délais et limitation des
dommages.
b) Compliance
Pour la BCDC, il est vital de pouvoir s'appuyer sur une
excellente réputation sous-tend ses relations avec tous ses partenaires.
Les clients, les actionnaires, les collaborateurs et la collectivité au
sens large ne peuvent douter le moins du monde de la bonne réputation de
la banque. Renforcer l'image de la banque et prévenir toute atteinte
à sa réputation font partie intégrante de l'ensemble de
ses activités qui sont fondées sur une relation de confiance.
Le Service Compliance veille à la stricte observance
des lois, règlements et normes par la société et par
l'ensemble de son personnel. Il assure un suivi approprié des
infractions à ces obligations. Il prépare des normes, surveille
leur mise en application et en rend compte au Comité Compliance et Risk
Management. En 2005, trois développements prioritaires ont
été réalisés
v La définition d'une politique d'acceptation des
clients
L'acceptation des clients est un des éléments
clés de la gestion des risques. Conformément à la
politique stricte de la BCDC, il ne peut être question de nouer une
relation avec des personnes, ou organisations qui se livrent, ou sont
suspectées de se livrer à des activités illégales
ou non éthiques. L'acceptation des nouveaux clients s'effectue avec
toute l'attention requise la banque se prémunit contre tout abus, contre
toute personne ou organisation criminelle et se conforme ainsi aux dispositions
légales relatives au blanchiment d'argent, dans la lettre et dans
l'esprit. Elle prend des mesures actives de lutte contre la fraude, le
blanchiment d'argent et le financement du terrorisme31(*).
v La mise en place d'un code de bonne conduite des
affaires
Le code de bonne conduite des affaires édicté
par la BCDC durant l'exercice 2005 détaille les relations entre les
collaborateurs et les actionnaires, les clients, les collègues et la
collectivité dans son ensemble. La BCDC a élaboré ces
principes notamment afin renforcer sa réputation de partenaire fiable
qui agit dans le respect de ses valeurs essentielles. Ces principes composent
un fil conducteur pour tous les collaborateurs dans le cadre de leurs actions
et décisions. Ils sont l'expression de mentalité et des valeurs
que la BCDC attend d'eux.
v La surveillance des opérations de la
clientèle
Le service Compliance a mis en place une procédure est
destinée a détecter les opérations suspectes et
susceptibles de porter atteintes à la réputation de la banque.
Le Service Compliance :
ü Veille à l'application effective au sein de la
BCDC des lois, réglementation et principes en vigueur,
édictés par les diverses autorités de tutelle et de
contrôle ;
ü Veille à la mise en place, à
l'actualisation, à la diffusion et au respect du manuel de Compliance,
de la charte de Compliance et de la note de politique d'intégrité
de la BCDC ;
ü Tient a jour un inventaire des risques Compliance au
sein de la BCDC et des contrôles mis en place pour les
maîtriser ;
ü Fait rapport de toute opération suspecte et de
tout élément relatif à la non-conformité des lois
et réglementations en vigueur, et de toute information relative à
des faits susceptibles de porter atteint à la réputation de la
banque ;
ü Analyse les déclarations d'opérations
anormales faites par les services de la banque, notifient les opérations
et faits suspects aux autorités de contrôle externe, et est le
point de contact principal de ces autorités dans le domaine de la
Compliance.
G. Le Département Contrôle Interne
Le Contrôle Interne est un processus mis en place par le
Conseil d'Administration, la Direction et d'autres membres du personnel en vue
de fournir des assurances raisonnables en ce qui concerne la réalisation
des objectifs de la banque dans les domaines suivants :
Ø efficacité et sécurité des
opérations ;
Ø protection du patrimoine (actifs confiées et
propres) et des personnes ;
Ø fiabilité, exhaustivité et
disponibilité des informations commerciales, financières et
comptables ;
Ø Respect des lois et règlements en
application ;
Ø Conformité aux normes et usages professionnels
et déontologiques ainsi qu'aux plans, procédures internes et
politiques générales de la banque.
La fonction contrôle interne met en oeuvre, pilote et
coordonne le dispositif de «Contrôle Interne » au sein de
la BCDC. Sa mission principale consiste en la réalisation, a posteriori,
de contrôles de second niveau sur les activités bancaires,
comptables et administratives pour l'ensemble des départements de la
banque, après réalisation d'un premier niveau de contrôle
au sein même et sous la responsabilité de chaque entité.
Les procédures de contrôle de second niveau
visent à vérifier le bon fonctionnement des contrôles, et
à s'assurer que d'éventuelles déficiences significatives
sont signalées au niveau correct d'autorité et/ou de supervision
via les mécanismes prévus, et que des actions appropriées
soient déclenchées. Le département est organisé en
cinq unités :
· Le contrôle des applications :
vérifie l'exactitude des données enregistrées lors du
traitement et de l'exécution des opérations de l'agence de
Kinshasa ;
· Le contrôle comptable : vérifie
l'exactitude et la fiabilité des données financières et
comptables de la banque ;
· Le contrôle opérationnel :
vérifie l'efficacité et l'efficience des activités, le
respect des procédures et politiques internes en vigueur et la
sécurité des opérations ;
· Le contrôle informatique : vérifie la
sécurité des systèmes et la protection des actifs de la
banque ;
· Le contrôle des agences : vérifie le
bon fonctionnement des contrôles au sein des agences.
Fondamentalement, le contrôle interne requiert
l'implication de tous les collaborateurs BCDC dont seule l'action
combinée permet de déterminer si les systèmes et
procédures fonctionnent de façon optimale.
H. Le Département Crédits
La mission de la fonction crédit consiste à
assurer la maîtrise de tous les risques et crédit inhérents
aux activités de la banque, et ce dans un cadre d'éthique
professionnelle.
Le risque de crédit est le risque qui survient
lorsqu'un preneur de crédit ou une contrepartie n'est plus en position
d'honorer ses dettes. Dans ce domaine, la BCDC applique de strictes
procédures de contrôle. Dans le cadre d'un processus d'approbation
des crédits totalement indépendant. La politique de crédit
et de la banque consiste à répartir les risques entre
différents secteurs et marchés :
§ Dans l'exercice de sa mission, la fonction
crédit est le partenaire de la fonction commerciale ;
§ Elle est responsable de la définition de la
politique crédit de la banque, de sa diffusion et du contrôle de
son application ;
§ Elle définit les principes d'organisation de la
fonction et établit les critères de gestion des risques de
crédit ;
§ Elle participe à la fixation des critères
de rémunération du risque de crédit ;
§ Elle veille à préciser les principes
d'éthique professionnelle propres à l'activité
crédit et s'assure de leur respect.
L'organisation de la gestion des crédits repose sur une
structure en 4 axes :
Ø La fonction « Analyse du risque »
de crédit a pour but de vérifier le caractère acceptable
ou non du crédit proposé dans le cadre des politiques de risque
définies par la banque, de juger de son caractère adapté
ou non aux besoins du client, et de se prononcer sur la capacité de
remboursement du débiteur, sur base de critères
d'appréciation définis à cet effet. Elle consiste donc
à poser un diagnostic et à émettre une recommandation
indépendante et motivée permettant aux instances
décisionnelles de se prononcer sur toute demande de
crédit ;
Ø La fonction
« Réalisation » est la gardienne de
l'exécution et du suivi corrects de conditions et modalités des
décisions prises par les organes compétents. Elle s'occupe de
l'administration et du suivi des dossiers crédits et des garanties
bancaires. Elle intervient dans la mise en place d'un crédit qui va de
la rédaction des conventions entre la banque et le client jusqu'à
la saisie des lignes de crédit dans le système informatique en
passant par la prise des sûretés ;
Ø L'unité « Surveillance Unit
&Reporting » s'occupe du suivi des risques crédits et de
leur contrôle et est responsable de la production des reporting externes
destinées à la Direction de la banque et à la Banque
Centrale du Congo ;
Ø Les métiers « Intensive
Care » et « Créances en
recouvrement » centralisent la problématique de la
récupération des encours de crédits non performants. Que
ce soit à un stade précontentieux ou contentieux.
II.6. Perspectives d'avenir
Comme toute entreprise commerciale la BCDC veut avoir un
avenir plus grand en agrandissant son champ d'action32(*).
Chapitre troisième
INTERVENTIONS DE LA BCDC EN RDC
Dans ce troisième chapitre, il est question d'esquisser
sur les notions relatives à la gestion des crédits par BCDC sur
le plan national en premier lieu, le diagnostic des impôts qu'elle paie
en deuxième lieu.
III.1.Gestion des crédits à la BCDC
Conformément à la stratégie de
redéploiement de la banque vers l'arrière-pays, les agences se
présentent de la manière ci-après33(*) :
Tableau 3.1. AGENCES DE LA BCDC EN RDC
SIEGE SOCIAL
|
Boulevard du 30 juin
B.P. 2798 KINSHASA I
|
AGENCE DE BENI
|
B.P. 11 BENI
|
AGENCE DE BUKAVU
|
B.P. 1516 BUKAVU
|
AGENCE DE BUTEMBO
|
B.P. 39 BUTEMBO
|
AGENCE DE GOMA
|
B.P. 39 GOMA
|
AGENCE DE KANANGA
|
B.P. 15 KANANGA
|
AGENCE DE KISANGANI
|
B.P. 1018 KISANGANI
|
AGENCE DE LUBUMBASHI
|
B.P. 74 LUBUMBASHI
|
AGENCE DE KOLWEZI
|
B.P. 01 LOLWEZI
|
AGENCE DE MATADI
|
B.P. 33 MATADI
|
AGENCE DE MBUJI-MAYI
|
B.P. 379 MBUJI-MAI
|
Sources : Banque Commerciale du Congo
Le tableau illustré ci haut, nous explique que la
Banque Commerciale du Congo exerce ses activités sur toute
l'étendue du territoire national. Dans les agences de Beni et Butembo a
été reprise dans le réseau respectivement en mars et en
mai 2006.
Depuis sa réouverture en octobre 2005, l'agence de
Kolwezi s'est solidement positionnée dans sa région et suit les
clients dans leur expansion. Cette entité de même que la Banque
Commerciale du Congo Lubumbashi joue un rôle clé dans la
mobilisation des ressources des grands opérateurs miniers. Toutes les
deux en outre contribuent efficacement à promouvoir l'utilisation des
autres produits et services bancaires dans la province du Katanga.
En 2006, la banque a poursuivi l'optimisation des services
proposés aux clients. Le module de traitement informatisé des
opérations internationales a démarré à Bukavu et
à Goma dès le mois de février. Au cours du
2ème semestre, le progiciel d'e-Banking b-web a
été mis en exploitation au niveau des agences de Goma, Kolwezi et
Lubumbashi.
Le réseau a été associé au niveau
de l'exécution des paiements des différents programmes
d'ajustement gérés par le Bureau Central de Coordination (BCECO)
et le Comité de Pilotage et de Réforme des Entreprises publiques
(COPIREP), financés par la banque Mondiale.
Depuis plusieurs années en effet, la Banque Commerciale
du Congo répond à tous les critères de sélection
définis dans le manuel de décaissement de la Banque mondiale. En
2006, elle a été sélectionnée, notamment, et
après avis de non objection de la Banque Mondiale, pour la gestion des
fonds relatifs aux projets suivants :
Ø Crédit conclu entre la R.D.C et l'IDA relatif
aux financements des décomptes finals des agents de l'OCPT (Office
Congolais de Poste et de Télécommunication) et des banques en
liquidation concernés par le volet social ;
Ø Accord RDC/IDA relatif au crédit de relance
économique post réunification dans son volet concernant le
financement de l'opération de paiement de la dette intérieure
commerciale privée de l'état ;
Ø Accord RDC/IDA relatif au financement de
l'opération de paiement des coûts d'indemnisation aux personnes
déplacées du site SELEMBAO.
L'implantation des agences Western Union BCDC s'est poursuivie
avec l'ouverture de six nouveaux points d'exploitation en 2006, portant leur
membre total à 22. le plan d'expansion qui a nécessité le
recrutement et la formation du personnel d'encadrement.
III.1.1.
Crédits octroyés par la BCDC de 2006 à 2011
Tableau 3.2. L'évolution des crédits
accordés par la BCDC
(En francs congolais)
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Provisions crédits documentaires à change
données
|
5430228182
|
4130251207
|
4130254628
|
4130250096
|
4131473207
|
5242584318
|
Provisions pour garanties
|
149671423
|
412075252
|
412078673
|
412074141
|
413297252
|
1524408363
|
Totaux
|
5579899605
|
4542326459
|
4542333301
|
4542324237
|
4544770459
|
6766992681
|
Source : Rapport annuel BCDC
2011
Le tableau ci-haut décrit la façon dont les
crédits avaient été réalisés de 2006
à 2011. Cependant, l'on constate sans doute qu'il y a eu baisse du
volume des crédits de 2007 à 2010 ; puis hausse du volume
en 2011.
Tableau 3.3. Les prévisions de crédits de
la BCDC de 2006 à 2011
|
|
ANNEE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Total montant
|
5746783453
|
5746803453
|
4189245634
|
4193145637
|
6938241170
|
6934253627
|
Source : Rapport annuel BCDC
2011
Comparativement aux réalisations, les prévisions
n'ont pas été totalement réalisées. Les
écarts sont constatés dans tous les cas.
Tableau 3.4. Ecarts absolus de crédits de la BCDC
par rapport aux réalisations
|
ANNEE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
PREVISIONS
|
5579899605
|
4542324459
|
4542333301
|
4542324237
|
4544770459
|
6766992681
|
REALISATION
|
5746783453
|
5746803453
|
4189245634
|
4193145637
|
6938241170
|
6934253627
|
ECARTS ABSOLU
|
166883848
|
1204478994
|
-353087667
|
-349178600
|
2393470711
|
167260946
|
Source : Tableau conçu par nous
même
Tenant compte des écarts absolus
présentés dans ce tableau, nous constatons sans doute qu'il en a
ceux qui sont favorables alors que d'autre sont défavorables. C'est le
cas des écarts escompté en 2006 et 2007, soit respectivement
166883848 FC et 1204478994 FC pendant qu'en 2008 et 2009, les écarts
sont défavorables, soit respectivement -353087667 FC et -349178600 FC.
En 2010 et 2011, les écarts sont passés de 2393470711 FC à
167260946 FC, augmentation relativement non proportionnelle.
Tableau 3.5. Ecarts relatif des crédits de la BCDC
par rapport aux réalisations
|
ANNEE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
REALISATIONS
|
5746783453
|
5746803453
|
4189245634
|
4193145637
|
6938241170
|
6934253627
|
PREVISIONS
|
5746781447
|
5746801446
|
4189243626
|
4193143628
|
6938239160
|
6934251616
|
ECARTS RELATIFS
|
2,90395327
|
20,9591197
|
-8,42843478
|
-8,32737037
|
34,4968032
|
2,41209802
|
Source : Tableau conçu par nous
même
Dans ce tableau, les écarts relatifs
présentés nous amènent à dire ce qui suit :
les écarts escompté en 2006 et 2007, soit respectivement
2,90395327 % et 20,9591197 sont favorables, pendant qu'en 2008 et 2009, les
écarts sont défavorables, soit respectivement -8,42843478 et
-8,32737037. En 2010 et 2011, les écarts sont passés de
34,4968032 % et 2,41209802, augmentation relativement non proportionnelle.
Tableau 3.6. Transferts extérieurs : flux
entrants et sortants en devises
Banque Commerciale du Congo
|
En devise USD millions
|
En pourcentage (%)
|
2.205
|
34,00
|
Raw Bank
|
1.267
|
19,54
|
Stanbic Bank
|
1.009
|
15,56
|
BIC (Banque Internationale de Crédit)
|
648
|
9,99
|
BIAC (Banque Internationale pour l'Afrique au Congo)
|
420
|
4,42
|
Banque Congolaise
|
287
|
4,42
|
UBC (Union des Banques Congolaises)
|
122
|
1,88
|
Source : Rapport annuel BCDC
2011
Le tableau illustré ci-dessus nous explique la
performance de la Banque Commerciale du Congo, elle est le leader des toutes
les banques commerciales installées en République
Démocratique du Congo. La Banque Commerciale du Congo est
présente dans la quasi-totalité des secteurs de l'activité
congolaise.
Tableau 3.7. Répartition du portefeuille des
crédits de décaissement
Agriculture
|
8,67%
|
Mines
|
8,67%
|
Alimentation et Boisson
|
3,05%
|
Textiles
|
1,69%
|
Industries manufacturières
|
1,69%
|
Energie
|
2,36%
|
BTP
|
5,54%
|
Commerce et distribution
|
14,04%
|
Pétrole
|
6.16%
|
Transport
|
2,33%
|
Immobiliers
|
4,73%
|
Services
|
12,56%
|
Autres
|
12,86%
|
Source : Rapport annuel BCDC 2011 situation
au 31 décembre 2011
Comme le démontre la répartition du portefeuille
des crédits de décaissement ci-dessous (situation au
31/12/2011.
La Banque Commerciale du Congo occupe 8,67% dans
l'agriculture, 8,67% dans le secteur minier, 3,05% dans l'alimentation et
boisson, 1,69% dans le textiles, 1, 69% dans les industries
manufacturières, 2,36% à l'énergie, 5,54% dans les
Bâtiments et travaux publics, 14,01% dans le pétrole, 2,33% dans
le transport, 4,73% dans les immobiliers, 12,56% dans les services et 12, 86%
dans les autres domaines.
Les P.M.E ne sont pas négligées dans cette
démarche commerciale proactive34(*). La plupart du temps fournisseurs des grandes
entreprises, ces P.M.E tirent profit de la croissance de leurs clientes, au
bénéfice du développement du tissu entrepreneurial
congolais. La banque est très attentive à cette évolution
caractérisée entre autres par l'apparition de petites entreprises
à haut potentiel de croissance.
La BCDC recherche sans cesse les solutions les mieux
adaptées à leurs besoins de financement et développe une
démarche marketing axée sur l'innovation. La BCDC entretien
également un rôle de conseil en gestion de croissance
auprès de P.M.E qui profite de l'occasion d'une demande de financement
pour recadrer leurs activités, redéfinir leur propre
organisation, adapter la structure financière de leur bilan et
redéployer leurs organes de gestion.
La banque veut accompagner la clientèle là
où elle se développe et a besoin d'un service bancaire de
qualité.
C'est ainsi qu'en 2010, elle avait ouvert l'agence de Kolwezi
pour servir tous les opérateurs économiques liés au
renouveau minier du Katanga.
En 2006, la banque a relancé les agences de Beni et
Butembo dans l'Est que la guerre avait séparé du reste du pays.
Situées à une cinquantaine de Kilomètres l'une de l'autre,
elles desservent une clientèle essentiellement agricole, productrice et
exportatrice de café, de thé, de papaïne.L'activité
Western Union n'est pas en reste.
III.1.2. Amélioration
de 53% du produit net bancaire
En 2011, le produit net bancaire s'est élevé
à CDF milliards, en nette croissance de 53% par rapport au
résultat de l'année 2010. Les revenus d'intérêts
nets se sont élevés à CDF 5.686 millions en 2011 contre
CDF 3.331 millions en 2010, en progression de 71%. La part des revenus
d'intérêts a progressé de 3 points, atteignant 29% du total
des produits contre 26% en 2010 dans un contexte de croissance de
l'activité globale et proportionnellement jusqu'en 2011
Les commissions et produits divers sont en hausse globalement
de 46% à CDF 13.846 millions contre CDF 9.447 millions en 2010. Cette
progression résulte de l'augmentation du volume des opérations en
monnaies étrangères.
Les commissions sur transferts et les commissions sur billets
étrangers se sont maintenues respectivement à 20 et 12% du
produit net bancaire. Les transactions en espèces ont continué
à s'intensifier. Grâce aux disponibilités de la banque en
USD Cash les performances ont dépassé de 25% l'objectif annuel.
Le développement du réseau intérieur a pris pour la
deuxième année consécutive une part significative dans les
résultats atteints, renforçant la position de leader de la BCDC
sur ce segment d'activité hautement concurrentiel.
Les autres commissions et produit divers se
répartissent en bénéfice sur opérations de change,
en produit sur opérations hors bilan, en revenus le
bénéfice de change qui contribue pour 16% aux revenus de la
banque a triplé par rapport aux prévisions. L'importance de
l'activité crédits documentaires observée de 2007 à
2011 explique essentiellement la progression du revenu hors bilan de 32% par
rapport à 2006 et de 12% par rapport aux prévisions. Divers
autres produits d'exploitations bancaires ont enregistré, au cours de
l'année, un développement satisfaisant qui soutenu la croissance
globale de la rentabilité.
III.2. Impôts
payés par la BCDC
La Banque Commerciale du Congo est redevenue un contribuable
important aux revenus de l'état. Ce n'était plus le cas depuis
1999 puisque, la banque bénéficiait de l'exonération
fiscale au titre d'entreprise en restructuration.
La situation se présente de la manière
ci-après :
Tableau 3.8.Impôts payés par la
BCDC
A. Créanciers privilégiés ou
garanties
|
(en francs congolais)
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Impôt professionnel sur traitement du personnel
|
243801882
|
350086280
|
456370678
|
562655076
|
668939474
|
BCC opérations compte
|
3653430205
|
327005276
|
327005276
|
327005276
|
327005276
|
Chèques avisés faveur OFIDA
|
129095230
|
189351242
|
189351242
|
189351242
|
189351242
|
Provisions impôts sur bénéfices
|
826353591
|
2223622713
|
2223621713
|
2223622713
|
2223621713
|
Impôts sur revenus locatifs et retenues locatives
|
287611397
|
|
313475699
|
313475699
|
313475699
|
Autres
|
218585109
|
227645855
|
227645855
|
227645855
|
227645855
|
Totaux
|
3631187072
|
5358877414
|
5358877414
|
5358877414
|
5358877414
|
B. Autres valeurs à payer à court
terme
|
|
|
|
|
|
Provisions frais OCC
|
745150439
|
335354455
|
335354455
|
335354455
|
335354455
|
Transferts et mises à disposition
|
335035994
|
387703993
|
387703993
|
387703993
|
387703993
|
Valeur à payer restructuration OCPT
|
559684042
|
351285087
|
351285087
|
351285087
|
351285087
|
Valeur à payer dette publique
|
2878512230
|
|
|
|
|
Montant à disposition inter-agences
|
2878512230
|
817333280
|
817333280
|
817333280
|
817333280
|
Montant à disposition fiscalité
|
|
195729993
|
195729993
|
195729993
|
195729993
|
Inter-agences
|
|
1086192507
|
1086192507
|
1086192507
|
1086192507
|
Autres
|
133562679
|
95068173
|
95068173
|
95068173
|
95068173
|
Totaux
|
7530457614
|
3268667488
|
3268667488
|
3268667488
|
3268667488
|
Source : conçu par
nous-mêmes.
Le tableau illustré ci-haut nous renseigne comment la
BCDC est redevenue un contribuable important aux revenus de l'état.
Les valeurs à payer restructuration OCPT (USD
559.684.042 en 2007 et 351.285.087 en 2008) représentent des sommes
mises à la disposition de la banque par le COPIREP en faveur des
retraités et partants volontaires de l'Office Congolais des Postes et
Télécommunications mais non payées à ces derniers
au 31 décembre 2006.
Le montant des inter-agences de FC 1.086.192.507
représente des paiements et des transferts de fonds en transit entre les
agences non encore exécutés au 31 décembre 2010.
Dans le cadre de sa politique de crédit, la Banque
Commerciale du Congo a pris une part significative dans la mise en place de
lignes de crédit35(*) pour appuyer et accompagner les Petites et Moyennes
Entreprise (PME) privées congolaises les plus compétitives du
secteur des infrastructures, lors des appels d'offres et des attributions des
marchés publics des infrastructures financés par la Banque
Mondiale et les autres partenaires de la R.D.C.
Tableau 3.9. Prévisions des créances
privilégiées et autre valeurs à payer à
C.T
A. Créanciers privilégiés ou
garanties
|
(en francs congolais)
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Impôt professionnel sur traitement du personnel
|
343801882
|
250086280
|
556370678
|
462655076
|
768939474
|
BCC opérations compte
|
3653430205
|
327005276
|
327005276
|
327005276
|
327005276
|
Chèques avisés faveur OFIDA
|
129095230
|
189351242
|
189351242
|
189351242
|
189351242
|
Provisions impôts sur bénéfices
|
826353591
|
2223622713
|
2223621713
|
2223622713
|
2223621713
|
Impôts sur revenus locatifs et retenues locatives
|
287611397
|
|
313475699
|
313475699
|
313475699
|
Autres
|
218585109
|
227645855
|
227645855
|
227645855
|
227645855
|
Totaux
|
5240292305
|
2990065511
|
3609824608
|
3516110006
|
3822393404
|
B. Autres valeurs à payer à court
terme
|
|
|
|
|
|
Provisions frais OCC
|
945150439
|
335354455
|
335354455
|
435354455
|
235354455
|
Transferts et mises à disposition
|
435035994
|
487703993
|
387703993
|
387703993
|
187703993
|
Valeur à payer restructuration OCPT
|
559684042
|
351285087
|
351285087
|
351285087
|
351285087
|
Valeur à payer dette publique
|
4878512230
|
|
|
|
|
Montant à disposition inter-agences
|
2878512230
|
817333280
|
817333280
|
817333280
|
817333280
|
Montant à disposition fiscalité
|
|
295729993
|
195729993
|
295729993
|
195729993
|
Inter-agences
|
|
1086192507
|
1086192507
|
1186192507
|
1086192507
|
Autres
|
133562679
|
85068173
|
95068173
|
95068173
|
95068173
|
Totaux
|
9830457614
|
2076744988
|
1986744988
|
2086744988
|
1686744988
|
Source : Rapport annuel de la BCDC,
2011.
Le tableau ci-dessus explique les provisions pour les
crédits documentaires à charge couvert pour l'année 2006
est de 5.430.228.182 FC et les provisions pour garanties données est de
149.671.423 FC et les provisions pour crédits documentaires à
charge couvert pour l'année 2007 est de 4.130.251.207 FC et les
provisions 2008 est de 4.130.251.207 FC et les provisions pour garanties est de
412.075.252 FC
Le stock de la dette intérieure du pays est
évalué à U.S.D. 1.156 millions après certification
évaluée à U.S.D. 1.156 millions après
certification. Le financement devra provenir des partenaires extérieurs.
Dégagée sur la ligne de crédit IDA de relance
économique post réunification d'USD 200 millions dont un volet
concerne le financement de l'opération de paiement de la dette
intérieure commerciale privée de l'état.
La Banque Mondiale a mobilisé sa quote-part et mis
à la disposition du gouvernement USD 42,5 millions. La banque
Commerciale du Congo a été chargée de payer les
créanciers dans le cadre d'une convention signée avec
l'état en date du 02 août 2010. La Banque Commerciale du Congo
occupe la première position en ce qui concerne l'activité
bancaire.
Tableau 3.10. Créances
privilégiées
|
|
|
|
|
|
ANNEE
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
PREVISIONS CREANCES PRIVILEGIEES
|
9964020293
|
3248005668
|
3168005668
|
3368005668
|
2868005668
|
REALISATIONS CREANCES PRIVILEGIEES
|
3631187072
|
5358877414
|
5358877414
|
5358877414
|
5358877414
|
ECARTS ABSOLU
|
-6332833221
|
2110871746
|
2190871746
|
1990871746
|
2490871746
|
ECARTS RELATIFS
|
-63,55700846
|
64,98978025
|
69,15618138
|
59,11129441
|
86,85030765
|
Source : Tableau conçu par
nous-mêmes.
Dans ce tableau sont reprises les prévisions
d'impôts à payer par la BCDC ainsi que leurs réalisations
de 2006 à 2011. Cependant, comme nous le constatons, les écarts
absolus sont favorables pour l'année 2006, soit -6332833221 alors qu'ils
sont défavorables pour les restes d'années. Ce qui laisse dire
que la BCDC a supporté plus d'impôts qu'elle les avait
prévus.
Par rapport aux écarts relatifs, la même
situation a été fréquente de 2007 à 2011, soit
passé de -63,55700846 % en 2006 jusqu'à 86,85030765 % pour
année 2011.
Tableau 3.11. Valeurs payées à court
terme
|
|
|
|
|
|
ANNEES
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
PREVISIONS
|
9830457614
|
2076744988
|
1986744988
|
2086744988
|
1686744988
|
REALISATIONS
|
7530457614
|
3268667488
|
3268667488
|
3268667488
|
3268667488
|
ECARTS ABSOLUS
|
-2300000000
|
1191922500
|
1281922500
|
1181922500
|
1581922500
|
ECARTS RELATIFS
|
-23,39667277
|
57,39378243
|
64,52375658
|
56,63952744
|
93,78551656
|
Source : Tableau conçu par
nous-mêmes.
Dans le même angle d'idée que pour les
créances privilégiées, les écarts absolus ont
été favorables en 2006, soit d'une marge de -23,39667277, en
suite défavorable de 2007 à 2011 ; ce qui veut dire que la
BCDC en terme de valeurs payées à court terme, a supporté
plus des charges qu'elle les avait prévues de 2007 à 2011.
CONCLUSION GENERALE
Au terme du présent travail porté sur les
activités d'une banque commerciale, nous nous sommes attelé
à répondre aux questions suivantes :
Quelles sont les interventions de la BCDC sur le plan
national et particulièrement économique ?
Pour des raisons d'ordre, nous avons structuré notre
travail en trois chapitres :
Ø Le premier chapitre traite des
généralités conceptuelles. L'accent est mis sur les
activités des institutions financières bancaire et les
banques ;
Ø Le deuxième nous a livré à la
présentation générale de la BCDC : après
l'esquisse de l'histoire de la BCDC, nous nous sommes rendu compte de
l'organisation de la BCDC par secteur et par branches d'activités.
Ø et dans le troisième chapitre, il a
été question d'analyser la gestion des crédits et des
impôts payés par la BCDC.
Nous nous sommes servis des techniques documentaires enfin de
situer les points d'acceptabilité des interventions de la BCDC sur le
plan socio-économique.
Après analyse des activités de la BCDC
décrite dans ses différents rapports, nous avons constaté
que la plupart d'activités de la BCDC sont affectées sur
l'ensemble du territoire national, éléments affirmant ainsi notre
hypothèse de base.
Toutefois, vu le volume de ces activités ainsi que les
résultats escompté et par les demandeurs de fonds, et par la
BCDC, il sied d'affirmer que ces activités permettent le
développement socio-économique de la RDC, étant
donné que ces activités d'octroi de crédit sont aussi
considérables.
Néanmoins, après diagnostique des crédits
octroyés par la BCDC, nous avons constaté que les écarts
entre les prévisions par rapport aux réalisations étaient
tantôt favorables, tantôt défavorables. Tenant compte des
écarts absolus obtenus dans le tableau 3.4., nous constatons sans doute
qu'il en a ceux qui sont favorables alors que d'autre sont défavorables.
C'est le cas des écarts escompté en 2006 et 2007, soit
respectivement 166883848 FC et 1204478994 FC pendant qu'en 2008 et 2009, les
écarts sont défavorables, soit respectivement -353087667 FC et
-349178600 FC. En 2010 et 2011, les écarts sont passés de
2393470711 FC à 167260946 FC, augmentation relativement non
proportionnelle. Ce qui nous amène à conclure que par rapports
aux prévisions, les réalisations l'on emporté.
Cette affirmation s'explique par le fait que la Banque
Commerciale du Congo exerce plusieurs activités dans le cadre d'octroi
des crédits sur le plan national, notamment dans les différents
secteurs de l'économie de la RDC tels que décrits dans le
deuxième et le troisième chapitre de ce travail. La BCDC
contribue d'une manière ou d'une autre au développement
économique du pays, grâce aux crédits octroyés aux
divers secteurs d'activités.
Toute fois, la BCDC contribue au budget de l'état par
le paiement des impôts et taxes, ainsi que par l'octroi des
crédits à l'économie dans presque tous les secteurs
d'activité. Enfin, la BCDC est présente dans tout le pays
à travers ses nombreuses succursales.
Cependant, nous avons toute fois constaté que les
prévisions des impôts de la BCDC ont sorti d'écarts
favorables et défavorables, mais ces derniers l'on emporté. C'est
le cas des résultats escomptés dans le tableau 3.10 et 3.11.
Comme nous pouvons le constatons, les écarts absolus sont favorables
pour l'année 2006, soit -6332833221 alors qu'ils sont
défavorables pour les restes d'années. Ce qui laisse dire que la
BCDC a supporté plus d'impôts qu'elle les avait prévus.
Par rapport aux écarts relatifs, la même
situation a été fréquente de 2007 à 2011, soit
passé de -63,55700846 % en 2006 jusqu'à 86,85030765 % pour
année 2011.
Signalons toutefois que la BCDC fait aujourd'hui face à
une certaine concurrence en RDC, à la suite de l'ouverture des nouvelles
banques et des institutions de micro crédit. Aussi, la BCDC doit-elle
songer à développer des stratégies appropriées pour
fidéliser sa clientèle déjà acquise.
Nous espérons avoir fait de notre possible en abordant
les aspects en rapport avec notre travail, mais nous ne croyons pas avoir
été complètes. Nous ouvrons une voie pour d'autres
chercheurs qui voudront nous parfaire dans les notions relatives aux
activités d'une banque.
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
BERGER R, P : La monnaie et ses institutions, que
sais-je. ?, éd. PUF, Paris, 1966
BRANER, J. Les techniques bancaires, éd. PUF,
Paris 1970
Echaude Maison, C.D. Dictionnaire d'économie et des
sciences sociales « ed Nantan Paris, 1989
GHITTON, H. : Bramouille, G. La monnaie Dalloz,
Paris1978
HARROD, R : La monnaie, Dunod, Paris 1971
JACQUES LEFEVRE « Le développements
structurels » Ed. PUF. Paris 1995
MOSSER, R. : Les problèmes monétaires
d'aujourd'hui, PUF, Paris 1979
PERE D'HOOREN, Economie de Développement, éd
Kinshasa, 1978
PETIT-DU TAILLIS, G. : Le crédit et les
banques, Sirey Paris 1964
PETIT-DUTAILLIS, G. : Le crédit et les
banques, Sirey Paris 1964
RIST, C : Histoire des doctrines relatives au
crédit et à la monnaie se puis John Law jusqu'à nos
jours, Paris 1938
RUDLOFF, M. : Economie monétaire nationale et
développement, Cujas Paris, 1969, P12rs,
Rapports, et Autres documents
2. COURS, RAPPORTS ET MEMOIRES
E. KISANGANI, cours de l'IRS, inédit UNIGOM, année
Académique 2004-2005.
E. MAYAVANGUA DIKONDO, contribution d'une
banque commerciale au développement socio-économique de la
RDC, mémoire inédit, Université libre de
Kinshasa Sciences économiques et de gestion 2007, p23.
D. NGIRUMPATSE :( Université Laïque Adventiste
de Kigali - Licence 2008) : Analyse de l'effet des
crédits octroyés par les institutions des microfinances au
développement socio-économique de ses membres
OCDE, Perspectives économiques en Afrique 2005, RDC
OCDE, Perspectives économiques en Afrique 2005, RDC
Programme National de relance du secteur agricole, Kinshasa le
27-02-1997
Rapport annuel 2005, Banque Commerciale du Congo
Rapport Annuel 2005 PNUD
République Démocratique du Congo, Document de la
Stratégie de Croissance et la Réduction de Pauvreté,
juillet 2006, p35
Rapport annuel de la BCDC 2006
Rapport annuel 2005, BCDC
1. WEBOGRAPHIE
www.google.fr : Microsoft ENCARTA,
Table des matières
1
EPIGRAPHE
2
DEDICADE
3
RECONNAISSANCE
4
SIGLE ET
ABBREVIATIONS..........................................................................5
0. INTRODUCTION
5
0.1. ETAT DE LA QUESTION
6
0.2. PROBLEMATIQUE
7
0.3. HYPOTHESES
9
0.4. INTERET DU SUJET
10
0.5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
10
0.5.1. Méthode
10
0.5.2. Technique
10
0.6. DELIMITATION DU SUJET
11
0.7. DIFFICULTES OPERATIONNELLES
11
0.8. CANEVAS DU TRAVAIL
11
CHAPITRE PRMIER
12
GENERALITES SUR LES ACTIVITES DES INSTITUTIONS
FINANCIERES BANCAIRES
12
I.1. ANALYSE DES ACTIVITES DES INSTITUTIONS
FINANCIERES BANCAIRES
12
I.1. 1. L'intermédiation
12
I.1. 2. Les structures des SF.
14
I.1. 3. Pourquoi des intermédiaires
financiers ?
14
I.1. 4. L'évolution de l'activité
bancaire
15
I.2. GESTION DU SYSTEME DES MOYENS DE PAIEMENT.
16
I.1. 3. Les services.
17
I.1. 4. Les intermédiations sur les
marchés.
18
I.2. LES COMPTES
18
I.2.1. L'environnement bancaire
général
18
I.3. Généralités sur les
banques
19
I.3.1. Notions et définition
19
I.1.2. Types des banques
20
I.3.2. Les organismes de crédit
20
I.3.2.2. Types de crédit
21
I.4. La monnaie
21
Chapitre deuxième 22
PRESENTATION DE LA BANQUE COMMERCIALE DU
23
CONGO 23
II.1. HISTORIQUE DE LA BCDC 24
II.2. DIFFERENTES APPELLATIONS 25
II.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE 26
II.4. STRATEGIE DE LA BCDC 27
II.5. OBJECTIF 27
II.6. FONCTIONNEMENT DE LA BCDC
29
Le conseil d'administration 30
Le comité de direction 32
Le comité d'audit et compliance
34
II.6. FONCTIONNEMENT DE L'AGENCE DE GOMA
36
Chapitre troisième 37
GESTION DES CREDITS PAR LA BCDC EN RDC
37
III.1.Gestion des crédits à la
BCDC
37
III.1.1. Crédits octroyés par la
BCDC de 2005 à 2011
39
III.1.2. Amélioration de 53% du produit net
bancaire
42
III.2. Impôts payés par la BCDC
43
CONCLUSION GENERALE
50
BIBLIOGRAPHIE
52
Table des
matières........................................................................................59
* 1 FRANGIER cité par
Albanze K., Initiation à la Recherche Scientifique, cours
inédit, ULPGL 2008, p.23.
* 2E. MAYAVANGUA
DIKONDO, contribution d'une banque commerciale au développement
socio-économique de la RDC, mémoire inédit,
Université libre de Kinshasa Sciences économiques et de
gestion 2007, p23.
* 3 N. RAGNAR FRISCH,
Macroéconomie : Introduit en 1933 par l'économiste
* 4Sebon M. MPERE Cours
d'économie Bancaire, ULPGL, L1 Economie monétaire, 2010-2011.
* 5SINGLY cité par
Florence KASOYA KAMBERE, Comparaison de système comptable congolais
et OHADA, mémoire inédit, Université de Bunia,
2010.
* 6 Jeannot Wengenga, cours de
l'IRS, inédit ULK, année académique, 2004-2005
* 7 PINTO et Alii,
Méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1990,
p.61
* 8 Idem.
* 9www.google.fr :
Microsoft ENCARTA, le 25/06/2012 à 11h00
* 10 Monnaie, Banque et
marchés financiers, 8è éd. Frederic
Mishkin, P. 23.
* 11 E. COHEN, Dictionnaire de
gestion, éd. la decouverte, Paris, 2001, P. 201
* 12 Monnaie, Banque et
marchés financiers, 8è éd. Frederic
Mishkin, P. 27
* 13 F. Mishkin, op. cit, P.
27
* 14 Fréderic Mishkin,
op. cit, P. 27, 28
* 15 M. MOSSER, Economie
Bancaire, 3è éd., La Découverte, Paris, 2004.
* 16 L. Scialom, op. cit, P.
15
* 17 A. BARRERE, Institution
financière, 2è éd. Dalloz, Paris, 1972, p.38
* 18 Vagheni inédit,
ULPGL, 2010- 2011, P. 23
* 19 Vagheni P Norbert, op cit,
P. 24, 25
* 20
www.google.fr : Microsoft ENCARTA,
* 21RUDLOFF, M. :
Economie monétaire nationale et développement, Cujas
Paris, 1969, P12
* 22PETIT-DU TAILLIS,
g. :Le crédit et les banques, Sirey Paris 1964 P56
* 23 MPEREBOY MPERE, Economie
monétaire, inédit ULPGL Goma, 2009-2010.
* 24BRANER, J. Les
techniques bancaires, PUF, Paris 1970, P 28
* 25 BERGER R, P :
La monnaie et ses institutions, que sais-je. ?, PUF, Paris 1996, p
16
* 26PETIT-DUTAILLIS,
G. :Le crédit et les banques, Sirey Paris 1964, P 21
* 27RIST, C :
Histoire des doctrines relatives au crédit et à la monnaie
depuis John Law jusqu'à nos jours, Paris 1938, P 36
* 28HARROD, R : La
monnaie, Dunod, Paris 1971, P 51
* 29MOSSER, R. : Les
problèmes monétaires d'aujourd'hui, PUF, Paris 1979, P 66
* 30Rapport annuel 2005,
Banque Commerciale du Congo
* 31 Rapport annuel de la BCDC
2006
* 32 Rapport annuel de la BCDC
2008
* 33 Eric MAYAVANGUA
DIKONDO, contribution d'une banque commerciale au développement
socio-économique de la RDC, mémoire inédit,
Université libre de Kinshasa Sciences économiques et de
gestion 2007, p45.
* 34 RIST, C : Histoire
des doctrines relatives au crédit et à la monnaie se puis
John Law jusqu'à nos jours, Paris 1938
* 35 HARROD, R : La
monnaie, Dunod, Paris 1971
|