1.6. Politique énergétique au Tchad
Le secteur de l'énergie du Tchad, faiblement
développé, est caractérisé par une forte
consommation des combustibles ligneux (bois et charbon de bois) qui
représentent plus de 90% de la consommation totale d'énergie du
pays. L'utilisation excessive des combustibles ligneux par les ménages
pèse lourdement sur les ressources ligneuses nationales car,
ajoutée aux effets néfastes de la sécheresse et à
la pratique de l'agriculture itinérante, elle constitue l'une des causes
principales de la déforestation et de l'inexorable avancée du
désert.
Les énergies renouvelables, outre le solaire
photovoltaïque qui ne connaît qu'un début balbutiant
d'utilisation, ne sont pas exploitées malgré
d'appréciables potentialités. Des études
spécifiques, financées sur un don japonais octroyé par la
banque Mondiale, ont été menées entre 2000 et 2002 dans le
but de mettre sur pied un programme d'électrification rurale et
périurbaine décentralisée (ERPD). Ce programme aurait
permis de développer ces énergies mais, malheureusement, les
études n'ont pas été finalisées faute du
financement qui a été suspendu par la banque.
Le Tchad cependant recèle d'appréciables
potentialités énergétiques telles que les hydrocarbures,
la biomasse et les énergies renouvelables, notamment l'énergie
solaire et l'énergie éolienne, dont l'exploitation aurait pu
contribuer au développement du secteur.
Concernant, l'énergie solaire, le Tchad se situe dans
la zone d'ensoleillement supérieur de l'Afrique. Le nombre d'heures de
cet ensoleillement par année varie de 2850 heures au sud à 3750
heures au nord du pays. L'intensité du rayonnement global varie en
moyenne de 4,5 à 6,5 kWh/m2/j. Quant à l'énergie
éolienne, la vitesse moyenne des vents calmes varie de 2,5 m/s à
5m/s du sud au nord.
Outre les potentialités citées là haut,
le pays dispose également d'un site intéressant en matière
de production hydroélectrique. Ce site, ce sont les chutes d'eau
appelées « Chutes Gauthiot » situées dans la partie sud
du pays.
Il convient en effet de noter que l'Etat tchadien,
s'étant désengagé de la gestion de la STEE dont il
détenait le capital à 100%, a décidé d'engager
cette entreprise dans un processus de privatisation graduel. C'est ainsi
que,
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le 28 janvier 2000, il a signé avec le groupement
VIVENDI - DETSMANN un contrat de délégation globale de gestion de
la STEE. La réalisation de ce contrat était la première
phase du processus de la privatisation. Cela devait permettre de redresser au
bout de deux ans la situation financière et de réhabiliter les
services essentiels de la STEE. C'est pour se faire que l'Etat a acquis le
crédit d'urgence qu'il a mis sous la gestion de VIVENDI - DETSMANN.
Après trois années d'exécution du contrat
de délégation, le processus de privatisation a
échoué et une fois de plus, les études d'ERPD n'ont pas pu
être finalisées.
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