2. Le procédé d'Indore
Le procédé d'Indore est semblable à celui
de Bangalore, à cette exception près que la masse est
retournée dans la mesure nécessaire pour entretenir
l'aérobiose, éviter le dégagement d'odeurs
désagréables,
maintenir des températures élevées,
obtenir une décomposition plus rapide et plus uniforme, et lutter plus
efficacement contre les mouches.
Les fosses sont remplies tous les deux jours et le contenu de
chaque fosse est retourné au moins deux fois au cours de la
période de compostage. Le compostage s'effectue en un mois au lieu de
quatre et le nombre de fosses nécessaires est moins élevée
: le déroulement des opérations dépend en fait des
températures et de l'humidité extérieures, mais aussi de
la composition et la densité des ordures. Les fosses sont revêtues
de briques et pourvues de rigoles de drainage et d'aération sur la
longueur et en travers, à environ 1,2m de chaque extrémité
; elles sont entièrement enfoncées dans le sol ou
dépassent légèrement la surface, le rebord étant
alors un peu plus élevée et la fosse creusées un peu moins
profondément.
De quatre à sept jours après le remplissage de
ces fosses, le contenu doit être retourné afin d'assurer un
mélange parfait, de repousser vers le centre, où règnent
les hautes températures, la partie extérieure de la masse qui n'a
pas été exposée à cette chaleur et dans laquelle
les larves de mouches ont émigré, et d'aérer la masse.
Ainsi se trouveront détruits les micro-organismes pathogènes, les
larves de mouches et les parasites.
Le deuxième retournement a lieu de cinq à dix
jours après le premier. Trois retournements, espacés de trois ou
quatre jours, donneront généralement un compost en une quinzaine
de jours, au lieu des trente prévus si l'on ne faisait que deux
retournements.
3. Compostage en tas, en silos ou en fosses
Ce procédé exige que le terrain choisi soit
relativement plat et bien drainé, de manière à
empêcher la formation de flaques d'eau stagnantes ou de boue au autour
des tas. Le procédé du compostage en tas implique le retournement
régulier des composts. Au cours du compostage, le volume de la masse
diminue considérablement et, lors du premier retournement, deux tas
peuvent être réunis en un seul. Dans le compostage en silos, les
silos doivent avoir une largeur d'environ 2,5 à 3 m à la base.
Les cotés peuvent être verticaux ou inclinés d'environ
30° par rapport à la verticale, selon la nature des matières
et la facilité d'entassement. La hauteur peut varier entre 1 et 2
mètres.
L'inclinaison est un procédé couteux,
particulièrement dans les petites installations. Quand le PCI est trop
faible (inférieur à 900 ou 1 100mth/kg) ou
![](La-gestion-des-decharges--Kinshasa-et-l-amenagement-durable-de-l-espace-urbain46.png)
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l'humidité trop importante (supérieure à
45%) il est nécessaire de fournir un combustible d'appoint pendant la
combustion.
Les gaz de combustion doivent être refroidis puis
dépoussiérés et les résidus solides éteints
avant évacuation. Ils peuvent être éventuellement
réutilisés comme remblai pour les travaux publics ou comme
couverture de décharges contrôlées. Les ferrailles peuvent
être récupérées. La vapeur que l'on peut obtenir
à partir des gaz de combustion peut être utilisée pour
l'industrie, le chauffage, mais le consommateur doit être à
proximité, être un consommateur régulier et permanent
pendant la durée de l'amortissement des installations. En pays tropical,
il faudrait donc rechercher la proximité d'installations industrielles.
La production d'électricité ne peut s'envisager que pour de
très grosses installations (plus de 100T/j).
1. Nature des décharges
a. Les poubelles parcellaires
Elles contiennent en gros plus de 60 % des résidus
organiques et végétaux. En détail, on y trouve les
matières inertes (sables et poussières), les déchets
végétaux (feuilles, branches, légumes), déchets de
verre, de métal, de caoutchouc, déchets sanitaire, papiers,
cartons, etc.
b. Les dépotoirs publics Ils contiennent
:
- Les déchets des cuisines, des habitations et des
bureaux,
- Les déchets ordinaires de l'artisanat et du commerce,
- Les déchets des marchés, des lieux de
fêtes, des artères, des espaces
publics, des écoles, des hôpitaux, des casernes, des
prisons,
- Les déchets végétaux des ronds-points, des
espaces verts, des jardins
publics,
- Des déblais, gravats, décombres,
débris,
- Les déchets des établissements artisanaux,
industriels et commerciaux ;
- Les cadavres des animaux, des épaves, les appareils
électroménagers,
- Les déchets des abattoirs,
- Les déchets des hôpitaux, de laboratoires, des
cliniques et des
pharmacies.
![](La-gestion-des-decharges--Kinshasa-et-l-amenagement-durable-de-l-espace-urbain47.png)
42
Tableau 2 : Composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa
|
Quantité
|
Matières restes alimentaires
|
50
|
%
|
Plastiques
|
20
|
%
|
Papiers et cartons
|
15
|
%
|
Métaux
|
4
|
%
|
Sachet
|
3
|
%
|
Verres
|
1
|
%
|
Textiles
|
1
|
%
|
Poussières et divers
|
1
|
%
|
![](La-gestion-des-decharges--Kinshasa-et-l-amenagement-durable-de-l-espace-urbain48.png)
La composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa en 2010
Matières putrescibles
Plastiques
Papiers et cartons
Métaux
Sachet
Verres
Textiles
Poussières et divers
Source : Lelo Nzuzi, 1999
Figure 2 : Composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa 1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES
URBAINES
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