I.3 La collecte des
données
Comme il a été mentionné plusieurs fois
plus haut, l'étude sur l'évaluation de l'érosion
nécessite une intégration des données venant de divers
horizons. Le processus de l'érosion pluviale est la conséquence
d'une interaction entre le climat, le sol, la topographie, le système de
culture et les pratiques conservatoires. Il s'agissait donc pour nous de
collecter les données relatives à chaque facteur comme on le voit
dans le tableau 4.
Tableau 4 : Types de données
prises sur le terrain, classés par facteur d'érosion pluviale
Facteurs de l'érosion pluviale
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Climat
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Sol
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Topographie
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Couverture du sol
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Pratique conservatoire
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Types de données collectées sur le
terrain
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Pluviométries mensuelles et annuelles sur une
durée de Vingt ans
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Structure, perméabilité
taux de matière organique
granulométrie
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Altitudes des points
géoréférencés
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-état agronomique (planting,
production, et jachère)
-âges des bananiers par
parcelle ;
-taux de paillage du sol par parcelle
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-présence des dispositifs
antiérosifs ;
-orientation des dispositifs en fonction de la plus grande
pente ;
-densité des dispositifs antiérosifs.
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Pour parvenir à nos fins, nous avons divisé
notre prospection en deux phases : la première étant
consacrée à la collecte de données liées à
la topographie, système de culture et pratique conservatoire. La seconde
pour collecter les données pluviométriques et
pédologiques.
I.1.1 Les données liées
à la topographie
Pour avoir un aperçu réaliste du relief de la
zone d'étude, il nous a fallu concevoir un modèle
numérique de terrain (MNT). Le MNT en question est une
représentation numérique du relief en deux (carte topographique)
ou trois dimensions. C'est à partir de celui-ci que l'on peut
déterminer les intensités et les longueurs des pentes majeures
d'une région donnée. Pour élaborer un MNT, il est
important d'avoir, les altitudes d'un grand nombre de points pour accroitre la
précision du produit final dans le SIG. La prise des données
d'altitude s'est faite sur toute la superficie de la zone d'étude,
c'est-à-dire à peu près 470 hectares ; nous avons
ainsi géoréférencé (c'est-à-dire attribuer
des coordonnées longitude, latitude et altitude) près de 2000
points. En pratique, la densité de points cotés croit avec la
complexité de la structure géomorphologique rencontrée sur
le terrain. En d'autres termes, on a géoréférencé
plus de points pour des montagnes à pentes raides ou douces que pour des
plaines ou des bas-fonds.
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