IV Discussion :
IV.1- Paramètres environnementaux
Plusieurs auteurs se sont intéressés
à l'évolution de la salinité dans l'estuaire de la
Casamance (Albaret, 1984, 1987 ; Pages & Debenay, 1987 ; Bassel, 1993 ;
Pandaré et al., 1997). Les variations de la salinité au
niveau des différentes stations étudiées sont d'ordre
temporel (d'un mois à un autre) et spatial (d'aval en amont). Tous les
prélèvements effectués révélent que la
salinité à Sakar est restée supérieure à
celle enregistrée à Maka aval. Ces auteurs ont montré au
cours de leurs études une tendance à la sursalinisation de
l'estuaire de l'estuaire avec un gradient de salinité positif d'aval en
amont.
Les variations spatio-temporelles observées,
peuvent s'expliquer par l'influence marine dont la zone aval du barrage est
soumise et par l'obstacle que constitue le barrage au passage de l'eau
salée vers l'amont. Mais elles sont également liées au
phénomène d'évaporation croissante avec l'avancée
de la saison sèche. Ces résultats ont légèrement
varié par rapport aux salinités enregistrées en 2005 en
amont et en aval du barrage (Tableau 2). Ces variations sont liées aux
phénomènes combinés d'ouverture et de dégradation
des vannes dont le barrage
Classes de tailles (mm)
Fréquences cumulées (%)
100
50
0
b
aval amont
Classes de tailles (mm)
56
Figure 16 : Détermination par la méthode
graphique de la taille de première maturité sexuelle
(L50) des femelles matures de Tilapia guineensis par
intervalle de 10 mm en fonction des mois (a) et en amont et en aval du barrage
(b).
57
a fait objet durant cette étude. Mais elles
sont également influencées par une invasion marine plus
importante à Sakar qu'en 2005.
Les salinités enregistrées en amont du
barrage au mois de mai sont dues à la pénétration d'eau
salée dans la partie amont suite à la dégradation
avancée des écluses du barrage.
Les températures sont plus
élevées en octobre et en mai qu'en février, Ce
résultat trouve sa logique car ces deux mois sont situés
respectivement en fin d'été et en fin de saison sèche
(périodes de fortes températures). La légère baisse
des températures notée au pied amont du barrage peut être
liée à l'effet des courants d'eaux salées qui passaient
à travers les vannes et se déversaient dans cette partie du
barrage, car ces courants pourraient provoquer une remontée des eaux
profondes plus fraîches. Par contre les températures plus
élevées à Diana Malary que dans les autres stations
étudiées s'expliquent par l'éloignement de cette station
par rapport au barrage qui constitue de plus un obstacle au passage de ces
courants marins.
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