I.5.4.6. Les "adieux"
Une sorte d'un au revoir au défunt déjà
mis en terre clôture la période de deuil. Il s'agit d'une pratique
anciennement intégrée dans la culture burundaise. A la fin des
cérémonies de levée de deuil, on prend du kaolin (une
sorte de craie qu'on emploie pour embellir les cruchettes de bois pour le lait
et dont les gardiens se maquillent pour « amuser » les vaches),
délayé dans une calebasse douce (umuhiti w'umuhoro)
remplie d'eau dont on se colore réciproquement les tempes en
disant: « uranyerera »!, « que tu me portes
bonheur»!
Puis, avant de rentrer chez soi, on désigne quelques
membres du clan qui, à tour de rôle, viendront tenir compagnie
à la famille éprouvée par la mort, durant un ou deux mois,
pour l'aider à s'habituer à la solitude créée par
l'absence du défunt. Après quoi la vie reprend son cours
normal.84
84. E. Ndigiriye, op.cit.,
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