2. Les grandes orientations des activités de
crédits de la BNDA
2.1- La politique de diversification de
crédit
La politique générale définit l'ensemble
des orientations que se fixe la banque pour mener ses activités. Elle
préconise les démarches à suivre en vue d'atteindre les
objectifs assignés.
La BNDA a pour ambition d'anticiper sur les évolutions
de son environnement et d'apporter des solutions aux aspirations de ses clients
afin de poursuivre son action au service du développement rural du Mali.
Cette ambition est matérialisée par :
2.1.1- Une politique de diversification de
crédit
La BNDA a mis en place une politique diversifiée pour
le développement du secteur agropastorale à travers une approche
par filière. La banque identifie le besoin de chaque filière et
met en place les outils et les schémas de financement adaptés
dans un cadre de maîtrise des risques.
Elle a également entrepris la diversification de ses
activités en faveur des sociétés et entreprises et des
particuliers (pétroliers, transporteurs, commerçants,
industriels)
2.1.2- Une politique de crédits
sécurisés et de collecte des dépôts
La BNDA ambitionne de continuer à redynamiser et
à faciliter la collecte de l'épargne car la mobilisation de
l'épargne locale est un objectif prioritaire de la banque. Aussi elle a
mis en place une politique de communication adéquate pour
accroître les dépôts, la part des services bancaires dans le
produit net bancaire (PNB) et pour améliorer l'image de la banque.
2.1.3- Une politique de fidélisation
Celle-ci consiste à mieux connaître et
fidéliser les clients actuels par une amélioration des services
à la clientèle et par un démarchage de nouveaux
clients.
Une telle politique est matérialisée par :
- Un suivi commercial qui consiste pour la banque à
s'approcher davantage aux clients. De plus en plus c'est la banque qui ira vers
le client en cherchant à s'adapter à ses exigences et non le
contraire.
-Une bonne organisation interne en vue d'améliorer la
circulation interne de l'information, et le traitement diligent des demandes
des clients.
2.1.4- Une politique de consolidation du réseau
Cette consolidation du réseau passe par l'extension du
réseau de la banque en vue de s'approcher de sa clientèle. Pour
étendre ses zones d'intervention, la BNDA a une politique de
collaboration avec les SFD, lui permettant de toucher indirectement certaines
couches.
2.1.5- Une politique de notoriété
La BNDA veut améliorer sa notoriété
bancaire internationale en dehors de l'Afrique de l'Ouest et réussir son
insertion dans les multiples réseaux de réflexion et de
débat sur le développement rural et de la micro finance. Elle
cherche aussi à asseoir un domaine bancaire bien ciblé par le
maintien des correspondants de référence dans les zones Euro
(Crédit Agricole, Indosuez à Paris, Americana Express Banks, et
DG Banks à Francfort) et dollar Americana (Americana Express Banks
à New York).
2.1.6- Les objectifs de la diversification
Les objectifs assignés jusqu'en 2011 par la Direction
Générale en conformité avec les orientations du plan moyen
terme (PMT) 2006-2010 sont les suivants :
L'amélioration de l'image de la banque en
souhaitant être reconnue au niveau régional par les acteurs
financiers (Banques, Compagnies d'assurances, les grandes entreprises, monde
rural) ; pour accompagner ses clients dans les opérations
régionales, et exploiter l'avantage que leur confère sa situation
financière.
Une grande promotion des produits et services qui passe par
la diversification de son portefeuille de crédits en dehors du secteur
cotonnier afin de réduire progressivement le risque sectoriel cotonnier,
tout en continuant le développement des activités de la banque,
et de privilégier les clients qui seront en contact avec la banque pour
les services aussi bien que les crédits.
La recherche de nouveaux clients et la fidélisation de
la clientèle acquise.
-L'augmentation du produit net bancaire par les
activités de service afin de réduire la dépendance de la
banque aux à-coups de l'activité de crédit. Cela se
concrétisera par la conquête de nouveaux clients.
Toutefois, la BNDA a inscrit ses actions dans le cadre global
des objectifs de développement rural afin de mieux renforcer sa position
sur le marché, par la maîtrise dans le financement et le
développement des zones de production agricole.
2.2- Les atouts et les insuffisances de la
diversification à la BNDA
2.2.1- Les atouts
- quoique vraie que la BCEAO ne reconnaisse pas les banques
spécialisées la BNDA se réclame d'une, ce qui favorise
cette banque par rapport aux autres face à la clientèle rural.
- la bonne politique de collecte et de dépôts
pour mieux répondre aux besoins de la clientèle rurale
- La B.N.D.A. est équipée d'un système
informatique qui permet la télétransmission des données
comptables et financières par les lignes téléphoniques
à l'intérieur du Mali, grâce à la
télétransmission des données. La B.N.D.A. réalise
les transferts à l'intérieur du Mali dans les délais
suivants :
24 heures entre le siège et les représentations
suivantes Bamako Fana, Koutiala- San -Niono- Bougouni -Sikasso- Mopti- Gao-
Tombouctou, dans le sens siège vers représentation comme dans le
sens représentation vers le siège ; 24 heures entre deux
représentations, par ailleurs les chèques de la banque sont
payables dans toutes les représentations de la B.N.D.A., sans
exception.
Grâce au système interbancaire de communication
SWIFT, la B.N.D.A., est en contact avec les banques du monde entier.
2.2.2- Les Insuffisances
Ils se trouvent :
Au niveau de l'analyse de risques
L'analyse de risque concerne le diagnostic administratif et
le diagnostic financier. Cette analyse s'effectue uniquement au siège
social de Bamako, ce qui entraîne un grand retard dans l'étude
des dossiers de prêts. Le manque de mise à jour permanent des
données agro techniques, économiques, et sociales sur les
exploitations des Associations Villageoises, entraîne des
difficultés dans l'estimation des besoins réels de financement
exprimés par les Associations Villageoises accentue leur
dépendance aux fluctuations du marché mondial des cours de
coton.
Ø Les opérations de guichets sont lentes
Ø Il y a souvent des opérations de transferts
qui prennent plus de temps que prévu
Ø Le niveau faible du pouvoir d'octroi de la direction
générale ne permet pas de traiter avec la
célébrité requise certains dossiers de
financement.
2.3- Les différents types de crédits
octroyés
2.3.1- Les types de crédits
octroyés
La BNDA dans la politique de distribution de crédit
accorde des crédits à long, moyen terme pour l'équipement
du monde rural en moyens de production (cultures attelées,
motorisation intermédiaire, batteuses, moulins, bascules,
équipements de forge, de pêche), pour l'amélioration de
l'habitat, les moyens de locomotion , et les infrastructures villageoises
(magasin de stockage, complexes socio sanitaires, hydrauliques villageoises
) et pour des programmes d'investissement d'industries agroalimentaires.
La BNDA accorde également des crédits à court terme
servant à financer la campagne agricole : engrais, embouche,
pêche. En outre, la BNDA participe aux crédits de campagne dans le
cadre de consortium bancaire pour l'achat des produits agricoles. Les
principaux crédits accordés aux organisations paysannes
ressortent comme suit :
2.3.1.1- Les crédits à moyen terme pour
l'équipement agricole :
Le crédit équipement moyen terme sert à
financer les boeufs de labours, les motoculteurs les charrues, les semoirs, les
charrettes accompagnées ou non d'ânes
Ce crédit est octroyé aux conditions
suivantes :
Durée : 3 à 4 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 11,5%
l'an majoré de la TAF (15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres ; droit de reprise des matériels financés ; inscription
au fond assistance décès et domiciliation des recettes.
Evaluation du besoin de financement :
le montant du prêt est fonction du prix des matériels à
financer sur le marché. La banque dispose à cet effet des
données statistiques sur l'évolution des prix des
matériels sur le marché. La demande introduite doit faire
ressortir la liste des bénéficiaires finaux, la superficie
cultivée, le rendement observe sur les trois dernières campagnes,
la composition des matériels demandés par
bénéficiaire.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
ne doit pas dépasser 60% de ses recettes cotonnières.
2.3.1.2- Les crédits à moyen terme
divers :
Il s'agit essentiellement des crédits de consommation
destinés à financer l'acquisition de motos, de radios, des
appareils de sonorisation, du grillage, des tôles etc....
Ce crédit est octroyé aux conditions
suivantes :
Durée : 2 à 4 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 12% l'an
majoré de la TAF (15%)
Garanties : droit de reprise des
matériels financés ; inscription au fond assistance
décès et domiciliation des recettes de l'organisation ;
versement d'un accréditif égal à 30% du montant du
prêt.
Evaluation du besoin de financement :
le montant du prêt est fonction du prix des biens à
financer sur le marché. Ce prix doit être celui indiqué
dans la demande de prêt de l'organisation arrêtée en
Assemblée Générale.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
ne doit pas dépasser 60% de ses recettes cotonnières.
2.3.1.3- Crédits pour équipements
collectifs :
Ce type de prêt sert à financer l'achat de
batteuse, de moulins, de bascules, de balances ; de moyens de
déplacement pour les membres du bureau et la construction de centres
d'alphabétisation de magasins de silos.
Durée : 4 à 7 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 11% l'an
majoré de la taxe sur les activités financières TAF
(15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation.
Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction du prix des biens à financer sur
le marché ou d'un devis estimatif élaboré par un organisme
technique compétent en matière de construction.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
collectif ne doit pas dépasser 30% des recettes collectives (frais de
marché).
Le tableau suivant donne la répartition des
octrois par secteur d'activité et par terme:
|
Court terme
Nombre montant
|
Moyen terme
Nombre montant
|
Total
Nombre montant
|
Agriculture
|
12904 44704
|
2352 2486
|
15256 47190
|
Elevage
|
185 309
|
|
185 309
|
Pêche
|
0 0
|
|
0 0
|
Artisanat
|
0 0
|
|
0 0
|
Divers
|
25 87
|
|
25 87
|
Crédit de campagne
|
2 13500
|
|
2 13500
|
Total octrois
|
13116 58600
|
2352 2486
|
15468 61086
|
Source : Rapport
d'activité 2009 de la BNDANB : les montants sont en
milliers de franc
è Analyse du tableau
L'examen de la situation globale de crédit par secteur
d'activité économique fait apparaître comme par le
passé la prédominance de l'agriculture.
Le montant total des octrois à court terme (CT) est
58.600 millions de FCFA, l'agriculture bénéficie de 44.704
millions de FCFA et l'élevage 309 millions de FCFA, la pêche et
l'artisanat ne bénéficient pas de financement.
Les divers 87 millions de FCFA et 13,500 millions de FCFA
pour le crédit de campagne cette situation est due au fait que
l'agriculture exprime plus de besoin de financement de crédit intrants
que les autres secteurs et génère plus de produit financier.
Avec un montant total de 2.486 millions de FCFA à moyen
terme l'agriculture est le seul secteur à bénéficier de ce
crédit du fait de son besoin en équipement agricole.
Les crédits à court terme restent
prédominants dans les octrois de la BNDA.
Cette situation s'explique par le renouvellement des
crédits à court terme qui sont liés à la campagne
agricole et à l'importance des besoins exprimés dans ce
domaine.
2.3.1.4- Les crédits à long
terme :
Ce type de crédit est généralement
accordé aux sociétés agro-industrielles pour la
construction d'usine ou l'acquisition de machines ou de matériels
lourds.
2.3.1.5- Les crédits à court
terme :
La quasi-totalité des crédits à court
terme est constitué par le crédit intrant. Ce type de
crédit sert à financer les engrais, les semences, les pesticides
les herbicides et le petit matériel de traitement. Il est octroyé
aux conditions suivantes :
Durée : 6 à 15 mois
Modalités de remboursement : Une
seule annuité remboursable au plus tard le premier mai
Taux d'intérêt : 10,5%
l'an majoré de la taxe sur les activités financières
(15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation et inscription au fonds assistance
décès.
Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction de la superficie réellement mise
en culture et des normes techniques retenues par l'office de
développement rural pour la culture considérée. La demande
de prêt introduite par l'organisation doit faire ressortir la liste
intégrale des bénéficiaires finals, les superficies
cultivées, les rendements moyens, la quantité et la valeur
d'intrants demandée par chaque bénéficiaire. Le montant
mentionné dans la demande doit être inférieur ou
égal à celui calculé à partir des paramètres
techniques retenus.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements ; l'échéance du crédit intrant ne doit
pas excéder 50% des recettes coton et en même temps les
échéances hors intrant ne doit pas dépasser 10% des
recettes.
Pour le cas du coton en zones cotonnières, le
crédit intrant est financé en pool bancaire compte tenu de
l'importance du besoin de financement. La procédure d'instruction de ce
crédit est la suivante :
La compagnie Malienne du Développement des Textiles
(C.M.D.T) procède au dépôt des intrants au niveau des
associations villageoises (A.V) au moment du ramassage du coton ; Cette mise en
place se fait sur la base de commande ferme qui fait obligation à l'AV
de payer l'intégralité de sa commande. Les banques, en ce qui les
concerne ne financent que les intrants effectivement destinés aux
utilisateurs.
2.3.1.6- Autres crédits à court
terme :
Les autres crédits à court terme
concernent :
Les avances sur récoltes ;
La commercialisation de céréales ;
L'embouche paysanne ;
Autres crédits de fonctionnement.
Ils sont octroyés aux conditions suivantes :
§ Durée : 4 à 10 mois
maximum
§ Modalités de
remboursement : Une seule annuité fixée en fonction
de la période favorable au remboursement du crédit.
§ Taux d'intérêt : 10
à 13% l'an majoré de la taxe sur les activités
financières TAF (15%)
§ Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation.
§ Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction des besoins
dégagés par le plan de trésorerie prévisionnelle de
l'opération à financer.
§ Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements ; La rentabilité de l'opération à
financer doit être prouvée par un compte d'exploitation
prévisionnelle
Chapitre 2 : la démarche
méthodologique
Ce présent chapitre aura pour mission de
présenter la critique littéraire actuelle, la
problématique et les instruments de recherche
Section 1 : la critique
littéraire et la problématique de recherche
Paragraphe 1 : la critique
littéraire
La gestion des risques dans l'octroi des crédits par
les institutions financières est une problématique à haute
valeur ajoutée si elle est maitrisée
Les publications relatives à ce thème accordent
la primauté aux traitements des risques dans l'octroi des crédits
aux particuliers et aux entreprises en pleine expansion
Les normes prudentielles par ailleurs de la banque centrale
des Etats de l'Afrique de l'Ouest n'intègrent pas des dispositifs
spécifiques aux entreprises en difficultés contrairement aux
dispositifs de l'Ohada sur le concordat commercial des entreprises en
difficultés
En effet, ce sont les cas des mémoires de fin de cycle
de Sangaré Pinda sur la gestion des risques dans l'octroi des
crédits au niveau de la BIM SA et de Haidara Talibi au niveau de la BDM
SA, SUP' Management
Cependant une catégorie d'entreprises fait l'objet de
peu de publications ; les entreprises en difficultés sont
généralement sur redressement judiciaire pour éviter le
dépôt de bilan
Elles représentent par ailleurs une fraction
très importante du tissu économique de notre pays au regard des
statistiques publiées par la chambre de commerce et d'industrie du Mali
juste après les événements sociopolitiques du 22 mars
2012
Raison pour laquelle nous avons engagé une
réflexion sur la gestion des risques dans l'octroi des crédits
aux entreprises en difficultés
Paragraphe 2 : la problématique
de la recherche
La problématique essentielle de notre étude est
d'identifier les risques auxquels les banques sont exposées dans
l'octroi des crédits aux entreprises en difficultés au Mali
Nos travaux auront pour mission de localiser ces risques
dans les différentes opérations bancaires et d'identifier leurs
natures spécifiques
Les questions qui apparaissent, sont les suivantes :
Quels sont les risques spécifiques à la BNDA
SA · ?
Quels sont les outils pour un diagnostic efficace des
entreprises en difficultés financières ?
Section 2 : les instruments de
recherche
Cette section présentera les différents
instruments de recherche de notre étude
Paragraphe 1 : la revue documentaire
Dans le cadre de cette etude, nous avons eu recours à
un certains nombre de documents parmi lesquels on pourrait citer des ouvrages
généraux, spécialisés, des mémoires et
certains sites spécialisés que nous avons mentionnés dans
notre bibliographie
Paragraphe 2 : les entretiens
Nous avons procédé à une série
d'entretiens avec les services spécialisés de la banque
intervenant dans les opérations d'octroi de crédit
Les questionnaires à caractère ouvert
étaient orientés notamment sur les différents types de
crédits octroyés par les banques, les risques fréquents,
les techniques de gestion de ces risques
QUESTIONNAIRE D'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits de la BNDA aux entreprises en
difficultés
Directeur des engagements et des
risques
|
Dans le cadre de mon mémoire, je vous prie de bien
vouloir répondre au questionnaire ci-dessous. C'est
également l'occasion pour vous de nous faire part de vos remarques,
suggestions et commentaires sur le système d'évaluation des
risques de la banque dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés
|
Comment jugez-vous le dispositif actuel de contrôle
interne de la BNDA
|
|
|
Très satisfaisant
|
Satisfaisant
|
Assez satisfaisant
|
Pas satisfaisant
|
Rencontrez-vous des difficultés dans l'évaluation
des risques de la banque?
|
|
|
Beaucoup
|
Un peu
|
Aucune
|
|
lesquelles?
|
|
Dans la liste suivante, quels sont dans les départements
vous avez des problèmes dans l'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits
|
|
|
audit et contrôle interne
|
ressources humaines
|
finance et comptabilité
|
des risques
|
|
pensez-vous que les éléments d'information dont
dispose votre banque peuvent lui donner une image fidele de la situation des
entreprises en difficultés financières
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pensez-vous que votre banque est en mesure de prévenir
ces difficultés ?et par quels moyens?
|
|
|
Oui tout à fait
|
Plutôt en partie
|
Non pas du tout
|
|
Si oui quels sont les points signalés non pris en charge
? :
|
|
Quelle note sur 20 êtes-vous prêt à donner au
système d'évaluation des dispositifs du contrôle interne
de la BNDA SA ?
|
/20
|
|
QUESTIONNAIRE D'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits de la BNDA aux entreprises en
difficultés
Au comité des prêts
|
Dans le cadre de mon mémoire, je vous prie de bien
vouloir répondre au questionnaire ci-dessous. C'est
également l'occasion pour vous de nous faire part de vos remarques,
suggestions et commentaires sur le système d'évaluation des
risques de la banque dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés
|
Comment jugez-vous le dispositif actuel de contrôle
interne de la BNDA
|
|
|
Très satisfaisant
|
Satisfaisant
|
Assez satisfaisant
|
Pas satisfaisant
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Rencontrez-vous des difficultés dans l'évaluation
des risques de la banque?
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Beaucoup
|
Un peu
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Aucune
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|
lesquelles?
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Dans la liste suivante, quels sont dans les départements
vous avez des problèmes dans l'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits
|
|
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audit et contrôle interne
|
ressources humaines
|
finance et comptabilité
|
des risques
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|
pensez-vous que les éléments d'information dont
dispose votre banque peuvent lui donner une image fidele de la situation des
entreprises en difficultés financières
|
|
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Pensez-vous que votre banque est en mesure de prévenir
ces difficultés ?et par quels moyens?
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Oui tout à fait
|
Plutôt en partie
|
Non pas du tout
|
|
Si oui quels sont les points signalés non pris en charge
? :
|
|
Quelle note sur 20 êtes-vous prêt à donner au
système d'évaluation des dispositifs du contrôle interne
de la BNDA SA ?
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/20
|
|
DEUXIEME PARTIE :
Présentation les résultats de
l'étude
Cette partie sera consacrée non seulement aux
généralités sur les notions mais également à
la gestion des risques dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés par la BNDA
Chapitre 1 : la relation de la banque avec les
entreprises en difficultés
Le présent chapitre abordera successivement les notions
d'entreprises en difficultés, de crédits et de types de
risques
Section 1: définitions et
caractéristiques
L'entreprise est un ensemble organisé de moyens
humains, matériels et financiers qui a pour but la production d'un bien
ou d'un service.
L'entreprise en difficulté est celle qui a cessé
de fonctionner d'une manière harmonieuse.
La notion d'entreprise en difficulté est difficile
à cerner en raison des divers modes d'analyse: on peut l'examiner
à travers ses aspects économiques (situation financière,
rentabilité, problèmes de trésorerie..) ou en recourant
aux procédures collectives.
En effet, si on adopte une approche juridique, l'entreprise en
difficulté serait observée à travers la notion de
cessation de paiement.
Une approche économique l'observerait plutôt
à travers la notion de continuité d'exploitation.
Dans notre démarche, nous privilégierons
l'approche juridique
Paragraphe 1:Etat de cessation de
paiements
Le traité de l'Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique n'a pas clairement défini la notion
d'entreprise en difficulté mais il semble avoir étroitement
lié la défaillance de l'entreprise à la cessation de
paiements. En effet, l'article 445 du code de commerce dispose : "...est en
état de faillite tout commerçant qui cesse ses paiements".
Initialement, cette notion d'entreprise en difficulté
était confondue avec celle d'insolvabilité: une entreprise qui ne
paie pas une dette échue est considérée comme une
entreprise en difficulté. La jurisprudence a évolué
ensuite, en distinguant l'état de cessation de paiements qui
caractérise une entreprise en difficulté, de
l'insolvabilité.
L'insolvabilité est la situation du débiteur qui
est dans l'impossibilité de payer ses dettes parce que l'ensemble de son
passif est supérieur à son actif.
La cessation des paiements est la situation du débiteur
qui à l'échéance ne paie pas ses dettes puisqu'il ne
dispose pas de liquidités suffisantes pour se libérer : il s'agit
d'une crise de trésorerie.
En d'autres termes, il ne peut pas faire face à son
passif exigible avec son actif disponible.
è Le passif exigible est l'ensemble des dettes
échues, l'impossibilité de faire face au passif exigible se
traduit souvent par un non-paiement d'une dette exigible à son
échéance. Ce non-paiement ne peut être constaté tant
que le créancier n'a pas réclamé le paiement pour
constater la cessation de paiement.
Le passif exigible comprend les comptes courants dont le
remboursement a été exigé par les actionnaires.
Pour les dettes, il faut s'assurer de leur caractère
certain et liquide (la dette n'est contestée ni dans son existence, ni
dans son montant, ni dans son mode de paiement).
è L'actif disponible est l'ensemble des valeurs
facilement réalisables qui permettent au débiteur de faire face
à ses échéances.
Il comprend les liquidités qui existent dans les
comptes financiers (caisse et banque).L'actif réalisable à terme
(les immobilisations corporelles, incorporelles et les stocks) est exclu de
l'actif disponible.
Un débiteur solvable peut être
déclaré en état de cessation de paiement s'il ne paie pas
son passif exigible faute d'un patrimoine liquide.
Un débiteur peut être insolvable sans être
déclaré en cessation de paiements si le passif exigible est
inférieur à l'actif disponible, ou en utilisant des moyens
frauduleux (chèques sans provisions, effets de complaisance.)
D'ailleurs, il est assez délicat d'établir
l'insolvabilité d'une entreprise car il faudrait apprécier
l'ensemble de son patrimoine et ce afin de déterminer si son actif
couvre son passif.
La notion de cessation de paiements se distingue aussi de la
situation irrémédiablement compromise. En effet, bien que ces
deux notions se caractérisent par leur aspects durables, la situation
irrémédiablement compromise (désespérée et
sans issue) se caractérise par l'impossibilité de faire face
à la continuité d'exploitation.
1.1. Concept de continuité d'exploitation
1..1. Principe de la continuité
d'exploitation :
C'est le principe selon lequel l'entreprise reste en
exploitation pour une durée indéfinie ou pour une durée
suffisamment longue pour lui permettre l'exploitation de l'ensemble de ses
investissements.
La continuité d'exploitation est une hypothèse
sous-jacente du cadre conceptuel Tunisien, elle "suppose que l'entreprise
poursuit normalement ses activités dans un avenir prévisible et
qu'elle n'a ni l'intention ni l'obligation de mettre fin à ses
activités ou de réduire sensiblement leur étendue .Elle
établit que l'entreprise est en mesure de réaliser les
opérations envisagées et d'honorer ses engagements dans un avenir
prévisible "selon la chambre de commerce et d'industrie de la Tunisie
Cette notion de continuité d'exploitation a
été introduite par l'ordre des experts comptables du Mali dans
sa norme n° 1 relative à la participation de l'expert dans
l'élaboration des états financiers, " les comptes annuels sont
établis dans la perspective d'une continuité de l'exploitation.
Dans le cas contraire, l'expert-comptable tient compte des incidences de
l'arrêt de l'activité de l'entreprise prévisible à
la clôture de l'exercice " selon cette même chambre
1..2. Fondements du principe :
Le principe de continuité d'exploitation trouve son
fondement dans la notion de permanence de l'entreprise.
L'application de ce principe engendre:
Ø Sur le plan
économique: L'existence des moyens de financement
permanents pendant la durée d'investissement.
Ø Sur le plan juridique:
L'entreprise a une personnalité morale, une capacité de
s'engager, une responsabilité distincte de celle qui l'a
créé. Elle a une durée de vie indéterminée
sinon limitée à une échéance lointaine.
Ø Sur le plan social: La
disparition d'une entreprise est considérée comme un drame
social.
1..3. Conséquences de la défaillance
:
L'hypothèse de continuité d'exploitation est une
condition nécessaire et préalable à la mise en oeuvre des
autres conventions comptables de base, son abandon se répercute par
conséquent sur toutes les autres conventions.
è Au regard du principe du coût
historique :
Selon ce principe, les biens sont inscrits à l'actif
à leur coût d'origine, c'est à dire au coût
réellement supporté par l'entreprise au moment de la transaction.
.
En cas d'abandon du principe de continuité
d'exploitation, les états financiers doivent être
préparés sur une base différente. En effet,
l'évaluation des éléments d'actifs à la valeur
comptable nette n'est plus justifiée, ils seront évalués
à leur valeur de réalisation et les éléments de
passifs qui étaient classés selon un ordre d'exigibilité
décroissant deviennent tous exigibles (la faillite implique la
déchéance du terme).
è Au regard du principe de la permanence
des méthodes :
Selon ce principe, les comptes doivent être
établis suivants les mêmes méthodes de présentation
et d'évaluation utilisées antérieurement.
Lorsque la continuité d'exploitation est compromise,
les modes d'évaluations et de présentation des états
financiers vont être modifiés. En effet, ce principe perd son
intérêt puisque le principe du coût historique est
abandonné. De même, le principe de permanence des méthodes
est destiné à assurer la comparabilité des états
financiers soit par la même entreprise d'un exercice à l'autre
soit avec ceux d'une entreprise similaire établis à la même
date; ce qui n'est pas le cas lorsque le principe de continuité
d'exploitation est remis en cause.
è Au regard du principe de
prudence :
Ce principe a été défini comme
étant l'appréciation raisonnable des faits afin d'éviter
le risque de transfert sur l'avenir d'incertitude susceptible de grever le
patrimoine.
Contrairement aux autres principes, la remise en cause du
principe de continuité d'exploitation n'entraîne pas l'abandon de
ce principe. En effet, la prudence continue à prévaloir pour la
détermination des charges et produits. Les plus-values ne sont
constatées que si elles sont certaines, l'actif fictif sera totalement
amorti, les autres actifs seront évalués à leur valeur
liquidative .Ainsi, les frais occasionnés par la cessation de
l'activité devront être prévus en respect de ce principe.
1.4. Cadre juridique de l'entreprise en
difficulté
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