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Intégration financière dans la zone CFA: une approche à  la Fedlstein- Horioka

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par Alassane KOTE
Université Paris Ouest Nanterre La Défense - Master 2 économie internationale, politiques macroéconomiques et conjoncture 2011
  

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1. Introduction

La théorie néo-classique a toujours défendu la libéralisation financière. Selon les économistes de l'école néo-classique le mouvement de libéralisation permet une meilleure allocation des ressources. En effet, un pays qui manque d'épargne pour ses financements internes peut faire appel aux ressources externes. En outre selon cette théorie, la libéralisation financière permet une plus grande diversification des placements et donc une atténuation des risques et aussi une croissance plus accrue à travers l'augmentation des investissements et de la production.

Dans les années 80, les institutions de Brettons Woods prônent à grande échelle, la libéralisation et l'intégration financière, comme facteur de croissance. Dans les pays d'Afrique subsaharienne, cette libéralisation s'effectue à travers les Programmes d'ajustement Structurels (PAS) élaborés pour leur redressement. Ainsi, on constate partout dans le monde un vaste mouvement de libéralisation et d'intégration financière.

De nos jours, ce mouvement de libéralisation est renforcé avec les accords l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les pays de la zone franc qui s'étaient lancés dans ce vaste mouvement de libéralisation à travers les Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) et aujourd'hui au travers des différents accords de l'OMC enregistrent toutefois toujours des performances médiocres en termes de revenu par tête contrairement à des économies émergentes comme l'Indonésie ou la Thaïlande. Ces pays ont la particularité d'avoir une monnaie commune depuis les années 1950 et par la suite se sont lancés dans un processus d'intégration économique (ouverture des frontières, tarifs extérieurs communs,...) en formant des unions économiques et monétaires. Il s'avère donc important d'étudier à quel niveau se trouvent ces pays en matière d'intégration financière.

Peu d'études économétriques ont été effectuées sur les pays de la zone franc concernant ce sujet. Ainsi, après plus de 20 ans d'intégration, pour ces pays il n'est pas tôt de se pencher sur la question. Est-ce qu'il y a réellement intégration financière au sein de cette zone ?

Selon Lee et al. (2002), l'intégration financière favorise l'intégration monétaire et est un des critères d'appartenance à zone monétaire. En effet, pour ces pays qui ont déjà formé des unions monétaires, il est très important de savoir leur degré d'intégration financière d'autant plus que la OEDEAO (Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest) qui comprend l'UEMOA a un projet de constitution d'une union monétaire.

Il existe plusieurs méthodes1 de mesure du degré d'intégration financière : la mesure des flux bruts de capitaux, la vérification de la parité des taux d'intérêt couverte et non couverte, le test de l'autonomie monétaire, l'approche de Feldstein et Horioka.

Nous nous intéressons dans cette étude à cette dernière approche. Le choix de cette mesure macroéconomique du degré d'intégration financière s'explique par la forte résonnance qu'a eu l`étude de ces économistes en 1980 et qui a donné lieu à de nombreuses controverses. C'est une approche de l'intégration financière par la mobilité du capitaux. Elle consiste à calculer le coefficient de corrélation entre l'investissement et l'épargne. Celui-ci mesure le degré de mobilité du capital et donc le degré d'intégration financière Une forte corrélation

1 Voir Montiel(1993)

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équivaut à une faible mobilité du capital et une faible corrélation à une forte mobilité du capital.

En 1980, Martin Feldstein et Charles Horioka, montrent que contrairement à ce que l'on pourrait croire il y a un faible niveau d'intégration financière au niveau international. Cela constitue l'une des six énigmes de la macroéconomie internationale, connu sous le nom de paradoxe de Feldstein-Horioka (FH). Ce paradoxe met en évidence que, malgré le vaste mouvement de libéralisation et d'intégration financières et donc l'hypothèse de parfaite mobilité des capitaux adoptée dans de nombreuses études, le degré d'intégration financière est faible sur un échantillon de 16 pays industrialisés.

Notre objectif est tout d'abord de faire un bilan des différentes méthodes économétriques appliquées au paradoxe de Feldstein-Horioka ; puis d'étudier le degré d'intégration financière de la zone OEA à travers certaines des méthodes précitées. L' apport de cette étude réside dans l'utilisation de la variable de gouvernance, pour capter son effet sur l'intégration financière et du modèle à correction d'erreur pour connaître le degré d'intégration financière sur le court terme.

A cette fin, notre étude s'articulera comme suit : dans une seconde section, nous faisons une revue de la littérature des différentes approches économétriques appliquées au paradoxe de FH ; dans une troisième section, nous présentons les données ainsi que quelques faits stylisés sur les pays de notre échantillon ; la quatrième section présente les différentes approches économétriques ainsi que nos résultats. La cinquième section conclut.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci