I.1.4 Principe d'intégration des
couches d'informations
Comme il a été mentionné dans le point
précédent, une couche est un aspect de carte finale ; dans
notre cas nous voulons obtenir la carte du risque d'érosion à
partir des facteurs de l'USLE où :
A= R K LS C P
A= Taux d'érosion annuelle ;
R= indice d'érosivité ; K=
indice d'érodibilité du sol ; LS=
facteur de la longueur et de l'intensité de pente ;
C= facteur de couverture du sol, P= facteur
de pratique conservatoire.
Chaque facteur de l'équation constitue une couche
d'information à référence spatiale que l'on doit
élaborer. L'on a donc le schéma du principe global
d'intégration des couches de facteurs dans le SIG, dans la figure 7.
Couche facteur R
Couche facteur K
Couche facteur
LS
Couche facteur C
Couche facteur P
A = R K LS C P
Carte du risque
d'érosion
Intégration :
Figure 7:
Principe d'intégration des couches de facteurs USLE dans le
SIG
I.1.5 Cartographie du risque
d'érosion
ISSS (1996) conseille d'élaborer des cartes de risque
d'érosion d'une échelle de 1/10 000 à 1/25 000 lorsque
l'on désire faire la prospection sur une seule plantation agricole, dans
le but d'obtenir un niveau de détails suffisamment important afin
d'établir un plan de conservation des sols au cas par cas. Nous avons
utilisé une échelle de 1/20 000, ce qui nécessite une
estimation de la perte en terre tous les 125m (l'unité métrique
en cartographie des sols étant égale à 6mm sur la carte
d'après le Soil Survey Manual). A cet effet, nous avons
conçu une grille avec des mailles de 125 m de côté dans
notre SIG où nous avons centré dans chaque une d'elles nos points
géoréférencés d'estimation quantitative de perte
en terre.
125m
125m
Maille de la grille
Point d'estimation des Pertes en terre
Figure 8 :
Localisation des points d'estimation des pertes en terre
Pour chaque Point centré de la maille, nous avons
calculé la perte en terre grâce aux produits des
différentes couches de facteurs que nous avons déjà
élaborées auparavant. Une analyse thématique en grille
continue (raster) par la méthode d'interpolation IDW (Inverse Distance
Weighted) dans MapInfo, nous a permis de modéliser les pertes
en terre sur tout l'espace de l'étude et d'obtenir de ce fait la carte
du risque d'érosion en pixels.
I.1.6 Classification du risque
d'érosion pluviale
Nous avons utilisé la classification du risque
d'érosion de Houghton et Charman (1986) repris par ISSS (1996) et qui
s'illustre dans le tableau suivant
Tableau 9 : Classes du risque
d'érosion pluviale d'après ISSS (1996)
Classe
|
Perte en terre (t/ha/an)
|
Implications
|
Très faible
|
0 - 5
|
Il n'y aura pas de dégâts d'érosion
appréciables par rapport à l'utilisation actuelle des
terres ; les mesures antiérosives les plus simples peuvent limiter
les pertes en terre.
|
Faible
|
5 - 12
|
Modéré
|
12 - 25
|
les pertes en terre seront significatives pour réduire
la productivité des terres mais des méthodes de lutte courantes
peuvent les réduire à court et à long terme.
|
Elevé
|
25 - 60
|
L'érosion est significative, de simples mesures de
conservation peuvent minimiser l'érosion à court terme mais des
mesures intensives doivent être utilisées pour la réduire
à long terme.
|
Très élevé
|
60 - 150
|
L'érosion sera significative même avec des
mesures de lutte intensive ; il faudra donc trouver l'équilibre
économique entre les dommages probables et le maintien des structures
antiérosives.
|
Extrêmement élevé
|
Plus de 150
|
L'érosion sera si importante que l'utilisation
économique des méthodes de lutte conventionnelle sera
impraticable. Seules les méthodes faisant appel au génie civil et
à la géotechnique pourront être possibles
|
|