I.5 TRAITEMENT DE LA DEPRESSION
Nous avons comme moyens de traitement :
- la pharmacothérapie ;
- la psychothérapie ;
- la sismothérapie
1. PHARMACOTHERAPIE
· Traitement initial
- Basé sur la prescription d'un
antidépresseur, de préférence un ISRS (peu d'effets
secondaires) ;
L'antidépresseur peut être associé
à des anxiolytiques ou neuroleptiques en début du traitement
pour prévenir le risque de passage à l'acte lié à
la recrudescence de l'angoisse concomitante à la levée de
l'inhibition (3).
· Traitement d'entretien
- Traitement préventif de 3 à 5 ans,
préconisé quand le patient a plus de 50 ans après un
2ème épisode ou plus de 40 ans après un
3ème épisode.
NB : Si des résistances au traitement sont
observées on doit :
- Évaluer la compliance et l'observance
thérapeutiques ;
- Envisager le changement d'antidépresseur ;
- recourir à l'association de 2
antidépresseurs ;
- Adjoindre un thymorégulateur (lithium,
carbamazépine, Valproate).
Particulièrement chez la femme enceinte, certaines
molécules sont utilisées sous réserve à cause de
leurs effets secondaires tant sur la mère que sur l'enfant.
Certaines littératures montrent que si le risque de
complications à la naissance après exposition aux inhibiteurs de
la recapture de la sérotonine en fin de grossesse est plus
élevé (2 à 10 fois selon le groupe de comparaison), les
symptômes observés sont en général de gravité
modérée.
Il s'agit principalement de troubles neurologiques, moteurs,
respiratoires ou digestifs disparaissant généralement
après 2 semaines. Deux médicaments, la fluoxétine-Prozac
® et la paroxétine-Deroxa t®, étaient plus souvent en
cause. Les symptômes ne permettent pas de faire la part entre syndrome
sérotoninergique et syndrome de sevrage, les deux mécanismes
pouvant se succéder (10).
Ainsi la fluoxétine qui présente une longue
demi-vie peut davantage exposer à un syndrome sétoninergique
à la naissance.
En revanche, la paroxétine de demi-vie plus courte
peut favoriser la survenue d'un syndrome de sevrage. Au total, il demeure
beaucoup d'incertitudes concernant les risques pour le nouveau-né au
regard du bénéfice attendu chez la mère (10).
2. SISMOTHERAPIE
- Indications : dépressions sévères
avec risque vital, dépressions résistantes au traitement
médicamenteux, contre-indications des antidépresseurs ;
- Contre-indications : AVC, maladies cardiovasculaires,
traitement aux AVK, processus expansif intracrânien (3).
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