PARAGRAPHE 2 : Recommandations
Les solutions proposées précédemment ne
seront efficaces qu'après la mise en place des conditions favorables
pour leur mise en oeuvre.
La réussite de la stratégie de financement
proposée dépendra de l'implication de tous les acteurs á
savoir l'Etat et les élus locaux.
Suggestions à l'endroit de
l'Etat :
Il est nécessaire que l'Etat joue sa partition dans le
processus de décentralisation. L'Etat doit revoir les textes et les
dispositions administratives afin d'éviter la lenteur dans
l'administration publique. Ainsi, il facilitera le recouvrement des subventions
accordées aux collectivités locales. Dans une logique de
développement « par le bas », les programmes et
projets du gouvernement doivent tenir compte des besoins des
municipalités et satisfaire leur population. Ainsi nous proposons que
l'Etat envisage une politique :
ü En vue d'appuyer le développement de
l'agro-industrie à travers la transformation rationnelle des produits
agricole. L'identification des produits agricoles prioritaire serait le but
visée par une telle démarche ;
ü En vue de favoriser et de mettre en place á la
fois des structures industrielles intégrées et une agriculture
productive. Car, l'industrialisation et l'essor rural doivent aller de pair
puisque l'industrie peut fournir á l'agriculture des intrants qui
élèveront la productivité du secteur.
ü En vue d'encourager les acteurs économiques
á fabriquer des produits concurrentiels sur les marchés mondiaux
et en particulier des exportations industrielles et des produits agricoles
á fort coefficient de travail ;
ü De remplacement continuel des importations par la
production locale des produits concurrentiels sur les marchés
mondiaux ;
Suggestions à l'endroit des élus
locaux :
Nous recommandons aux autorités locales d'affecter et de
manager les ressources communales dans une vision de développement
économique dynamique et durable.
Pour ce faire, ils doivent :
ü Entamer un dialogue permanent avec l'Etat pour amener ce
dernier à réviser les textes relatif á la procédure
des dépenses publiques afin d'amoindrir la lenteur de ladite
procédure ;
ü Encourager les acteurs économiques á se
regrouper pour une organisation socio-économique du territoire vers une
spécification permanente de la production ;
ü Promouvoir le partenariat commune - secteur
privé ;
Et enfin, on doit affirmer que les autorités communales
ont l'obligation de maitriser l'épargne publique, car l'épargne
brute doit assurer le financement des investissements et jouer un rôle
important dans le soutien á la croissance économique.
On peut modifier l'épargne publique en accroissant les
recettes ou en réduisant les dépenses de fonctionnement de la
commune. L'accroissement des recettes dépend-elle
systématiquement d'une augmentation du taux d'imposition ? Une
élévation du taux d'imposition entrainera-t-elle une augmentation
de l'épargne ?
Un taux d'imposition plus élevé ne conduit pas
nécessairement á un taux accru d'épargne publique. Cela
dépend de l'usage que la collectivité fait des recettes. Dans la
mesure où elle consacre les recettes á la consommation,
l'épargne n'augmente pas. Mais si elle les affecte á la
réduction des déficits budgétaires et /ou á
l'investissement, elle augmente.
Néanmoins, l'accroissement de la consommation peut ou
non constituer une politique néfaste. Certaines dépenses de
consommation (achat de voiture élégantes, bureau luxueux) risque
de relever le gaspillage. Mais d'autres peuvent présenter une importance
vitale (entretien des routes, des réseaux de communication, le
renforcement du système judiciaire ou des institutions
financières).
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