3. Epargne et Investissement dans la zone CFA : les
faits empiriques
3.1. Présentation des données
Les séries dans cette étude, l'investissement et
l'épargne en pourcentage du PIB proviennent de la base de données
World Development Indicators (WDI). La période d'étude
s'étale sur 30 ans de 1980 à 2009.
Les pays de la zone CFA, constituant l'échantillon de
la présente étude, sont au nombre de 12 : Bénin, Burkina
Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Niger, la république
Centrafricaine, la république démocratique du Congo,
Sénégal, Tchad, Togo. La Guinée Bissau et la Guinée
équatoriale ne sont pas incluses à cause de
l'indisponibilité des données et de leur entrée tardive
dans l'UEMOA et la CEMAC, respectivement.
Ces pays ont le Franc CFA (Communauté Economique de
l'Afrique) comme monnaie commune.
Afin de mieux comprendre l'intégration
financière dans la zone CFA, l'échantillon est divisé
comme suit :
- Pays de L'UEMOA, pays de la CEMAC. La question sera de
savoir si l'appartenance à l'un ou l'autre des groupes est un facteur
d'intégration financière
- Pays à haut degré de gouvernance et pays
à bas niveau de gouvernance. La question est de chercher à
connaître si la bonne gouvernance est un facteur d'intégration
financière.
3.2. Les deux unions monétaires de la zone
CFA
3.2.1. L'UEMOA
L'UEMOA créé le 10 janvier 1994 à Dakar
(Sénégal) regroupe huit pays qui sont : Bénin, Burkina
Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger,
Sénégal, Togo.
Selon l'article 4 du titre premier du traité
modifié de l'UEMOA, les objectifs de l'union sont :
? renforcer la compétitivité des
activités économiques et financières des Etats membres
dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement
juridique rationalisé et harmonisé ;
? assurer la convergence des performances et des politiques
économiques des Etats membres par l'institution d'une procédure
de surveillance multilatérale ;
? créer entre les Etats membres un marché commun
basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services,
des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant
une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un
tarif extérieur commun et une politique commerciale commune ;
? instituer une coordination des politiques sectorielles
nationales, par la mise en oeuvre d'actions communes et éventuellement
de politiques communes notamment dans
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les domaines suivants : ressources humaines, aménagement
du territoire, transports et télécommunications, environnement,
agriculture, énergie, industrie et mines ;
· harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon
fonctionnement du marché commun, les législations des Etats
membres et particulièrement le régime de la fiscalité.
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