A- Inventaire des atouts (forces et
opportunités)
Nous ne pouvons pas parler des atouts et des forces du CS des
Nations Unies sans nous référer à la charte ; la charte
étant la source de tous les pouvoirs et de tous les atouts dont dispose
le conseil.
Réalisé et soutenu par Aimé EGLA
De la réforme du Conseil de Sécurité des
Nations Unies : quelle place pour le continent africain ?18
- l'article 24 de la charte confère au CS une grande
légitimité. Ainsi «afin d'assurer l'action rapide et
efficace de l'Organisation, ses membres confèrent au Conseil la
responsabilité principale du maintien de la paix et de la
sécurité internationales et reconnaissent qu'en s'acquittant des
droits que lui impose cette responsabilité le Conseil de
Sécurité agit en leur nom..... ». il s'en suit que le
Conseil de Sécurité a reçu mandat de tous les Etats
membres des Nations Unies afin d'agir en leur nom ;
- l'article 25 de la charte assujettit tous les Etats membres
de l'ONU à se plier aux décisions du conseil. Il est
libellé ainsi qu'il suit : « les membres de l'organisation
conviennent d'accepter et d'appliquer les décisions du CS
conformément à la charte » ;
- le CS (membres permanents) est un forum des plus grandes
puissances économique et militaire du monde ;
- le Conseil de Sécurité juge lui-même de
l'opportunité de ses interventions ;
- le Conseil de Sécurité a la latitude de
créer des organes subsidiaires qu'il juge nécessaires à
l'exercice de ses fonctions. (Article 29) de la charte ;
- les autres pouvoirs et forces du Conseil de
Sécurité sont contenus dans les chapitres VI, VII, VIII et XII de
la charte. Il s'agit notamment du règlement pacifique des
différends, d'action en cas de menace contre la paix, de rupture de la
paix et d'acte d'agression, d'accords régionaux et du régime
international de tutelle.
Malgré tous ses atouts le Conseil de
Sécurité est confronté à beaucoup de
problèmes qui en constituent ses faiblesses.
B- Inventaire des faiblesses (problèmes et menaces)
- le Conseil de Sécurité n'est pas
démocratique car une minorité (membres permanents) impose ses
vues à la majorité (membres non-permanents) par le jeu du
véto.
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- le Conseil de Sécurité est incapable
d'empêcher la guerre froide: la détente internationale des
années 60 qui a résulté d'une action conjointe des
Etats-Unis d'Amérique et de l'URSS ;
- le Conseil de Sécurité voit son action
paralysée par le jeu du veto ;
- leCS est incapablede s'interposer dans les relations
conflictuelles entre l'URSS et les autres démocraties populaires (crise
hongroise de 1956, Tchécoslovaquie en 1968) ;
- l'incapacité du CS à faire respecter le droit
des peuples (apartheid en Afrique du Sud) ;
- l'incapacité du CS à empêcher les
interventions étrangères dans les guerres civiles
(Viêt-Nam, Afghanistan) ;
- depuis 1945, on a assisté à la multiplication
des conflits dans le monde ;
- le Conseil de Sécurité ne dispose pas
d'armée permanente. Le regroupement des soldats devant composer le
contingent onusien est lent pour faire face à une situation
d'urgence.
- le CS est impuissant face à la course aux armements
;
- l'image du CS est de plus en plus ternie par l'implication
des « casques bleus » dans les abus sexuels sur mineures, Les trafics
d'armes, d'or et d'ivoire (RDC, CI...) ;
- le CS est confronté à des difficultés
financières. les Etats-Unis d'Amérique sont les plus importants
bailleurs de fonds de l'ONU avec 22% du budget de l'organisation (2010). Ce
poids économique permet aux Etats-Unis d'imposer leurs positions ;
- l'incapacité du CS à maitriser les crises en
Egypte et en Tunisie ayant entrainé la chute de leur régime puis
maintenant en Lybie.
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