Apport des institutions congolaise de micro finance dans le développement socio économique de la RDC( Télécharger le fichier original )par Altys LUTETE Université pédagogique nationale RDC - Diplome de graduat 2010 |
1.5. TAUX D'INTERETLe taux d'intérêt est le prix des services de crédit. Il doit être fixé de manière à mettre en équilibre ce que le client est en mesure de payer et ce dont l'organisation de crédit à besoin pour couvrir ses (charges de financement, charges d'exploitation, provision pour créances douteuses et coût des ressources) en vue d'assurer sa pérennité.12(*) Cependant d'une manière générale, les clients des services de micro finance ne sont pas sensible aux taux d'intérêt. On a observé qu'une augmentation ou diminution des taux d'intérêt ne modifiait pas leur comportement en matière d'emprunt pour la plupart, un taux d'intérêt même largement supérieur au taux des banques commerciales est acceptables, car leur accès au crédit est extrêmement limité par ailleurs. 1.6. DEVELOPPEMENTLe concept de développement doit son existence à un fait social : l'écart de situation sociale constaté entre peuples. Il tient à une comparaison avec un autre état que nous qualifions volontiers de non - développement. D'où divers terminologies pour désigner une situation sociale non favorable à une société : pays sous - développés, pays à croissance retardée, pays en voie de développement, etc. L'irruption de ces terminologies remontant à peu d'années après la seconde guerre mondiale, irruption et non existence des faits, on peut y déceler un signe : les pays relativement puissants et riches ont été contraints de prendre conscience des besoins d'autres pays moins favorisés, de leurs revendications, de leur poids politique. La montée dans le monde, des faibles et des pauvres fut donc, à cette époque, une nouveauté. Et il ya des raisons de trouver curieux tout de même que la question du développement fut franchement posée si tard. Mais comment le définir ? Définir le développement ou le sous développement ne semble pas aisé tant la réalité est complexe. Toute fois, l'histoire des théories du développement nous présente plusieurs approches des questions.13(*) J.Bremond définit le développement comme un phénomène d'accumulation largement irréversible et séculaire, il inclut la croissance et même des phases de crises.14(*) Celso Furtado, faisait une analyse de la théorie du développement conclu que, le développement suppose les modifications des structures, les quelles sont des transformations dans l'agencement interne du système économique ayant pour cause fondamentale des changements dans les formes de production, mais ne sauraient se réaliser sans des modifications dans la répartition et l'utilisation du revenu.15(*) Ainsi donc, le développement est un processus de transformation, d'accumulation, de combinaison des changements sociaux d'une population et des modifications des structures orientées vers l'homme et pour l'homme. Pour préciser l'apport de François Perroux dans ce débat, invitons-le à nous dire ce qu'il entend, en tant qu'économiste, par développement. On mesurera ainsi ce qui est effectivement au centre de sa pensée sur notre thème : « L'Economiste, à qui l'on demande : Qu'est - ce que le développement ? Doit, à mon sens répondre : le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire croître, cumulativement et durablement, son produit réel global » 16(*) Se situant dans l'optique de sa science, notre autre précise : « les sociétés, dont les économies sont dites sous - développement par les publications officielles des organisations internationales, représentent un cas extrême. Quelque soit le système économique : marché, plan ou combinaison des deux, la croissance cumulative et durable du produit réel global y est empêchée par de nombreux caractères mentaux et sociaux des populations. Changer ces caractères, d'accord avec les populations, en gendre un rendement et entraine un coût qui peuvent être aménagés rationnellement : il existe, donc, une économie du développement et elle est distincte de l'économie de la croissance. Le produit global, en montant absolu ou par tête d'habitant, a été souvent accru dans le passé et peut l'être encore, sans que les populations et leurs économies soient mises en condition de développement.17(*) Pour mieux saisir la portée du vocable Développement, nous allons le comparer à un certain nombre de concepts qui lui sont proche, notamment la croissance, le progrès ainsi que le développement humain durable couramment utilisé par les agents de Nation Unies. * 12 M. MUBAKE MUMEME, Croissance Economique, Politique Budgétaire, Taux d'intérêt, Ed, PUF, Paris, 2007 P.225 * 13 J.M.ALBERTINI, Les Mécanismes Du Sous - Développement, Ed Economie 1 Humanisme, Paris, 1967, P.17 * 14 J.BREMOND, Dictionnaire Economique et Social, Ed, Hatier, Paris, 1984, P.336 * 15 CELSO FURTADO, Op Cit , P.16 * 16 F.PERROUX, L'Economie du 20ème Siècle, Ed, PUF, Paris, P.155 * 17 IDEM, pp 16 - 17 |
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