Analyse du plan communal de developpement et ses impacts sur la riziculture( Télécharger le fichier original )par Aulu Jean Hilaire MANJAKA Université de TOAMASINA - Maitrise 2012 |
9. A- Variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTREIl y a plusieurs variétés de riz dans cette Commune. Un peu plus tard, de nouvelles variétés ont été introduites. Elles sont encore peu connues, malgré leur forte rentabilité. Le tableau ci-dessous donne les différentes variétés de riz utilisées dans cette Commune. Tableau N° XXIV : Les différentes variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
Source : Projet de développement de la CR ANTSIRABE-CENTRE, Août 2008, P.7. Ces variétés ont des caractéristiques spécifiques. a) - Variété I.1(*) Les types de riz dans la variété I sont rentables pour la production. Il est aisé d'en saisir les raisons : le « Dadihiva » a une durée de 60 jours au plus tard après la levée générale de graine semis au sous-sol, elle donne une production autour de 6 à 9 t/ha ; ensuite, « Chantale » et « X », 90 à 104 jours après la semence, on obtient une production autour de 6 t/ha ; après, le « Komajia » a une durée de 14 jours après le « Dadihiva » dont 74 jours, et « Komaliko » 7 jours après « Komajia », ils ont une production autour de 5 à 9 t/ha ; il en est de même pour le « Tsipala et le Tsimahabetrosa » ; enfin, le « Varintsihanaka, Tsipala et Tsimahabetrosa » durent autour de 90 à 97 jours, ils ont une production autour de 5 à 9,5 t/ha. b) - Variété II.2(*) Elles ne sont pas rentables : « Antilahimakota et Komôja » ont une durée de vie de 180 à 365 jours. Leurs productions varient autour de 5 à 8 t/ha. Et le « R8 » a une durée de 104 à 120 jours ; sa production varie entre 5 à 9 t/ha. B- Evolution et besoins du riz. L'évolution du riz passe par cinq phases : la phase de semence ; la phase de croissance ; la phase de floraison ; la phase d'épiaison ; et la phase de maturité. Le riz a ses besoins personnels pour se développer, à savoir : les sols ; l'eau ; la chaleur ; les engrais ; et la lumière. La Commune possède des conditions climatiques essentielles, nécessaires à la riziculture, en volume et en surface cultivée. Malgré, cela les agricultures rencontrent de multiples problèmes. C-Problèmes rizicoles dans la Commune a)- Contraintes physiques a.1-Vétusté des infrastructures hydro-agricoles. Les réseaux hydro-agricoles sont très vétustes, il n'y a aucun entretien, ni réhabilitation, ni réaménagement, alors qu'ils demandent et nécessitent de gros travaux d'entretien. Le problème de l'approvisionnement en eau agricole et la maîtrise de l'eau est particulièrement aigu pour les paysans producteurs. Au manque d'aménagement et de réhabilitation du réseau existant s'ajoute la dégradation de l'environnement ; cela favorise les inondations et l'ensablement des rizières. Nous citons ci-après les grands problèmes des agriculteurs en ce qui concerne les infrastructures hydro-agricoles : manque d'assainissement ; et manque d'entretien du réseau d'irrigation. a.2- Détérioration de l'environnement A cause des feux de brousses, de la culture sur brûlis, les bassins versants sont détruits. On assiste, durant la période de pluie, a de fortes eaux de ruissèlement qui charrient, lors de leur passage, le sable, les cailloux qui sont déposés dans les rivières, les canaux d'irrigation et de drainage, voire dans les rizières. En effet, des « tevagna ou pampa », des trous se sont formés. D'où, la diminution alarmante de la productivité rizicole dans la zone cultivée. b)- Contraintes techniques. La CR d'ANTSIRABE-CENTRE offre des caractéristiques physiques favorables à la riziculture. La riziculture est pratiquée dans les bas-fonds et les plaines de la Commune ; elle domine toutes les cultures vivrières. Cependant, elle connait des problèmes à savoir : b.1- Ennemis de la culture de riz. La riziculture a différents problèmes qui peuvent empêcher la culture, tels que les problèmes phytosanitaires, et les maladies : - les problèmes phytosanitaires : presque la majorité des producteurs déclarent avoir des problèmes phytosanitaires comme les « Menahelatra, Valala et Sarikiantany » ; - les maladies : les « Fondrambe et Mavoboe » sont des maladies qui frappent la riziculture. b.2- Qualités des semences et appauvrissement du sol. Le choix de la variété à cultiver a une influence sur le rendement. Les variétés traditionnelles ou anciennement améliorées demeurent, en effet, encore fortement ancrées dans la pratique des riziculteurs. Les riziculteurs ne savent que ce que pratique leur entourage. L'importance du choix des semences et les semences améliorées contribuent à l'augmentation du rendement. Ils disent aux techniciens agricoles déconcentrés : «Tô raha nahavelogno zahay hatra tamin'ny Dadilahinay ». Les paysans se montrent réticents aux innovations préconisées par les techniciens. Ce problème est dû à la faible diffusion et l'insuffisance de communication entre les paysans et les producteurs de semences améliorées et sélectionnées. Or, le prix des semences améliorées est très cher et n'est pas à la portée des petits agriculteurs. D'où, même si les paysans connaissent leurs avantages, ils ne peuvent pas faire autrement, ils s'en tiennent à la méthode traditionnelle. Le sol ne cesse de s'appauvrir. En effet, on assiste à une stérilisation constante et concrète du sol. D'où : les conditions hydro-agricoles précaires se manifestent par une mauvaise maîtrise de l'eau ; le coût élevé des intrants agricoles ; le retard d'approvisionnement en intrants agricoles par rapport au calendrier cultural ; et l'utilisation par les paysans de peu de fertilisants qu'ils soient organiques ou minéraux. b.3- Manque de vulgarisation agricole L'action de vulgarisation agricole a pour but d'améliorer la productivité agricole par l'apport d'innovations ou de nouvelles technologies agricoles au moyen de sensibilisation, d'information, de communication, de démonstration, assurée par des techniciens agricoles et des vulgarisateurs de tous les niveaux. La vulgarisation fait appliquer aux paysans des thèmes simples, à leur portée, et à bon marché, répondant à leurs besoins. A l'heure actuelle, les services d'appui aux OP fonctionnent mal. Cette absence de structure d'appui limite le rapport entre les paysans ignorants et les scientifiques qui connaissent les techniques qu'on peut mettre à leur portée. Par conséquent, ces paysans constatent qu'ils ne participent pas assez à la croissance économique de la Commune. c)- Contraintes économiques.L'importance de l'agriculture dans la vie économique des ménages ruraux n'est plus à démontrer. Mais actuellement, la production agricole n'arrive pas à subvenir aux besoins de chaque ménage, voire de chaque paysan. Le revenu familial est faible. Pourtant, l'activité agricole est la source de revenus de la plupart des ménages ruraux. Quelques critères peuvent être la cause de ce niveau économique bas : faible disponibilité en erre : inondation et « Baby-boom » ; insécurité foncière et insuffisance de moyens de production ; et l'existence de la période de soudure. Les plaines des FKT d'Antsirabe-centre, Andrikarika, et Ambahivahy sont toujours victimes d'inondations. Auparavant, elles sont rizicultivables, mais par la suite de ces inondations répétées, elles sont devenues un marécage inculte. Ensuite, la disponibilité des terrains ne cesse de se réduire. Ce phénomène est généralisé devant l'explosion démographique. Il y a une disproportion entre la croissance démographique et la disponibilité des terrains. D'où « la population suit une progression géométrique, tandis que la production suit une progression arithmétique de même raison ».1(*) En plus, il n'y a aucune loi de marché dans la Commune. En effet, « le prix du riz varie selon la saison »2(*). * 1Aulu Jean Hilaire MANJAKA, Projet de développement sur la riziculture : Cas de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, 2008, P.8. * 2 « Op. cit. » * 1 Thomas Robert MALTHUS, Essai sur le principe de population, 1798. * 2 http:// w.w.w.les-nouvelles.Com, Février 2012. |
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