Diagnostic écologique de la végétation et bioécologie de l'avifaune du Chott el Beida (wilaya de Sétif, hauts plateaux de l'est algérien)( Télécharger le fichier original )par Habib Bechini et Fouaz Radjai Université El Hadj Lakhdar - Batna-, Algerie - Master 2013 |
INTRODUCTIONLes écosystèmes typiquement méditerranéens ont résulté de l'effet combiné de facteurs naturels et de l'impact de l'homme. Le bassin méditerranéen dont fait partie l'Algérie se compte parmi les régions du monde les plus riches en terme de biodiversité faunistique et floristique. En effet, MYERS et al. (2001) considèrent que les pays méditerranéens détiennent presque 4,5% de la flore mondiale. DI CASTRI (1981), a énuméré les principaux facteurs qui reflètent la grande diversité et l'hétérogénéité de ces écosystèmes : la transition entre les climats humides et arides ; les changements paléo-climatiques, la topographie disséquée et les reliefs. Les zones humides méditerranéennes constituent un remarquable héritage naturel, formant une zone de transition entre les systèmes terrestres et aquatiques. Elles sont caractérisées par une grande richesse biologique et assurent d'importantes fonctions dans l'écosystème (WILLIAMS, 1990). La superficie couverte par les zones humides dans le bassin méditerranéen est estimée à 21.000 Km2, dont 4.700 Km2 sont les lagunes côtières, 2.800 Km2 de lacs d'eau douce et des marais et 11.600 Km2 sont les lacs salés temporaires, trouvées majoritairement dans l'Afrique du Nord (BRITTON et CRIVELLI, 1993). Les types des zones humides les plus caractéristiques en Algérie sont les zones humides endoréiques. Ils se composent des chotts et des sebkhas, comme connus en arabe, aussi appelés lacs salés athalassic. Le terme athalassic désigne les eaux salines qui sont isolées à partir de la mer (KRAIEM, 2002). Les chotts et les sebkhas sont généralement des zones humides saisonnières qui s'assèchent en été et sont rénondées en hiver. Selon KAABECHE et al. (1993), ces termes désignent une structure géomorphologique à deux niveaux en sel, une zone centrale dénommée Sebkha où s'accumulent et se concentrent les eaux de pluies fortement chargées en sel. Le sol de cette zone est dépourvu de végétation et une zone dénommée Chott constituant la bordure de la cuvette où se développe en couronne une végétation halophile. Cette végétation principalement composée d'espèces halophiles, succulentes et pérennes. Dans ces environnements les principaux facteurs contrôlant la végétation sont la salinité de l'eau durant la saison de croissance, la profondeur et la période des inondations (WHIGHAM et al., 1993). La végétation sur les bords du chott comprend principalement des membres de la famille des chénopodiacées (comme Salsola ssp., Sueda ssp., Salicornia ssp. et Atriplex ssp.). Les zones humides en Algérie ont pendant longtemps été une source d'eau pour les humains et leur bétail, en particulier pendant les saisons sèches. Elles sont présentes à des latitudes et donc elles ont des climats différents, ont des pH variés, des teneurs en matières organiques variables, des taux d'hydromorphie des sols différents... et sont donc des milieux physionomiquement diversifiés et riches en espèces. La grande diversité des communautés végétales et des habitats qui caractérisent les zones humides leur confère une grande capacité d'accueil pour un grand nombre d'espèces animales (YEANN, 2006). 2 |
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