III. METHODOLOGIE
L'étude sur l'évaluation du risque
d'érosion pluviale nécessite de prendre en compte diverses
sources d'informations souvent sous forme brutes et complexes qu'il faut savoir
utiliser et intégrer. Pour cela, il est tout à fait important de
disposer d'une méthodologie scrupuleuse pour aboutir à des
résultats qui ne laissent aucune équivoque et se rapprochent le
plus possible de la réalité. A cet effet nous avons adopté
une méthodologie qui suit la chronologie suivante :
ü Echanges verbaux avec les responsables sur leur
perception de l'érosion pluviale,
ü Recherche documentaire et de reconnaissance sur le
terrain,
ü Collecte des données,
ü Analyse et de traitement des données
collectées
I.1 Echanges
verbaux avec les responsables sur leur perception de l'érosion
pluviale
Avant qu'un médecin n'examine un patient, il lui
demande d'abord de décrire lui-même ses symptômes avant tout
examen approfondi. C'est la même démarche que nous avons
abordée afin d'évaluer l'intérêt que portent les
chefs de plantation pour le contrôle de l'érosion pluviale ainsi
que leur capacité de diagnostic des causes dudit
phénomène. Les questions posées, s'articulaient comme
suit :
v Où se situent les régions où
l'érosion pluviale est active ?
v Les causes de l'érosion pluviale ?
v Quelles sont les impacts de cette érosion sur les
activités de la plantation ?
v Quelles méthodes de lutte antiérosive sont
mises en place et leur efficacité ?
Les réponses à ces questions nous serviront de
base de comparaison avec nos résultats pour proposer des recommandations
adaptées.
I.2 Recherche
documentaire et reconnaissance sur le terrain
Avant de se lancer dans toute entreprise, il est important de
s'imprégner au préalable des documents apportant des
éléments qui faciliteront le déroulement de
l'activité dans laquelle on s'est engagé. En ce qui concerne
notre étude, nous nous sommes référés aux documents
internes tels que la carte des sols des plantations, la carte
géologique du Moungo, le répertoire des parcelles contenant leur
statut (production, jachère, planting, âge,
précédents culturaux), etc. En plus de cela, il a fallu exploiter
d'autres informations provenant des rapports et productions scientifiques
traitant de la pédologie, la dégradation et la prospection des
terres, et de la cartographie numérique.
Après avoir extrait les informations de la
littérature, on a pu effectuer une reconnaissance de la zone
d'étude. En effet, durant cette phase, il a été question
de recueillir quelques informations liminaires en relation avec
l'érosion pluviale des sols sur le terrain. Nous avons donc pu recenser
les états de quelques dispositifs antiérosifs (drains, bourrelets
de terre, billonnage et terrasses) et les traces d'érosion comme les
piédestaux, les rigoles et début de ravinement.
Sur la base de toutes les informations préliminaires,
nous avons donc conçu un plan de prospection pour la collecte des
données sur le terrain.
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