I.1.4 Le facteur C
C'est le facteur qui mesure l'effet combiné entre la
couverture végétale et son système de gestion sur
l'érosion (Wischmeier et Smith, 1978) ; il ne se
détermine rien qu'expérimentalement. Lefacteur C pour une culture
en particulier, et ne tient pascompte des rotations des cultures, du climat ni
de la répartitionannuelle des précipitations dans les
différentes régionsagricoles du pays. Toutefois, ce facteur C,
donnedes chiffres relatifs pour différents assolements et
systèmesde travail du sol; il aide ainsi à évaluer les
avantages respectifsde chaque système (Stone et Hilborn, 2000).Pour
arrêter l'érosion, un couvert végétal est d'autant
plus efficace qu'il absorbe l'énergie cinétique des gouttes de
pluie, qu'il recouvre une forte proportion du sol durant les périodes de
l'année où les pluies sont les plus agressives, qu'il ralentit
l'écoulement du ruissellementet qu'il maintient une bonne
porosité à la surface du sol (Roose, 1994). C'est ainsi que dans
une forêt dense primaire on peut avoir un taux d'érosion entre
0.004 et 0.05 T/ha/an (Pimentel et Kounang, 1998) et dont la valeur de C est de
1/1000. Ce qui est très faible. Ainsi pour chaque type de culture on a
une valeur de C. D'après Wischmeier et Smith (1978), ce facteur est
fonction de la densité de la canopée, du niveau de paillage, des
résidus incorporés, du type de labour.
I.1.5 Le facteur P
Il reflète les effets des pratiques qui
réduisent la quantité d'eau de ruissellement et la vitesse de
ruissellement, diminuant ainsi l'importance de l'érosion(Stone et
Hilborn, 2000).Il varie entre 1 sur un sol nu sans aucun aménagement
antiérosif à 1/10èmeenviron, lorsque sur une
pente faible, on pratique le billonnage cloisonné (Roose, 1994). Ce
facteur ne se détermine qu'expérimentalement. Un certain nombre
de pratiques conservatoires comme le billonnage dans le sens de la pente, le
terrassement, les cultures en bandes alternées (Wischmeier et Smith,
1978) entre autres possèdent donc leurvaleur de P.
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