3. REVUE DE LA LITTERATURE
La revue littéraire
consiste à se demander tout d'abord si
le sujet dont question à déjà fait
l'objet d'un
développement ou il en est encore à
nouveau, ensuite dire de
quelle manière ledit
sujet à était abordé et
préciser de quelle
manière vous pensez le
développer.
En effet, au regard des recherches
entreprises dans le cadre de notre travail, ce sujet comme
nous l'avons intitulé n'a pas encore
fait l'objet
d'étude, toutes fois nous devons
reconnaitre que cette
17 Art. 30, code de
procédure
pénale.
6
TFC sur le
Bilan
judiciaire du
TGI/Gombe en matière de recours
contre les
ordonnances de
détention
préventive
question d'appel des
ordonnances de détention
préventive est d'une
importance capitale en ce que,
elle attire
l'attention des juristes en
général et en particulier des
pénalistes, des
criminologues, des
gouvernants et tout ceux qui
s'intéressent à la
connaissance judiciaire.
j
Cette question de recours contre les
ordonnances de détention préventive est souvent
développée dans plusieurs
ouvrages, conférences et
séminaires de droit
pénal de forme comme étant un moyen par lequel
le suspect qui est devant le juge peut attaqué la
décision de celui-ci,
qui autorise sa mise en état de
détention préventive,
en vue d'obtenir une liberté
ou une liberté provisoire et
aussi l'officier du
ministère public
qui, au regard du maintien de l'ordre
public, veut voir le suspect répondre
de ces actes devant l'Etat par l'entremise
des autorités
udiciaires, peut
aussi attaqué la
décision du juge qui
autorise la liberté
ou la liberté provisoire
de l'inculpé.
Il est aussi
préciser très souvent les
juridictions qui peuvent connaître les
recours en cette matière.
Ainsi, notre question de
recherche comme nous l'avons intitulé
« Bilan judiciaire du TGI/Gombe en
matière de recours contre les ordonnances de
détention
préventive. »
n'a pas encore fait
l'objet d'étude comme nous
l'avons dit
précédemment.
De cette manière nous
allons vider la substance de
la question de la
liberté, en suite nous ferons appel
à la notion de
l'arrestation puis atterrir à celle de
la détention préventive
bien qu'elle nous semble un
vaste champ d'étude, pour que nous
aboutissons à la connaissance de
l'ordonnance qui autorise la
détention préventive et enfin
nous dresserons un bilan judiciaire dudit
tribunal en matière de recours contre
les ordonnances de détention
préventive.
4. CADRE DE REFERENCE
En Droit le cadre de référence
d'un sujet suppose la théorie
générale du sujet qui fait l'objet
d'étude. Au regard de notre question
de recherche, il sied de préciser que,
la question sous examen a sa matière en Droit pénal de
forme
c'est-à-dire
en procédure pénale qui est une branche de Droit
pénal.
Ainsi, la procédure
pénale est définie comme
étant, selon le professeur
NYABIRUNGU mwene SONGA, «
l'ensemble des
règles qui sont mises en oeuvre
pendant le temps qui se situe entre la commission de
l'infraction et le jugement
définitif
d'acquittement ou de
condamnation, qui
s'imposent au juge et
7
TFC sur le Bilan judiciaire du TGI/Gombe en
matière de recours contre les ordonnances de détention
préventive
aux parties au procès et dont le
but est d'arriver à la manifestation
de la vérité, dans
le respect des droits
individuels de l'accusé,
des victimes et des
témoins. La procédure pénale est ainsi
donc inhérente au droit
pénal18. »
Pour le professeur LUZOLO BAMBI LESSA
Emmanuel Janvier l'a
définie comme : « Un ensemble des
règles qui gouvernent
l'organisation et le
fonctionnement de la justice
en vue d'assurer la mise en
oeuvre et la sanction des droits subjectifs
et objectifs19.»
5. MODELE OPERATOIRE a. METHODES
Il est admit
au-delà de tout doute
raisonnable, qu'on ne peut
pas aboutir à des structures
scientifiques sans une
méthode. Car toute
discipline
scientifique poursuit
toujours un but et soumise à une
méthode. C'est pour quoi
la méthode est entendue comme «
une marche rationnelle
d'esprit pour arriver à la
connaissance ou à la démonstration
d'une
vérité.»20
Aussi comme « l'ensemble des règles pour
conduire raisonnablement, logiquement nos
pensées. En d'autres mots,
c'est la voie à suivre pour atteindre le but
qu'on s'est
fixé21.
»
En conséquence, en rapport avec notre
étude, deux méthode nous semblent
utiles et tirent à partir de ce
moment-ci notre attention. C'est la
méthode juridique et
la méthode sociologique.
La méthode juridique
consistera à retracer le voeu du
législateur en
utilisant la technique exégétique.
Le fait pour nous de faire appel à cette
méthode se fonde en ce que les recours contre les
ordonnances de détention préventive,
pour sa réalisation,
appel à
l'intervention, la volonté du
législateur. La méthode
sociologique est vue comme un ensemble des
opérations consenti
mises en oeuvre pour un ou plusieurs
objectifs, un corps des principes qui
président à cette recherche
organisée, un
ensemble des normes permettant des
sélectionner et de coordonner les
techniques.
E lles constituent de
manière plus au moins abstraite ou concrète et
préciser ou vague un plan de travail en fonction
d'un but. Ces enquêtes nous permettront
de palper la manière
dont le recours des ordonnances de
détention préventive se
passe.
18 NYABIRUNGU mwene SONGA, traité de droit
pénal général congolais, Kinshasa, EUA, 2007,
p.36.
19 LUZOLO BAMBI LESSA E.J., BAYONA BA MEYA N-A(+), o.c.,
p.17.
20 MBOKO DJ'ANDIMA,
principe et usages en matière de rédaction d'un
travail universitaire, Kinshasa, CADIOEC, 2004, p.23.
21 L. MPALA MBABULA, recherche scientifique sur
internet, éd. MPALA, 2008, p. 52
8
TFC sur le
Bilan
judiciaire du
TGI/Gombe en matière de recours
contre les
ordonnances de
détention
préventive
b. INTERET DU SUJET
Cette activité présente un
intérêt double, il est à
la fois théorique et pratique.
Théoriquement elle nous
permettra de pénétrer la volonté du
législateur quant au recours de
détention préventive,
c'est-à-dire ce qu'il veut et
de quelle manière il
en organise.
Quant à son intérêt pratique
elle nous permettra d'être plus
près de la pratique
judiciaire,
d'avoir
l'idée sur
l'organisation et le fonctionnement du
Tribunal de Grande Instance/Gombe beaucoup
plus en matière d'appel
des ordonnances de détention préventive
et enfin de confronter la théorie à la
pratique pour voir si celle-ci
rencontre toujours le souhait du
législateur.
c. DELIMITATION DU SUJET
j
Dresser un bilan judiciaire
du Tribunal de Grande
Instance/Gombe ne nous semble pas
aisé, comme tout travail
scientifique, il
convient, pour ce qui nous concerne,
de situer le champ d'étude de notre
travail dans l'espace comme dans
le temps. Cette question en rapport avec
le tribunal de grande instance en
matière de recours contre les ordonnances
autorisant la mise en détention
préventive, dans l'espace
examinera quelques faits portent devant ledit
tribunal en la
matière. Dans le temps,
elle partira de la
période de 2009 usqu'à nos
jours.
9
TFC sur le
Bilan
judiciaire du
TGI/Gombe en matière de recours
contre les
ordonnances de
détention
préventive
PLAN SOMMAIRE
Vu la pertinence de notre
question de recherche, en
plus de l'introduction et la
conclusion, nous avons subdivisé notre
travail en trois (3)
chapitres; dont voici :
? CHAPITRE I : LA LIBERTE INDIVIDUELLE ET L'ARRESTATION;
? CHAPITRE II : LA DETENTION PREVENTIVE;
? CHAPITRE III : BILAN JUDICIAIRE DU TGI/GOMBE EN MATIERE
DE RECOURS CONTRE LES ORDONNANCES DE DETENTION PREVENTIVE
Chaque chapitre aura a son sein des
sections, paragraphes point et sous
points.
10
TFC sur le
Bilan
judiciaire du
TGI/Gombe en matière de recours
contre les
ordonnances de
détention
préventive
CHAPITRE I : LA LIBERTE INDIVIDUELLE ET L'ARRESTATION
Section 1 : LA LIBERTE INDIVIDUELLE
Cette section fera une brève
aperçue sur la notion de la
liberté afin de se faire une idée sur
ladite notion.
La liberté est une notion
fondamentale à l'existence
humaine, c'est pour quoi, Montesquieu
affirme «
qu'Il n'y a
point de mot qui ait
reçu plus de différentes significations,
et qui ait frappé les
esprits de tant de manières,
que celui de
liberté22.
En effet, elle est entendue
comme un pouvoir faire ce que l'on
veut, quand on veut, où
l'on veut, mais en respectant autrui
(l'autre) et la loi.
C'est aussi ne pas se voir arrêté de façon
arbitraire, notamment depuis
la fin des
lettres de cachet23 en
178924.
Elle peut avoir plusieurs
formes, en l'occurrence :
? Le respect de la vie
privée;
La liberté
d'expression;
? La liberté de
circulation et tant
d'autres.
Rappelons que chacun a droit à ce
respect et a un droit sur son image.
Seule la police a
le droit de pénétrer dans le domicile
d'un citoyen sans son
autorisation lors de
perquisition (acte
d'effectuer des recherches au
domicile d'un
inculpé)25.
La liberté de pensée permet
à chacun d'avoir ses
opinions, sa
croyance. Elle demande la
liberté de culte (ensemble de
cérémonies d'une
religion), mais aussi
la laïcité (qui sépare
l'État et la
religion, ex:
dans les écoles
publiques) qui respecte toute
les croyances. La
liberté d'expression
demande le respect d'autrui :
les propos qui incitent à la
haine, à la violence
(racisme...), et la
diffamation (porter
atteinte par des discours ou des
publications à
quelqu'un) sont
interdits26.
Chacun peut aller et venir
librement à
l'intérieur du
territoire, sans demander
d'autorisation, dans le
respect des règles (code de la
route...).
Toutefois, les migrations sont
contrôlées par les
22 Montesquieu dans « esprit des
lois. »
23 Les lettres des cachets :
C''est ainsi qu'il
pouvait, par exemple, prononcer lui-même
la condamnation ou emprisonner une personne
sur lettre de cachet sans
jugement préalable et
sans même qu'une
infraction eût
été commise,
après enquête et
délibération en Conseil
du roi
24 Voy. Microsoft Encarta
2009.
25 La liberté
individuelle et leurs limité
(Wilkipédia)
26 Idem
11
TFC sur le Bilan judiciaire du TGI/Gombe en
matière de recours contre les ordonnances de détention
préventive
États, qui
n'autorisent des
migrants à franchir leurs
frontières que grâce à des visas (document
autorisant un séjour dans un pays
donné)27.
La liberté
individuelle est donc une
des formes de la liberté qui consiste
précisément à aller et
venir où l'on veut et quant on veut.
Le besoin de cette liberté est un besoin
communs aux hommes de toutes
conditions, de tous
milieux et de toutes époques. Elle
est, en effet,
indispensable au bonheur de
l'homme, son coeur en est
assoiffé, l'en priver est
assurément la peine la plus dure
qu'on puisse lui
faire endurer28.
Depuis la déclaration
universelle des droits de
l'homme, la plupart des
Constitutions proclament que
la liberté de
l'individu est un droit
intangible, « naturel » et
imprescriptible; que, par
conséquent, on ne peut être
accusé, arrêté et détenu que dans
les cas déterminés par
la loi et selon les formes
qu'elle a prescrites; que
nul ne peut être arbitrairement détenu et que
tout individu est présumé
innocent jusqu'à ce
qu'il ait été
déclaré coupable par un jugement rendu conformément
à la loi.
La liberté
individuelle dans le
procès pénal est donc fondée sur le principe de la
présomption d'innocence, dont la
portée n'a pas souvent été bien
prévue par bon nombre de
législateur29.
S1 : Le principe de la liberté individuelle
La liberté est un
principe sacro-saint
consacré tant par les instruments
internationaux que par des actes
nationaux, à l'instar
de son corolaire le
principe de
présomption
d'innocence30.
Le principe de la
liberté
individuelle suppose que
l'individu doit rester
libre pour assurer le
développement de sa
personnalité, son
épanouissement moral, spirituel et
matériel.
Ce principe est consacré par des
instruments juridiques internationaux
relatifs à la protection des droits de
l'Homme ainsi par la
Constitution et les
lois
ordinaires de la
R.D.C31.
27 La liberté individuelle et leurs
limité (Wilkipédia)
28 LUZOLO BAMBI LESSA E.J., BAYONA BA MEYA
N-A(+), o.c., p.245.
29 Idem
MUSHAGALUSA NTAYONDEZA'NDI J.,
o.c., Kinshasa, 2O1O, p. 5
31 Idem
30
12
TFC sur le
Bilan
judiciaire du
TGI/Gombe en matière de recours
contre les
ordonnances de
détention
préventive
En effet, les instruments
internationaux ratifiés par la
R.D.C relatifs avec
la protection des droits de l'Homme et
même les lois déjà abrogées ou en
vigueur consacrent toujours ce
principe.
A titre exemplatif, nous
pouvons citer :
? La déclaration universelle des droits de
l'homme32 à son art. 3 dispose
: « Tout individu a
droit à la vie,
à la liberté et à
la sécurité de sa personne
». et l'art. 9
: « Nul ne peut être
arbitrairement arrêté,
détenu ni exilé
».
? Charte africaine des droits de l'Homme et des
peuples33 dispose à
l'art. 6 : «
Nul ne peut être privé de sa
liberté, sauf pour les
motifs et dans les
conditions préalablement
déterminer par
la loi, en
particulier, nul ne peut
être arrêté ni
détenir
arbitrairement.
»
? La Constitution de la R.D.C :
Tous les textes
constitutionnels ou, mieux
toutes les Constitutions qui ont régi
la R.D.C ont consacré le
principe de la
liberté
individuelle34
:
- La loi du 18 oct. 1908 sur le gouvernement du Congo
belge dite « Charte coloniale » en son art.
2, rend applicable au Congo,
entre autres, l'art. 7 de
la constitution belge du 7
février 1831 ainsi libelle :
« la liberté
individuelle est
garantie35.»
- Le principe est repris par
la Loi fondamentale du 19 Mai 1960 sur les libertés publiques
en ces articles 5 à 736
- La Constitution du 1er Août 1965,
dite Constitution de Luluabourg, et celle du 24 Juin 1967
insistant sur le
principe de la
liberté respectivement en leurs art.
15, 17, 19 et 23
al8 et 937.
- L'Acte Constitutionnel de la Transition du 9 avril
1994 fixé après la
démocratisation du système
politique consacre ledit principe en son art. 1er
et dispose que : «
République du Zaïre garantit
l'exercice des droits et
libertés
individuelles et
collectifs.38
»
- Le Décret-loi Constitutionnel n°003 du
27 Mai 1997 modifié relatif à l'organisation du pouvoir en R.D.C
proclama en son art. 8 :
« que lorsque
l'état de
siège ou l'état
d'urgence est proclamé, la
liberté
individuelle ne peut
être supprimée39.
- La Constitution de la R.D.C promulguée le 4
avril 2003 dite Constitution de la Transition stipule en son art. 19
que : « la
liberté
individuelle
est inviolable et
garantie par la loi »
et encore en
32 Codes et
lois du Congo belge,
T. 1, p.
35. Les Codes
Larcier, T VI.,
Vol. 1 Af. éd.,
p. 310 et J.O du
Zaïre, n°spécial,
1999, p. 7
33 Les codes
Larcier. T. VI, Vol.
1 Af. éd., p.
324 et J.O du Zaïre, n°
spécial, 1987,
p. 7
34 MUSHAGALUSA
NTAYONDEZA'NDI J., o.c., Kinshasa,
2O1O, p. 4
p.5-13.
36 Moniteur
Congolais n°26 du 17
Juin 1960
37 Moniteur
Congolais
n°spécial du 1er
Août 1965.
38
35 Constitution belge du
7 Fév. 1831, in Pierre FOROR et
Jacques DEVOS, « codes et
lois du Congo belge »,
T.1.,
Bruxelles-Léopold,
1960,
J.O. de la
République du Zaïre 35ème
année, numéro
spécial
avril 1994. 39
J.O. de la RDÇ
42ème année n°
spéciale Mai 2001
p.91-102.
13
TFC sur le Bilan judiciaire du TGI/Gombe en
matière de recours contre les ordonnances de détention
préventive
son art. 16 que : La R.D.C garantit l'exercice des
droits et libertés individuelles et
collectives.40»
- La Constitution du 18 Fév. 2006 insiste quant
à elle sur le fait
q
ue « la liberté individuelle est
garantie. Elle est la règle, la détention
l'exception41. »
Signalons, par ailleurs, que la Constitution actuelle
de la R.D.C donne au pouvoir judiciaire la faculté d'être le
garant des libertés individuelles et des droits fondamentaux des
citoyens.
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