E. Note finale de
lecture
Au terme de notre revue littéraire, il importe de
remarquer que le phénomène de la crise de l'enseignement
supérieur a fait l'objet de plusieurs études et publications.
Le mouvement étudiant et enseignant s'est
révélé depuis la chute du régime de Maurice YAMEOGO
le 3 Janvier 1966 comme une force sociale capable de s'affirmer, ayant son
identité propre, ses motivations politiques et idéologiques.
Il est clair que par leur grande capacité à
échapper à l'emprise idéologique des classes dominantes,
les organisations estudiantines et enseignantes ces dernières
années ont constitué un important foyer de résistance,
voire de la contestation politique. Analysant les raisons de la crise de
l'enseignement supérieur au Burkina Faso, de nombreux auteurs
soutiennent que cela a pour origine l'orientation idéologique et
politique et la dégradation des conditions de vie et d'étude des
étudiants et enseignants sur le campus. A cela s'ajoute, l'explosion de
colère des enseignants du supérieur las d'attendre des
réponses de la revalorisation de leur grille salariale depuis une
décennie.
Cependant, les analyses des différents auteurs sur la
crise de l'enseignement supérieur au Burkina sont essentiellement
focalisées sur les étudiants, la contestation politique et enfin
les présupposés politiques et idéologiques des syndicats
estudiantins. Aussi, les conditions socio-économiques des
étudiants, des enseignants, leur condition de travail et la valorisation
de leur statut n'ont pas été suffisamment abordés.
Donc, la présente étude se donne pour ambition
d'apporter un éclairage sous l'angle sociopolitique du discours, des
pratiques et de la condition de deux groupes d'acteurs clés (enseignants
et étudiants) profondément impliqués dans cette crise
structurelle et conjoncturelle que traverse l'Université de Ouagadougou.
Et surtout le récent mouvement du SYNADEC visant la revalorisation du
statut des enseignants du supérieur et qui a paralysé
l'Université en 2009.
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