IV.3. Condition de vie des ménages
IV.3.1. Education, espérance de vie et revenus des
ménages
A ce niveau, l'indicateur que nous avons jugé
approprié est l'Indice de Développement Humain (IDH). Cet
indicateur est la moyenne arithmétique de trois (03) indicateurs :
l'espérance de vie, l'alphabétisation et le PIB par tête.
Le tableau 5 nous indique l'évolution de cet indice sur trois (03)
années notamment 2005,2006 et 2007.
Tableau 5 : Evolution de l'IDH de 2005 à
2007
|
2005
|
2006
|
2007
|
IDH
|
0,370
|
0,372
|
0,389
|
Rang
|
176
|
173
|
177
|
Nombre de pays classés
|
177
|
179
|
182
|
Source : Programme des Nations Unies pour le
Développement, Rapports mondiaux sur le développement humain
Le tableau ci-dessus nous indique que l'IDH a connu une hausse
relative de 2005 à 2007. Cette hausse est en relation en premier lieu
avec le nombre d'élèves du primaire qui a connu une augmentation
de 22,85% entre les années scolaires 2004/2005 et 2006/2007. Puis, cette
hausse est due à une croissance de 16,429% du PIB par habitant entre
2005 et 2007. Enfin ladite hausse est en liaison avec l'augmentation de 1,86%
de l'espérance de vie de 2005 à 2007, elle-même tributaire
des efforts accomplis dans la lutte contre le VIH/SIDA. Cependant, l'IDH du
Burkina le classe parmi les pays en développement car il est
inférieur à 0,421.
IV.3.2. Eau
Le tableau 6 montre l'évolution de la part des
ménages ayant accès à l'eau en moins de 30 minutes de 2003
à 2008.
Tableau 6 : Pourcentage de ménages ayant
accès à l'eau en moins de 30 minutes
|
2003
|
2005
|
2007
|
Ménages ayant accès à l'eau (en
%)
|
89,5
|
88,8
|
88,0
|
Source : INSD, Enquête burkinabè sur les
conditions de vie des ménages 2003 et enquête annuelle sur les
conditions de vie des ménages (EA - QUIBB) 2005 et 2007
Ce tableau fait ressortir une baisse du pourcentage de
ménages burkinabè ayant accès à ce service de base
qu'est l'eau, en ce sens qu'il y a une décroissance de 1,5% des
ménages ayant accès à l'eau en moins de 30 minutes.
De ces inférences statistiques, il ressort que le
Burkina ne se trouve pas sur la voie menant à la réalisation de
la vision prospective sur le plan de l'économie. En premier lieu,
concernant la compétitivité économique, il apparaît
que l'économie du pays n'est pas assez compétitive pour le placer
dans une position de plaque tournante sur le plan international. Cela se
traduit par des exportations non maîtrisées qui dépendent
de l'évolution des cours mondiaux. Pour ce qui est des infrastructures
économiques, les indicateurs sont au rouge en ce sens qu'elles ont
tendance à se dégrader. Cela est un frein au développement
d'activités économiques à forte valeur ajoutée et
pour les entreprises burkinabè d'être compétitives tant sur
le plan sous-régional qu'international.
Par ailleurs, les analyses montrent que de plus en plus de
burkinabè s'informent et communiquent : hausse de 116,72% du nombre
d'utilisateurs internet et de 377,33% pour le nombre d'abonnés à
la téléphonie mobile. Cependant, le nombre d'utilisateurs des TIC
est toujours insuffisant, si l'on considère la population totale du
pays. Lorsque l'on aborde l'utilisation de la technologie dans l'agriculture
qui contribue le plus au PIB à hauteur de 40%, l'on remarque qu'il y a
beaucoup d'efforts à faire. En effet, les agriculteurs ont du mal
à s'approprier les technologies en question, du fait de leur
analphabétisme et de l'impact des croyances. Ceux-ci
préfèrent opter pour l'agriculture extensive qui dégrade
plus les sols et qui est dépendante des aléas climatiques.
En outre, parlant des conditions de vie des ménages,
nous avons constaté une appréciation du niveau
d'alphabétisation (hausse de 22,85% du nombre d'élèves du
primaire entre 2004 et 2007). Ensuite, il se dégage une croissance de
16,429% du PIB par habitant entre 2005 et 2007. Puis, l'on note une variation
positive de 1,86% de l'espérance de vie entre 2005 et 2007 en relation
avec les mesures gouvernementales engagées pour la lutte contre le
VIH/SIDA. Ces résultats sont similaires à ceux du rapport du
Burkina sur les OMD 2010.
Accès à l'éducation : le renforcement
des infrastructures et des ressources humaines a permis d'accroître la
capacité d'accueil et d'encadrement du système éducatif.
Ainsi le nombre d'écoles primaires s'est accru en moyenne de 7,7% par an
entre 2000 et 2007, se
Ces travaux ont été financés par le Projet
REGE 38
traduisant par un quasi-doublement du nombre de classes
avec une présence de plus en plus marquée du secteur
privé.
Lutte contre le VIH/SIDA : les mesures de gratuité
pour les indigents associées à la baisse progressive des
coûts des ARV et des examens biologiques jusqu'à la
gratuité des ARV sont des mesures qui ont permis d'accroître
l'accessibilité et l'utilisation des services de
soins/traitement.
Malgré ces efforts du gouvernement, le Burkina a encore
du chemin à parcourir pour réduire la pauvreté, au vu du
classement de son IDH et de la dégradation des conditions d'accès
à l'eau qui est pourtant essentielle à la vie. Ces analyses sont
appuyées par les commentaires de l'hebdomadaire burkinabè
Bendré qui disent que : « Selon les estimations, l'incidence de la
pauvreté se situerait autour de 41,7% ».
Ces travaux ont été financés par le Projet
REGE 39
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