UNIVERSITE DE
TOAMASINA
Fahaizana sy Fanahy FACULTE DE
DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES
ECONOMIQUES
ANALYSE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMEN ET SES IMPACTS
SUR LA RIZICULTURE
(CAS DE LA COMMUNE RURALE D'ANTSIRABE-CENTRE,
DISTRICT DE MANDRITSARA, REGION SOFIA)
Présenté et soutenu par :
Aulu Jean Hilaire MANJAKA
Promotion : 2007-2008
Sous la Direction de :
Encadreur-Enseignant :
Encadreur-Professionnel :
Monsieur LEMIARY Enseignant-Chercheur
Monsieur Léon MANANJARA à l'Université de Toamasina
Ancien Directeur du Développement
Rural de la Région
Sofia
Octobre 2012.
Remerciements
Le présent ouvrage est le témoin de
l'achèvement de notre cursus universitaire, il est le fruit de quatre
années de formations académiques. Sa réalisation n'aurait
pu avoir lieu, sans la participation et la contribution des personnes
citées ci-après, à qui nous témoignons notre
profonde reconnaissance.
Nos premiers remerciements s'adressent en
particulier à l'endroit de Monsieur LEMIARY, notre encadreur-enseignant
et Chef de département en exercice qui, en dépit de ses multiples
charges et obligations, a manifesté un plaisir à nous guider et
corriger pendant l'élaboration de cet ouvrage.
Nous tenons également à remercier
Monsieur Léon MANANJARA, notre encadreur professionnel, Ancien Directeur
du développement Régional de la Région SOFIA, pour ses
conseils et soutiens durant notre recherche.
Messieurs André RANDRIAMANESY ex-Chef de la
Région SOFIA, RENE Chef District de MANDRITSARA et Jean de Dieu
RAJAOSOLO Maire de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE, qui nous ont permis
d'effectuer un stage et des enquêtes auprès de leurs
départements respectifs.
A tous les enseignants de la faculté de
Droit, des Sciences Economiques et de Gestion, ainsi que le personnel
administratif à l'Université de Toamasina, notamment ceux du
Département Economie qui nous ont fourni des connaissances.
Notre reconnaissance va également à
l'endroit de nos parents, frères et soeurs, qui nous ont aidé
financièrement, matériellement et moralement durant nos
études.
Nous espérons que les utilisateurs de notre
ouvrage nous font part de leurs critiques, remarques ou suggestions, et c'est
avec reconnaissance que nous en tiendrons compte. Par avance, nous les en
remercions.
Aulu Jean Hilaire MANJAKA.
Liste des abréviations, sigles et acronymes
ANAE : Association
Nationale pour l'Amélioration de l'Environnement
ASS : Association
BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle
BMH : Bureau Municipal
d'Hygiène
BNI : Banque Nationale de
l'Industrie
CDC : Comité de
Développement Communal
CDV : Comité de
Développement Villageois
CEPE : Certificat d'Étude
Primaire Élémentaire
CMS : Centre
Multiplicateur de Semence
Cnued : Conférence des Nations
Unies sur l'environnement et le développement
CSB : Centre de Santé de
Base
CU : Commune
Urbaine
DCPE : Document Cadre pour la
Politique Economique
DDC : Direction de
Développement Communal
DRDR : Direction Régionale de
Développement Rural
DSRP : Document Stratégique
pour la Réduction de la Pauvreté
ENV : Environnement
FFTA : Famatsiana sy
Fanangonam-bokatrin'ny Tantsaha
FFTS : Federasiona Fampivoarana ny
Tantsaha eto Sofia
FID : Fonds d'Intervention pour le
Développement
FISA : Fianakavana Sambatra
FMI : Fonds Monétaire
International
FRNS : Fournisseurs
FVD : Faire Valoir Direct
FVI : Faire Valoir Indirect
GTZ : Gesellschaft für Technische
Zusammenarbeit
GVN : Gouvernance
IEC : Information Education Communication
IFPB : Impôts Foncier sur les
Propriétés Bâties
IFT : Impôts Foncier sur les
Terrains
MAP : Madagascar Action Plan
MCA : Millennium Challenge Account
MFV : Mode de Faire
Valoir
MPV : Marge de Profit
sur la Valeur Actuelle
OMD : Objectif du Millénium pour
le Développement
OP : Organisation Paysanne
PCD : Plan Communal de
Développement
PED : Pays en voie de
développement
PFU : Participation Financière
des Usagers
PGDRN : Programme de Protection et
Gestion Durable des Ressources Naturelles
PIC : Plan d'Investissement Communal
PIP : Programme
d'Investissement Public
PME : Petites et Moyennes
Entreprises
PPI : Petits Périmètres
Irrigués
PPPP : Population Partenariat Public
Privé
PR : Partenaire Relais
PRD : Plan Régional de
Développement
PSDR : Projet de
Soutien au Développent Rural
PTF : Partenaires Techniques
Financiers
PVD : Plan Villageois de
Développement
RA : Réforme Agraire
Red. : Redoublement
RMR : Revenu Monétaire
Rizicole
SAN : Santé
SAU : Surface
Agricole Utilisée
SEECALINE : Surveillance et Education
des Ecoles et des Communautés en matières d'Alimentation et de
Nutrition Élargie
SG : Secrétaire
Général.
TAAA : Taxe Annuelle sur les Appareils
Automatiques
TAN : Taux d'Accroissement Naturel
TBM : Taux Brut de Mortalité
TBN : Taux Brut de Natalité
TBS : Taux Brut Scolaire
TDR : Taux de Redoublement
TDr : Taux de réussite
UE : Union Européenne
URCOOP : Union Régionale des
Coopératives Agricoles
UTH : Unité de
Travail Humain
WC : Water-closet
Glossaire
Capital humain : notion mise en valeur
par T.W.Schultz, Gary Becker désignant l'aptitude de l'individu à
travailler. Il est composé de la santé et de l'éducation.
L'investissement en capital humain est l'ensemble des dépenses en
éducation et en santé destinées à accroître
la productivité du travail.
Cogestion : c'est la gestion en commun
d'un organisme.
Décentralisation : organisation
hiérarchisée qui accorde des pouvoirs de décision et de
gestion aux échelons de niveaux inférieurs qui, de ce fait,
disposent d'une autonomie à l'égard du pouvoir central.
Déconcentration : système
d'organisation administrative dans lequel le pouvoir central
délègue une partie de ses pouvoirs de décision aux agents
qui le représentent au niveau territorial.
Développement durable : ce terme
correspond aux besoins présents, sans compromettre la capacité
des générations à venir à satisfaire leurs propres
besoins.
Economie de marché : système ou
régime économique dans lequel l'allocation des ressources est
réalisée sur la base des prix établis sur les
marchés.
Effet : Conséquence
considérée comme automatique d'une décision ou de
l'évolution d'une variable économique.
Efficience : Quasi-synonyme de rendement et
productivité. L'efficience s'applique aux facteurs de production, tandis
que l'efficacité s'applique à des objectifs.
Impact : Conséquence ou effet d'une
décision ou d'une activité économique sur les agents et
les structures économiques. On a :
les effets directs : les commandes de l'État
accroissent l'activité des entreprises sollicitées ;
les effets indirects : les FRNS des entreprises
bénéficiant des commandes de l'État accroissent leur
activité, et la croissance générale de la production peut
engendrer, à l'aval, pour d'autres clients de ces entreprises, une
baisse des prix (économies d'échelle)
Plus-value : Augmentation de valeur, synonyme
de gain en capital pour certains, de surtravail ou de survaleur pour le courant
marxiste.
I. INTRODUCTION
A l'heure actuelle, la
mondialisation1(*), le
développement à l'échelle nationale et régionale
suscitent des discussions. Plusieurs économistes2(*)organisent des
conférences-débats pour pouvoir atteindre l'objectif du
Millénaire. Le développement de chaque Commune est le seul moyen
pour y arriver. Les Communes, les Collectivités de base sont les lieux
d'exercice de la démocratie et de l'administration de proximité,
considérées comme la base du développement du pays. Elles
se trouvent au coeur du processus de décentralisation à
Madagascar. Dans le cadre de sa mission fondamentale3(*)de service public
auprès des populations, l'Etat a initié une nouvelle politique de
décentralisation dans les années 1990, avec la mise en place des
Communes. Les Communes sont des Collectivités Territoriales
Décentralisées. Elles doivent disposer de programme
d'investissement public pour son développement. Ce programme est
appelé Plan Communal de Développement. Il constitue un outil
de gestion de développement de la Commune, en termes de planification et
de coordination des actions de développement. Face à la politique
de développement de son terroir, grâce à l'initiative au
développement, le Maire de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE est
convaincu qu'on a besoin d'une planification.
Dans le cadre du présent travail, nous avons
choisi comme thème de mémoire :
« ANALYSE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT
ET SES IMPACTS SUR LA RIZICULTURE »
(Cas de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE,
District de MANDRITSARA, Région de la SOFIA).
Plusieurs raisons expliquent notre choix. Tout
d'abord, la mise en pratique des formations académiques que nous avons
suivies à la faculté de Droit, des Sciences Economiques et de
Gestion à l'Université de TOAMASINA. Ensuite, nous nous
préparons à la vie professionnelle et de ce fait nous
approfondissons nos connaissances par les expériences acquises. Cet
ouvrage expérimenté est le témoin oculaire et ostensible
des faits observés.
Pour ce qui concerne l'organisation
générale de l'ouvrage, il est divisé en deux
parties : La première partie présente les diverses
potentialités de la Commune, elle est subdivisée en trois
chapitres. Nous allons voir successivement l'aperçu
général de la zone d'étude, la description
générale de la situation socio-économique et les contextes
du plan Communal de développement.
La deuxième partie porte sur la mise en
oeuvre du plan Communal de développement, elle est répartie sur
trois chapitres. Nous allons expliquer dans le premier chapitre, les facteurs
d'accélération des résultats de développement, dans
le deuxième les impacts primaires du plan, et le dernier chapitre
concerne les impacts secondaires.
PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE ET SES DIVERSES
POTENTIALITES
La Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE
possède diverses capacités. Ainsi, dans cette première
partie nous parlons de son développement économique. Nous allons
voir successivement ci-après les informations générales
sur la Commune, ensuite la description générale de la situation
socio-économique, et enfin les contextes du PCD en tant que vecteur
directeur de la Commune.
CHAPITRE I : APERçU GENERAL DE LA ZONE D'ETUDE
Ce chapitre va nous permettre de procéder à la
localisation de notre lieu d'étude et de prendre connaissance avec les
ressources naturelles.
SECTION I : LOCALISATION
§.1-
Géographie générale et administrative
A-Localisation sur la carte de Madagascar et la Région
Sofia
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE
se trouve au Nord-Ouest de MADAGASCAR et au Sud-Est de la Région SOFIA.
Géographiquement, elle a une superficie de 351,7
km²,1(*)elle est
la plus vaste Commune de la Région SOFIA.
Figure1 : Localisation de la Commune sur
la carte de MADAGASCAR et de la Région SOFIA.
CR d'ANTSIRABE-CENTRE
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009.
B-Localisation sur la carte du District de MANDRITSARA
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE fait partie des 28
Communes de la sous-préfecture de MANDRITSARA. Le Chef lieu de la
Commune se situe à 25km au Sud-Est de la CU de MANDRITSARA. Elle est
limitée :
au nord : par la CR d'Antanandava et Ambarikorano ;
au sud : par la CR de Marotandrano ;
à l'ouest : par la CR de Tsaratanàna ;
à l'Est : par la CR d'Antsiatsiaka.
La distance du Chef lieu de la Commune par rapport
aux autres Communes limitrophes et le District est résumée dans
le tableau ci-après :
Tableau N° I : Distance du Chef lieu de la
Commune par rapport aux autres Communes limitrophes et du Chef lieu de District
de MANDRITSARA.
Antsirabe-Centre
|
Distance (en km)
|
Mandritsara
|
25
|
CR Antanandava
|
20
|
CR Ambarikorano
|
18
|
CR Marotandrano
|
21
|
CR Tsaratanàna
|
16
|
CR Antsiatsiaka
|
25
|
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre
2009.
DISTRICT DE PORT-BERGE
DISTRICT DE BEFANDRIANA-NORD
Figure 2 : Localisation sur la carte du District
de MANDRITSARA
DISTRICT D'ANDILAMENA
DISTRICT DE MANANARA-NORD
DISTRICT DE MAROANTSETRA
Ambodiamotana Kianga
Andratamarina
ANTSIRABE_CENTRE CENTRE
Ambaripaika
Ankiabeny Fonoko
Ampatakamaroreny
Antanambaon'Amberina
Anjiabe
Ambalakirajy
Ambohisoa
Tsarajomoko
Andohajango
Amboaboa
Tsaratanàna
Manampaneva
Marotandrano
Amborondolo
Ambodiadabo
Kalandy
Pont Sofia
Antsatramidola
Ambilombe
Ankiabeny Salohy
Antsoha
Antsiatsiaka
Ambarikorano
Antanandava
MANDRITSARA
Source : Personnelle, Mai 2012.
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se trouve au Sud-Est sur la
carte du District de MANDRITSARA.
C- Géographie
Administrative
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE est composée de huit
Fokontany dont : Antsirabe-centre, Andrikarika, Ambohimarina (Ankivanja),
Behota, Ambahivahy, Ambarikapa, Ambalafarihy, et Ambodimandresy.
Le rayonnement des FKT par rapport au Chef lieu de la Commune est
résumé ci-dessous :
Tableau N° II : Distance des Fokontany par rapport au
Chef lieu de la Commune.
Antsirabe-Centre
|
Distance (km)
|
Andrikarika
|
10
|
Ambohimarina
|
12,5
|
Behota
|
16
|
Ambahivahy
|
05
|
Ambarikapa
|
05,9
|
Ambalafarihy
|
11
|
Ambodimandresy
|
09
|
Source : CR
ANTSIRABE- CENTRE, Mai 2012.
Le FKT de Behota se trouve à une distance
éloignée par rapport au chef lieu de la Commune.
Ambinanindrano
Ambalafarihy
Antsirabe-Centre
Ambalakininina
Ambalavelona
Antanambao
Ambaladera
Anolakely
Andrikarika
Ambalakirajy
Marotoko
Ambahivahy
Ambohitrialanana
Ambalasatrana
Ambarikapa
Ankijanilava
Figure 3 : Carte Administrative et
topographique de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
Ambohimalaza
Ambodimandresy
Ambilombe
Ambohimarina
Antsahatelo
Behota
Koahaka
Sahatsara
Source : Personnelle, Mai 2012.
§.2-Typologie sous-communale et situation
climatique
A-Typologie sous-communale
Typologiquement, la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
est constituée de deux sous-ensembles Communaux : la zone des hauts
plateaux du Sud-Est et la zone basse de la région centrale vers la
partie Ouest de la Commune.
B-Pluviométrie et
température
La Commune présente en général
un climat tropical sec à deux saisons bien différentes qui sont :
la saison pluvieuse commençant au mois de
Décembre jusqu'au mois d'Avril ;
et la saison sèche qui se déroule du mois de
Mai jusqu'au mois de Novembre.
La pluviométrie est
caractérisée par une forte irrégularité. On peut
assister à des précipitations violentes de quelques heures
pendant la journée, durant cette période.
La Commune se trouve dans une zone limite de la haute
terre versant orientale. La partie Est de la Commune a une haute altitude de
700 à 1200m1(*)
(Tampoketsa), elle est beaucoup plus froide que la partie centrale, et
à l'Ouest, elle est beaucoup plus basse avec une vaste plaine. La
pluviosité varie entre 1251mm et 1550mm2(*) par an.
Mais en général, la température
annuelle moyenne se situe autour de 22°C3(*).Dan leur ensemble, le climat de la Commune est
favorable aux diverses cultures et à l'élevage.
C-Cyclone
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE n'est pas une zone
très cyclonique et elle est rarement touchée, sauf par ceux qui
se forment dans le Canal de Mozambique. La population souhaite parfois le
passage des cyclones, lequel, par les pluies qu'il apporte, permet d'augmenter
remarquablement la production.
§.3- Capital naturel
A- Sols
On observe différents types de sols dans la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE, ce qui justifie l'importance de la diversification des
cultures conditionnées par ces types de sols, comme :
un complexe lithosol et sols peut évolués ;
une association des sols ferralitiques jaune rouge + rouge
;
des sols ferralitiques jaune/ rouge formant les hauts
plateaux ;
des sols hydromorphes.
B- Forêt
Topographiquement, la forêt de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE se divise en deux parties :
La partie haute se trouve à l'Est de la
Commune du côté de Behota où la couverture
forestière occupe une superficie totale de 267Ha environ. La forêt
est du type secondaire et elle est constituée d'une
variété d'espèces végétales de Nanto,
Fotony, Tavolo, Haramy et Hazombatritry.
Dans la partie basse de la région centrale vers la
partie Ouest de la Commune, la forêt se regroupe en plusieurs petits lots
autour de 2Ha, sauf à Anandrombe (partie Est du FKT Ambalafarihy) et
à Maroamby (zone Est du FKT Ambohimarina) où elle a une
superficie d'une quarantaine d'hectare chacune. Il s'agit d'une forêt
vierge dans le cas d'Ambalafarihy et Behota.
Ces formations végétales
hébergent plusieurs espèces animales : Lémuriens,
reptiles, mammifères, et des oiseaux qui pourraient être
utilisés pour attirer les touristes.
Toutefois, cette couverture forestière de la
Commune connaît, d'ici peu temps, un déclin, si aucune mesure
d'urgence ne sera prise, car on a défriché plus d'une
cinquantaine d'hectare par an1(*).
Les causes de la dégradation sont
généralement les feux de brousses, la confection de charbon de
bois et les exploitations illicites.
Tous les actes portant préjudices à la
suivie des espèces faunistiques dépendent de ces milieux
forestiers. Pour remédier à la situation, un début de
relance de reboisement communautaire a été amorcé pour une
surface de 10 ha2(*) avec l'appui de l'ANAE
Le Maire en exercice de la Commune a initié
une campagne de reboisement depuis l'an 2008, avec 10 0003(*) pieds d'eucalyptus. Cette
initiative a pour but de reboiser en vue de la protéger les sols et
l'environnement.
C- Savane
La savane occupe une superficie totale d'environ
21000ha4(*) ;
presque la moitié de la superficie totale de la Commune et dont les
3/45(*) se
trouvent dans la partie basse.
Une importante formation savaniale de type
arboré occupe la partie centrale basse de la Commune. Les tamarindus,
les manguiers et les Bismarckia nobitis constituent les principales formations
arbustives qu'on y rencontre, tandis que certaines espèces de
Poacée Hyparrhénia, Heteropogon contortus, représentent
les espèces herbacées.
Ces dernières sont très
appréciées par les troupeaux de bovins. La partie basse se
présente comme une zone de pâturage par excellence de la Commune.
La population y pratique un élevage extensif de bovidés. Les
lieux de pâturage se distinguent par leur accessibilité
relativement facile avec « SABOTSY-BE ».
Figure 4 : Zone de pâturage des
Bovidés et Savane.
Source : Personnelle, 29 Mars 2009.
SECTION II : RESSOURCES NATURELLES
§.1-Développement durable1(*)
A-Présentation
Le développement durable, c'est
un modèle de développement économique et
social visant à assurer la pérennité du patrimoine naturel
de la Commune.
B-Principe de base du
développement durable
Le concept de développement
durable se fonde sur la mise en oeuvre d'une utilisation et d'une gestion
rationnelle des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant
à satisfaire de manière appropriée les besoins
fondamentaux de l'humanité. Les conditions nécessaires au
développement durable sont les suivantes :
la conservation de l'équilibre général
et de la valeur du patrimoine naturel ;
une distribution et une utilisation des ressources
équitables entre tous les FKT ;
la prévention de l'épuisement des ressources
naturelles ;
la diminution de la production de déchets qui inclut la
réutilisation et le recyclage des matériaux ;
la rationalisation de la production et de la
consommation d'énergie2(*).
Le développement durable peut également se
définir comme une série de grands principes qui constituent sa
charte :
la gestion intégrée : gestion globale qui tient
compte de toutes les relations et interactions existant entre les
systèmes. Elle se traduit par l'adoption d'une démarche
transversale (plutôt que sectorielle), multipartenariale et
interdisciplinaire ;
la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de
la décision, basées sur des indicateurs et des évaluations
;
le long terme : réflexion des actions et projets sur
une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;
la précaution : maintien d'un certain nombre d'options
possibles ouvertes lorsque subsiste un doute ou une incertitude ;
la prévention : choix des solutions limitant au
minimum les impacts, afin de réduire les actions correctives
après la mise en oeuvre des projets ;
la responsabilité : engagement global et universel qui
renvoie à la responsabilité individuelle et locale. Elle
débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les
responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts
;
la subsidiarité : principe de travail, à
l'échelon des décisions, le mieux approprié pour agir
efficacement en faveur de l'intérêt général ;
la solidarité : notion de reconnaissance
d'intérêts communs entre personnes, entreprises, États,
impliquant pour les uns l'obligation morale de ne pas desservir les autres et
de leur porter assistance.
C-Conférence de RIO
En1992, se tient à Rio de Janeiro
(Brésil) la Conférence des nations unies sur l'environnement et
le développement (Cnued), plus généralement appelée
Sommet de la Terre ou encore Conférence de Rio.
L'objectif de la conférence de Rio est de
définir des stratégies efficaces pour concilier les exigences des
pays en voie de développement et celles des pays industrialisés.
Outre une série de conventions sur des questions environnementales
spécifiques (changement climatique, biodiversité et protection
des forêts), la conférence de Rio établit une
« Charte de la Terre », dans laquelle sont
énoncées des directives pour la mise en place de politiques
économiques plus équilibrées. Cette charte s'accompagne
d'un programme d'actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit
servir de référence pour comprendre et identifier les initiatives
qu'il est nécessaire d'entreprendre pour un développement durable
au XXIe siècle.
Le succès de la Conférence de Rio
est toutefois compromis par le refus de certains gouvernements de respecter les
échéances et les objectifs proposés par l'Assemblée
générale des Nations unies (notamment la réduction des
émissions des gaz à effet de serre), de souscrire à
certaines conventions importantes telles que celle sur la biodiversité
et d'aboutir à un accord pour la mise en place d'un plan d'action
contraignant, notamment pour la protection du patrimoine forestier mondial. La
conférence de Rio permet néanmoins de sensibiliser la
société civile et les autorités politiques aux questions
environnementales.
§.2- Ressources
naturelles renouvelables
A- Soleil et vent
Le soleil brille presque toute
l'année, sauf au mois de Février. Il donne à
l'atmosphère une température de 26 à 40 C1(*) environ, et peut fournir
une grande quantité d'énergie pour la Commune.
La Commune est soumise aux vents de direction
Ouest-Est de la Mousson du Mois de Décembre à Mars, et aux vents
humides et réguliers de l'Alizé qui souffle en permanence de
direction Sud-Est du Mois d'Avril jusqu'au Mois de Novembre.
B- Réseau hydrographique
Les réseaux hydrographiques se situent dans la
partie haute de la Commune. Ils sont très permanents et coulent vers
l'Est jusqu'à traverser la Région d'Analanjirofo, tandis que ceux
de la partie basse se propagent vers l'Ouest, et sont tous temporaires.
La Commune dispose d'un assez riche réseau
hydrographique que nous citons ci-dessous par ordre d'importance :
Tableau N° III : Longueur des
réseaux hydrographiques
Réseaux hydrographiques
|
Longueur (en km)
|
Antenarano
Malandiloha
|
45
40
|
Sitroka
|
31
|
Sahalava
|
15
|
Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier
2007.
Jusqu'à présent, les réseaux
hydrographiques sont utilisés pour la consommation locale et pour les
besoins en agriculture et en élevage.
Il faut noter que par endroit, certaines
rivières qui séparent la CR d'ANTSIRABE-CENTRE et la CR
d'Antsiatsiaka passent au niveau d'un ou de chutes, telle que la rivière
d'Ambolizaty qui tombe sur une chute de 6m de haut à Rianan'Andonda, et
celle de Difotra sur deux chutes, respectivement de19 et 17m
de haut : Riananamarokomba et Riananambo.
La présence de ces chutes présume un grand
avenir pour la Commune, pour l'électrification locale.
Enfin, la montagne MANGENINA de 898m
d'altitude environ, joue un rôle très important sur les
besoins en agriculture, l'élevage et même l'accès à
l'eau potable.
C- Lacs
Aucun lac ne se trouve sur la partie haute de la
Commune, alors qu'on a recensé sept lacs temporaires du
côté des FKT :
Antsirabe-Centre : Manandaza, et Benavony ;
Andrikarika : Andilampia ;
Behota : Andranomangarika ;
Ambohimarina : Masignila, Mamelonarivo (Sahatsara et
Antanimbaribe) ;
Ambalafarihy : Matsaborilemby.
Figure 5 : Un extrait d'une
rizière de Manandaza
Source : Personnelle, Mars 2012.
§.3-
Ressources naturelles non-renouvelables1(*)
La Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE regorge de
richesses considérables en matière de ressources
non-renouvelables. Les ressources minières sont composées de
pierres précieuses et de minerais.
A-
Mercure
Le FKT de Behota possède une terre
sacrée, contenant différentes ressources. Elle se trouve au
Sud-Est de la Commune. Cette zone sacrée forme une petite nappe
naturelle d'eau et elle donne les couleurs de l'arc-en-ciel.
Le FKT d'Ambalafarihy est riche en mercure. Il se
présente sous forme de métal, d'un blanc argenté,
très mobile, liquide à une certaine température.
B- Pierres précieuses et
semi-précieuses
Les pierres précieuses et semi
-précieuses existent dans la partie Est, Sud-Est et Ouest de la Commune.
Il n'y a que peu d'informations disponibles, du fait de la faiblesse de
capacité et des moyens mis à la disposition de l'Administration.
L'exploitation est illicite. En effet, la Commune ne peut pas collecter des
ristournes.
C- Or et autres éléments
du sous-sol
La Commune a une potentialité en Or.
Plusieurs FKT de la Commune en possède comme Ambalafarihy, Behota,
Ambohimarina et Andrikarika. Les types de l'Or reste à connaître
car il n'y a aucun « Cadre d'option
informationnelle »1(*).
La Commune regorge d'autres richesses telles que
les gites pétrolifères2(*).
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une potentialité
économique. Elle possède des terrains et un climat favorable
à l'agriculture et l'élevage. Ensuite, des chutes d'eau peuvent
être exploitées pour l'électrification locale ; une
montagne de MANGENINA permet de favoriser l'accès à l'eau
potable. Elle a également un espace vaste qui se trouve au Sud-Est de la
Commune où on peut construire un aéroport International, des
forêts quasi-vierges prisées par les touristes. Et enfin, des
ressources naturelles encore non-exploitées renforçant les
ressources financières de la Commune.
II. CHAPITRE II :
DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE
Dans ce chapitre, nous allons aborder successivement
le problème des ressources humaines et des ressources
économiques.
A. SECTION I : RESSOURCES HUMAINES
§.1-Etudes démographiques
A- Historique du
peuplement
L'ethnie «TSIMIHETY» de
la Commune est le vrai «Tompontany»1(*) d'origine
«Betsimisaraka». Ayant refusé de se tailler les cheveux, une
partie des « Betsimisaraka » fuient leur région pour se
refuser et s'installer à «Antsirabe-Centre». Le mot
«TSIMIHETY» s'instaure. Selon la tradition orale, les premiers
habitants sont venus de la côte Est de MADAGASCAR, plus
précisément de Rantabe dans le District de Maroantsetra, et de
Manambolosy dans le District de Mananara-Nord. Ils se sont dirigés vers
l'Ouest.
1. B- Démographie et
ses approches
a)- Origine du mot
démographie
Le mot démographie signifie
«description de la population2(*)». Le mot apparaît pour la première
fois en1855 dans l'ouvrage d'Achille GUILLAR intitulé
«Elément de la statistique humaine en démographie
comparée».
Il a défini le mot
«démographie par la connaissance mathématique de la
population, de leurs états physiques, intellectuels et
moraux».
La démographie est basée sur une
approche scientifique. C'est un outil précieux de la connaissance d'une
population jamais homogène, mais les phénomènes humains
qu'elle étudie échappent évidemment, par nature, à
toute prévision rigide.
b)-Histoire des
recensements de la population
La maîtrise de l'état et de la
dynamique d'une population nécessite la connaissance de son effectif et
d'appréhender son type de renouvellement par le jeu des entrées
et des sorties.
Concernant le phénomène du
recensement, son application datait depuis l'antiquité. Les premiers
comptages d'une population remontent à une vingtaine de siècle
avant Jésus-Christ, ils furent réalisés dans les grands
empire d'Eurasie (Chine des Han, Rome antique).
Le recensement a pour but de connaître les
forces masculines pour lever une armée, repartir l'impôt, ou
encore peupler des terres nouvelles.
Le recensement devient beaucoup plus
régulier et systématique depuis deux siècles dans les pays
développés, et depuis une cinquantaine d'années dans
certains pays du tiers-monde.
C- Collecte des informations en
démographie
a)-Moyens
théoriques pour collecter des informations
L'étude des populations se fonde sur des
sources d'information de nature et de précision très variables.
L'objectif est d'avoir le maximum d'informations sur la population à
étudier, mais des informations les plus exactes possibles.
Pour obtenir ces informations, la science
démographique a recours à deux services de collecte :
une enquête démographique ;
et l'utilisation des informations mises à leur
disposition.
a.1-Enquête démographique
Une enquête n'est pas une technique
exclusivement démographique ; elle est peut être
engagée par n'importe quel organisme qui désire obtenir des
informations sur une situation donnée. Il s'agit d'aller sur le terrain
et d'interroger les gens qui sont plus ou moins concernés par des
informations qu'on désire obtenir.
Une enquête démographique est une
enquête axée sur l'étude des populations, en rapport avec
le renouvellement, par le jeu des naissances, des décès et des
mouvements migratoires. Cette enquête, s'attache à décrire
et à analyser :
l'état des populations : effectif, sexe et
âge ;
les divers phénomènes qui influent sur
l'état de la population ;
les relations qui existent entre les aspects
démographiques et la société.
a.2-Services
d'informations des Administrations publiques
La science démographique s'appuie sur
l'Administration pour avoir des informations nécessaires.
L'administration qui s'intéresse à la totalité de sa
population doit regrouper des services qui collectent des données
statistiques :
L'Etat civil enregistre la naissance, le décès,
et le mariage ;
Le Service de migration ;
Le Ministère de l'intérieur.
b)-Exploitation des
informations administratives à MADAGASCAR
b.1-Recensement par les
cellules administratives.
b.1.1-État civil
La mise en place d'un état civil à
MADAGASCAR datait de la Reine Ranavalona II. L'état civil, c'est
l'enregistrement par une autorité administrative des principaux
évènements de l'existence d'un individu.
b.1.2-Fokontany
C'est une petite cellule administrative.
Théoriquement, le président de cette institution doit être
en possession du nombre effectif de la population dans le FKT
considéré. Si le livre du FKT est bien tenu, le
dénombrement de la population devrait être exact.
§.2-Mouvements de la population et
infrastructures socio-culturelles
La population, c'est l'ensemble des individus
coexistant à un moment donné, délimité selon les
critères d'appartenance (territoire).
Les trois domaines fondamentaux de l'analyse
démographique sont :
Natalité : qui a un effet positif sur la
taille de la population. La natalité dépend des comportements des
femmes en âge d'avoir des enfants et de l'effectif de ces
femmes ;
Mortalité : intervient à tous les
âges, mais principalement aux âges de la vieillisse.
Son effet sur la taille de la population est
négatif ;
Migration : intervient à tous les âges,
mais principalement aux âges adultes. Son effet sur la taille de la
population peut être positif ou négatif.
A- Données démographiques
La Commune compte 20.125 habitants pour une
superficie de 351,7km²1(*).
Tableau N° IV : Nombre de la
population totale des cinq années successives
Années
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Population
|
14101
|
14534
|
14672
|
10908
|
20125
|
Naissance
|
240
|
258
|
264
|
270
|
300
|
Décès
|
31
|
35
|
39
|
43
|
51
|
Taux de naissance (°/oo)
|
17,02
|
17,75
|
17,99
|
15,96
|
14,90
|
Taux de mortalité (°/oo)
|
2,19
|
2,40
|
2,65
|
2,54
|
2,53
|
Taux d'accroissement
Naturel (°/oo)
|
14,83
|
15,35
|
15,34
|
13.42
|
12,37
|
Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier
2007.
TBN : exprimé pour mille habitants ; c'est le
rapport entre le nombre de naissances vivantes et de la population totale de la
Commune, au cours d'une année ;
TBM : exprimé pour mille habitants ; c'est le rapport
entre le nombre de décès et la population de la Commune, au cours
d'une année ;
TAN : c'est le taux auquel une population augmente ou diminue
pendant une année donnée en raison de l'excédent ou
déficit de naissance, par rapport à la population totale de
base. Le TAN de la population de la Commune peut se calculer
d'après les taux de natalité et de mortalité :
Le taux moyen annuel de la population de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE est de 01,42% de la croissance démographique. Si on
fait la projection à l'époque actuelle, le nombre totale de la
population dans la Commune est de 20 982 habitants et peut augmenter autour de
22 411 habitants à l'an 2014.
Le taux de croissance démographique pourrait
être du à l'équilibre standard entre le taux de naissance
et celui de la mortalité, d'une année à une autre.
L'élévation du rapport entre la
naissance et le décès entraîne une augmentation du TAN
autour de 01,23% (très élevés). De plus, on a un
gonflement du nombre de consommateurs (la population de moins de 16 ans est
représentée à 62,29 % de la population totale), par
rapport aux travailleurs (37,71 %), voir le Tableau V ci-dessous :
Tableau N°
V : Nombre de la population par tranche d'âge et par FKT.
Ages
|
0 - 5
|
6 - 10
|
11 - 15
|
16 - 20
|
21 - 60
|
+ 60
|
|
Sexes
FKT
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
H
|
F
|
TOTAL
|
Antsirabe-Centre
|
860
|
907
|
385
|
401
|
582
|
1200
|
796
|
891
|
315
|
398
|
76
|
29
|
6870
|
Ambalafarihy
|
507
|
238
|
190
|
201
|
369
|
295
|
148
|
261
|
301
|
380
|
12
|
8
|
2910
|
Ambahivahy
|
149
|
351
|
100
|
99
|
225
|
210
|
175
|
263
|
186
|
202
|
16
|
11
|
1987
|
Andrikarika
|
190
|
203
|
200
|
390
|
100
|
149
|
184
|
107
|
180
|
357
|
18
|
20
|
2068
|
Ambohimarina
|
421
|
501
|
129
|
108
|
166
|
182
|
201
|
132
|
106
|
361
|
30
|
25
|
2362
|
Ambarikapa
|
500
|
360
|
100
|
25
|
25
|
25
|
62
|
86
|
200
|
306
|
15
|
9
|
1713
|
Ambodimandresy
|
100
|
250
|
90
|
131
|
49
|
50
|
24
|
30
|
82
|
76
|
9
|
4
|
895
|
Behota
|
200
|
201
|
203
|
109
|
62
|
45
|
26
|
35
|
205
|
181
|
32
|
20
|
1319
|
TOTAL
|
2927
|
3011
|
1397
|
1404
|
1578
|
2156
|
1616
|
1805
|
1575
|
2261
|
208
|
127
|
20125
|
Source : Fokontany, Autorité
Communale, CSB II, Janvier 2007.
Le tableau N° V résume le nombre de la
population par tranche d'âge et par Fokontany. Le FKT d'Antsirabe-Centre
est le plus peuplé, tandis que le FKT d'Ambodimandresy est le moins
peuplé. La Commune est caractérisée par une forte
natalité. La majorité de la population se trouve dans la tranche
d'âge inférieure à 11 ans. En effet, elle a un avenir en ce
qui concerne le développement socio-économique en matière
de capital humain.
B- Densité et espérance de vie de la
population
La densité de la population désigne
le rapport entre la population et la superficie occupée par cette
population dans un territoire donné. Par conséquent, la
densité moyenne de la population dans la Commune est de 57 habitants
par km² 1(*).
La population est inégalement
répartie dans l'ensemble de la Commune. Le FKT Antsirabe-Centre a une
densité très élevée, ensuite le FKT d'Ambalafarihy,
et après les FKT d'Ambohimarina et Andrikarika ont la même
densité, enfin les FKT d'Ambahivahy, Ambarikapa, Ambodimandresy et
Behota.
L'espérance de vie est une estimation du
nombre moyen d'année qu'une personne peut escompter vivre encore, en
fonction des taux de mortalité par âge, d'une année
donnée.
L'espérance de vie est une mesure
hypothétique et un indicateur des conditions de santé courantes.
La durée de la moyenne de vie de la population est de 58
ans.2(*)
C- Infrastructures
socio-culturelles.
La Commune utilise et pratique la croyance
traditionnelle. La richesse culturelle Communale est diversifiée et
abondante.
Concernant les Us et Coutumes, dans le «
Foko-Tsimihety » trois types d'évènements coutumiers
très marquant devront être signalés :
le « Famadihana » : il s'agit de transfert de
restes humains vers un nouveau tombeau. La célébration occupe une
dizaine de jour et durant laquelle on tue des bovidés allant de 10
à 30 ou même plus de têtes, selon la richesse de la famille
;
le « Rasa Hariana » au cours duquel on tue quelques
têtes de bovidés pour donner la part du défunt ;
le « Fady » est pratiqué, soit
pour les jours où le travail est interdit, soit pour certains lieux
comme les endroits sacrés.
Sur le plan artistique, la Commune possède de
nombreux et célèbres artistes renommés, nationalement et
internationalement.
On y trouve des discours et des méthodes de
travail traditionnels tels que « Tambiro, Lampogno, Koro, Hosiky, Salegy,
Jijy, Malesa, Jôro, Tomba, Sikidy et Tsikafara ».
En matière de divertissement, la Commune
pratique le « Morengy » qui commence le jour de la fête du
travail et se termine au jour de la fête de l'indépendance. Cette
pratique est réalisée chaque Dimanche. La Commune a des terrains
de foot, basket, hand, volley bal et des espaces favorables
au« Tologn'Omby ».
§.3- Besoins
essentiels
Par définition, les besoins essentiels sont
des besoins primaires ou besoins fondamentaux. Plutôt que de faire
référence à la notion de niveau de vie, une nouvelle
définition peut consister à définir le
développement comme «la satisfaction progressive des besoins
essentiels».1(*)En suivant François PERROUX, on
considérera le « sous-développement comme la non
couverture des coûts de l'homme ». Il s'agit des besoins
fondamentaux pour l'intégrité physique et psychique d'un
être humain. Ils doivent obéir à trois critères dont
être universel, mesurable et productif.
Le premier critère est nécessaire pour
échapper à la critique de l'ethnocentrisme et à la
référence systématique à la valeur culturelle
dominante. Il convient ensuite de pouvoir apprécier le degré de
satisfaction de ses besoins, il faut donc qu'il soit quantifiable.
Enfin, l'hypothèse selon laquelle leur
satisfaction accroît le potentiel productif et avancé. En croisant
ce critère, on fait apparaître trois des fameux besoins
essentiels :
l'éducation ;
la santé ;
et l'alimentation.
A- Education
a)-Définition
L'éducation peut se définir, en
termes généraux, en tant qu'ensemble de méthodes de
formation humaine, ou, de manière plus étroite, en tant que
processus, survenant dans des institutions spécialisées
appelées école. Elle constitue indiscutablement la forme
essentielle de l'« épanouissement des ressources humaines,
et ce, dans plusieurs acceptations». 2(*)
Habituellement, « trois
catégories »3(*) majeures d'acquisition des connaissances, de
l'éducation au sens large sont identifiées :
l'éducation officielle ;
l'éducation non officielle ;
l'éducation marginale.
b)-Infrastructures
scolaires
La demande populaire de l'éducation, et en
particulier de scolarisation, est énorme dans pratiquement tous les
populations de la Commune. La foi dans l'importance l'éducation se fonde
sur la corrélation étroite entre la formation et les revenus, au
niveau tant individuel que collectif. En moyenne, «les gens qui
fréquentent l'école plus longtemps gagnent des revenus plus
élevés»1(*).
Dans l'ensemble, la Commune dispose de 17
infrastructures scolaires dont 2 privées et 15 publiques ; 14 sont
des EPP, dont 3 fermées pour des raisons d'absence de personnels et de
mauvais état de l'infrastructure, tandis que les 11 autres sont dans la
plupart des cas victimes de classe multigrade, à cause de l'insuffisance
de personnels et d'infrastructures. La seule CEG se trouve installé au
Chef lieu de la Commune.
c)-Taux de scolarisation
et réussite aux examens.
Les taux de scolarisation varient selon les FKT. Le
taux brut de scolarisation (TBS) est assez élevé dans l'ensemble
de la Commune. Malgré l'insuffisance de matériel didactique, le
taux de nécessité est encore faible.
Tableau N° VI : Taux de
scolarisation 2005/2006
FKT
|
EPP
|
CEG
|
ELEVES
|
TOTAL
|
SCOLARISABLE
|
TBS (%)
|
G
|
F
|
Antsirabe-Centre
|
01
|
01
|
1205
|
1415
|
2620
|
72
|
95
|
Ambahivahy
|
01
|
---
|
103
|
147
|
250
|
35
|
71
|
Andrikarika
|
01
|
---
|
82
|
96
|
178
|
31
|
68
|
Ambohimarina
|
01
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
Ambarikapa
|
01
|
---
|
75
|
90
|
165
|
30
|
70
|
Ambalafarihy
|
01
|
---
|
42
|
63
|
105
|
36
|
61
|
Behota
|
01
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
Ambodimandresy
|
01
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Enseignants,
FKT, Janvier 2007.
On a remarqué que les élèves
des écoles fermées vont s'inscrire au chef lieu de la Commune. En
effet, l'EPP du FKT d'Antsirabe-centre connaît un gonflement des
élèves.
Nous voyons ci-après quelques nombres qui
augmentent presque toute l'année.
Tableau N° VII : Effectif des
élèves du FKT Antsirabe-Centre (2006-2007)
Niveau
Sexe
|
CP1
|
CP2
|
CE
|
CM1
|
CM2
|
Total
|
G
|
23
|
85
|
74
|
29
|
47
|
258
|
F
|
32
|
79
|
86
|
26
|
43
|
266
|
Total
|
55
|
164
|
160
|
55
|
90
|
524
|
Source : EPP Antsirabe-Centre, 26
Novembre 2008.
Tableau N° VIII : Effectif des
élèves du FKT Antsirabe-Centre (2007-2008)
Niveau
Sexe
|
CP1
|
CP2
|
CE
|
CM1
|
CM2
|
Total
|
G
|
34
|
51
|
81
|
45
|
53
|
264
|
F
|
24
|
51
|
82
|
61
|
50
|
268
|
Total
|
58
|
102
|
163
|
106
|
103
|
532
|
Source : EPP Antsirabe-Centre, 26
Novembre 2008
Tableau N° IX : Répartition
des élèves de l'EPP Antsirabe-Centre par âge et le taux de
redoublement (2007-2008)
2007-2008
|
CP1
|
CP2
|
CE
|
CM1
|
CM2
|
Total
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
G
|
F
|
6ans
|
Effectif
|
14
|
18
|
02
|
03
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
16
|
21
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
7ans
|
Effectif
|
06
|
10
|
05
|
10
|
01
|
04
|
---
|
---
|
---
|
---
|
12
|
24
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
03
|
04
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
03
|
04
|
8ans
|
Effectif
|
12
|
02
|
15
|
18
|
06
|
23
|
04
|
08
|
---
|
---
|
37
|
51
|
Dont Red.
|
04
|
|
08
|
12
|
03
|
06
|
01
|
---
|
---
|
---
|
16
|
18
|
9ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
05
|
06
|
16
|
12
|
03
|
08
|
---
|
---
|
24
|
26
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
03
|
02
|
09
|
05
|
01
|
---
|
---
|
---
|
13
|
07
|
10ans
|
Effectif
|
01
|
---
|
02
|
02
|
22
|
06
|
05
|
20
|
01
|
02
|
31
|
30
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
02
|
02
|
11
|
02
|
01
|
---
|
---
|
---
|
14
|
04
|
11ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
02
|
---
|
11
|
08
|
14
|
09
|
05
|
13
|
32
|
30
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
01
|
---
|
07
|
06
|
02
|
03
|
---
|
01
|
10
|
10
|
12ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
03
|
---
|
06
|
01
|
08
|
08
|
09
|
11
|
26
|
20
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
01
|
---
|
04
|
01
|
03
|
02
|
---
|
01
|
08
|
04
|
13ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
---
|
---
|
05
|
02
|
05
|
13
|
09
|
10
|
19
|
25
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
---
|
---
|
03
|
---
|
01
|
01
|
01
|
02
|
05
|
03
|
14ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
---
|
---
|
01
|
01
|
03
|
02
|
11
|
14
|
15
|
17
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
---
|
---
|
01
|
01
|
01
|
01
|
05
|
05
|
07
|
07
|
15ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
06
|
03
|
10
|
04
|
16
|
07
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
02
|
01
|
04
|
02
|
06
|
03
|
16ans
|
Effectif
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
01
|
02
|
01
|
02
|
Dont Red.
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
01
|
---
|
01
|
Total
|
Effectif
|
33
|
30
|
34
|
39
|
68
|
57
|
48
|
71
|
46
|
56
|
229
|
253
|
Dont Red.
|
04
|
|
18
|
20
|
38
|
21
|
12
|
08
|
10
|
12
|
82
|
61
|
Taux de redoublement (%)
|
12
|
00
|
53
|
51
|
56
|
37
|
25
|
11
|
22
|
21
|
36
|
24
|
Source : EPP Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.
D'après le tableau IX, le TDR des
garçons est de 36%, et 24% pour les filles de l'année scolaire
2007-2008 dans le FKT Antsirabe-Centre, tandis que le taux de réussite
(TDr) est de 64% pour les garçons, et 76% pour les filles.
Ce sont les garçons, issus de milieux
défavorisés, qui constituent le vivier par excellence des
redoublements des cours préparatoires. Dans le FKT d'Antsirabe-centre,
les redoublants (en majorité de garçons) ont non seulement, dans
l'ensemble, peu appris au cours de leur seconde année du Cours
préparatoire, mais leur développement mental s'est
avéré ralenti. Le TDR en Cours Élémentaire est
très élevé. Les élèves prennent une place
importante dans la famille : ils font les travaux agricoles et
d'élevage. En effet, les TDr des élèves en CM vont
augmenter successivement. Les redoublements du Cours Élémentaire
connaissent depuis quelques années une baisse notable, grâce
principalement à l'augmentation des Enseignants et
l'épanouissement des esprits des parents.
Bref, le TDR des filles est inferieur par rapport
aux garçons. Autrement dit, le TDr des garçons est
inférieur par rapport aux filles. Le Graphique I ci-dessous
nous les montre.
Graphique 1 : Courbes du graphique
représentant les TDR des garçons et filles dans le FKT
Antsirabe-Centre (2007-2008).
TDR (%)
(G/F)
90
80
70
La courbe du TDR des Garçons
60
50
40 La
courbe du TDR des Filles (G) : TDR = 36%
30
20
(F) : TDR = 24%
10
CP1 CP2 CE
CM1 CM2 Niveaux
Source :
Personnelle, 29 Décembre 2008.
Le graphique ci-dessus
nous montre que les filles ont des taux de réussite supérieurs
par rapport aux Garçons. Le problème des Garçons est
qu'ils sont à la fois bouviers et mains d'oeuvres pour le travail
à la rizière. On a remarqué que pendant la saison
culturale (deuxième trimestre), les notes des élèves
diminuent. Ce constat est valable pour toutes les écoles de la
Commune.
Tableau N° X : Taux de
réussite aux examens CEPE de la CR ANTSIRABE-CENTRE.
Années Scolaires EPP
|
2006-2007(%)
|
2007-2008(%)
|
Antsirabe-Centre
|
50
|
49,51
|
Ankijanilava
|
39,28
|
---
|
Ambalafarihy
|
38,46
|
53,57
|
Ambohimarina
|
85,71
|
46,15
|
Ambahivahy
|
52
|
13,04
|
Ambarikapa
|
22,72
|
45,45
|
Koahaka
|
14,28
|
---
|
Andrikarika
|
13,20
|
14,89
|
Source : CEG Antsirabe-Centre, 26
Novembre 2008.
Dans son ensemble, le taux de réussite de
l'année 2007-2008 aux examens CEPE de la Commune est stable. Mais, il y
a une baisse dans les FKT Antsirabe-centre, Ambohimarina et Ambahivahy. Le
problème majeur c'est l'insuffisance des enseignants ; il y a
augmentation du nombre des élèves, alors que les enseignants
affectés ou décédés ne sont pas remplacés.
Quant aux FKT d' Ambalafarihy, Ambarikapa et Andrikarika, ce taux est meilleur.
Cette hausse est due à la solidarité des parents des
élèves.
Tableau N° XI : Taux de réussite
aux examens BEPC de la CR ANTSIRABE-CENTRE.
Années
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Nombre de candidat
|
21
|
20
|
38
|
25
|
25
|
Admis
|
2
|
4
|
6
|
8
|
---
|
Taux de réussite (%)
|
9,5
|
20
|
15
|
32
|
---
|
Source : CEG
Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.
Le TDR du Collège d' Enseignement General
d'ANTSIRABE-CENTRE devient faible depuis 2005 sauf en l'année 2007. Il y
eût des inondations causées par les cyclones dans la Commune. En
effet, les élèves étaient bloqués par des
ruisseaux, ils ne pouvaient pas de se rendre à l'école,
d'où l'abaissement du TDr.
d)-Ratio des
élèves par enseignant
Le ratio est le rapport entre le nombre des
élèves par classe et celui des enseignants. On a recensé
13 enseignants titulaires et 31 payés par FRAM en niveau I et 10
enseignants en niveau II, dont 5 titulaires et 5 payés par FRAM. En
général, dans la Commune un enseignant éduque 44
élèves dans les EPP et 23 élèves au CEG.
En bref, l'éducation coûte cher. Les
gens qui fréquentent l'école plus longtemps gagnent des revenus
plus élevés. Le développement des ressources humaines
influe fortement sur l'essor économique.
Figure 6 : Le capital humain
Source : Personnelle, 15 Mars 2009
B- Santé
La santé porte sur le facteur humain dans le
développement économique. L'état de la santé d'une
personne peut se déterminer au moyen d'un examen clinique,
effectué par un médecin qualifié. Mais, il serait
coûteux d'utiliser cette méthode pour évaluer l'état
sanitaire de toute une population.
a)-Définition :
la santé est définie comme un état de
bien-être total, physique, mental et social, cela va très
nettement au-delà de la signification normale donnée à la
santé ;
la santé signifie un état de
bien-être physique et moral, dans lequel les besoins universels de
l'homme sont satisfaits ;
pour la majorité des gens, la santé consiste
simplement en l'absence de maladie.
b)-Infrastructures
sanitaires
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE dispose d'un CSB II sis
au Chef lieu de la Commune, avec un Infirmier et une aide sanitaire.
Ce CSB II est équipé de 2 chambres,
de 7 lits et de 8 matelas. En moyenne, la consultation mensuelle est de 154
malades et de 13 accouchements. La vaccination se fait le Jeudi de chaque
semaine. Le taux de vaccination infantile est assez élevé, alors
que la «mortalité infantile a un taux de 0,50%»1(*).
Tableau N° XII : Infrastructures
sanitaires.
FormationsSanitairesNombre type
|
Nombre
de
Médecins
|
Nombre de paramédicaux
|
Nombre
de lits
|
Nombre de
Personnels
Adminis-tratifs
|
Nombre de
Consul-
tations Mensuelles
|
Nombre
d'accou-chements
par mois
|
Sage
femmes
|
Infir-miers
|
Aides
Sani-taires
|
CSB II
|
00
|
00
|
01
|
01
|
07
|
01
|
154
|
13
|
Source : CSB II ANTSIRABE-CENTRE,
03 Novembre 2008.
b.1-En matière de
gestion du fonctionnement des formations sanitaires
Depuis le début de
l'année 2004, l'Etat a instauré la Participation
Financière des Usagers (PFU) dans toutes les formations sanitaires
publiques.
La PFU est un mécanisme de financement
communautaire pour la santé, adopté à Madagascar. Elle est
basée sur la participation communautaire pour le recouvrement des
coûts des médicaments et des frais inhérents à la
gestion.
b.2-Bureau Municipal
d'Hygiène ou BMH.
La loi n°94-007du 26/04/95 ;
Arrêté n°1238-SAN du 16 Juillet 1960 fixe les conditions de
fonctionnement du service de police sanitaire générale dans les
Communes (J.O 1960, P.1289).
Le BMH est un service Communal qui est
institué dans les Communautés dont l'importance et le
développement le rendent nécessaire pour que «les
mesures sanitaires soient correctement assurées» 1(*):
Création : sa création requiert l'avis du
Ministre de la Santé ;
Organisation : le Maire nomme au poste de Chef de BMH,
un docteur en médecine ;
Attributions et responsabilités : la
responsabilité générale du BMH est de veiller à
l'hygiène publique. En conséquence, ses attributions
représentent à la fois des actions occasionnelles et des
contrôles permanents.
b.3-Mesures administratives en
matière de santé publique
b.3.1)-Rôle du Maire en matière de
salubrité publique.
Le commerce des gargotes et les aliments
comestibles :
le commerce des gargotes est interdit aux alentours des
écoles ;
le commerce des gargotes et des menus comestibles doivent se
faire sous vitrine hermétique et non accessibles aux insectes.
L'utilisation de gant ou à défaut d'une pince spéciale est
exigée ;
l'utilisation de bois de chauffe dans le commerce des
gargotes est interdite, et chaque gargotier doit prendre des mesures pour que
le réchaud à gaz ou à charbon ne gène pas ;
le lait doit être bouilli, le sucre devra être
reçu en sachets plastiques d'origine.
Dans toute maison d'habitation, quelle que soit son
importance, l'installation de cabinets d'aisance est obligatoire.
c)-Amélioration de la
santé des mères.
Le CSB II possède un système de
planification familiale pour améliorer la santé des mères.
En moyenne, 176 femmes par mois font le «FISA» au niveau de la
Commune et 54 femmes vont au CSB II pour la consultation prénatale.
Tableau N° XIII : Situation de la
santé des mères dans la Commune.
Domaine Commune
|
Planification familiale
|
Consultations prénatales
|
CR ANTSIRABE-CENTRE
|
176
|
54
|
Source : CSB II ANTSIRABE-
CENTRE, 03 Novembre 2008.
La Commune a des problèmes multiples tels que
:
le manque de médicaments ;
la persistance de la médecine traditionnelle ;
l'éloignement du CSB II et des villages
périphériques ;
l'insuffisance/ l'inexistence de Médecins ;
l'insuffisance des matériaux.
d)-Causes de la morbidité et de la
mortalité
Des recherches intéressantes mettent en
évidence la relation entre le revenu et l'espérance de vie. Les
habitants riches peuvent escompter une vie plus longue. Nous voyons dans le
tableau n° XIV que les principales causes de morbidité sont le
paludisme 35%, la diarrhée 40%, et enfin les infections cutanées
15%. En effet, les diarrhées sont la cause de mortalité la plus
fréquente.
Tableau N° XIV : Principales causes
de morbidité.
Maladie (%)
Année
|
Paludisme
|
Diarrhée
|
MST
|
Infection cutanée
|
Total
|
2008
|
35
|
40
|
00
|
15
|
100
|
Source : CSB II ANTSIRABE-
CENTRE, 03 Novembre 2008.
En général, pendant la saison de
pluie, la diarrhée est inévitable.
C- Aliment et eau
potable.
La sécurité alimentaire et
l'accès à l'eau potable sont des critères de
développement d'un pays.
La question alimentaire est récurrente dans
l'histoire de la pensée économique. L'objectif est d'assurer la
sécurité alimentaire de la population. La
«malnutrition»1(*) est une source majeure de morbidité et de
mortalité précoce. Dans la majorité des cas, elle
appartient à la catégorie qualifiée de malnutrition
générée par une carence en protéines et en
calories.
a)-Consommation alimentaire et
interventionnisme en matière de nutrition.
A quoi est due la malnutrition, et comment une
meilleure alimentation peut-elle contribuer au développement
économique ?
On peut analyser les facteurs déterminants
des niveaux nutritifs humains2(*) à l'aide de la théorie de la
consommation microéconomique.
La majorité des gens de la Commune
associent la famine à une chute catastrophique de la production
alimentaire globale et au manque d'encadrement en ce qui concerne la loi du
marché.
Le problème à résoudre
lorsqu'on conçoit un programme d'amélioration de la nutrition,
c'est de choisir un groupe cible et de mettre en place des stocks.
b)-Eau potable et
assainissement.
Jusqu'à présent, la totalité
de la population utilise l'eau de source, ou l'eau de rivière, comme
source d'eau potable ; cette situation est la cause de l'abondance de la
maladie diarrhéique par rapport aux autres maladies.
b.1-Mesures destinées
à prévenir la pollution des eaux potables
ü Surveillance des eaux livrées à la
consommation :
Quiconque, par négligence ou incurie laissera
introduire des matières excrémentielles ou toutes les autres
matières susceptibles de nuire à la salubrité de l'eau des
sources, des fontaines, des puits, des conduites, des aqueducs d'eau servant
à l'alimentation publique, sera puni des peines portées à
l'article 473 du code pénal.
ü Les pompes et bornes fontaines :
les usagers des bornes fontaines doivent prendre des mesures
pour éviter la stagnation des eaux aux environs immédiats des
bornes ;
toutes autres utilisations de la borne, autre que
l'approvisionnement en eau potable est interdit ;
il est interdit d'abandonner des cadavres d'animaux.
SECTION II : RESSOURCES ECONOMIQUES.
Les ressources économiques
de la Commune sont basées principalement sur le secteur agricole,
l'élevage, le commerce et le tourisme.
§.1-Agriculture
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une
surface productive d'environ «145000Ha, soit autour de 35% de la
surface totale de la Commune, dont 55Ha irriguées par des barrages
traditionnelles fonctionnelles pendant la saison de pluie»1(*).
La prépondérance de la
riziculture par rapport aux autres spéculations reflète la
coutume Malgache, cela est perceptible à travers l'importance des
surfaces irriguées. Presque «78%2(*) des surfaces cultivées sont des
rizières».
Tableau N° XV : Donnée de la
production agricole.
Spéculations
|
Surfaces cultivées en Ha
|
Production en T
|
Riz
|
30 000
|
90 000
|
Arachide
|
15 000
|
16 000
|
Maïs
|
21 500
|
63 200
|
Manioc
|
2 100
|
46 700
|
Vanille
|
4 000
|
400
|
Girofle
|
3 000
|
2 000
|
Café
|
2 000
|
2 000
|
Raphia
|
1 000
|
25 000
|
Patate douce
|
1 500
|
31 000
|
Source : CR ANTSIRABE- CENTRE, Juin
2002.
Les cultures vivrières se trouvent sur la
partie basse de la Commune, tandis que la plupart des cultures commerciales se
situent et se pratiquent sur la partie haute. Seulement
«42%1(*) de la
surface productive ont été mise en valeur».
Malgré la prospérité de
toutes les activités, beaucoup de problèmes ont été
liés à la production dont :
l'utilisation de la méthode traditionnelle comme
l'Angady ;
le manque de financement et de techniciens performants ;
l'inexistence de barrage pour l'irrigation.
2. A- Types de cultures.
a)-Cultures
vivrières.
Les cultures vivrières sont
pratiquées par la majorité de la population paysanne. On cite
ci-après les différentes plantes vivrières qui existent
dans la Commune, par ordre d'importance :
a.1-Riziculture
Le riz est la nourriture de base de la population
Malgache. Le rendement moyen de la Commune se situe autour de 3T par Ha (90
000T/ 30 000Ha). La pratique culturale se fait deux fois par an et d'une
manière traditionnelle.
a.2-Maïs et
Manioc.
Parmi les cultures vivrières, le Maïs
tient une place après le riz et le manioc occupe le
3ème rang. Ils sont cultivés également partout
dans la Commune. La récolte est destinée aux stocks, elle est
également une source de revenus.
a.3-Patate douce.
C'est une plante herbacée vivace, rampante
de la famille des convolvulacées. Elle a un cycle plus court de 3
à 4 mois.
b)-Cultures
fruitières et industrielles.
b.1-Bananier et canne
à sucre.
Le bananier est une plante robuste et vivace de la
famille des musacées, il s'adapte à des sols variés. Dans
la Commune, il existe de nombreuses variétés comme
«Ambaraboaka, fontsy handatra, fontsin'akoho, bakondrano, et tsy hambo tsy
hiva ».
La canne à sucre est cultivée
partout, autour des villages dans les « Baibo ». Elle est
destinée à la consommation familiale, et en particulier à
la fabrication du « Siramamy Gasy, Betsa et Lemadio ».
b.2-Oranger et Letchi.
L'oranger est cultivé dans les zones un peu
plus chaudes ; il est de la famille des rutacées ; c'est un
arbre de petite taille, mais dont les feuilles sont persistantes.
Le letchi est une plante de la famille des
sapindacées. Il occupe une bonne place dans la Commune.
b.3-Arachide et
Raphia.
L'arachide est une plante tropicale de 20 à
60 centimètres de hauteur. Elle occupe une première place dans la
culture industrielle de la Commune. Tous les FKT produisent de l'arachide, et
le petit village d'Anolakely, FKT d'Antsirabe-centre possède une
production industrielle appelée « Mena-boanjo ».
Le raphia est un palmier à très
longues feuilles ; on obtient des fibres à partir de ces feuilles.
Le village Koahaka-FKT d'Ambohimarina est le principal producteur. Il est
destiné à la production industrielle et à
l'exportation.
c)-Cultures de rente.
c.1-Caféier.
Le caféier est un arbuste de 3 à 5
mètres de hauteur, de la famille des rubiacées. Il occupe les
sols limoneux des levées de berge, les vallées alluviales et les
pentes ferralitiques de basse colline. Il commence à fructifier à
partir de la cinquième année de plantation. Les FKT
d'Ambalafarihy, Ambodimandresy, Ambohimarina, et Behota sont les principaux
producteurs de cette culture.
c.2-Giroflier et
vanillier.
Le giroflier est un arbuste de 8 à 13
mètres de hauteur, c'est une plante de la famille des
myrtacées ; il a de petites feuilles, persistantes et aromatiques,
de couleur jaune verdâtre et rose à l'état adulte. Les FKT
d'Ambalafarihy, et Behota sont les principaux producteurs du Girofle et de la
vanille dans la Commune.
Le vanillier est une orchidée grimpante qui
a des feuilles allongées, lancéolées et charnues et exige
des conditions écologiques strictes. C'est une plante
épiphyte ; les lianes s'enroulent et s'accrochent à un
pilier qui leur sert de tuteur. La plantation se fait par bouturage pendant le
mois humide. La pollinisation des fleurs s'effectue manuellement, du mois
d'octobre à novembre.
B- Caractéristiques
de l'exploitation.
Le mode de faire valoir est la nature des liens
contractuels qui existe entre l'exploitant d'une terre et le détenteur
des droits fonciers, ou le propriétaire. L'exploitant agricole peut
être :
propriétaire de tout ou en partie des biens
cumulés en valeur ;
locateur du capital foncier ou l'ensemble des moyens de
productions ;
associé avec d'autres producteurs.
Ces formes de mise en valeur des exploitations
sont appelées mode de faire valoir. Il y a deux systèmes de
MFV :
Faire valoir direct (FVD) ;
Faire valoir indirect (FVI).
a) - Faire valoir
direct.
L'exploitant est le
propriétaire des biens fonciers et du capital de l'exploitation. Il
recueille le profit, mais subit seul les pertes de son exploitation. Il est
totalement indépendant. Le FVD est très pratiqué dans la
Commune.
Cette pratique touche la majorité des paysans
et «75%1(*) des
paysans le pratiquent».
b)-Faire valoir
indirect.
L'exploitation de terre est effectuée par
une personne autre que le propriétaire. Le FVI est très
développé chez les immigrants agriculteurs ; il existe deux
modes de louage :
b.1-Fermage :
L'exploitant loue la terre qu'il exploite, car il
n'est pas le propriétaire, moyennant une redevance fixe qu'il paie
chaque année ; il apporte ainsi le capital d'exploitation et le
travail.
b.2-Métayage :
L'exploitant paie en nature ou en espèce une
redevance proportionnelle à l'importance de la récolte ; il
possède quelquefois une partie du capital d'exploitation. Le
métayage est appelé « Madio mizara » en langage local.
D'habitude, la proportion 1/3 et 2/3 est coutumière, mais elle peut
aller jusqu'à 1/2 et 1/2, entre le propriétaire et
l'exploitant.
c)-Autre mode
d'exploitation : le prêt gratuit.
L'exploitant exploite gratuitement la terre d'une
manière indirecte, mais dans le but de mettre en valeur la terre, le
plus souvent, pendant une période d'un an ou de deux ans.
C- Facteurs de production
Le capital foncier, d'exploitation et de travail,
sont les principaux facteurs de production. Si l'un de ces trois facteurs est
absent, il n'y aura aucun résultat en ce qui concerne la
productivité. Elle est obtenue à partir de la combinaison de ces
facteurs.
a)-Capital foncier :
la terre.
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE dispose de réserves
foncières encore immenses.
b)-Capital
d'exploitation :
Le capital d'exploitation concerne la production
autre que la terre et le travail humain. On distingue le cheptel mort et
vif.
a) b.1-Cheptel mort :
Le cheptel mort comprend l'ensemble des
matériels agricoles tels que les machines.
b.2-Cheptel vif :
Le cheptel vif est constitué par l'ensemble
des animaux présents sur l'exploitation, tels que les bétails de
trait et de rente. Il assure le plein emploi de la M.O familiale.
c)-Travail.
Le travail occupe une place importante dans la
production agricole ; c'est par le travail physique et intellectuel que le
capital foncier et d'exploitation sont mis en valeur.
§.2-Élevage.
L'élevage de bovidés trouve une place
très importante dans la Commune. Plus un
individu1(*)
possède des têtes de bovidés, plus il est riche. Donc,
c'est un indicateur permettant de connaître le niveau de vie, la richesse
de chacun des individus.
Lors du dernier recensement en 2012, on a
recensé 5455 têtes de bovidés. Dans la plupart des cas, cet
élevage est utilisé pour les travaux de transport et de
l'agriculture comme animaux de trait.
En ce qui concerne les petits ruminants, pour des
raisons d'ordre culturel, l'élevage porcin et caprin est une
activité peu pratiquée pour compléter les revenus
familiaux.
De la même manière, l'élevage
est destiné à l'« OHITRASA », une autoconsommation pour
renforcer les revenus familiaux ou pour donner à manger et à
boire les travailleurs « bénévoles » venus aider la
famille pour leurs travaux des champs.
La pratique de l'élevage est
généralement traditionnelle, et la plupart est menacée par
une gamme d'infections, à cause de l'insuffisance, voir même
d'absence de vétérinaire.
On a remarqué que les FKT d'Antsirabe-Centre
et Ambahivahy pratiquent beaucoup l'élevage bovin. L'élevage des
caprins et porcins est interdit dans les FKT Andrikarika Ambohimarina, Behota
et Ambodimandresy, tandis que tous les FKT ont des volailles.
Tableau N° XVI : Types d'élevage
dans la Commune.
Élevage
FKT
|
Bovin
|
Caprin
|
Porcin
|
Volaille
|
Antsirabe-Centre
|
1 629
|
606
|
804
|
6 105
|
Ambahivahy
|
1 091
|
52
|
---
|
572
|
Andrikarika
|
603
|
---
|
---
|
4 098
|
Ambohimarina
|
465
|
---
|
---
|
2 700
|
Ambarikapa
|
450
|
20
|
36
|
1 096
|
Ambalafarihy
|
507
|
---
|
---
|
508
|
Behota
|
509
|
---
|
---
|
509
|
Ambodimandresy
|
201
|
---
|
---
|
153
|
TOTAL
|
5 455
|
678
|
840
|
15 741
|
Source : Fokontany et Commune, Juin
2012.
Source :
Personnelle, 15 Mars 2009.
Les boeufs et charrettes sont les moyens de transport.
§.3-Commerce,
tourisme, et autres.
Sur le plan Commercial, les marchés de
vanille, girofle, café, raphia et riz occupent des places très
importantes. Ils sont exportés vers les Communes limitrophes et à
l'extérieur du pays. En effet, la plupart des jeunes pratiquent ces
activités comme source de revenus.
Le «TSENA» se fait une fois par semaine
dans le Chef lieu de la Commune, durant lequel, on trouve différents
types de produits locaux.
Sur le plan touristique, la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
possède un écosystème forestier dans la partie Est ;
il constitue une ressource rare, exploitable pour le tourisme. Le haut plateau
de Koahaka et Behota renferme des lémuriens, des reptiles, et des bois
sacrés.
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE est
riche en ressources économiques telles que la production agricole,
l'élevage bovin et le tourisme, même si, l'explosion
démographique crée un déséquilibre entre ressources
humaines et économiques, d'où, la non-couverture des
coûts de l'homme.
Pour résoudre cette non-couverture, on
demande aux économistes de tracer un plan de développement.
III. CHAPITRE III : CONTEXTES DU PLAN COMMUNAL DE
DEVELOPPEMENT
L'élaboration du PCD est garantie par la loi
n°95.005 du 25 Juin 1995, qui stipule, dans son article 06, que chaque
collectivité territoriale décentralisée doit disposer d'un
programme d'investissement triennal ou quinquennal. Le PCD constitue le
« cadre de ce programme »1(*).
A. SECTION I : STRUCTURE
COMMUNALE
§.1-Organisation de
la Commune.
1. A- Aperçu historique de la Commune.
Sur le plan historique, «ANTSIRABE» c'est
le nom du village, il vient du mot Malgache « TSIRAKA ». La Commune
se présente sous forme de cuvette, entourée de hautes montagnes
et constituée d'une grande plaine. Le nom de la Commune Rurale
d'ANTSIRABE-CENTRE est expliqué scientifiquement, voir la figure
n° VII.
Pendant l'époque de la colonisation, la
Commune était le Chef lieu de la Région SOFIA. A l'heure
actuelle, les sept districts dont MANDRITSARA, Befandriana-Avaratra, Antsohihy,
Boriziny, Mampikony, Analalava et Bealanana sont dirigés par un Chef de
Région.
Durant la première République, la
Commune était un cantonnement, alors que dans la deuxième
République, elle était dissociée en plusieurs
«firaisam-pokontany» qui à l'heure actuelle sont devenus
Communes Rurales de :
Manampagneva ;
Amboaboa ;
Tsaratanàna ou Ambohitromby ;
Ambarikorano ;
Antanandava.
Enfin en 2003, pendant la troisième
République, la Commune était dissociée en CR
d'Antsiatsiaka.
Figure n°7 : Explication scientifique de
l'origine du nom ANTSIRABE-CENTRE
Commune Urbaine de MANDRITSRA
Marotoko
Ankijanilava
Ambarikapa
Ambahivahy
Ambaladera
Ambalasatrana
Ambohitrialanana
Ambalavelona
Andrikarika
Ambalakininina
Antsirabe-Centre
Antanambao
Anolakely
Ambalafarihy
Ambalafotoka
Ambohimalaza
Koahaka
Ambohimarina
Ambodimandresy
Behota
Antsiatsiaka
Source : Auteur, 10 Juin 2012.
Légende :
Chef lieu
de District
Chef lieu
de Commune
Rayonnement ou
distance
FKT
Village
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se présente sous
forme d'une sphère, ayant comme centre, Antsirabe-Centre et comme
diamètre Ambalafarihy-Andrikarika. Il y a huit rayons, dont :
Ambahivahy ;
Ambodimandresy ;
Andrikarika ;
Ambalafarihy ;
Marotoko ;
Koahaka ;
Ambarikapa ;
Ambohimarina.
Le FKT Antsirabe-centre est le milieu de la
distance entre la CU de Mandritsara et la CR d' ANTSIRABE-CENTRE, avec 25
km2 chacune.
Figure 8 : Bureau de la
CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
Source: Personnelle, Mai
2012.
Le bureau de la Commune se situe au milieu de la
ville.
B-Organigramme et
attributions respectives des différents personnels
L'organisation, le fonctionnement et les
attributions des Communes sont définis par la loi n° 94-008 du 05
Avril 1995, article 5.
L'orientation générale de la politique de
décentralisation est fixée par la loi n°93.005 du 25 Janvier
1994.
Article 4 : I- Les
collectivités territoriales décentralisées sont :
les Régions ;
les Départements ;
les Communes.
La création et la délimitation des
collectivités territoriales sont décidées par la loi.
II-
Elles sont dotées de la personnalité morale, de
l'autonomie financière et garantissent, en tant que cadre institutionnel
de participation effective des citoyens à la gestion des affaires
publiques, leur diversité et leur spécificité. Elles
s'administrent librement par des conseils élus au suffrage universel
direct dans les conditions fixées par les lois et les
règlements.
a)-Définition de
l'organigramme.
«C'est une représentation graphique
plus ou moins détaillée de la structure d'une Entreprise publique
ou privée. La plupart du temps, l'organigramme se limite au
sommaire1(*)».
L'organigramme est un excellent outil de diagnostic
qui révèle de nombreuses anomalies et permet de rectifier des
structures. C'est un moyen d'information vers l'extérieur. Il a tendance
a rigidifié les structures et à donner une vision normative de
l'entreprise.
b)-Structure organisationnelle de la Commune.
L'organigramme d'une Commune fixe le principe de
l'organisation des services de la Commune. L'objectif est d'améliorer
l'efficacité des services en précisant les responsabilités
et le positionnement hiérarchique de chacun.
Le développement d'une Commune est fonction
de sa taille, des ressources disponibles et de la prise en charge des nouvelles
missions par la Commune.
Chef de District (2*)
Polices Communales
Percepteur de marché (3)
Balayeurs
Marché
Agent de développement communal
Service Technique
Développement
Secrétaire Administratif
(2)
Secrétaire d'état civil
Agent fiscal
Percepteur
Secrétaire comptable
Trésorier
Secrétariat
Etat civil
Fiscalité
Comptabilité
Service Financier
Service Administratif
Secrétaire Général (4)
2ème Adjoint au Maire
1er Adjoint au Maire
Délégué Administratif
Figure 9 : Organigramme actuel de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE
MAIRE
(2*)
(1) (1)
(1)
(1) Dans la pratique, les postes de chef de services ne sont pas
adoptés
(3) Tout ce qui est perception est pris en charge par un seul percepteur
(2) Le secrétaire trésorier est en même
temps trésorier, secrétaire administratif et secrétaire
comptable (4) La Commune peut ne pas adopter le poste de
secrétaire Général
(2*) Le trésorier est rattaché directement au
Maire et il est sous le contrôle du représentant de l'Etat
Source : Auteur, 22 Juillet 2012.
Il représente le rapport
entre les personnes, les services. Quelquefois, il fait apparaître les
noms des responsables, bien que beaucoup de Chefs d'entreprise le juge
inutile.
c)-Principales attributions et
responsabilités.
c.1-Le Maire.
Le Maire dispose de pouvoirs propres
énumérés par la loi 94-008 et le Décret 96.898 et
de pouvoirs confiés par la délégation du Conseil.
Le Maire :
prépare et propose le budget au Conseil ;
exécute le budget voté en dépenses et en
recettes ;
représente la Commune dans tous les actes de la vie
civile et administrative ;
recrute le personnel, et le représente en justice ;
nomme à tous les emplois, conformément à
l'organigramme approuvé par le Conseil, et dans la limite des
crédits inscrits au budget ;
dispose des services déconcentrés de
l'État pour la préparation et l'exécution des
délibérations du Conseil, après avoir adressé la
demande au Représentant de l'Etat ;
dispose du pouvoir de police ;
délivre les autorisations d'alignement et les
autorisations de bâtir ;
légalise les signatures ;
participe à l'élaboration des listes
électorales et à l'organisation des élections ;
enregistre les actes d'état civil et
célèbre les mariages ;
est membre de droit du Comité local de
développement.
En outre, le conseil communal peut déléguer
au Maire, pour la durée du mandat, par une délibération,
le pouvoir :
de contracter des emprunts destinés au financement des
investissements dont le montant ne dépasse pas un montant maximum
fixé par le Conseil ;
de passer des marchés dans la limite des
crédits inscrits au budget ;
de passer des contrats d'assurances ;
d'accepter les dons et legs non grevés de conditions
ou de charges ;
d'acquérir ou de vendre des immeubles dont la valeur
ne dépasse pas un montant fixé par le Conseil ;
de fixer les rémunérations des avocats,
notaires, huissiers de justice ;
outre les attributions définies dans la loi 94-008 du
28-03-04, le Maire dirige les services communaux ; il est le chef
hiérarchique du personnel de la Commune ;
il est le premier responsable de la gestion du personnel et
du patrimoine Communal ;
il assure l'exécution des délibérations
du conseil Communal ;
il est l'ordonnateur du budget Communal.
c.2-L'Adjoint au Maire.
Selon certains articles de la
loi 94-008 du 28-03-94 :
Le Maire et ses adjoints sont officiers d'état civil ;
L'adjoint au Maire est le responsable de la légalisation
de toute signature et la certification des empreintes digitales apposées
en sa présence.
c.3-Le Secrétaire Général.
S'il existe dans les Communes rurales, il se
place au sommet de l'Administration Communale. L'ensemble des ordres
donnés aux services par le Maire et les adjoints passent par le SG qui
les fait exécuter par les services, et en rend compte. Cette disposition
dégage le Maire des tâches de gestion, assure la cohérence
d'ensemble, évite les ordres contradictoires et facilite le
contrôle de l'exécution des décisions.
En d'autres termes, il contrôle la gestion
Communale, et de ce fait :
il recherche en permanence l'amélioration dans tous les
domaines, au niveau de la Commune ;
il se met en contact et entretient les relations avec les
partenaires financiers et techniques susceptibles d'aider les Communes ;
il établit les rapports d'activités semestriels et
annuels ;
il assure l'animation et la formation des responsables de chaque
service de la Commune.
c.4-Le secrétaire Administratif :
Il assure le secrétariat de la Commune dans
son ensemble. A cet effet, il est chargé :
d'accueillir et orienter les visiteurs ;
d'organiser l'agenda du Maire ;
d'enregistrer et classer les correspondances et documents
Communaux ;
de rédiger les correspondances ;
d'assurer la dactylographie.
c.5-Le
secrétaire d'état civil.
Il est le responsable :
des enregistrements des déclarations ;
des relations avec les déclarants, les sages
femmes/médecins ;
de la gestion et du classement des registres de l'état
civil ;
de la réception et des expéditions des mentions
marginales ;
de l'inscription des mentions marginales ;
de la délivrance des actes d'état civil.
c.6-Le Secrétaire comptable.
Il prépare les documents budgétaires ;
Il prépare les bons de commande et la rédaction
des procès verbaux de réception ;
Il assure la liquidation des factures, de la paie, des charges
sociales et l'établissement des salaires ;
Il tient l'état de relation des dépenses et des
recettes, ainsi que la comptabilité administrative et la
comptabilité des matières.
c.7-Le Secrétaire trésorier :
Dans les CR de
2èmecatégorie, le secrétaire trésorier
est nommé par le Maire, il est placé sous l'autorité
directe du Maire, et sous le contrôle du représentant de l'Etat,
sans relation de subordination avec les autres services de la Commune.
Il vérifie et encaisse les recettes de la Commune
versées directement par les redevables ou par les percepteurs ;
Il poursuit les redevables ;
Il vérifie et paie les dépenses de la Commune
sur présentation de factures ou d'un état de salaire visé
par le Maire ;
Il tient le livre journal et de Caisse ;
Il conserve les fonds et valeurs inactives de la Commune ;
Il verse à la banque tout montant dépassant MGA
60 000,00 ;
Il établit les états de rapprochement bancaire
;
Il classe les pièces comptables.
c.8-Le Régisseur de recettes :
Il assure le recouvrement des créances de la
Commune et anime l'équipe chargée du recouvrement et de
l'émission ;
Il est responsable de :
ü la tenue du coffre fort de la Commune,
ü la tenue du livre journal de Caisse,
ü la tenue du livre journal de la banque,
ü l'encaissement des versements des redevables aux
impôts fonciers, droits et taxes, revenus des services ;
Il prépare les ordres de recette ;
Il vérifie les états de versement et de leurs
justificatifs ;
Il reçoit les fonds des percepteurs contre quittance ;
Il émarge les rôles des impôts fonciers
;
Il tient les fiches de situation des redevables ;
Il prépare la liquidation des pénalités,
les procédures de poursuite signalées, à faire signaler
par le receveur percepteur ;
Il donne l'ordre à l'agent de poursuite
d'exécuter les poursuites ;
Il verse les recettes au receveur percepteur.
c.9-Le Percepteur.
Il assure le recouvrement des impôts fonciers
établis dans le rôle ;
Il distribue les fiches de recensement ;
Il contrôle, suit et ramasse le remplissage des fiches
de recensement ;
Il distribue les avis d'avertissement ;
Il tient le cahier mentionnant la réception des avis
d'avertissement par les contribuables, et le paiement ;
Il recouvre les impôts contre délivrance de
quittance ;
Il tient les quittanciers à souche ;
Il émarge le rôle à chaque paiement ;
Il verse le montant recouvré au régisseur ou au
trésorier communal, soit journellement, soit hebdomadairement.
Le percepteur de marché recouvre les droits
et taxes prévus par la loi ou définis par les
délibérations du conseil.
c.10-L'Agent fiscal :
Il a pour mission d'assurer l'actualisation de l'impôt
financier et l'amélioration de la mobilisation des recettes. A cet
effet, il :
ü actualise la base de données fiscales des
impôts fonciers ;
ü organise la commission d'évaluation des
impôts ;
ü effectue le suivi du recouvrement des impôts
fonciers ;
ü effectue le suivi du transfert de toutes les recettes
recouvrées de la Commune par les services déconcentrés de
l'État.
Il assure le recensement des vendeurs d'alcool pour
contrôle de régularité ;
Il contrôle le travail des agents percepteurs ;
Il rédige le rapport et le compte rendu trimestriel de
la situation de recouvrement ;
Il assiste le service de la comptabilité dans la
préparation du budget.
c.11-L'Agent technique de développement
Communal :
Il prépare les documents d'urbanisme ;
Il identifie les projets et assure le montage de dossiers de
projets ;
Il recherche des financements ;
Il prend en charge l'ouvrage du projet ;
Il détermine la possibilité de participation
financière de la Commune ;
Il coordonne les actions entreprises dans le cadre de
dotations affectées aux EPP/CSB ;
Il prépare les conventions multipartites pour la
gestion des équipements et des services.
c.12-Les Balayeurs :
Ils sont responsables de la propreté de la
ville. Ils assument, dès fois, les fonctions des coursiers.
c.13-Les Techniciens, les Agents Voyers, les
Ouvriers :
Ils assurent les petites réparations sur le
patrimoine de la Commune.
c.14-Le surveillant du marché :
Il est le responsable de l'ordre du marché
en général, et de l'application des mesures préventives en
matière de santé publique et d'incendie.
c.15-La police Communale :
Article 84 : La police a pour objet
d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la
salubrité Publique.
La sécurité et la salubrité
publique sont des domaines partagés entre l'État et les
Collectivités Territoriales Décentralisées (article113 loi
94-008), contrairement à l'ordre public qui relève de la seule
compétence du Représentant de l'État.
C- Domaines de compétence et
ressources financières.
a)-Domaines de compétence de la Commune.
Les domaines de compétence de la
Commune1(*) ont trait
notamment à :
l'identification des principaux besoins et problèmes
sociaux rencontrés au niveau de la Commune ;
la mise en oeuvre d'opérations qui sont liées
à ces besoins et problèmes ;
la définition et la réalisation des programmes
d'habitat et des équipements publics à caractère urbain
;
toutes opérations ayant trait à l'état
civil, à la conscription militaire, au recensement de la population ;
la réalisation d'actions d'aides sociales ;
les opérations de voirie, d'assainissement,
d'hygiène, et d'enlèvement des ordures ménagères
;
la réalisation et la gestion des places et
marchés publics et des aires de stationnement de véhicules, et
tout autre équipement générateur de revenu comme les
abattoirs, les espaces verts ;
la prévention et la lutte contre les feux de brousse
;
la gestion de son patrimoine propre ;
la construction et la gestion des équipements et
infrastructures socio-sportifs ;
la mise en oeuvre, à son échelon, d'actions et
mesures appropriées contre les calamités naturelles ;
la gestion du personnel relevant de son ressort,
recruté directement par la Collectivité territoriale
décentralisée, transféré ou mis à sa
disposition par l'État.
b)-Ressources financières de la Commune.
Les recettes de la Commune sont surtout
constituées par des :
impôts ;
taxes ;
redevances ;
Droits ;
subventions.
Les « ressources »1(*) de la Commune peuvent
être classifiées en cinq catégories :
b.1-Impôts directs.
Les impôts directs sont constitués
essentiellement de trois principaux impôts à savoir :
ü les impôts fonciers et les taxes annexes qui sont
composés de :
l'impôt foncier sur les terrains : IFT ;
l'impôt foncier sur la propriété
bâtie : IFPB.
ü les taxes annexes composées de :
la TAFB ou taxe annexe à l'IFPB ;
le centime additionnel à l'IFPB ;
la redevance de collecte et de traitement des ordures
ménagères physiques et les personnes morales exerçant une
activité indépendante.
b.2-Impôts indirects.
Les impôts indirects sont classés de
la manière suivante :
Ø les impôts sur les alcools et les besoins
alcoolisées perçus par l'intermédiaire des débits
de boissons :
impôts de licence de vente : contributions
indirectes ;
impôts des licences foraines : Commune.
Ø les prélèvements sur les maisons de
jeux :
les prélèvements sur les produits des jeux
(Contributions Indirectes) dans les maisons de jeux ;
la taxe sur les appareils automatiques de jeux (Commune).
Ø les droits et redevances minières :
les droits miniers (Contributions Indirectes) ;
la redevance « Ad valorem » (Contributions
Indirectes) ;
les droits de délivrance ou de renouvellement d'une
autorisation d'orpaillage (FKT).
Ø les taxes et surtaxes d'eau et
d'électricité et les redevances annexes :
les taxes et les surtaxes d'eau et
d'électricité ;
la taxe d'assainissement ou redevance de rejet d'eaux
usées.
b.3-Droits et taxes d'enregistrement des actes et
mutations1(*).
Ces droits et taxes sont greffés à
l'enregistrement et recouvrés par les services de l'enregistrement et du
timbre. Ils sont au nombre de trois :
ü la taxe additionnelle à l'enregistrement des
actes et mutations ;
ü le droit fixe sur cession d'appareil de jeu et appareil
vidéo à des activités lucratives ;
ü la taxe sur les véhicules à moteur.
b.4-Droits et taxes.
Sont classés dans les droits et taxes, les
droits et les taxes directs et indirects autorisés par la loi et
instaurés ou levés par la Commune. Ils sont nombreux, et en
général stipulés par
la loi 94-007 relatives aux compétences et
ressources des collectivités, et dont une fixée
par une ordonnance datée de la première
République, en l'occurrence la taxe de séjour, et une
autre par la loi des Finances Initiales 1999, la taxe sur la
télévision.
La taxe annuelle sur les bicyclettes, charrettes,
pousse-pousse, vélomoteurs et autres véhicules
non-immatriculés ;
La taxe annuelle sur la télévision ;
La taxe annuelle sur les appareils automatiques de jeux et
à musique, fonctionnant dans les centres de loisirs, bar, hôtels,
café ou autres endroits ouverts au public ;
La taxe annuelle sur les appareils vidéos
utilisés à des buts lucratifs, billards et assimilés,
baby-foot ;
La taxe sur la publicité ;
La taxe sur les eaux minérales ;
Les prélèvements sur les extractions de sable,
terre, pierres ;
Les taxes d'abattage et de visite de poinçonnage ;
Les prélèvements et ristournes sur les produits
;
Les prélèvements et ristournes sur les produits
;
La taxe de séjour dans les hôtels ;
La taxe sur les fêtes, manifestations et spectacles, ou
divertissements donnant lieu à des entrées payantes ;
La taxe sur les cérémonies coutumières
;
Les droits relatifs à la circulation des
bovidés.
b.5- Redevances1(*)
Ce sont des recettes non
fiscales, même si certaines sont prévues par la loi. Elles sont
levées sur la propre initiative de la Commune, et sont
constituées en général par des redevances d'utilisation
des domaines, et des redevances de prestation de séries.
§.2- Structure de la Commune.
Comme dans un État Unitaire, il n'existe
qu'un seul centre de décision politique ; on a alors adopté
une formule de centralisation atténuée, soit une
déconcentration, soit une décentralisation.
Depuis la première République,
l'État Malgache applique à la fois une structure
décentralisée et déconcentrée.
2. A- Commune selon un
système de déconcentration.
a)- Définition de
la déconcentration.
« La déconcentration est une division
géographique de l'autorité centrale représentée
alors par des structures locales, mais sans pouvoir de décision
» 1(*) ;
« L'État Unitaire peut déconcentrer ses
pouvoirs, en confiant certaines de ses prérogatives à des
autorités qui agissent pour le compte de l'autorité
gouvernementale» ; 2(*)
« La déconcentration est une modalité
d'organisation du pouvoir au seins d'une même institution ».3(*)
D'une manière générale, on appelle
déconcentration une répartition de pouvoir entre les mains des
autorités locales et que ces autorités locales sont tenues, mais
n'ont pas désiré.
b)-Caractéristiques
de la déconcentration.
La délégation du pouvoir a pour
objet de décharger une autre autorité qui lui est
hiérarchiquement subordonnée, d'agir en son nom dans certains cas
déterminés. Il y a un transfert géographique de
compétence de l'autorité supérieure à
l'autorité inférieure. Il y a rapprochement des services publics
vers l'usager.
Comme elle s'agit d'une délégation
de compétence et de moyens de l'administration centrale vers des
services régionaux et Communaux, elle dépend
énormément des services techniques déconcentrés de
l'État.
Bref, la déconcentration est une force
motrice pour le maintien de l'Unité.
3. B- La Commune selon un
système de décentralisation
a) - Définition de la
décentralisation
« La décentralisation consiste à confier
la responsabilité de certaines décisions à des
échelons inferieurs de la hiérarchie ; elle entraîne
le partage des responsabilités » 4(*);
La décentralisation est une modalité de
répartition des pouvoirs et des compétences entre
autorités centrales et locales
« L'État Unitaire peut aussi être
décentralisé, lorsque l'autorité centrale donne aux
collectivités locales un certain nombre de ses pouvoirs
» 5(*);
« La décentralisation est synonyme de
liberté et antonyme par rapport à la centralisation
» 1(*);
D'une manière générale, la
décentralisation est une modalité de gestion des affaires locales
par des collectivités autonomes et élues qui admettent
l'existence d'une collectivité décentralisée ou d'une
auto-administration locale.
La décentralisation est donc une
répartition de pouvoirs entre l'autorité locale et les
autorités élues par la population concernée.
b) -Conditions de la
décentralisation.
La réalisation de la décentralisation
est subordonnée au respect de trois conditions :
Ø une sphère de compétence
spécifique au bénéfice des collectivités
locales :
« La reconnaissance d'une catégorie des affaires
locales, distincte des affaires nationales, est la donnée
première de toute décentralisation »2(*). La détermination des
matières d'intérêt local résulte de transactions
conjoncturelles, et les collectivités locales disposent, dans le cadre
de leurs compétences, d'une plus large liberté d'action,
l'arbitraire qui préside à la répartition des domaines
d'intervention Communale.
Les taxes qui attribuent la compétence à la
Commune en tant que collectivités locales demeurent d'une remarquable
imprécision. Selon l'article 36 de la loi N° 94-008 fixant les
attributions des Conseils Communaux, le conseil règle par ses
délibérations les affaires de la Commune ;
La notion d'affaires locales n'est pas nouvelle ;
La notion d'affaires locales pourrait se définir comme
une tranche localisée de l'intérêt général
;
Les affaires locales n'existent pas par elles-mêmes
;
Elles se distinguent des affaires nationales.
Ø Des autorités locales indépendantes du
pouvoir central.
Ø Une gestion autonome : il y a
décentralisation, si et lorsque les autorités administratives
locales ont le pouvoir de prendre des décisions de leur seule
volonté et librement. L'autonomie financière des
collectivités locales fait l'objet d'un encadrement
généralement plus strict que l'autonomie
juridique. L'exigence de l'approbation préalable demeure la
règle.
§.3-Déconcentration,
Décentralisation par ses avantages et inconvénients.
4. A- Avantages.
a)-Déconcentration :
rapprochement des services publics vers la population locale
;
répartition des pouvoirs entre les mains des
autorités locales ;
formation adéquate ;
cohérence administrative ;
unité locale et nationale ;
égalité des citoyens ;
développement économique.
La déconcentration rationalise le
système administratif en permettant aux fonctionnaires implantés
localement de mieux tenir compte des facteurs locaux dans la mise en oeuvre des
décisions élaborées au sommet.
b)-Décentralisation :
La décentralisation est une technique de
gestion administrative et un enjeu politique.
Elle a pour avantage de permettre :
la prise de décision plus rapide ;
le développement du sens des responsabilités
;
la stimulation de l'esprit créatif ;
le développement économique et social ;
les relations entre le pouvoir central et les
autorités locales ;
une meilleure gestion ;
le renforcement de l'intégration Communale ;
le renforcement de la démocratie et de la
transparence.
La décentralisation a pour but de pouvoir
impliquer les membres de la population locale dans la gestion des affaires
publiques locales.
B-
Inconvénients :
a)-Déconcentration :
le transfert de compétence n'est pas réel ;
une forte dépendance des services techniques
déconcentrés de l'Etat ;
une lenteur du service public ;
une absence d'intervention de la population locale.
b)-Décentralisation :
Les inconvénients de la
décentralisation sont :
une diminution du pouvoir central ;
un manque d'unité d'action ;
une insuffisance des ressources humaines ;
un retard du développement local ;
un dysfonctionnement des services.
C-Centralisation,
déconcentration et décentralisation.
Lorsqu'un État unitaire est
centralisé, le pouvoir central concentre entre ses mains l'ensemble des
pouvoirs. La centralisation parfaite est depuis longtemps impraticable. Les
nécessités pratiques expliquent le développement de la
déconcentration. La déconcentration n'est qu'un
aménagement technocratique de la centralisation, et non une quelconque
remise en cause de celle-ci. L'ambiguïté tient souvent au fait que
les milieux économiques l'appellent décentralisation du
pouvoir.
B. SECTION II : CONCEPT DU
PROCESSUS DE PLAN COMMUNAL DE
DEVELOPPEMENT HARMONISE
§.1-Définitions d'un plan Communal de
développement
A- En terme de Gestion.
Un PCD est un outil de gestion du
développement de la Commune, et notamment en termes de planification et
de coordination des actions de développement au niveau de la Commune.
C'est un document cadre déterminant les buts
que se fixe la Commune en matière de développement, la STG, les
programmes et les projets pour les atteindre et les moyens de leur mise en
oeuvre.
Comme tout ne pourrait être fait en une seule
année, voire en une seule période, et que les ressources sont
limitées, le PCD comprend également un phasage des actions
prévues.
Cela permettra d'effectuer les itérations et les
amendements y afférents, tant au niveau de son contenu que de son
contenant.
B- En terme General
Un PCD est un plan d'orientation qui fixe les
objectifs et priorités de développement de la Commune. Il couvre
toutes les matières pour lesquelles la Commune a des compétences,
ou qui concernent son développement. Il véhicule la vision
Communale de la réduction de la pauvreté, conformément au
PSDR et MCA, basée sur le développement du monde rural.
C- En terme
Économique.
Un PCD est un ensemble de dispositions
destinées à permettre à l'économie d'une Commune
d'atteindre, au cours d'un laps de temps à définir des objectifs
de croissance et de développement économique.
La « planification »1(*) comporte plusieurs
caractéristiques essentielles :
une oeuvre globale et coordonnée ;
une oeuvre progressive et continue ;
une affaire nationale et collective ;
une expérience vécue.
Le plan de développement passe par plusieurs
phases successives tout en tenant compte des caractéristiques
mentionnées ci-dessous :
analyse préalable et diagnostic ;
définition des orientations générales par
le Gouvernement2(*) ;
détermination des objectifs ;
cohérence des objectifs ;
réalisation des objectifs/opérations.
§.2-Composantes et
réajustement du PCD.
A- Composante d'un PCD.
Un PCD comporte :
Ø En terme de processus :
l'élaboration du PCD qui consiste en la confection du
document PCD ;
la mise en oeuvre des actions ou projets programmés
dans le PCD ;
l'évaluation des impacts des projets et de l'atteinte
des objectifs et suivi de la mise à jour du document PCD.
Ø En terme de document :
le document PCD est composé de la monographie, de la
partie analytique des contraintes et des opportunités de
développement ; le cadre de développement est
constitué de la vision, des axes STGQ, ainsi que du plan
d'investissement Communal, qui est lui-même composé des projets
à réaliser annuellement et voués à être mis
à jour en conséquence ;
le document PCD est composé de la monographie, de la
partie analytique des contraintes et des opportunités de
développement et de la priorisation des projets programmés par
chaque FKT.
Ø En terme de
structure :
Comme structure, l'élaboration d'un PCD
requiert la constitution de deux Comités, dont le CDC au niveau de la
Commune, et les CDV au niveau des FKT ; ces comités regroupent tous
les acteurs de développement de la Commune et servent de plate-forme de
sensibilisation, de réflexion, de concertation, de validation et de
suivi-évaluation pour l'ensemble de tout le processus PCD.
Et spécifiquement à la mise en oeuvre
du PCD, chaque chef de FKT sera responsabilisé en tant que responsable
des activités et bénéficiaires pour la sensibilisation, et
le bureau exécutif de la mairie pour la mise en oeuvre des projets
programmés pour chaque FKT.
Ø En terme d'appui :
Pour les appuis dans la Commune, nous avons, d'une
part les Partenaires Techniques Financiers appelés communément
PTF qui financent le processus de mise en oeuvre du PCD, et d'autre part
l'équipe pluridisciplinaire ou les consultants appelés
partenaires relais qui, sous le financement des PTF, sont en contact direct
avec les Communes en apportant les appuis techniques et logistiques.
Ø En terme de renforcement de
capacité :
Le principal objectif du processus PCD est de
transférer à la Commune, et le concept de la planification, et
les techniques adéquates y afférentes, et ce en vue de leur
autonomie progressive pour la mise en oeuvre et la mise à jour du
PCD.
Pour ce, deux gammes de formation sont
proposées :
Formation relative au présent PCD et ses impacts sur
la riziculture pour le CDC et le PR ;
formation relative à la technique de communication et
la bonne gouvernance pour les responsables des activités.
B- Réajustement du
PCD.
Les réajustements du PCD sont
effectués à partir de la cohérence des politiques et
stratégies au niveau national et international dans les pays
sous-développés. «Si Madagascar avait
bénéficié d'une bouffée d'oxygène venant de
la Banque Mondiale et du FMI à partir du DCPE, un autre document,
appelé le DSRP, a été mis en oeuvre dans tous les
PED ».1(*)
En effet, certains FKT, Communes et Régions ont gagné des
financements pour l'élaboration du PVD, PCD et PRD.
En 1990, l'État Malgache a initié une
politique de décentralisation. Les Communes doivent disposer de PIP
triennal ou quinquennal pour son développement. Le PCD reflète la
capitalisation des acquis et expériences de tous les organismes d'appui
potentiel à la planification Communale, et intègre les tendances
de la politique gouvernementale.
Le FID et le PGDRN de la GTZ font partie des
principaux organismes d'appui pour l'élaboration et la mise en oeuvre du
dit PCD. Ils interviennent en partie dans des domaines d'intérêt
commun, et ont établi une convention entre eux. Cette collaboration a
pour but de mettre en synergie les « avantages comparatifs
»2(*) et les
atouts des deux parties. Il s'agit d'harmoniser leurs approches relatives
à l'appui et à la Planification Communale du
Développement, notamment dans la réactualisation cyclique de ces
plans Communaux de Développement.
C- Différentes phases d'élaboration du
PCD.
a)-Approche
méthodologique.
Toutes les interventions effectuées ont
été essentiellement menées en atelier sous la forme de
formation action. Elles ont tenu compte du niveau d'instruction des
habitants.
Les actions menées au cours des ateliers ont
été l'occasion d'un apprentissage pratique pour tous les
participants. Les apports théoriques ont été
allégés, la méthode participative a été
largement appliquée pour intégrer déjà la
population locale dans le cadre du développement de leur terroir ;
cette méthode a ses caractères schématiques et visuels.
Les descentes au niveau de chaque FKT permettent de
réaliser les diagnostics participatifs de la situation locale,
complétées par de nombreux entretiens informels avec la grande
majorité des acteurs Communaux.
b)-Méthodologie
d'élaboration.
Il est évident que les renseignements sont
obtenus auprès de la population. Il s'agit de collecter les informations
sur la situation actuelle de la Commune, puis les analyser avec eux, afin
d'identifier les différents axes stratégiques permettant à
la Commune d'atteindre ses objectifs.
L'intervention a été faite sous forme
d'enquête au niveau de chaque FKT et/ou au niveau de la Commune.
La stratégie et la priorisation
adoptés dépendent aussi bien de l'importance du problème
que des propositions de la population.
Les propositions de la population ont
été déterminées à partir des choix des
solutions retenus d'une manière participative, tandis que les
problèmes sont plus importants s'ils gagnent un score
élevé. Chaque problème sera noté par les
critères suivants :
impacts négatifs sur la majorité de la
population ;
urgence du problème ;
intérêts économiques ;
capacité de générer des revenus.
Une restitution de toutes les données
collectées a été effectuée au niveau de la Commune,
pour être validée au sein de la Communauté, puis
délibérée au sein du Conseil Communal.
c)-Déroulement.
L'intervention s'est déroulée en 4
phases :
Phase 1 : Phase
préparatoire pour la mobilisation sociale et la collecte des
données secondaires :
demande formulée par la Commune auprès des
organismes d'appui potentiels ;
premiers contacts ;
mobilisation de la population par FKT ;
constitution du CDC ;
formation du CDC avant PCD ;
collecte des données de base au niveau de la Commune
et des FKT ;
synthèse des données de base.
Phase 2 : Phase
d'élaboration du document PCD :
élaboration du plan de développement pour chaque
FKT ;
synthèse des données des FKT ;
restitution des résultats des collectes des
données de base ;
élaboration de l'état de lieu de la Commune ;
analyse des atouts et potentialités ;
analyse des problèmes ;
zonage par vocation de chaque FKT ;
analyse des enjeux du développement de la Commune par
rapport à l'intercommunal et la région ;
définition de la vision du futur, définition
des axes stratégiques, des pistes d'actions et des actions /projets ;
estimation sommaire des coûts des projets ;
analyses des intervenants, de la faisabilité des
actions et de la capacité contributive de la population ;
élaboration du programme pluriannuel de
développement et du PIC ;
validation en plénière du PCD ;
réajustement des PVD selon le PCD ;
nomination des responsables des activités.
Phase 3 : Phase de
finalisation du document PCD:
rédaction du PCD ;
examen et ajustement du PCD ;
délibération ;
finalisation du PCD ;
restitution des PCD.
§.3-Diagnostic
participatif et scenario de développement.
1. A- Diagnostic
participatif.
a)-Atouts et
Contraintes.
Tableau N° XVII : Liste des Atouts et
Contraintes de développement.
|
CONTRAINTES
|
ATOUTS
|
E
C
O
NOMIE
|
coût élevé des travaux d'aménagement
des nouvelles terres de cultures ;
incapacité des habitants à adopter les techniques
modernes d'agriculture et élevage ;
absence de certaines infrastructures
économiques ;
mauvais état des pistes ;
manque d'appui et encadrement du secteur agricole.
|
existence de vaste étendu de surface cultivable ;
rareté des graves conflits fonciers ;
abondance de l'eau, allégeant les travaux
d'irrigation ;
activité d'élevage prospère et
diversifiée ;
présence des pistes, chemins reliant les FKT au Chef lieu
de la Commune et les Communes limitrophes.
|
ENV
I
RONNE
M
NT
|
feux de brousse ;
diminution des lieux de pâturage.
|
présence d'un riche réseau
hydrographique ;
présence d'un organisme opérant dans le secteur
environnemental ;
richesse faunistique et floristique de la
région ;
caractéristique édaphique et climatique
exceptionnelles de la région favorable aux diverses cultures et
élevages.
|
SOCIAL
|
insuffisance de personnels enseignants et matériels
didactiques engendrant la médiocrité de l'enseignement ;
insuffisance de personnels médicaux ;
manque de médicaments et d'IEC sur la santé
publique ;
insalubrité des eaux ;
manque d'agents de sécurité.
|
existence d'EPP sur les 8 FKT et les petits villages Koahaka,
Ambalasatrana, Ankijanilava, Ambinanindrano, Ambalakirajy ;
existence d'un CEG et d'un CSB II au Chef lieu de la
Commune ;
population relativement jeune et réceptive à toute
innovation.
|
GOUV
&
COM
|
faible pouvoir d'achat de la population ;
manque de recette fiscale ;
insuffisance des matériels.
|
présence de groupements ou associations ;
assez bonne circulation des informations de la
Communauté.
|
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009.
b)-Problèmes.
Tableau N° XVIII : Liste des
problèmes.
|
PROBLEMES
|
AGRICULTURE
|
baisse des surfaces cultivées ;
manque d'encadrement ;
utilisation de matériels traditionnels ;
insuffisance du nombre des barrages ;
manque d'aménagement et de produits
phytosanitaires.
|
ELEVAGE
|
insécurité ;
existence de maladies et de vols ;
absence d'appui technique et financier ;
inexistence de couverture sanitaire.
|
COMMUNICATION
|
non-existence de moyens de communication ;
mauvais état et insuffisance de la piste.
|
GOUVERNANCE
|
manque de formations techniques
|
COMMERCE
|
absence de magasin de stockage ;
inexistence de la loi du marché
|
TOURISME
|
absence d'exploitation ;
manque de sensibilisation et de partenariat.
|
ARTISANAL
|
insuffisance de matériel, appui technique et financier
|
SECURITE PUBLIQUE
|
insuffisance de communication ;
insuffisance du nombre des agents de
sécurité.
|
SANTE
|
abondance de la maladie ;
manque de matériel sanitaire et IEC ;
absence de dépôt pharmaceutique ;
insuffisance d'infrastructure sanitaire et de personnels
médicaux ;
coutume traditionnelle ;
insuffisance de campagne de vaccination.
|
EDUCATION
|
abondance d'analphabète et mauvaise qualité de
l'enseignement ;
insuffisance des personnels enseignants et matériels
didactiques ;
absence d'appui technique et financier ;
mauvais état de l'infrastructure.
|
DEMOGRAPHIE
|
insuffisance/Manque d'activité de planification
familiale ;
taux de croissance très élevé.
|
TRAVAIL
|
non - emploi des jeunes ;
manque de compétence.
|
ENVIRONNEMENT
|
la population ignore l'importance de
l'environnement ;
la sensibilisation reset insuffisante.
|
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009.
Le mauvais état de la piste est le facteur
principal de l'enclavement de la Commune.
c-Problématique.
La situation actuelle de la Commune permet de dire
que le problème majeur pour son développement réside dans
le manque et le mauvais état des infrastructures existantes. A ceci
s'ajoute l'insuffisance ou l'absence de matériels, de personnels,
d'appui, et d'encadrement technique y afférent.
2. B-Scenario de
développement.
a)-Vision du futur pour le
développement Communal.
Afin de parvenir à son développement,
la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a adopté la vision suivante, qu'elle entend
réaliser dans les cinq années à venir :
A court terme :
Ø Paix :
ü Construction d' :
une brigade de la Gendarmerie au Chef lieu de la Commune ;
un poste avancé de la Gendarmerie à
Behota ;
un guichet foncier ;
un CSB I.
ü Dotation en matériels de la Gendarmerie et des
Quartiers mobiles.
Ø Réhabilitation de la piste reliant
MANDRITSARA- ANTSIRABE-CENTRE et Antsiatsiaka (60Km).
Ø Augmentation de la production agricole par an.
A moyen terme :
accès à l'eau potable ;
électrification ;
augmentation du TBS allant jusqu'à 95%;
augmentation de la recette fiscale.
A long terme :
bonne gouvernance ;
continuation de la régénération de la
couverture forestière ;
poursuite de la formation des jeunes pour atteindre
l'excellence.
b)-Axes
stratégiques.
La stratégie est un ensemble d'objectifs
opérationnels choisis pour mettre en application les politiques
préalablement définies, prenant en compte les comportements des
divers acteurs de l'environnement.
Le « bon Manager »1(*)doit être en mesure
d'analyser correctement toute situation.
Quatre axes stratégiques contenant respectivement des
programmes d'action et des projets ont été imaginés pour
parvenir au développement de la Commune dans les cinq années
à venir :
amélioration du secteur social
développement du secteur économique productif
;
protection de l'environnement et des ressources naturelles
;
amélioration de la Gouvernance.
Tableau N° XIX : Axes
stratégiques
AXES STRATEGIQUES
|
PROGRAMME D'ACTION
|
PROJETS
|
Développement du secteur économique productif
|
Réhabilitation des infrastructures routières
|
Réhabilitation piste :
Mandritsara-Antsirabe-centre-Behota (50Km).
|
Aménagement des infrastructures hydro agricoles
|
Construction des barrages :
Antsirabe-Centre : Manandaza et Laniaha ;
Koahaka : Antanimbaribe ;
Andrikarika : Andilampia ;
Ambohimarina : Masignila ;
Ambahivahy : Ambiahely.
|
Amélioration du secteur social
|
Amélioration des structures d'éducation et
d'encadrement
|
construction d'un lycée d'enseignement
général ;
construction d'un EPP dans chaque FKT et villages de Koahaka,
Ambalasatrana, Anolakely, Ambalakirajy, Ambinanindrano et Ankijanilava.
|
Amélioration des conditions sanitaires de la population
|
adduction d'eau potable ;
construction de latrines ;
dotation de matériels sanitaires ;
réhabilitation CSB II ;
mise en place d'un dépôt pharmaceutique ;
construction d'un CSB I.
|
Promotion des activités sportives de distraction et
culturelles
|
aménagement des terrains de sport par FKT ;
construction d'un stade Communal ;
mise en place d'une maison de jeunes.
|
Amélioration de la sécurité publique
|
Construction d' :
une brigade de la gendarmerie au Chef lieu de la
Commune ;
un poste avancé de la gendarmerie à
Behota ;
|
Amélioration du secteur social
|
Amélioration de la sécurité publique
|
dotation en matériels pour la gendarmerie et les
quartiers mobiles ;
électrification du Chef lieu de la Commune et chaque
FKT ;
construction d'un guichet foncier.
|
Protection de l'environnement et des ressources naturelles
|
Protection du sol
Développement de partenariat avec la population
|
reboisement : chef lieu de la Commune et Koahaka (haut
plateau) ;
lutte contre les feux de brousse ;
protection des bassins versants.
éducation des enfants pour la protection de
l'environnement ;
formation des responsables Communaux.
|
Amélioration de la gouvernance
|
Amélioration de la Communication
|
Mise en place des réseaux téléphoniques
airtel, orange et Telma dans :
Chef lieu de la Commune ;
Koahaka (Haut plateau de Tampoketsa).
Mise en place d'un BLU pour la gendarmerie nationale.
Réhabilitation et mise en place des services postaux au
niveau de la Commune.
|
Amélioration des recettes Communales
|
Élaboration d'un plan de développement rural.
|
Promotion des relations avec les partenaires techniques et
financiers
|
organisation d'une foire ;
dotation en matériels pour la Commune ;
jumelage de la Commune ;
visite organisée des Communes
développées.
|
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre
2009.
Source : Personnelle, 08 Mars 2009.
La politique de la décentralisation
et de la déconcentration est le meilleur outil pour l'élaboration
du PCD, pour que les personnels, les CDV, les partenaires relais assument leurs
fonctions et attributions en faveur du développement local. En effet,
cette politique a eu des impacts très positifs au cours de sa mise en
oeuvre.
Nous allons voir dans la deuxième partie les
facteurs d'accélération des résultats du
développement et les impacts primaires et secondaires du plan de
développement Communal.
DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE DU PLAN
COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT
La mise en oeuvre du PCD
est la suite logique après son élaboration. L'objectif est
d'avoir un appui de la Commune à la recherche de financement des projets
programmés. L'évaluation des impacts du PCD sur la
pauvreté est un effet global des mesures prises sur le bien-être
et de la richesse dans les divers secteurs aux niveaux micro et
macroéconomiques.
Nous voyons dans cette deuxième partie, les
facteurs d'accélération des résultats de
développement et les impacts primaires et secondaires du plan.
CHAPITRE I : FACTEURS
D'ACCELERATION DES RESULTATS DU
DEVELOPPEMENT
La mise en oeuvre du PCD favorise la
riziculture dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE. Les facteurs
d'accélération des résultats du développement sont
composés de la structure d'intervention d'une part, et des attitudes des
associations paysannes ; d'autre part.
C. SECTION I : STRUCTURE
D'INTERVENTION.
§.1- Cadre
logique.
1. A- Définition et
présentation générale.
L'approche cadre logique est une
méthodologie de planification et de gestion de programme axée sur
les résultats. Cette approche permet d'identifier les
éléments stratégiques du programme, leur relation causale
sur la réussite où l'échec du programme.
C'est une approche qui prend en compte la
sélection des indicateurs à utiliser pour le suivi et
l'évaluation des résultats réalisés par le
programme.
2. B- Logique d'intervention
dans le secteur rizicole.
Tableau N° XX : Logique
d'intervention dans le secteur rizicole.
AXES STRATEGIQUES
|
OBJECTIFS SPECIFIQUES
|
OBJECTIFS GLOBAUX
|
Ressources naturelles
|
Amélioration et renforcement de l'économie de
l'environnement Communal
|
Gestion rationnelle des ressources naturelles
|
Sécurité publique et foncière
|
Amélioration des infrastructures et augmentation du
nombre des agents de sécurité publique ;
Création d'un guichet foncier.
|
Paix et facilitation de l'accès à la terre
|
Transport
|
Amélioration des infrastructures du réseau routier
Communal
|
Désenclavement de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
|
Production en riz
|
Construction de barrage ;
Promotion des PME ;
Développement et valorisation des recherches
scientifiques ;
Modernisation ;
Renforcement de l'encadrement et de la formation
paysanne ;
Accompagnement des OP ;
Amélioration de la loi de marché ;
Amélioration du système de crédit
Communal ;
Amélioration des infrastructures de production.
|
CR d'ANTSIRABE-CENTRE, exportatrice de riz vers les Communes
limitrophes et l'extérieur.
|
Source : CDC ANTSIRABE-CENTRE,
Décembre 2009.
C- Intervention de l'auteur.
Pour avoir le maximum de production, il faut avoir une
fiche du système d'exploitation qui compose la structure technique,
économique et financière.
Tableau N° XXI : Fiche type d'un
système d'exploitation du secteur rizicole.
A- STRUCTURE TECHNIQUE
|
Terre ;
Mode de faire valoir ;
UTH ;
Nombre de boeufs de trait ;
Nombre de jour de travail annuel.
|
B- STRUCTURE ECONOMIQUE
|
Rendement ;
Valorisation de la journée de travail ;
Produit brut ;
Charges réelles ;
Revenus rizicoles ;
Revenus monétaires total.
|
C- STRUCTURE FINANCIERE
|
Capitaux apportés ;
Matériels.
|
Source : Personnelle, 03 Juin 2012.
La fiche peut être utilisée par les
producteurs comme un plan de travail qui facilite l'étude de la
rentabilité de la production annuelle. Le système d'exploitation
c'est l'ensemble des spéculations, et le système de production,
c'est la façon dont l'exploitant organise le mode de faire valoir de ses
productions et de ses résultats. Le travail de gestion est essentiel
à la rentabilité de l'entreprise, et
« féconde »4(*) le travail de fabrication.
§.2-Organismes
d'appuis et d'encadrement.
La Commune possède des organismes d'appuis
et d'encadrement pour la riziculture tels que l'ONG FIVOARANA,
la « foundation AGA-KHAN », URCOOP FFTA Sofia et
FFTS.
A- ONG FIVOARANA.
L'ONG FIVOARANA est un organisme de
développement dans le milieu rural. Elle mobilise, encadre,
éduque et donne des conseils et appuis aux cultivateurs. Elle est
arrivée dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE au mois de novembre 2009. Elle est
expérimentée en riziculture. Au départ, cet organisme
encadre les OP pour l'intensification rizicole « Jeby »
à Marovoay en 2005 et l'ex-PPI MANDRITSARA, ainsi qu'à Antsohihy.
Elle intervient dans les régions SOFIA, Boeny et Melaky. Ses
opérations en 2009 dans la Commune, consistaient à doubler le
rendement et à vulgariser le SRA et le SRI.
Figure 9 :
Structure d'intervention au niveau du District et de la Commune.
Chef de mission en tant que technicien agricole
Superviseurs
Conseillers agricoles
Agriculteurs
Source :
Personnelle, MANDRITSARA 21 Mars 2009.
L'ONG FIVOARANA
intervient dans les 12 Communes du District de MANDRITSARA. Son siège
social se situe dans le quartier d'Ambalanantsotry Mandritsara. Elle a un Chef
de mission qui est un technicien agricole qui réside au Chef lieu de
District, ensuite 5 superviseurs, dont un superviseur pour 2 ou 3 Communes, 24
conseillers agricoles dont 2 conseillers par Commune, et enfin les producteurs.
Les conseillers sont les plus proches des agriculteurs, ils les encadrent, les
mobilisent, leur donnent des conseils et les appuient.
La Commune comporte 100 volontaires
agricoles.1(*) L'ONG
donne une motivation de 110 000 Ar/Ha qui permet aux cultivateurs de
résoudre les problèmes de financement pendant la saison de
travail. Sa fourchette varie entre 0,20 Ha et 2 Ha.2(*)
Il y a des promotions de vente des engrais pour
favoriser et améliorer la production. On a deux types d'engrais à
savoir Bat-Guano et Urée.
Tableau N° XXII : Prix des engrais
rizicoles.
Prix (Ar/kg)
Types d'engrais
|
Payé par
|
TOTAL
|
Etat
|
Cultivateurs
|
Bat-Guano
|
500,00
|
500,00
|
1 000,00
|
Urée
|
1 250,00
|
1 250,00
|
2 500,00
|
Source : Personnelle, MANDRITSARA
21 Mars 2009.
Le paiement se fait après la moisson du
riz. On a remarqué que la moitié du prix des engrais est
payée par l'Etat.3(*) Les engrais ont été répartis
dans les 3 FKT de la Commune dont Antsirabe-Centre, Ambarikapa et Ambahivahy.
La part de la Commune est de 8 tonnes d'engrais, cela est insuffisant. Le FKT
d'Antsirabe-Centre est le meilleur producteur rizicole de la Commune.
L'ONG FIVOARANA coopère avec PSDR, FID,
PASA, Projet Makira et SEECALINE. Citons ci-après ses objectifs
spécifiques, ils tiennent compte de la structure paysanne :
encadrer 4(*)les groupements, appuis et conseils ;
création d'emploi ;
et participation au CDC.
3. B- Foundation
AGA-KHAN.
La foundation AGA-KHAN intervient dans
l'encadrement de la production rizicole depuis 2005. Elle s'est
installée à ANTSIRABE-CENTRE pour améliorer le rendement.
Son objectif principal est la réduction de la pauvreté et
l'accès de l'économie de subsistance à l'économie
du marché. Elle donne des encadrements matériels, financiers, et
éduque les
cultivateurs. Elle a un facilitateur qui réside au chef
lieu de la Commune. Ce facilitateur descend dans tous les FKT. Elle est le
premier organisme qui intervient dans la riziculture au sein de la Commune.
4. C- URCOOP FFTA SOFIA et
FFTS.
L'Union Régionale des Coopératives
Agricoles FFTA SOFIA a été créée le 23 Mars 2000
à Antsohihy. Elle a pour objectif d'améliorer la
productivité et l'organisation des marchés. Elle est aussi
présente dans le District de MANDRITSARA. Elle assure
l'approvisionnement en intrants, en matériels rizicoles, et la collecte
des produits.
La « Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha
eto SOFIA » est née en juin 2001 à Antsohihy. Son
objectif est de renforcer la motivation des producteurs dans leurs
activités, organiser le suivi-évaluation et tisser l'esprit de
solidarité.
En bref, l'URCOOP FFTA SOFIA et FFTS sont des
organismes de développement rural dans la région SOFIA. Leurs
sièges sociaux restent au Chef lieu de la Région, mais il y a des
services déconcentrés au niveau de chaque District.
§.3-Organismes de
crédit et bailleurs de fonds.
L'économie paysanne Malgache est
caractérisée par un faible taux de monétarisation. Or,
l'application du SRA et du SRI a besoin de liquidité monétaire.
En effet, l'Etat doit promouvoir l'extension d'un système efficace de
crédit, public ou privé.
A- BOA et BNI.
A Madagascar la BOA est l'organisme chargé
du financement de l'agriculture à travers son crédit agricole.
Ainsi, elle a pour rôle essentiel de promouvoir le développement
rural du pays. Elle porte « particulièrement ses efforts
en faveur des paysans les plus démunis »1(*).
Les banques BOA et BNI ont leurs agences seulement
dans la capitale régionale. Les nouvelles interventions de la banque en
matière de financement du monde rural sont limitées et
ponctuelles.
5. B- ONG
Spécialisées, FID et PSDR.
a)-AGA-KHAN
Microfinance.
« Notre devoir est d'essayer de libérer les gens
de la pauvreté. Pour moi, la pauvreté, c'est être sans
abri, sans protection, sans accès aux soins de santé, à
l'éducation ou au crédit, et sans espoir de pouvoir
contrôler son propre destin »2(*)
L'AGA-KHAN5(*) Microfinance est un organisme financier de
développement rural. Elle est une organisation non gouvernementale
spécialisée dans la satisfaction des demandes individuelles de
financement2(*).
La Microfinance est un instrument puissant de lutte contre la
pauvreté et de mettre des systèmes financiers au service des
pauvres.
b)-Fonds d'Intervention pour le
Développement (FID)
Il est financé par la Banque Mondiale et
opère dans trois domaines, telles que les infrastructures de
déblocage, productives et sociales. Il s'agit d'un financement direct
des Communes qui ont achevé leur PCD avant les autres.
c)-Projet de Soutien au
Développement Rural (PSDR)
C'est un projet d'appui de la Banque Mondiale
pour la mise en oeuvre du programme d'appui au développement rural.
a) c.1- Objectif.
Le PSDR a pour objectif :
de promouvoir la croissance durable de la production
agricole ;
d'accroître la sécurité
alimentaire ;
et d'améliorer l'accès des services de base en
milieu rural.
6. C- Organisations paysannes
et services techniques déconcentrés
a)-Organisations
Paysannes.
Ce sont des associations créées par
la volonté des paysans qui ont un même intérêt,
rapprochés territorialement, et ayant les mêmes problèmes
de développement commun. Dans cette association, chaque membre est
responsable de soi-même et de la société. Les cultivateurs
de la Commune sont composés d'ethnies d'origine cosmopolite. La CR
d'ANTSIRABE-CENTRE possède de nombreuses associations telles que
l'association des femmes « VAIAVY MIHETSIKY
SAMBIDADINY » ; cette association est dirigée par Madame
le Maire en exercice ; une association sportive dénommée
« Jeunes Club » et autres. Leurs objectifs consistent
à faire des travaux communs pour améliorer le niveau de vie de
leurs membres. Dans leur ensemble, elles sont informelles. Il faut créer
une OP formelle pour obtenir du financement en provenance de l'Etat.
b)-Services techniques
déconcentrés.
L'Etat joue un rôle très important en
matière de développement. Il doit assurer l'équité
en matière de partage de biens, grâce à sa
représentation par le biais des structures décentralisées.
Le Ministère de l'Agriculture est présent à travers la
DRDR SOFIA, le District de MANDRITSARA et le CDC d'ANTSIRABE-CENTRE.
Les objectifs du CDC sont de :
augmenter la production et les revenus des paysans ;
professionnaliser les producteurs.
D. SECTION
II : STRUCTURES REQUISES DU PROCESSUS PCD ET ATTITUDES DES ASSOCIATIONS PAYSANNES
§.1-Comité de
Développement Communal ou CDC.
A- Cadre juridique et composition.
Le CDC est une entité agissant au niveau
Communal qui, à travers ses rôles et attributions,
n'empiète en aucun cas les prérogatives de la Commune. Il les
renforce en permettant aux élus de prendre les décisions
nécessaires à leur administration. Il garantit la
continuité de l'effort de développement ;
« à chaque niveau de collectivité territoriale
décentralisée, des structures de concertation à
caractère sectoriel et à vocation globale devront être,
viés aux fins d'harmonisation des actions initiées et
réalisées à tous les niveaux ».1(*)
Il est composé de personnes dynamiques et
motivées pour la mise en oeuvre du processus PCD, et reflète la
représentation spatiale et sociale de la Commune. Le CDC est une
structure de concertation regroupant les forces vives au sein de la Commune
dans le but d'asseoir un développement intégré.
Le CDC est composé de :
Le Maire ou son représentant ;
Les représentants du Conseil Communal ;
Les représentants des Comités de
Développement au niveau de chaque FKT ;
Les représentants des services administratifs ;
Les représentants des associations, des ONG ;
Les représentants des operateurs économiques
;
Les représentants des notables et Chefs Coutumiers.
B- Nombre et mode de constitution des
membres.
Le nombre des membres du CDC n'est pas
limité, afin d'avoir une bonne Représentation de toutes les
couches sociales par FKT.
L'émergence des membres du CDC doit partir
de la base ; c'est-à-dire des FKT. Des réunions
d'information et de sensibilisation seront organisées avec la population
de chaque FKT pour identifier les différents groupes sociaux, sans
aucune exclusion.
Ces réunions auront pour objectif de
sélectionner et de constituer les membres de CDC au niveau de chaque
FKT. Ces comités de développement au niveau des FKT vont donc se
réunir au niveau de la Commune avec les autres représentants
cités ci-dessus (Cqfd. Composition) pour constituer le CDC. A ce stade,
une analyse des parties prenantes sera réalisée pour savoir qui
sont influents, qui sont importants et qui sont prêts à s'engager
pour le processus de développement participatif.
1. C- Rôles et
attributions.
La mise en place du CDC doit favoriser la
valorisation de la connaissance locale. Elle assure l'encrage local de la
politique de développement régional. Elle permet de promouvoir
l'initiative locale en impliquant la population dans la dynamique
socio-économique. Cela devrait lui permettre de prendre en main son
propre développement, de renforcer ses capacités d'appropriation,
de préservation et de gestion des ressources de la Commune. Les
rôles et les attributions du CDC se résument donc comme
suit :
plateforme de réflexion pour l'élaboration du
PCD ;
plateforme de réflexion pour la mise à jour du
PCD ;
plateforme de réflexion pour l'élaboration du
PIC ;
appui de la Commune à la recherche de financement pour
la mise en oeuvre du PCD.
Le processus PCD a de nouvelles attributions
requises pour les différentes entités Communales
suivantes :
Ø Le Maire :
· Exécution des activités approuvées
par le Conseil Communal ;
· Négociation des financements
extérieurs.
Ø Le Conseil Communal :
· Délibération et approbation des
propositions d'activités et de l'utilisation du budget Communal, et
selon le PIC.
Ø Le CDC :
· Structure de concertation pour le développement
de la Commune.
· Facilitation pour :
- l'élaboration du PCD ;
- l'élaboration du PIC ;
- la recherche de financement.
Ces trois entités doivent donc en
conséquence se concerter et adopter une règle de gestion interne
à chaque Commune.
§.2-Comité de
Développement Villageois ou CDV.
A- Composition, nombre et mode de
constitution des membres.
Le CDV est composé de personnes dynamiques et
motivées reflétant la représentation sociale au niveau de
chaque FKT.
Le nombre des membres de CDV n'est pas non plus
limité, afin d'avoir une bonne représentativité de toutes
les couches sociales par FKT.
L'émergence des membres du CDV doit partir
de l'analyse des participants, pendant les réunions d'information et de
sensibilisation au niveau de chaque FKT.
Le CDV est piloté par un Président,
dont le Chef du FKT. Son rôle et attribution se résume donc comme
suit :
plateforme de réflexion pour l'élaboration du PVD
;
plateforme de réflexion pour l'émergence du
CDC.
2. B-Responsable des
activités et partenaires relais.
Le Chef de FKT est le responsable des
activités. Il mobilise et sensibilise le bureau exécutif de la
Commune et les bénéficiaires pour la mise en oeuvre des projets
programmés au sein de son FKT.
Le PR est le terme utilisé pour
désigner l'équipe qui va appuyer techniquement et logistiquement
la Commune pour la réalisation du processus PCD.
C'est une équipe pluridisciplinaire,
extérieur à la Commune, et qui a pour rôle de :
animer et mobiliser les Communautés pour la prise en main
du processus ;
renforcer les capacités du CDC et du Chef de FKT ;
faciliter la mise en oeuvre des différentes étapes
du PCD ;
aider à l'élaboration d'un PIC réalisable
par la Commune ;
servir d'interlocuteur auprès des PTF ;
et servir de modérateur pour la gestion des conflits
éventuels.
Le PR doit être une ONG, une association, un
cabinet d'études, convaincu des apports de l'ingénierie sociale
dans la cause du développement.
3. C-Renforcements de capacité.
Pour la mise en oeuvre du processus PCD, chaque
structure doit bénéficier de renforcement de capacité
approprié, selon le tableau ci-après :
Tableau N° XXIII : Renforcement de
capacité
Thème
|
CDC
|
Chef de FKT
|
PR
|
Guide d'élaboration de PCD
|
x
|
|
x
|
Guide de mise en oeuvre de PCD
|
x
|
X
|
x
|
Guide de mise à jour de PCD
|
x
|
|
x
|
Bonne gouvernance
|
|
X
|
|
Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre
2009.
§.3-Développement Communal participatif et
création des associations Villageois
4. A- Stratégie
d'implication de la population dans le développement.
a)- Bases de
développement
Le développement communal est
basé sur les différents comportements de la population et les STG
utilisées, cités ci-après :
idée de développement par la population pour un
changement vers le mieux ;
volonté commune pour le développement ;
utilisation d'un outil de mobilisation qui est le plan de
développement ;
mise en place d'une structure :
- pour la réalisation,
- pour l'appui,
- pour la coordination et le suivi ;
méthode utilisée :
- participation : active et cohérente,
- gestion du développement : élaboration du
PCD et la mise en oeuvre du schéma de développement.
b) -Conditions de réussite de toute
intervention.
v Une population disposée est prête :
à se développer ;
à faire face ;
à prendre en main l'oeuvre de développement.
v Des ressources socio-économiques :
disponibles et exploitées ;
à découvrir et à exploiter.
v Un environnement favorable :
le cadre juridique et institutionnel ;
l'environnement physique et naturel ;
les relations avec les dynamiques extérieures :
1. intercommunales,
2. régionales,
3. nationales,
4. internationales.
c) - Approches techniques du
développement :
élaboration d'un plan de développement ;
mise en oeuvre du plan de développement ;
suivi et évaluation des actions de
développement.
Au niveau de la commune, le plan de
développement reflète, d'une part, les besoins et les initiatives
de la population de prendre en main la gestion de leur localité ;
d'autre part, la participation de la population à chaque niveau de
conception.
5. B- Conditions du
développement des paysans.
Le développement participatif est la prise
en main par les paysans eux-mêmes de leur développement, pour
améliorer leurs conditions et niveaux de vie.
a)- Changement d'esprit
des producteurs.
Selon François
PERROUX, « le développement est la combinaison des
changements mentaux et sociaux d'une population, qui la rendent apte à
faire croître cumulativement et durablement son produit
global ». Chaque cultivateur doit comprendre qu'il peut entrer dans
l'agro-business. Les agriculteurs doivent avoir un esprit économique.
Ils sont libres de faire un produit de qualité ; ce qui est un
critère de la valorisation du prix d'un produit.
b)-Economicité
familiale
C'est une solution pour l'émancipation
paysanne, mais demande plus d'apprentissage et de formation. Elle conditionne
l'autonomie du foyer paysan, nécessaire à l'équilibre du
budget familial. Pour tout développement rizicole, elle permet une vie
normale à savoir l'autosuffisance alimentaire et la satisfaction des
autres besoins de la famille.
c)- Participation et
partenaire
La participation massive des
paysans est le nerf moteur du développement Communal. Le
développement participatif assure que la route prise est bien celle que
les individus et les familles veulent. En effet, cet esprit facilite ou
améliore l'interface entre les vulgarisateurs et les paysans.
Les appuis aux financements et encadrements sont
nécessaires, d'où l'importance des partenaires nationaux et
internationaux. A Madagascar, les « PPPP »1(*) sont constitués
par l'Etat, la Banque Mondiale, le FMI, la BADEA, l'UE, et les autres bailleurs
de fonds fournissant le financement des actions à entreprendre par
l'Etat, suivant le DSRP et le MAP au niveau national.
6. C- Types et
créations de l'association villageoise.
a)-Par chaque famille.
En général, depuis longtemps, l'ethnie
«Tsimihety» est riche en unité familiale. Chaque famille est
représentée par une association. Cette association a pour
rôle de développer la famille. Elle est utilisée pour la
production, la sécurité et la recherche des besoins essentiels.
Elle favorise la bonne gouvernance et l'union au niveau familial ;
d'où le proverbe» « Tsimihety : asa vadidrano, tsy
vita raha tsy ifanakonana ».
Le « Tambro, Lampogno,
Takombitsika » sont des us et coutumes
« Tsimihety ».
b)-Par des groupes de jeunes.
Actuellement, les jeunes de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE sont très actifs dans le développement
Communal. Ils se regroupent dans plusieurs associations selon leurs choix,
esprits et qualités. Un FKT peut avoir deux associations au minimum et
possède une association de Club de football.
c)-Par Fokontany.
Chaque FKT est composé de familles et de
jeunes. En effet, on y trouve de nombreuses associations, mais ce suit des
associations informelles ; leur présence montre que le FKT est
développé. Pour motiver les gens, il faut que les
représentants de l'autorité locale au niveau de la Commune
organisent des concours pour déterminer les meilleurs producteurs.
L'Etat joue un rôle
très important dans le développement rapide et durable d'une
Commune, par le système de décentralisation et de
déconcentration. Les acteurs du développement doivent être
animés par l'esprit de participation et de coopération ; et
la population doit être prête à améliorer son niveau
de vie. Quels sont donc les impacts primaires du PCD sur le secteur foncier et
rizicole ?
IV. CHAPITRE II : IMPACTS PRIMAIRES DU PLAN
L'élaboration du PCD de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE a des impacts sur les secteurs foncier et rizicole.
A. SECTION I :
POUR LE SECTEUR FONCIER.
Comme nous l'avons vu dans la première
partie, la terre fait partie des trois facteurs de production ; elle est
donc une source de revenus.
Or, la Commune connait de multiples problèmes
fonciers, cela provoque l'insécurité publique.
Face à ce problème, le programme de
développement mondial1(*) et la politique de l'Etat Malgache porte sur la
sécurité foncière.
§.1-Politique
foncière à Madagascar2(*).
1. A- Axes
stratégiques.
Le Programme National Foncier définit les
actions à mener pour une réforme du foncier, à travers
quatre grands axes :
la modernisation de la conservation foncière ;
l'amélioration et la décentralisation de la
gestion du foncier ;
la réorganisation et la rénovation de la
législation foncière et domaniale, en fonction des exigences des
réalités du terrain et de la modernité ;
le renforcement des capacités et la mise en place d'un
plan de formation pour les personnes concernées par le foncier.
Cette réforme aura pour objectif
de :
mettre à jour et organiser les textes actuels
très disparates ;
prendre en compte le cadre institutionnel résultant de
la décentralisation ;
répondre aux attentes de la sécurisation
foncière ;
moderniser et équiper en conséquence les
services chargés de la gestion domaniale et foncière.
2. B- Eléments de la
loi.
Dans les points les plus significatifs des
dispositions de la loi, figurent :
la gestion décentralisée des terres et d'une
plus grande déconcentration de l'Administration en charge du foncier ;
la reconnaissance des droits d'occupation et de jouissance
;
l'utilisation de moyens de traitement de l'information, tant
alphanumérique que géomantique ;
la mise à disposition d'un personnel
spécialisé de différents niveaux et domaines de
compétence ;
que soit mis en oeuvre un dispositif de financement.
3. C- Principes
généraux des statuts juridiques fonciers.
Les terrains constitutifs des domaines publics et
privés de l'Etat et des Collectivités
décentralisées sont soumis aux règles de la gestion
domaniale, tandis que les patrimoines des personnes privées, physiques
ou morales, sont soumis aux règles de la gestion foncière.
Selon la loi n°2005-019 du 17 Octobre
20051(*) fixant les
principes régissant les statuts des terres dans l'article
2 : Les terres situées sur le territoire de la
République de Madagascar se répartissent, dans les conditions
fixées par la présente loi, en :
terrains dépendant des domaines de l'Etat, des
Collectivités décentralisées et des autres personnes
morales de droit public ;
terrains des personnes privées ;
terrains constitutifs des aires soumises à un
régime juridique de protection spécifique.
Article 5 : Le domaine public immobilier de l'Etat
et des collectivités décentralisées comprend l'ensemble
des biens immeubles qui, soit par leur nature, soit par suite de la destination
qu'ils ont reçu de l'autorité, servent à l'usage, à
la jouissance ou à la protection de tous et qui ne peuvent devenir, en
demeurant ce qu'ils sont, propriété privée.
Article 17 : Ensemble des biens immobiliers qui
font partie du patrimoine, soit de l'Etat, soit d'une Collectivité
décentralisée, soit de toute autre personne morale de droit
public, et dont celui-ci ou celle-ci peut disposer selon le droit commun, sous
réserve des dispositions légales spécifiques en
vigueur.
Article 21 : Les terrains des personnes
privées se répartissent en :
terrains objet d'un droit de propriété reconnu par
un titre foncier ;
terrains détenus en vertu d'un droit de
propriété non titré qui peut être établi/
reconnu par une procédure appropriée.
Les terrains des personnes privées peuvent
être des terrains objet d'un droit de propriété reconnu par
un titre foncier et de ses terrains détenus en vertu d'un droit de
propriété non titré.
Article 39 : Les Collectivités
décentralisées, notamment celles du niveau de base, mettent en
place le(s) service(s) approprié(s) pour l'application des dispositions
de la présente loi et des autres textes relatifs à la gestion
domaniale et foncière, pour l'exercice des compétences qui leur
sont reconnues.
L'application de ses règles favorise la
sécurité foncière, et des indicateurs peuvent être
cités comme impacts directs.
§.2-
Sécurité foncière.
La sécurisation foncière est un
élément important dans la transition vers l'économie
de marché et constitue un blocage pour le secteur
agricole.
L'immatriculation est la seule assurance pour un
paysan de rester sur sa terre. C'est le seul moyen pour que les producteurs
engagent du travail et de l'argent sur des aménagements qui permettent
l'intensification rurale.
A- Réforme agraire.
Elle consiste à la saisie de terres
appropriées par une ou plusieurs autres classes sociales, et son
transfert à une ou plusieurs autres classes sociales.
Graphique 2 : Réforme
agraire
Saisie de terres
|
Terres transférées
|
Source : Cours d'Economie Rurale,
3ème Année 2007.
Divers types de reforme peuvent être
distingués :
établissement d'une propriété à base
familiale ;
création des fermes d'Etat ;
implantation des coopératives ;
et amélioration, déconcentration,
décentralisation de la gestion du foncier. 1(*)
Article 40 : Les administrations de l'Etat organisent
leurs services déconcentrés pour l'exécution des
compétences qui leur sont dévolues par la loi, en tenant compte
de la nécessaire complémentarité avec les services
décentralisés, en même temps que les tâches de
contrôle qui leur sont dévolues.
4. B- Effets de la
réforme agraire (RA)
La RA a les effets suivants :
les grands propriétaires sont proches du pouvoir et font
obstacle à la mise en oeuvre de la RA ;
une RA qui s'éternise crée l'incertitude et
freine la mise en oeuvre des investissements agricoles ;
les RA radicales : la mise en place des structures
agricoles collectives entraine un recul de la production ;
la RA doit être accompagnée de toute une
série de services fournis par l'Etat pour faciliter le crédit, la
formation aux nouvelles techniques, le développement des
infrastructures.
5. C- Réforme
foncière.
Elle ne touche pas à la
propriété des terres, mais modifie le cadre institutionnel. Elle
pourrait améliorer les conditions des exploitants grâce à
des droits sur la terre.
La réforme foncière est plus facile
à réaliser, mais ne saurait résoudre le problème de
l'inégale répartition des terres.
§.3- Indicateurs
d'impacts
6. A- Définition.
L'indicateur est un nombre, une mesure, un fait, un
indice, un instrument ou une opinion qui décrit une situation et
détermine les changements apportés à cet état ou
situation au cours d'une période donnée.
7. B- Indicateurs
d'accès au capital foncier.
La sécurisation foncière est le
premier indicateur de développement dans le milieu rural. Depuis
l'année 2007, l'insécurité foncière diminue, car la
Commune a un plan d'action sur la sécurité publique. Le
président du conseil et les autres conseillers vont à chaque FKT
pour résoudre les problèmes. Il consiste à gérer
les divers conflits sociaux et / ou économiques locaux.
Le Maire est le premier responsable de la
sécurité, la tranquillité et la salubrité publique.
Il est le premier magistrat Communal. 1(*)
Avant 2007, plusieurs cultivateurs avaient des
problèmes fonciers, ils varient autour de 120 par FKT et par an,
tandis que depuis 2 ans, ils diminuent jusqu'à 20.2(*)
Actuellement, plus de 60%3(*) de la population
Communale ont accès au capital foncier.
8. C- Conséquences de
la sécurisation foncière sur les autres domaines.
Sur le plan agricole et productif, pour avoir
l'optimum d'allocation, il est nécessaire d'établir un droit
réel sur les terrains. Cela encourage les investisseurs et les
institutions financiers à octroyer des crédits aux villageois. En
effet, ils peuvent stimuler les diverses activités et augmenter la
surface cultivée.
Sur le plan budgétaire, elle augmente la
recette de l'Etat par l'imposition foncière.1(*)
Bref, la participation de l'Etat, de la population ou
des organisations paysannes est la base fondamentale de la mise en oeuvre de la
RA pour avoir des effets positifs.
La sécurisation foncière de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE a augmenté la production annuelle agricole. Et quels
sont donc ses impacts sur la production du riz ?
SECTION II : POUR LE SECTEUR RIZICOLE
La riziculture est la « principale
culture »2(*) de
la CR d'ANTSIRABE-CENTRE. La majorité des terres cultivées est
consacrée à la production de riz. Dans son ensemble, le repiquage
des plantes de riz est une activité prépondérante, il
nécessite beaucoup de mains d'oeuvres.
§.1- Historique de la
production de riz.
En 1982, le repiquage a été
pratiqué la première fois sur les lieux par une femme originaire
de la CR KALANDY qui suivait son mari originaire, lui, du CR
d'ANTSIRABE-CENTRE. Plusieurs types de riz existent dans la Commune.
9. A- Variétés de riz dans
la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
Il y a plusieurs variétés de riz dans
cette Commune. Un peu plus tard, de nouvelles variétés ont
été introduites. Elles sont encore peu connues, malgré
leur forte rentabilité.
Le tableau ci-dessous donne les différentes
variétés de riz utilisées dans cette Commune.
Tableau N°
XXIV : Les différentes variétés de riz dans la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE
Variété I
|
Variété II
|
Chantale ;
X ;
Dadihiva ;
Komôja ;
Komaliko ;
Tsipala ;
Tsimahabetrosa ;
et Varintsihanaka.
|
Antilahimakota ;
Komôja ;
et R8.
· et R8.
|
Source : Projet de développement de la CR
ANTSIRABE-CENTRE, Août 2008, P.7.
Ces variétés ont des
caractéristiques spécifiques.
a) - Variété
I.1(*)
Les types de riz dans la variété I
sont rentables pour la production. Il est aisé d'en saisir les
raisons :
le « Dadihiva » a une durée de
60 jours au plus tard après la levée générale de
graine semis au sous-sol, elle donne une production autour de 6 à 9
t/ha ;
ensuite, « Chantale » et
« X », 90 à 104 jours après la semence, on
obtient une production autour de 6 t/ha ;
après, le « Komajia » a une
durée de 14 jours après le « Dadihiva » dont
74 jours, et « Komaliko » 7 jours après
« Komajia », ils ont une production autour de 5 à 9
t/ha ; il en est de même pour le « Tsipala et le
Tsimahabetrosa » ;
enfin, le « Varintsihanaka, Tsipala et
Tsimahabetrosa » durent autour de 90 à 97 jours, ils ont une
production autour de 5 à 9,5 t/ha.
b) - Variété
II.2(*)
Elles ne sont pas rentables :
« Antilahimakota et Komôja » ont une durée de
vie de 180 à 365 jours. Leurs productions varient autour de 5 à 8
t/ha. Et le « R8 » a une durée de 104 à 120
jours ; sa production varie entre 5 à 9 t/ha.
B- Evolution et besoins du riz.
L'évolution du riz passe par cinq phases
:
la phase de semence ;
la phase de croissance ;
la phase de floraison ;
la phase d'épiaison ;
et la phase de maturité.
Le riz a ses besoins personnels pour se
développer, à savoir :
les sols ;
l'eau ;
la chaleur ;
les engrais ;
et la lumière.
La Commune possède des conditions
climatiques essentielles, nécessaires à la riziculture, en volume
et en surface cultivée. Malgré, cela les agricultures rencontrent
de multiples problèmes.
C-Problèmes
rizicoles dans la Commune
a)- Contraintes physiques
a.1-Vétusté des infrastructures
hydro-agricoles.
Les réseaux hydro-agricoles sont très
vétustes, il n'y a aucun entretien, ni réhabilitation, ni
réaménagement, alors qu'ils demandent et nécessitent de
gros travaux d'entretien.
Le problème de l'approvisionnement en eau
agricole et la maîtrise de l'eau est particulièrement aigu pour
les paysans producteurs. Au manque d'aménagement et de
réhabilitation du réseau existant s'ajoute la dégradation
de l'environnement ; cela favorise les inondations et l'ensablement des
rizières.
Nous citons ci-après les grands
problèmes des agriculteurs en ce qui concerne les infrastructures
hydro-agricoles :
manque d'assainissement ;
et manque d'entretien du réseau d'irrigation.
a.2- Détérioration
de l'environnement
A cause des feux de brousses, de la culture sur
brûlis, les bassins versants sont détruits. On assiste, durant la
période de pluie, a de fortes eaux de ruissèlement qui charrient,
lors de leur passage, le sable, les cailloux qui sont déposés
dans les rivières, les canaux d'irrigation et de drainage, voire dans
les rizières. En effet, des « tevagna ou pampa »,
des trous se sont formés. D'où, la diminution alarmante de la
productivité rizicole dans la zone cultivée.
b)- Contraintes techniques.
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE offre des
caractéristiques physiques favorables à la riziculture.
La riziculture est pratiquée dans les
bas-fonds et les plaines de la Commune ; elle domine toutes les cultures
vivrières. Cependant, elle connait des problèmes à
savoir :
b.1- Ennemis de la culture de
riz.
La riziculture a différents
problèmes qui peuvent empêcher la culture, tels que les
problèmes phytosanitaires, et les maladies :
- les problèmes phytosanitaires : presque la
majorité des producteurs déclarent avoir des problèmes
phytosanitaires comme les « Menahelatra, Valala et
Sarikiantany » ;
- les maladies : les « Fondrambe et
Mavoboe » sont des maladies qui frappent la riziculture.
b.2- Qualités des semences et
appauvrissement du sol.
Le choix de la variété à
cultiver a une influence sur le rendement. Les variétés
traditionnelles ou anciennement améliorées demeurent, en effet,
encore fortement ancrées dans la pratique des riziculteurs.
Les riziculteurs ne savent que ce que pratique leur
entourage. L'importance du choix des semences et les semences
améliorées contribuent à l'augmentation du rendement. Ils
disent aux techniciens agricoles déconcentrés :
«Tô raha nahavelogno zahay hatra tamin'ny
Dadilahinay ». Les paysans se montrent réticents aux
innovations préconisées par les techniciens.
Ce problème est dû à la faible
diffusion et l'insuffisance de communication entre les paysans et les
producteurs de semences améliorées et
sélectionnées.
Or, le prix des semences améliorées
est très cher et n'est pas à la portée des petits
agriculteurs. D'où, même si les paysans connaissent leurs
avantages, ils ne peuvent pas faire autrement, ils s'en tiennent à la
méthode traditionnelle.
Le sol ne cesse de s'appauvrir. En effet, on assiste
à une stérilisation constante et concrète du sol.
D'où :
les conditions hydro-agricoles précaires se
manifestent par une mauvaise maîtrise de l'eau ;
le coût élevé des intrants
agricoles ;
le retard d'approvisionnement en intrants agricoles par
rapport au calendrier cultural ;
et l'utilisation par les paysans de peu de fertilisants
qu'ils soient organiques ou minéraux.
b.3- Manque de vulgarisation
agricole
L'action de vulgarisation agricole a pour but
d'améliorer la productivité agricole par l'apport d'innovations
ou de nouvelles technologies agricoles au moyen de sensibilisation,
d'information, de communication, de démonstration, assurée par
des techniciens agricoles et des vulgarisateurs de tous les niveaux. La
vulgarisation fait appliquer aux paysans des thèmes simples, à
leur portée, et à bon marché, répondant à
leurs besoins.
A l'heure actuelle, les services d'appui aux OP
fonctionnent mal. Cette absence de structure d'appui limite le rapport entre
les paysans ignorants et les scientifiques qui connaissent les techniques qu'on
peut mettre à leur portée. Par conséquent, ces paysans
constatent qu'ils ne participent pas assez à la croissance
économique de la Commune.
c)- Contraintes
économiques.
L'importance de l'agriculture dans la vie
économique des ménages ruraux n'est plus à
démontrer. Mais actuellement, la production agricole n'arrive pas
à subvenir aux besoins de chaque ménage, voire de chaque
paysan.
Le revenu familial est faible. Pourtant,
l'activité agricole est la source de revenus de la plupart des
ménages ruraux. Quelques critères peuvent être la cause de
ce niveau économique bas :
faible disponibilité en erre : inondation et
« Baby-boom » ;
insécurité foncière et insuffisance de
moyens de production ;
et l'existence de la période de soudure.
Les plaines des FKT d'Antsirabe-centre, Andrikarika,
et Ambahivahy sont toujours victimes d'inondations. Auparavant, elles sont
rizicultivables, mais par la suite de ces inondations
répétées, elles sont devenues un marécage
inculte.
Ensuite, la disponibilité des terrains ne
cesse de se réduire. Ce phénomène est
généralisé devant l'explosion démographique. Il y a
une disproportion entre la croissance démographique et la
disponibilité des terrains. D'où « la population suit
une progression géométrique, tandis que la production suit une
progression arithmétique de même raison ».1(*)
En plus, il n'y a aucune loi de marché dans
la Commune. En effet, « le prix du riz varie selon la
saison »2(*).
Tableau N° XXV : L'évolution du prix
du riz blanc sur le « Tsena » suivant la Campagne 2007.
Périodes (Mois)
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Prix(Ariary)
|
250
|
750
|
450
|
400
|
250
|
120
|
150
|
Source : Enquête sur
terrain, année 2007.
Le prix moyen de riz blanc est donc de 338,57
Ariary par kapoaka.
Ariary/mois3(*)
X= nixi/N Mois
Ariary/kapoaka
Avec : X = la moyenne du prix de riz mensuelle ;
ni = le mois correspond au prix du riz ;
xi = le prix du riz pour chaque mois ;
N = le nombre total des mois à
étudier.
X= (250+750+450+400+250+120+150)/7 = (2370)/7
Soit X=338,57 Ariary/Kapoaka.
Enfin, la période de pluie est très
pénible pour la plupart des paysans ; elle est communément
appelée « Maitso ahitra ». Elle se manifeste
toujours chaque année durant la période de culture. En effet, les
producteurs n'ont pas de monnaies pour assurer la riziculture.
Nous avons vu ci-dessus les problèmes que
rencontrent les paysans au niveau de la riziculture. Quelles sont alors les
solutions que nous proposons ?
§.2-Solutions
proposées.
La population de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une
potentialité rizicole. Malgré cela, elle est incapable de
gérer et utiliser ses biens économiques. Cette situation provoque
le déséquilibre des ressources, d'où l'appauvrissement des
villageois.
Pour que la Commune connaîsse un
développement rapide et durable, elle doit suivre les Conseils selon
lesquels elle doit appliquer les SRA et SRI.
L'« ONG FIVOARANA » et la
« Foundation, AGA-KHAN » ont déjà
appliqué le SRA durant les quatre dernières années. Ce
système est rentable et plus significatif en terme
d'économicité. Mais ce qui nous intéresse dans ce
paragraphe, c'est le SRI.
10. A- Approches techniques performantes.
Le SRI6(*) est une riziculture nouvelle, naturelle et
aérée ; c'est une riziculture raisonnée et
maîtrisable à présent, aux techniques simples, et à
haut rendement.
.
Toutes les variétés locales ou
importées et adaptées aux conditions climatiques
améliorent leurs rendements, si on les utilise en SRI.
Les premiers éléments de bases du
SRI sont :
en fumure rizicole, primat au compost ;
pépinière aérée comme pour toute
plante de plein champ dont les racines respirent ;
plants de 2 feuilles seulement obtenus ;
repiquage à un brin, bien illuminé,
ensoleillé et sans concurrent ;
et une implantation régulière en lignes
croisées pour sarclage à l'outil, au carré.
B- En SRI, tout commence à contre
saison.
Les autres cultures
pratiquées à contre saison rapportent beaucoup, elles assurent
directement les avantages du SRI, tels que :
- l'aération et le nettoyage du sol ;
- l'ameublissement de la terre et fumure d'entretient ;
- la production de biomasse ;
- l'autoconsommation et économie de marché.
Une fumure organique abondante de 10 à 15
tonnes de compost à l'hectare laisse au riz qui suit un reliquat de
fumure, utilisable au mieux.
La maîtrise de l'eau en tout temps devient une
priorité politique agricole en riziculture moderne, chacun doit y
parvenir à moyen terme.
Le soin des terres, approprié aux cultures
à contre-saison, va avantager la production du SRI à venir. Une
terre s'offre pour produire en tout temps, mais il faut veiller aux fumures et
aux assolements.
(1)
(2) (3)
(4)
(5)
(6) (7) (8)
(9)
Source :
Personnelle, Décembre 2011.
(1)- De tout
temps, cette graminée poussait dans l'eau, et cependant un grain de
paddy tombé sur une bonne terre cultivée et arrosée,
s'enracinait profondément et tallait bien. Le riz
n'était certainement pas une plante aquatique, des plants :
repiqués très jeunes ;
largement espacés ;
conduits en économie d'eau multipliaient leurs tiges
fertiles.
(2)- Plants de
deux feuilles seulement obtenus :
· en 5 ou 11 jours sur la côte ;
· en 8 ou 15 jours sur le plateau ;
· jusqu' à 18 jours en altitude, selon la
température.
(3)-Une
performance novatrice : observations faites sur un même terrain dans
les mêmes temps :
avec plant de 30 jours traditionnel : 6 tiges sur faible
développement racinaire ;
avec plant SRI de 2 feuilles : 72 talles sur
système racinaire développé.
(4)-La
production de riz pouvait aisément quadrupler.
(5)-Les cultures
à contre saison donnent les avantages suivants :
Aération et nettoyage du sol ;
Ameublissement de la terre et fumure d'entretien ;
Production de biomasse (fourrage, engrais vert) ;
Alimentation familiale et économie de
marché.
(6) et (7)- Une
terre s'offre pour produire en tous temps, mais veiller aux fumures et
assolements (pas toujours les mêmes légumes aux mêmes
endroits).
(8)-Le soin des
terres appropriées aux cultures à contre saison, va avantager la
production en SRI à venir.
(9)-Drainage et
maîtrise de l'eau : si on fait une production rizicole, il faut
avoir un plan de drainage et de maîtrise de l'eau. Le niveau du canal
d'irrigation est au dessus de la rizière, et il y a un autre canal
d'irrigation pour drainer et maîtriser l'eau, et une piste pour les
contrôler.
C- Saison rizicole.
a)-Préparation de la rizière
et émottage.
La planéité de la rizière est
une question de bon sens. Son canal de ceinture est de 30 cm x 30 cm. Sa
planéité est parfaitement soignée. Après labour et
mise en eau, une herse à lames aide à la mise en boue. Une
planeuse, sorte de pelle articulée, facilite alors le nivellement du
sol.
Sur la rizière anciennement bien
dressée, le sol fumé, bêché ou charrué
profond est laissé en mottes quelque temps pour aération. C'est
ensuite que l'eau doit intervenir.
Le hersage à la herse à pointes
reste l'opération de bon sens pour éliminer herbes et racines.
Faute de pluie ou d'irrigation, on peut souvent songer au pompage.
L'émottage au rouleau hérisson
est alors aisé. Il convient, mieux que la herse à lames pour la
mise en boue.
Le riziculteur, comme le jardinier ou la
ménagère, peut choisir le modèle de pompe
approprié.
On donne ci-après la démonstration
récapitulative de l'émottage :
mise en eau mesurée ;
compostage d'appoint : plus ou moins de 10t/ha
après forte fumure antécédente apportée à
contre-saison ;
et mise en boue.
(a) (b) (c)
(d) (e) (f)
Source : Personnelle, Janvier 2012.
Avant la saison culturale, il faut préparer
les outils (a).Pendant la préparation de la
rizière, la planéité de la rizière
(b) est parfaitement soignée. Apres labour et
mise en eau, une herse à lames (c) aide
à la mise en boue. Une planeuse, sorte de pelle articulée,
facilite alors le nivellement du sol. Sur une rizière anciennement bien
dressée, le sol fumé, bêché ou charrué
profond est laissé en mottes quelque temps pour aération
(d). C'est ensuite que l'eau doit intervenir.
L'émottage au rouleau hérisson est alors aisé. Il
conviendra ensuite pour la mise en boue (mieux que la herse à lames)
(e). Et (f) explique la
démonstration d'émottage dans la rizière.
b)-Pépinière et
repiquage.
b.1-Pépinière.
Prégermination des
grains :
Ces normes indicatives de semis sur 100m² de
pépinière pour repiquage au carré d'1ha en 25 cm x 25 cm
peuvent varier de 4 à 12 kg à l'hectare, suivant la
densité des repiquages sur sols riches ou sols pauvres.
Contrairement aux habitudes locales, la
pépinière ne s'entreprend qu'en fin ou en cours de
préparation de la rizière.
Trempage et prélèvement des grains
vides qui surnagent, d'une durée optimale de 36 heures dans l'eau. Mais,
attention aux changements de température et au dessèchement qui
pourraient stresser les graines en germant.
Le riz gonflé, mis en sac
aéré, est laissé au coin du feu ou dans du fumier à
chaleur douce, ou encore dans un trou de talus préchauffé, de 24
à 36 heures. Des germes plus développés deviennent
fragiles au semis.
Semence :
Tabler sur 2,5 à 3 kapoaka à ras bord
de paddy à prégermer et à semer sur 10m² de
pépinière pour couvrir 1000 m² repiqués en 25cm x 25
cm. C'est une densité de graines au m² qu'il ne convient pas
d'augmenter.
Semis :
Le kapoaka est la mesure locale d'une boite de
lait concentré de 1/3 de litre. Le semis se fait sur un Champ-Ecole sur
pépinière de 4 m², en creux, sur sol et abondamment
arrosé : 1 kapoaka de grains pregermés/4m² pour
repiquage 25 x 15 sur le sol pauvre de plus ou moins 250m² ; et en 2
ou 3 passes, le plus régulièrement possible. Il est couvert d'un
compost tamisé et tassé à la batte ou à la main. Sa
couleur foncée, qui chauffe au soleil, favorise une levée
vigoureuse des plants. Un paillage durant quelques jours entretient
l'humidité, protège du soleil et des oiseaux.
Arrosages :
Les arrosages, si nécessaires faute de pluie,
ne se font que soir et matin, lorsqu'il n'y a pas de soleil.
Source : Personnelle, Février
2012.
b.2-Repiquage.
Sauf sur mauvaise rizière :
le 25 cm x 25 cm à la corde est
préconisé (16 plants au m²) ;
on parle généralement du 33 cm x 33 cm qui se
généralise sur sol riche et bien fumé (9 plants juste au
m²). C'est pour faciliter ainsi certains calculs qu'on ne pourrait pas
faire en repiquant à 30cm sur 30cm.
Toute plante au repiquage gagne à ne pas
avoir des racines retroussées en forme de J. En
repiquant le plant d'un petit geste en avant vers la corde, on peut maintenir
le bout de la racine à l'horizontale, en forme de
L ; ce qui est moins dommageable. Ne pas l'enfoncer plus
profondément qu'en pépinière.
(1) (2) (3)
(4) (5)
(6)
Source : Personnelle, Février
2012.
(1) : Vérifier la
planéité de la surface, creuser les drains latéraux devant
permettre, en tout temps, la maitrise de l'eau en surface (Irrigation-
Assèchement). Parfaire la mise en boue.
(2) : Le rouleau- hérisson qui
remplace l'emboueur est plus avantageux. C'est un outil polyvalent qui facilite
le travail sur terre et dans la boue.
(3) et
(4) : Prélèvement des gazons :
sur plateau ;
sur feuille de sisal.
(5) : Plants de feuilles seulement. Qui
repiquerait à 3 feuilles (plants déjà trop vieux) perdrait
la moitié de sa récolte. Une vieille grand-mère ne peut
plus enfanter.
(6) : Repiquage au carré à
la corde étalonnée sur rizière jalonnée des 2
côtés
(7) et
(8) : Dispositif pour repiquage à la
corde, au carrée (ici 25x25 cm).Le rayonneur à dents
présente tant de difficultés d'emploi qui n'est commode que pour
le repiquage en lignes étroites, banquettes parfois sinueuses qu'il est
normal de vouloir sarcler à l'outil. Il n'est pas ici
présenté.
Deux interlignes sont
préconisés (25cm) courant et (33cm) sur sol riche. L'espacement
des plants sur la ligne peut être aussi fonction de la fertilité
du sol, soit :
sur sol pauvre (25cm) plants à 10-15 ou 20cm
entr'eux ;
sur sol fertile (25cm) au carrée ou à 30
cm ;
sur sol riche (33cm) au carrée ou à 40cm.
Ces dispositions ne réclament l'emploi que des 2
sarcleuses existantes (17cm ou 25cm).
(9) : Un repiqueur assure
normalement son service sur 4m de ligne. Et sur grande longueur, un jalon
central identique à ceux des 2 extrémités permet
aisément le contrôle de la position de la ligne au centre.
(7)
(8) (9)
Source : Personnelle, Février
2012.
c)-Sarclage, tallage, et moisson.
Le sarclage est une opération
essentielle, même sans herbes. On introduit toujours un peu d'eau sur la
rizière la veille du sarclage. On ne la retire que 24 heures
après, quand la boue a eu le temps de se déposer.
La fréquence est de 3 ou 4 fois, de 10
jours, sans s'en écarter. Un sarclage bien régulier peut faire
gagner 1 tonne de riz à l'hectare à chaque fois. Un sarclage au
carré dans les 2 sens, évite le travail à la main dans les
lignes. Il peut se faire dans les 2 sens, simultanément ou 10 jours
après dans l'autre sens.
Les trois sarclages SRI 04-05-06 tirées
et maintenues par derrière, sans fatigue, diminuent de moitié les
dépenses en homme par jour de travail.
Le tallage peut dépasser 100 par plant.
Toutes les talles ne sont pas fertiles : le riz ne développe ses
gains que s'il se sent capable de les nourrir tous sur la tige, en même
temps que tous les autres.
Irrigué de temps à autre, au
minimum d'eau, en respectant des assecs qui donnent aux racines la
possibilité de respirer.
En rizière tourbeuse, marécageuse,
ne pas craindre une sécheresse de 10 ou 15 jours, avec de profondes
crevasses : l'eau n'est pas loin en dessous.
En rizière argileuse, boue grasse et
collante, des fentes momentanées de 1 cm de retrait sur 10 cm de
profondeur ne sont pas dommageables.
Par contre, des rizières sableuses qui
conservent mal l'eau supportent difficilement la sécheresse. Leur
apporter fréquemment un filet d'eau. De la fructification des graines,
enfin de montaison jusqu'à l'alourdissement des panicules qui commencent
à s'incliner, la rizière reçoit une petite nappe d'eau
permanente, c'est à présent ce qui semblerait convenir le mieux,
c'est ensuite l'assèchessement total jusqu'à la moisson qui n'a
encore jamais déçu personne.
Et si vous entendez dire
« Chez nous on ne peut pas faire le
SRI », soyez sage : « TACHEZ
DE FAIRE POUR LE MIEUX en essayant d'OBEIR UN PEU AU RIZ ».
(a) (b)
(c) (d)
Source : Personnelle, Février
2012.
(a) La sarcleuse à lames, tractée, effectue le
travail en une seule passe à vitesse de marche et sans fatigue. Elle
permet une meilleure protection des racines superficielles du riz.
(b) : Un premier
sarclage se fait ordinairement à la main, vu la petitesse des plants.
C'est au second (20 jours après repiquage) que l'outil devient
intéressant
(c) : Sarcleuse SRI-04 à lames.
Les coûts saisonniers de sarclage s'en trouvent diminués de
moitié. Le sarclage est une opération essentielle, même
sans herbes.
(d) et (e) : Sarcleuse
hérisson pour rizières molles.
(g) : On
introduit toujours un peu d'eau sur la rizière la veille du sarclage. On
ne la retire que 24 heures après, quand la boue a eu le temps de se
déposer. Fréquences :
tous les 10 jours sans y manquer ;
trois à 4 sarclages suffisent. Et qui peut faire un
sarclage croisé au même moment gagne d' autant.
(f) :
Sarclage croisé sur rizière repiqué au carrée (ici
sarcleuses à griffes)
(h) et
(i) : Sur sol humide et aéré, les
tiges se multiplient d'étonnante façon (un plant pourrait
développer jusqu'à 216 tiges).
Conseils généraux admis :
Assécher 24 heures après chaque sarclage et
conserver l'assec durant au moins 4 à 5 jours ;
Maintenir aux mieux l'humidité du sol sans eau
apparente jusqu'à l'épiaison ;
Quand les épis se remplissent, maintenir un peu d'eau
durant 15à 20 jours ;
Assécher pour le mûrissement et la moisson.
(e) (f)
(g) (h)
Source : Personnelle, Février 2012.
(i) (j)
(k) (l)
Source : Personnelle, Mars
2012..
(j) :
Un geste qui ne trompe pas : manifestement ce riziculteur
s'intéresse à son riz en plein tallage 20- 60- 90 talles.
(k) et ( l
) : La fructification est fonction de la chaleur et de
l'humidité de l'air ; s' en tenir à la saison rizicole du
milieux pour bien réussir. Le SRI en production naturelle met la plante
ordinairement à l' abri des prédateurs et des maladies. Le BORER
qui donne des épis vides est alors moins à craindre.
(m)
(n) (o)
Source : Personnelle, Avril 2012.
(m), (n) et (o) : Le
SRI n'est pas l'apanage de seules petites surfaces. Le riziculteur
prélève ses plus beaux épis pour la semence de sa campagne
future. De par ses avantages, le SRI en vient à changer les coutumes.
Un système cultural (SRI) qui offre
aujourd'hui aux instituteurs et à leurs élèves des
techniques raisonnées et passionnantes de progrès, ne peut
manquer de se diffuser dans les familles, au village. L'Ecole est bien une voie
essentielle du développement d'une Commune, d'un pays. Il faut donc
créer des « ECOLES DE VIE et CHAMPS- ECOLES »,
ainsi, le SRI devient une discipline de choix qui passionne et forme
l'esprit.
§.3-Avantages du SRI.
Les avantages du SRI sont nombreux et
évidents pour la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, lorsqu'on l'aura bien
maîtrisé :
- le rendement est prodigieux par rapport au rendement obtenu
avec la méthode traditionnelle, nettement supérieur, double ou
plus ;
- l'économie de semence : 4 à 12 kg
à l'hectare, alors que le système traditionnel en demande de 20
à 40 kg ;
- l'économie de temps, grâce à la
possibilité des pépinières jardinières
aménagées près des habitations. Théoriquement, avec
un plant de 8 jours, le cycle végétatif sera réduit de
(30-8) = 22 jours par rapport à un repiquage tardif d'âge de
plants de 30 jours. Le repiquage en SRI se fait plus vite qu'en méthode
traditionnelle ;
- le contrôle des mauvaises herbes ;
- le SRI est une technique de grande potentialité de
tallage. L'on a obtenu des talles allant de 64 à 185 talles, avec une
moyenne générale de 125 talles ;
- la résistance du riz en SRI à la
sécheresse est beaucoup plus grande par rapport à celle du riz en
culture traditionnelle. Cette résistance peut s'expliquer par la
longueur des racines qui peuvent explorer le sol, beaucoup plus en profondeur.
Par SRI, les racines suffisamment longues explorent le sol jusqu'à 40-50
cm de profondeur, et le riz y trouve les éléments fertilisants
dont il a besoin ;
- la méthode SRI contribue à mieux lutter contre
les parasites et les maladies, sans doute à cause de la robustesse des
plants de riz dans les rizières. L'écartement au repiquage de 25
x 25, de 30 x 30, en tous cas a réduit l'attaque de la pyriculariose.
Bref, le Système de Riziculture Intensive
Malgache ou « Voly Vary maro anaka » s'appelait autrefois
Plants de 8 jours 1(*)sur le haut plateau. On l'appelle à
présent Plants de 2 feuilles2(*). Le SRI est la plus étonnante
découverte agronomique du XXème siècle, avec un gain de
300% en production. Du jamais vu.
L'augmentation de la production
et l'accroissement des revenus des producteurs améliorent leurs vies
quotidiennes ; ce sont les conséquences de la sécurisation
foncière et de l'application du Système de Riziculture Intensive.
L'ensemble donne les impacts primaires du PCD. Quels sont alors, les impacts
secondaires du plan ?
V. CHAPITRE III : IMPACTS
SECONDAIRES DU PLAN.
Comme les autres plans qui apportent des avantages,
notre plan peut aussi favoriser le développement de certains domaines
socio-économiques.
A. SECTION I : SUR LE
PLAN ECONOMIQUE.
§.1-Calcul
économique.
A- Prélèvement du surplus
agricole.
L'accession à la croissance nécessite
la réalisation d'un surplus, ne serais-ce que pour assurer la
subsistance de ceux qui accomplissement les tâches en dehors du secteur
agricole.
Le surplus revêt de multiples
significations :
l'existence d'un écart positif entre le volume de la
production et la Consommation ;
c'est une fraction excédentaire de la
production, et qui dépasse le volume des besoins. L'importance du
surplus se présente comme les conditions où la croissance et la
constitution d'un surplus sont un préalable à tout processus de
développement ;
le surplus est employé en vue d'avoir accès aux
marchés ; il est converti en épargne mobilisable1(*)qu'on peut utiliser.
Surplus = Production - Autoconsommation2(*)
|
Le surplus est toujours positif. On définit
la productivité comme le rapport entre la production et un ou plusieurs
facteur(s) utilisé(s) pour l'obtenir. Il existe deux types de
productivité3(*) :
Quantité
(ou valeur) des produits obtenus
v Productivité physique =
Nombre
d'Unité de facteurs considérés
v Productivité économique :
Produit Brut
· Productivité de la terre =
SAU en Ha
Produit
Brut
· Productivité du Capital =
Capital
Investi
Produit Brut
· Productivité du travail =
UTH
En terme économique, le surplus est le
synonyme de la « plus-value ». La valeur de la
force de travail est toujours inférieure à celle du produit du
travail, la différence étant
la « plus-value ».
Pour étudier le niveau d'autoconsommation de
la Commune, nous prenons à titre d'exemple le cas de la consommation du
riz de l'année 2006 : « la consommation en riz par
tête, dans la région SOFIA, traduit
l'homogénéité des consommation rurales autour de 200,00kg
par tête et par an ». La production totale de la Commune est de
90.000,00T, et le nombre de la population est de 20.125 habitants.
L'autoconsommation de la Commune est donnée
à partir du calcul suivant :
· 20 125 habitants = 402.500,00kg ou
4.025,00T de riz
· Surplus Communal = 90.000,00T- 4.025,00T =
85.975,00T.
La production de la Commune est fortement
excédentaire, 95,528% de la production rentrent systématiquement
dans les circuits de la commercialisation et 4,472% sont voués à
l'autoconsommation.
Si on fait l'étude pour connaître
l'importance de cette Commune dans la région SOFIA, on a le
résultat suivant :
· Surplus régional =
467.324,00T - 210.521 ,80T = 256.802,20T ;1(*)
· Importance de la Commune = 256.802,20 -
85.975,00T = 170.827,20T.
Les 33,479% du surplus rizicole de la
région SOFIA viennent de la CR d'ANTSIRABE- CENTRE. Cet indicateur est
toujours valable malgré la croissance démographique actuelle.
Plus le nombre de la population augmente, plus les superficies cultivées
deviennent importantes, le mode de culture moderne est introduit.
1. B- Prix de
débouché de la production rizicole.
Depuis l'année 2000, le prix de la
production du riz ne cesse d'augmenter, sauf pour l'année 2002 ;
cela a motivé les producteurs. Les enquêtes que nous avons
menées auprès des producteurs et le Maire de la Commune durant la
campagne 2007 sur le marché nous ont fourni les données
suivantes :
Tableau N° XXVI : Prix des articles dans la
CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
Articles
|
Prix des producteurs (Ariary)
|
Prix du marché (Ariary)
|
Un daba de paddy
|
5.000,00
|
6.000,00
|
Un kapoaka de riz blanc
|
160,00
|
200,00
|
Un boeuf
|
500.000,00
|
650.000,00
|
Source : Enquête sur place,
Année 2012.
Le prix du riz augmente jusqu'au mois d'Avril.
Pendant la période de « Maitso ahitra », un daba
de paddy peut atteindre à Ariary 20 000,00 et un kapoaka de riz
blanc coûte Ariary 750,001(*)
Cette hausse du prix s'explique par
l'élargissement du circuit commercial par la collecte des produits
locaux faite par les immigrants « Merina, Betsileo », et
les jeunes chômeurs diplômés de la Commune.
Pendant la moisson, le prix du riz baisse, alors
que le prix du boeuf augmente. Par contre, pendant la saison de pluie, le prix
du riz augmente, tandis que le prix du boeuf baisse.
Or, ces deux articles constituent les bases des
ressources financières des gens de la Commune ; « ethnie
Tsimihety ».
Source : Personnelle, Mars
2009.
De ce fait, toute l'année, la population
peut financer la production agricole.
2. C- Revenu Monétaire
Rizicole.
Le Revenu Monétaire Rizicole est la
différence entre le produit brut d'exploitation, les charges
réelles et l'autoconsommation. D'ou la formule est la suivante :
RMR = Produit Brut d'Exploitation - Charges
Réelles - Autoconsommation
|
v Le produit brut d'exploitation correspond à la valeur
de la production rizicole finale au cours de l'évolution annuelle,
estimé au prix du marché sur la SAU. Il y a des surfaces faibles,
alors que la production est très élevée grâce
à plusieurs moyens, qui sont :
la valeur de la production végétale et animale
commercialisée ;
la valeur de la variation d'inventaire du cheptel vif ;
la valeur de stocks à commercialiser ;
la valeur de la production autoconsommée ;
les semences et pertes.
v Les charges réelles sont des charges qui
correspondent aux dépenses rizicoles en espèces et en nature,
composées de :
Charges proportionnelles : c'est la somme des
éléments des coûts affectables dans leurs totalités
à une seule production, et dont la valeur s'accroît
proportionnellement au nombre d'unité technique de chaque production en
hectare, ou en nombre d'animaux. Ce sont les semences, les engrais, les
carburants, les produits de traitement, les aliments du bétail, les
soins vétérinaires divers et le salaire des temporaires ;
Charges de structures : charges non affectables à
chaque production et relative à l'ensemble de l'exploitation ; ce
sont les charges de location, d'entretien du bâtiment, les salaires des
ouvriers permanents, les impôts, les charges financières
(intérêts des emprunts), des amortissements de matériels,
entretien des matériels et assurance.
Lorsque nous avons mené des enquêtes
auprès d'une paysanne productrice dans le FKT d' Antsirabe-centre,
durant la saison de culture 2008, elle a réalisé 1200,00soubiques
de produits bruts (1 soubique = 1 daba = 20,00kg) ou 24.000,00kg, soient 24,00
tonnes.
Cette production est le premier essai de l'application du SRI
dans la rizière de « Manandaza », d'une surface
de 1 hectare (24T à l'hectare). Elle est financée par
l'« ONG FIVOARANA ». En moyenne, l'autoconsommation de
cette paysanne est de 250 soubiques ou 5 000kg, soient 5 tonnes par an.
Charges d'exploitation :
· Une soubique de semence améliorée :
20,00kg.
· Main d'oeuvres :
ü Préparation de la rizière : 3 Ouvriers
en une journée dont, Ar 2.000,00 par personne par jour : 3 x Ar 2.000,00
x 1 = Ar
6.000,00 ;
ü Repiquage : 3 femmes durant 3 jours, et on a : 3
x Ar 2.000,00 x 3 = Ar 18 000,00 ;
ü Sarclage : 3 ouvriers en une journée : 3
x Ar 2.000,00 x 1 = Ar 6.000,00 ;
ü Moisson : association des
jeunes :...................................... .Ar 30.000,00.
· Emprunts financiers...
....................................... Ar 47.000, 00.
·
Engrais.......................................................... Ar 30.000,
00.
Autres Charges : .......
.....................................................Ar 25.000,00.
TOTAL DES
CHARGES..............................................................Ar
162.000,00.
Prix sur le marché : un daba de paddy
coûte................................... Ar 12.000,00
Autoconsommation : 250 daba x 12 000Ar =
.......................Ar 3.000.000,00.
Produit brut : 24000kg = 1200daba x 12 000Ar =
....................Ar 14 400 000,00.
Revenu Monétaire Rizicole ou RMR =
...................................Ar 11 238 000,00.
Cette femme pratique d'autres cultures
vivrières et industrielles, fait de l'élevage de volailles et de
boeufs. Elle est considérée comme un modèle dans la
Commune, depuis l'année 2008 ; c'est une femme du troisième
millénaire, elle a su accroitre son
« plus-value »1(*).
§.2-Redynamisation de
l'économie locale.
En terme microéconomique, les Communes,
Collectivités de base, sont considérées comme la base du
développement du pays. Le développement économique d'un ou
des FKT favorise la potentialité d'une Commune, les Communes celle du
District, et la Région, celle de la Nation ; il y a une suite
logique de ces comportements.
Grace au « surplus2(*) » ou
« plus-value », les gens ont des revenus
importants en quantité et en qualité. En effet, ils peuvent
réinvestir dans leurs productions à venir.
A- Possibilité de
réinvestissement.
Durant les deux dernières années, la
croissance économique de la Commune a eu une signification
positive ; cela est la conséquence directe de la
redynamisation de l'économie par l'accroissement de la «
plus-value » de la production rizicole et de
l'élevage.
En effet, les paysans peuvent dégager, sans
financement des ONG ou des Organismes, des moyens suffisants à CT et LT
pour développer leurs productions. Ils sont libres de :
élargir la superficie cultivée ;
s'approvisionner en matériels agricoles ;
développer les techniques de suivre une formation ou
de faire d'autres investissements.
Les gens sont vraiment autonomes, libres et capables de
suivre le développement dans le temps et dans l'espace, c'est la
conséquence directe du surplus.
B- Caractéristiques de
l'économie dans la Commune.
Dans son ensemble, l'économie Malgache est
caractérisée par « une économie de
subsistance ».1(*) La population produit pour sa famille, pour
son autoconsommation. Il n'y a aucun surplus de produits. En
effet, elle reste sous-développée, pauvre.
Pour résoudre ce problème, il faut
que les gens modernisent leur mode de production. La production doit s'adapter
aux nouvelles technologies. D'où, le programme MCA c'est la transition
de l'économie de subsistance vers l'économie de
marché.
L'économie de
marché est le contraire d'une économie de
subsistance.
Prenons l'exemple d'une économie qui tend vers le
marché. Si on retourne au cas de la femme productrice dans le FKT
d'Antsirabe-Centre, on a :
Produits rizicoles bruts : 1.200 soubiques x Ar 12.000,00
= Ar 14.400.000,00 ;
Autoconsommation : 250 soubiques x Ar 12.000,00
= Ar 3.000.000,00 ;
Charges totales : (Ar 162.000,00 / Ar 12.000,00) = 13,5
soubiques = Ar 162.000,00.
Production vers le marché : 936,5 soubiques x Ar
1200,00 = Ar 1.123.800,00.
On constate que 936,5 soubiques de sa production
seront vendues sur le marché, ce sont des surplus de sa production
annuelle. Et si elle n'a produit seulement que les (250+13,5) soubiques, c'est
une économie d'autoconsommation ou de subsistance.
Bref, l'économie de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
est fortement caractérisée par une économie de
marché.
C- Fiscalité Communale.
En terme technique, la fiscalité Communale
est le moteur de la vie de la Commune. Les subventions ne sont que des soutiens
occasionnels.
D'une manière générale, la
fiscalité remonte à l'époque de la bible. Au fil du temps,
cela susciter plusieurs débats. Pour les libéraux, les
différents impôts diminuent le capital des entreprises, par
contre, pour les keynésiens les impôts constituent un
élément très important pour le développement d'un
pays.
La relance de la fiscalité locale permettra
aux Communes, d'accroître leur autonomie financière, de stabiliser
leurs ressources financières et d'améliorer et de consolider la
contribution citoyenne au processus de développement.
Le compte administratif de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE
de l'année 2006 est la suivante :
Tableau N° XXVII : Le Budget Communal de la
Commune.
RECETTES
|
Nombre de la population
|
Prévision
|
Réalisation
|
Recette par habitant
|
Droit et taxe sur délivrance de divers actes ;
Ristournes sur la vente de produits locaux par
population ;
Ticket de marché.
|
20.125
habitants
|
|
Ar 5.200.000,00
|
Ar 557,00
|
Subvention de l'Etat
|
|
Ar 6.000.000,00
|
Ar 6.000.000,00
|
|
TOTAL DES RECETTES
|
|
|
Ar 11.200.000,00
|
|
DEPENSES
|
Nombre de la population
|
Prévision
|
Réalisation
|
Dépense par habitant
|
Salaire et indemnités des élus et
personnalité de la Commune ;
Fourniture de bureau ;
Entretient des Bâtiments Communaux ;
Subvention aux écoles et centre hospitalier ;
Entretient des routes et marché ;
Subvention pour les quartiers mobiles et chefs de quartier et
sports = Dépenses imprévues.
|
20.125 habitants
|
Ar11.200.000, 00
|
Ar 11.200.000,00
|
Ar 557,00
|
TOTAL DES DEPENSES
|
|
Ar11.200.000, 00
|
Ar 11.200.000,00
|
|
Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier 2009.
D'après le tableau ci-dessus, le budget
Communal est équilibré ; les recettes ont la même
valeur que les dépenses, de 11 200 000
Ariary, le montant de l'année 2006.
Ici le modèle simplifié de
l'équilibre est vérifié. Selon la loi de
débouché de Jean
B.Say, « l'offre est obligatoirement égale
à la demande » ; et selon le principe
de la demande effective,
« l'équilibre globale se ramène à
l'égalité de la dépense globale et des produits
globaux ».1(*)
Dans le modèle macroéconomique
simplifié, D étant définie comme la somme d'une
demande de consommation C et d'une demande de bien
d'investissement I, puisque Y=D,2(*) on aura :
Y=C+I ou R=C+I avec Y=
R=Recettes ou Revenus de la Commune.
v D = Dépenses annuelles de la
Commune : (Subvention+Revenus des services et de l'usage du domaine,
Impôts et taxes) + (Réalisation des immobilisations + Recettes
affectées).
v R = Recettes annuelles de la Commune : (Charges pour
l'exécution des attributions de la Commune) + (Coûts des
réalisations des objectifs).
Le budget Communal est une présentation des
prévisions des recettes et dépenses au niveau de la Commune. Sa
composition est définie annuellement, la somme des recettes et
dépenses de la Commune en un an doit être bien définie. On
observe que seul le Budget choisi par le Conseil Communal sera
appliqué.
L'objet du budget est :
de satisfaire les besoins de la population de la Commune
;
la base du projet de travail au cours d'une année ;
l'application des objectifs de la Commune ;
de présenter la caractéristique du budget de la
Commune.
§.3-Redynamisation de
l'économie nationale.
Au niveau macroéconomique, le renforcement du
partenariat avec les autres Communes est une des priorités de la
Commune, du fait de l'existence des échanges directes, des jumelages
avec les autres Communes de la nation.
La situation géographique de la Commune est
favorable aux échanges intercommunaux au niveau national et même
international. Ces échanges permettent d'avoir des externalités
positives.
B. SECTION II : SUR LE
PLAN SOCIAL.
La mise en oeuvre du PCD a ses impacts sociaux au
niveau de la Commune. La production en riz favorise l'échange
d'expérience entre le milieu rural et urbain, surtout quand on parle du
contact avec les responsables de chaque localité. Cela entraîne
une collaboration entre les deux milieux, permettant d'avoir un esprit
d'analyse et d'équipe.1(*)
Elle participe à la réduction de la
pauvreté. En d'autres termes, grâce à la réalisation
de ce plan, plusieurs emplois seront créés.
§.1-Conséquences positives.
A- Vitrine Communale.
Le « Makalombo » est
très important en matière de lancement de la production au niveau
de la Commune. Le Maire, pour développer sa Commune, doit organiser des
foires pour faire connaitre les produits de sa localité, une fois par
an, au moment de la fête du travail. Les 8 FKT doivent participer
à cette manifestation. La Commune a organisé un concours sur la
riziculture au cours de la saison culturale 2008. Une femme a obtenu le premier
prix, elle a produit 24 T/Ha et le deuxième a produit 19 T/Ha. Ce
concours a été organisé par la Commune et la
« Foundation AGA-KHAN ».
Au niveau du District, le
« Volabentoaka », a été organisé au
mois de Juillet 2008 et « Takombitsika » au niveau de la
région. Le meilleur rendement de la production nationale en 2006 est de
12T/Ha (Voir PRD SOFIA 2008, P.62).
On constate que la meilleure production nationale
en 2006 a doublé grâce à la productrice venant de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE en 2008. Enfin, on encourage les gens à participer au
concours au niveau national.
B- Création d'emploi.
Le travail porte sur le facteur humain dans le
développement économique.2(*) Il est le troisième facteur de production,
derrière le capital foncier et d'exploitation (Cqfd
dans la 1ère partie, Chapitre II, section I).
Le plan crée deux types d'emploi :
- le travail permanent ;
- et le travail non-permanent.
a)-Le travail
permanent.
Le travail permanent est le travail familial ou
salarié employé toute l'année sur l'exploitation agricole.
Le mari et sa femme sont des Chefs d'exploitation, et en dehors de la famille,
il y a les salariés qui sont rémunérés. Dans la
section I et Section II ci-dessus, les gens ont la possibilité de
réinvestir, même dans les autres secteurs. D'où,
l'existence de l'emploi permanent au niveau de la Commune.
Les agents déconcentrés par les ONG sont
qualifiés de travailleurs permanents, comme le facilitateur, ainsi que
le magasinier.
b)-Le travail
temporaire.
Le travail saisonnier est un travail
non-employé de façon permanente sur l'exploitation agricole. Le
travail est déterminé d'avance. La différence entre les
travailleurs permanents et temporaires est la suivante : les premiers sont
payés mensuellement, tandis que les deuxièmes dépendent du
nombre de jours de travail.
Dans la riziculture, on a besoin de travailleurs
temporaires, car la saison culturale est très courte ; c'est un
travail ponctuel. Le repiquage et la récolte suivent un calendrier
cultural qu'il faut à respecter. On a alors besoin d'un grand nombre de
mains d'oeuvres.
1. C-Investissement en capital
humain.
L' « Investissement dans le capital
humain »1(*) est le phénomène pour
accroître la productivité et le revenu du travailleur. Pour
Schultz, « cette forme de placement est tout aussi importante
que l'investissement dans le capital réel, mais les universitaires comme
les responsables politiques l'avaient, jusqu'à son discours, largement
négligée ». Schultz
et d'autres développent le concept d'investissement dans le
capital humain en l'appliquant à toutes les activités de
développement des ressources humaines. Le développement des
ressources humaines influe fortement sur l'essor économique.
Lors d'un excédent positif de la
production, la population de la Commune peut investir son capital humain.
a)-Sur
l'éducation.
Selon une étude concrète qui a
été faite au niveau de l'EPP du FKT d'Antsirabe-Centre,
l'accroissement des revenus de la population par la production agricole
favorise l'augmentation des effectifs des enfants scolarisés. Elle
arrive à financer l'éducation de leurs enfants.
Tableau N°
XXIII : Effectifs des élèves de l'EPP d'Antsirabe-Centre
durant les trois dernières années.
Année
Sexe
|
2007
|
2008
|
2009
|
Garçon
|
258
|
264
|
311
|
Fille
|
266
|
268
|
314
|
Total
|
524
|
532
|
625
|
Source : EPP Antsirabe-Centre, 26
Novembre 2008.
Tableau N°XXIX : Effectifs des
élèves au niveau secondaire de la Commune.
Année
Sexe
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Garçon
|
56
|
97
|
126
|
147
|
131
|
Fille
|
37
|
65
|
83
|
95
|
97
|
Total
|
93
|
162
|
209
|
242
|
228
|
Source : CEG ANTSIRABE-CENTRE, 26
Novembre 2008.
Tableau N° XXX : Effectifs des
étudiants au niveau Universitaire.
Année
Sexe
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Garçon
|
02
|
02
|
02
|
02
|
02
|
02
|
03
|
07
|
Fille
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
01
|
01
|
Total
|
02
|
02
|
02
|
02
|
02
|
02
|
04
|
08
|
Source : S.E.NA.M, FI.TE.SOF et Université de
la Région SOFIA à MANDRITSARA, 06 Mai 2009.
En général, l'effectif des
élèves au niveau primaire augmente à chaque nouvelle
année scolaire. Dans le FKT d'Antsirabe-Centre, l'effectif des
élèves est de 524 en 2007, puis 532 en 2008, et enfin 625 en
2009. Il y a une augmentation successive du nombre des élèves. On
a remarqué que le nombre des filles est supérieur à celui
des garçons ; c'est un accroissement en genre et en nombre.
Au niveau secondaire, le nombre des
élèves augmente jusqu'en 2008. En 2005, l'effectif total est de
93, 162 en 2006, 200 en 2007 et 242 en 2008. Mais en 2009, il diminue au nombre
de 228 élèves.
Au niveau universitaire, les étudiants
originaires de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE se repartissent dans les
deux Universités de MADAGASCAR, dont l'Université de TOAMASINA et
l'Université de la Région SOFIA à MANDRITSARA. Selon les
associations éducatives S.E.NA.M. à l'Université de
TOAMASINA et FI.TE.SOF dans les autres Universités de MADAGASCAR, le
nombre des étudiants reste stable jusqu'en 2007. Grâce à la
création de l'Université de la Région SOFIA à
MANDRITSARA en 2007, le nombre des étudiants a augmenté. Comme
les étudiants sont des biens des ressources humaines, il y a des
entrées et des sorties, des promotions entrantes et sortantes. En
l'année 2008, pour la première fois, une étudiante
originaire de la Commune suit ses études à l'Université de
TOAMASINA. En 2009, le nombre des étudiants est multiplié par 3.
A l'heure actuelle, la moitié des étudiants viennent de familles
producteurs/cultivateurs.
a-1)-Calculs des taux de
rentabilité et de rendement de l'investissement éducatif.1(*)
§ La méthode du taux de rendement :
- taux de rendement privé : il mesure la relation
entre les coûts et avantages de l'éducation pour un individu. Il
est l'un des facteurs qui déterminent la demande individuelle
d'éducation ;
- taux de rendement social : il mesure la relation entre
tous les coûts sociaux qui doivent être supportés par la
société dans son ensemble, et les avantages qui doivent lui
revenir.
Les taux de rendement sociaux ou privés
sont tous deux des outils importants pour évaluer l'investissement.
§ La méthode de la valeur actuelle :
La valeur actuelle de la rémunération
prévisible au cours d'une année ultérieure quelconque peut
se définir ainsi :
V Ot = Et / (1+i)
t'
Où : V Ot = Valeur
actuelle de la rémunération au cours de l'année
t ;
Et =
rémunération pendant l'année t ;
i = taux
d'intérêt, coût d'opportunité du capital des
parents.
La rémunération est
actualisée au moyen du taux d'intérêt i. La valeur
actualisée du flux total des rémunérations jusqu'à
l'année n atteint, par conséquent :
V= ? n t-1 Et /
(1+i) t'
Il s'agit du volet bénéfices
du calcul
« coûts-bénéfices »
a-2)- Analyse
« coûts-bénéfices ».
Elle peut également servir à
évaluer le « capital humain »
généré par le processus éducatif. Le
« capital humain » tire sa valeur du flux de revenus qu'il
générera à l'avenir, et que l'on capitalise en
l'actualisant. La formule d'actualisation des gains
générés par la formation d'une personne à partir de
l'école primaire et jusqu'au niveau maximum atteint est donnée
dans l'équation suivante :
MPV=? n t=1 Et /
(1+i) t'
Où : Et représente la
somme supplémentaire gagnée chaque année par rapport
à la personne qui n'a bénéficié d'aucune formation
scolaire. On a remarqué que les diplômés des
« meilleures » écoles gagnent beaucoup plus que ceux
des établissements « inférieurs », et
« un agriculteur éduqué et formé sera plus
à même d'adapter de nouveaux modes de culture, mais il pourra
être limité par des agriculteurs moins
éduqués ».1(*)
b)- Sur la
santé.
La production du riz finance les gens pour traiter,
soigner et améliorer leurs santés. Grâce à
l'autosuffisance de la production rizicole dans la Commune, la famine et la
malnutrition ont disparu.
La santé a des effets positifs sur le
développement. Les services sanitaires augmentent la qualité,
tant immédiate que future, du « capital humain ».
L'amélioration de l'état de santé des travailleurs peut
être directement et immédiatement bénéfique, car
elle augmente la force des intéressés, leur endurance et leur
aptitude à se concentrer pendant leur travail.
A la différence des frais éducatifs
qui n'augmentent que la qualité des ressources humaines, les
dépenses de santé en accroissent également le volume
à venir, en allongeant la vie active prévisible. Elles
complètent l'investissement éducatif, « toutes choses
égales par ailleurs »2(*), l'allongement de la période de travail et le
gain des humains se traduira par une rentabilité accrue en
matière d'éducation.
Les gens semblent trouver les moyens de s'adapter
à une vaste gamme de carences alimentaires, sans réduire
fortement leur productivité.
Enfin, l'amélioration de la santé
peut permettre de réduire les dépenses consacrées aux
soins curatifs, et dès lors, de libérer des ressources pour
d'autres emplois.
Nous avons vu que, l'amélioration de la
santé comporte une conséquence susceptible d'apparaître
comme un coût pour la société.
§.2-
Conséquences négatives.
A- Abandon des
écoles.
L'abandon des écoles est le problème
majeur de l'éducation et la formation en « capital
humain » des jeunes dans la Commune. Comme nous le voyons dans
le §3, section I, chapitre II de la première
partie, les garçons jouent un rôle très important dans la
production rizicole. Ils sont à la fois main d'oeuvres et gardien des
boeufs ou « Tsimagnaja ». Plus de
50%1(*) des
élèves au niveau primaire ont fait des abandons. Les filles
participent au repiquage, sarclage et à la moisson.
Pendant la période de « Maitso
ahitra », ils vont à Antsiatsiaka, Ankarany, Mananara -
avaratra et Maroantsetra pour vendre leurs productions rizicoles.
En effet, les jeunes garçons gagnent de
l'argent, et ensuite ils font des détournements de mineurs. Les 90% des
jeunes filles enceintes sont des élèves au niveau secondaire,
d'où l'abandon des études et la flambée
démographique dans la Commune.
B- Augmentation des migrants.
Le déplacement de populations qui passent
d'une Commune à une autre pose un grand problème de
développement. Les producteurs des autres Communes vont à
ANTSIRABE - CENTRE pour faire des exploitations rizicoles. Ils
transfèrent leurs produits dans leurs Communes d'origine ;
d'où la Commune est une zone d'accumulation de pillage des richesses.
C-Insécurité
publique.
Autrefois, le « Sojabe »
était classé comme notable auquel la société a
confiance. C'est l'homme le plus âgé et considéré
comme sage ; il est nommé par la population Chef du village.
Mais à l'heure actuelle, cette
autorité locale n'est plus écoutée par la population,
à cause de l'augmentation du prix de la production agricole.
Pendant la moisson du riz, il y a
insécurité dans la Commune. Les malfaiteurs vont dans les
rizières et volent les productions. Des actes criminels sont commis.
La riziculture provoque des
insécurités foncières. Les 1/32(*) des problèmes
fonciers au tribunal de première instance de MANDRITSARA viennent de la
CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
Pour résoudre les problèmes
socio-économiques de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, il faut mettre en place
un tribunal de première instance au Chef lieu de la Commune et mettre en
oeuvre le projet de sécurité initié par le Maire en
exercice.
Cela nous amène au troisième et
dernier paragraphe, le Message et avis personnel de
l'impétrant pour favoriser un développement
durable dans la Commune.
§.3- Message et avis
personnel de l'auteur.
L'impétrant, en tant que jeune originaire de
la Commune, a des suggestions et précisions pour la développer.
La Commune est riche en ressources naturelles, renouvelables ou non. Elle a des
jeunes comme capital humain, ils sont favorables aux idées du
troisième millénaire et de l'avenir.
Malheureusement, quelques problèmes majeurs
retardent le développement de la Commune, tels que :
les parents n'aiment pas investir en capital humain ;
la méthode de production reste encore traditionnelle
;
et l'enclavement de la Commune.
Citons ci-après quelques messages et avis
personnel pour résoudre ces problèmes et pour favoriser
le développement durable de la Commune.
A- Rôle de l'Etat.
L'Etat joue un rôle très important
dans le développement de la nation. Il est « un acteur
Unitaire et rationnel, et doit assurer le rôle d'équité en
matière de partage des biens »7(*). Par la politique du Gouvernement Malgache, l'Etat a
initié une politique de décentralisation et de
déconcentration, avec la mise en place des Communes. La nation ne sera
pas développée, si les Communes restent en retard du
développement.
En effet, il faut :
répartir le pouvoir au niveau des Régions et
Communes ;
déconcentrer les personnels d'élites ;
mettre une banque B.O.A. dans chaque District ;
reprendre les voles AIR MADAGASCAR au niveau du
District ;
construire un centre de CSBI dans toutes les Communes ;
créer au moins un lycée d'enseignement
général dans chaque Commune ;
être autosuffisante du point de vue des instituteurs et
des professeurs ;
mettre en place un centre électrique et favoriser
l'accès à l'eau potable ;
créer une Université dans les régions
;
apporter des aides pour financer l'agriculture ;
construire une « Tranobeny Tantsaha »
dans chaque Chef lieu Communal ;
construire des pistes pour relier les petits villages.
Pour la CR d'ANTSIRABE-CENTRE en particulier, il
faut construire une route nationale reliant les Districts de MANDRITSARA et de
MANANARA - NORD ; une caserne et un tribunal de première instance
au Chef lieu de la Commune, réhabiliter les barrages d'irrigation vers
les plaines de « Manandaza, Laniaha, Ambiahely, Andilampia, Masignila
et Antanimbaribe ». Mettre en place les trois réseaux
téléphoniques qui existent à Madagascar. Enfin, construire
un stade Communal et une maison des jeunes.
2. B-Techniques pour
l'autoproduction et l'autosuffisante en riz.
a)- Semence de
qualité.
Pour rendre la culture du riz rentable et pour
obtenir un bon rendement, on doit adopter les techniques pour l'autoproduction
de semences de riz. En plus, la rentabilité et le bon rendement de la
riziculture dépendent de la bonne qualité des semences qu'on
appelle la semence de haute qualité.
Qu'est ce qu'une
semence de qualité ?
Ce terme désigne toutes les semences
d'espèce de riz auxquelles appartient la variété
analysée et qui peuvent notamment présenter les
caractéristiques suivantes :
être mûre, intacte et saine ;
être identifiable ;
être plus ou moins bien remplis ;
génétiquement pure ;
ayant une bonne faculté germinatrice ;
non mélangée à d'autres
variétés ;
bien séchée.
Les conditions importantes polliniques
nécessaires pour la production de bonnes semences :
Les mêmes isolements polliniques, soit dans le temps ou
dans l'espace ;
Les conditions d'implantation de culture : orientation
de la parcelle, entretien et conduite, type de sol, précédent
cultural et technique culturelle ;
La grandeur de la surface en fonction de la norme d'isolement
;
Les aspects phrénologiques des plantes (symptôme
des maladies, attaque d'insectes, signe de carence).
b)- Méthode de
production.
Pour que la CR d'ANTSIRABE-CENTRE soit une Commune
autosuffisante et exportatrice du riz, il faut que la méthode de
production soit modernisée et bien soutenue.
3. C-Message destinée
aux jeunes dans la Commune.
Vous êtes le moteur du développement de
la Commune et l'avenir pour le futur. Puisque « l'homme est une
richesse »1(*) et « qu'il n'y a pas de force
sans l'homme »2(*), la CR d'ANTSIRABE-CENTRE possède des
ressources en matière de mains d'oeuvres. En effet, il faut :
réhabiliter votre piste reliant le Chef lieu de la
Commune et le Chef lieu de District tous les ans ;
réhabiliter toutes les pistes qui relient chaque FKT
;
créer des associations pour favoriser la production
;
aider l'Etat à construire les CSB et les écoles
;
créer des associations pour préserver la paix
;
protéger l'environnement ;
avoir les pensées et l'esprit du millénaire
;
régler et contrôler le nombre des
nouveau-nés ;
suivre des formations et des études à un stade
élevé.
Bref, si tous les messages cités ci-dessus
sont suivis, la Commune sera développée rapidement et ce à
long terme.
Le fait de
dégager du surplus de production va entrainer vers l'économie de
marché. En effet, les revenus ruraux augmentent. Il y a créations
d'emploi et la possibilité de réinvestir dans le secteur
rizicole, et bien sûr dans d'autres secteurs. On a relevé des
impacts négatifs sur la société. Pour se
développer, il faut investir en « capital humain »,
produire en abondance et améliorer les pistes qui relient le Chef lieu
de la Commune au Chef lieu de District et les 08 FKT.
VI. CONCLUSION
La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se trouve dans le District
de MANDRITSARA, Région SOFIA. Elle a une superficie de 351,7
km² 1(*) et
20 125 habitants2(*). Au départ, elle était le Chef lieu de
la Région, puis un cantonnement. Elle a été
dissociée en plusieurs Communes Rurales. Elle a ses
spécificités et ses atouts. C'est une Commune riche en production
agricole, en ressources naturelles et humaines. Son climat est favorable
à l'agriculture, à l'élevage, au tourisme, ce qui est
nécessaire. Elle a un environnement géographique pittoresque et
sain, une population jeune, pouvant participer au développement de la
Commune. Elle possède plusieurs types d'élevage. Le District de
MANDRITSARA est le premier producteur en élevage bovin à
MADAGASCAR et les 40% de la production 3(*) viennent de la Commune.
Malgré cela, elle connait diverses
contraintes et problèmes tels que l'enclavement de la Commune, le faible
rendement agricole, l'insécurité publique, une faible recette
Communale et la dégradation de l'environnement. En effet, elle a besoin
d'entreprendre « Un plan d'action de développement »
4(*) pouvant
améliorer la condition de vie de la population. Comme la Commune est le
grenier à riz de la Région, nous nous intéressons beaucoup
plus à la riziculture.
La mise en oeuvre du plan Communal de
développement demande des financements et l'encadrement des organismes
d'appuis, de crédit et des bailleurs de fonds. L'ONG FIVOARANA et la
Foundation AGA-KHAN sont les principaux organismes d'appuis et d'encadrement de
la riziculture dans la Commune. La mise en place du Comité de
développement Communal favorise la valorisation de la connaissance
locale, assure l'encrage local de la politique de développement Communal
et astreint la population à participer davantage à promouvoir
l'ouvrage socio-économique. Le développement sera atteint si la
population revêtue de sa volonté et de son enthousiasme
s'intègre à la promotion sociale et économique de sa
Commune respective.
Le plan Communal de développement a ses
impacts socio-économiques. Il est aisé d'en saisir les raisons.
D'une part, les impacts primaires touchent sur le secteur foncier : la
sécurisation foncière garantie l'immatriculation de la
propriété foncière encourage fermement les investisseurs
et institutions financières à octroyer les crédits vers
les villageois et stimule les autres activités par des
émulations saines et promotionnelles. En effet, sur le secteur rizicole,
il y a une augmentation de la production et du revenu ; économie de
temps et semence. D' autre part, les impacts secondaires favorisent les
domaines socio-économiques. Sur le plan économique : la
présence d'une économie de marché, la possibilité
de réinvestissement et l'augmentation des recettes de la Commune
par l'imposition foncière et la fiscalité. Sur le plan social, La
Commune dévient pilote et vitrine après par la
création d'emploi, et enfin des investissements en capital humain.
Il faut appliquer le Système de Riziculture
Intensive et nous offrons en héritage, « VOLY VARY MARO
ANAKA HO LOVAN'NY TARANAKA »1(*). La CR d'ANTSIRABE-CENTRE serait donc
« une Commune pilote, miroir et banque de
riz » 2(*) à l'échelle nationale.
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES GENERAUX
Ø ANDRIAMAHOLISOA, Introduction à l'économie
politique, FTM, 1980, Madagasikara, 275 Pages.
Ø ANDRIAMANANJARA Rajaona, Planification et Management
de projet de développement : concepts et outils
opérationnels, Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy, 2006, 383
Pages.
Ø BENVENTI Jean-Claude et HALPERN Joël, Sciences
Economiques et Sociales, Collection C.D. ECHAUDEMAISON, Editions Nathan, Paris,
Août 1999, 144 Pages.
Ø EMMANUEL Disle et JACQUES Saraf, Fiscalité
appliqué, Tome I, Edition 98/99, Dunod, France, Juin 1994, 349
Pages.
Ø LAULANIE S. J., LE RIZ A MADAGASCAR, Editions
Ambozontany-Editons KARTHALA, 2003, 288 Pages.
Ø LESTER Brown, L'état de la planète,
traduit de l'américain par TRADUCLAIR et SUDRIE, Nouveaux Horizons,
Paris, Mai 1990, 387 Pages.
Ø LINDA Malone, International Human Riglits,
Edition : West Group, traduit de l'americain par Bruno Baron, Renault, Les
droits de l'homme dans le droit international, Nouveaux horizons, Juin 2004,
Paris, 172 Pages.
Ø MARX Karl, Le Capital, Critique de l'Economie
Politique, Livre Premier, Le développement de la production Capitaliste,
Editions du Progrès, Moscou, 1982, 816 Pages.
Ø PENOUIL Marc, Economie du développement,
Editions Dalloz, 1972, France, 118 Pages.
Ø RAZAFINDRASATRANABO Jacques Albert, Notion de
l'éducateur, 1996, Madagasikara, 19 Pages.
Ø WALTER LAQUEUR et BARRY RUBIN, The Human Riglits
Reader, New York, Traduit de l'américain par Thierry Pielat, Anthologie
des droits de l'homme, Nouveaux horizons, Avril 2002, Paris, 594 Pages.
II-SUPPORTS
PEDAGOGIQUES ET MEMOIRES.
4 BE-Adolphe, Cours de Statistique Descriptive,
1ère Année 2002-2003.
4 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management,
3ème Année 2006-2007.
4 LEMIARY, Cours de Faits et Pensées Economiques,
1ère Année 2002-2003.
4 LEMIARY, Cours de Macroéconomie,
2ème Année 2004 -2005.
4 LEMIARY, Cours de Projet de développement,
4ème Année 2007-2008.
4 MODONGY Roland, Cours d'Economie de développement,
3ème Année 2006-2007.
4 MODONGY Roland, Cours d'Economie de l'environnement,
1ère Année 2002-2003.
4 MODONGY Roland, Cours d'Economie des Ressources Humaines,
4ème Année 2007-2008.
4 MODONGY Roland, Cours de Faits et Pensées
Economiques II, 2ème Année 2004-2005.
4 MODONGY Roland, Les enjeux des redevances forestières
et des droits de propriété à Madagascar pour une
économie en phase d'ajustement structurel, Mars 2002, 14 Pages.
4 R. Gabriel, Cours Démographie, 2ème
Année 2004 -2005.
4 RANDRIANAVOLY, Le Plan Régional de
Développement et ses impacts sur le secteur agricole (Cas de la
Région SOFIA), Filière Economie, 2006-2007, Juin 2008, 140
Pages.
4 RATOVOSON Seth, Cours d'Economie Rurale,
3ème Année 2006-2007.
4 RICHARD Nirina Blanche, Cours de Théories
économiques, 3ème Année 2006-2007.
III-DOCUMENTS ET PERIODIQUES
3 Aga Khan Agency for Microfinance, AKAM Training Academy,
Developpement Ethics 100-Workbook- Version 3.1 July 2009, 112 pages.
3 AKAM Training Academy, Loan Officer 100, Learner Workbook,
Version 4.1 September 2010, 105 Pages.
3 MANJAKA A. J. Hilaire, Le Plan Communal de
développement d'ANTSIRABE-CENTRE, Juillet 2009, 37 Pages.
3 MANJAKA A. J. Hilaire, Projet de développement de la
riziculture à travers la Foundation AGA-KHAN : CR ANTSIRABE-CENTRE,
Août 2008, 27 Pages.
3 Ministère de l'intérieur, Recueil des lois,
décrets et circulaires, relatifs aux élections simultanés
pour le renouvellement des membres des conseils et Maires des Communes Fascule
IV-Bis, 1994, 509 Pages.
3 Ministère de la décentralisation et de
l'aménagement du Territoire, Guide de Maire, Réédition,
Février 2004, 143 Pages.
3 Ministère de la décentralisation et de
l'aménagement du Territoire, Guide d'élaboration, de mise en
oeuvre et de à jour du PCD, 2007, 96 Pages.
3 Ministère des finances et Budget, Guide Pratique de
l'Impôt Synthétique, Novembre 2007.
3 ONG-SODER, PCD ANTSIRABE-CENTRE, 2002, 34 Pages
3 Présidence de la République, DSRP,
Madagascar, Juillet 2003, 146 Pages.
3 Présidence de la République, loi
n°2005-019, du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les
statuts des terres, 28 Pages.
3 SOLONDRAZANA, Histoire de l'Origine du Village
d'Antsirabe-Centre, FTM, 1850, 62 Pages.
IV-SITES WEBS.
: http://w.w.w.cgap.org, Juillet 2012
: http://w.w.w.les-nouvelles.Com, Février 2012
: http://w.w.w.madagascarsage.org,
Août 2012
: http://w.w.w.mca madagascar.org, Novembre 2004
: http://w.w.w.midi-madagasikara.mg, Jeudi 30 Avril 2009
: http://w.w.w.monde-diplomatique.fr, Juin 2008
: http://w.w.w.snu.mg/new /Sites/pnud, Juillet 2012
: http://w.w.w.srimadagascar.org,
Décembre 2011
: http://w.w.w.tefysaina. org, Décembre 2011
: http://w.w.w.worldbank.org,
Août 2012
: ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE I : PROGRAMME
D'INVESTISSEMENT COMMUNAL
|
Projets
|
Localité
|
Bén.
|
N
|
Coûts estimatifs(en million de Francs)
|
Intervenant
éventuel
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
Total
|
App.
Bén.
|
Fin. Dem
|
E
C
O
|
Réhabilitation piste
|
Mandritsara
Antsirabe-Centre
Antsiatsiaka
(60km)
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
3015
|
452,25
|
2562,75
|
CR/FID
|
Pont
|
Ambarikapa
(Malandiloha)
|
FKNL
|
|
x
|
|
|
|
650
|
97,5
|
552,5
|
CR/FID
|
Construction du barrage
|
Antsirabe- Centre
|
Ass. MAMELON'ARIVO-A
|
|
|
x
|
|
|
180
|
27
|
272
|
CR/ASS/PSDR
|
SOC
|
Mise en place de la bibliothèque
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
|
x
|
|
|
145
|
23,2
|
121,5
|
CR/FID
|
Adduction d'eau potable
|
Les 8 FKT
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
30
|
4
|
26
|
CR/FID
|
Construction d'un stade Communal
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
105
|
5
|
100
|
CR/ASS/PR
|
Mise en place d'une maison de jeune
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
|
|
|
x
|
175
|
26,25
|
148,75
|
CR/ASS/PR
|
Construction d'une brigade de la gendarmerie
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
130
|
19,5
|
110,5
|
CR/ASS
|
Electrification
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
1000
|
200
|
800
|
CR/ASS/PR
|
ENV
|
Reboisement
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
|
|
|
x
|
50,1
|
8,1
|
42
|
CR/FID
|
GVN
|
Formation des élus
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
7
|
1
|
5,95
|
CR/PR
|
COM
|
Mise en place d'une cellule de communication
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
x
|
|
|
|
125 000
|
10
|
115
|
CR/PR
|
Plan d'urbanisme
|
Antsirabe-Centre
|
CR
|
|
|
|
|
x
|
350
|
11
|
339
|
CR/PR
|
ANNEXE II :
CERTIFICATS
LISTE DES FIGURES
Figure1 : Localisation de la Commune sur la
carte de MADAGASCAR et de la Région
SOFIA.......................................................................................... ...........12
Figure 2 : Localisation sur la carte du District
de MANDRITSARA 13
Figure 3 : Carte Administrative et topographique de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE...................................................................................................................................14
Figure 4 : Zone de pâturage des
Bovidés et Savane. 17
Figure 5 : Un extrait d'une rizière de
Manandaza. 20
Figure 6 : Le capital humain 33
Figure 7 : Explication scientifique de l'origine du nom
ANTSIRABE-CENTRE................45
Figure 8 : Bureau de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.
46
Figure 9 : Organigramme actuel de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE............................48
Figure 10 : Structure d'intervention au niveau du District et de
la Commune....................77
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1 : Courbes du graphique représentant le
TDR des garçons et filles dans le FKT Antsirabe-centre
(2007-2008) .........................................................................32
Graphique 2 : Réforme
agraire.........................................................................89
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N° I : Distance du Chef lieu de la
Commune par rapport aux autres Communes limitrophes et du Chef lieu de
District de MANDRITSARA.......................................13
Tableau N° II : Distance des Fokontany par rapport au
chef lieu de la Commune..............14
Tableau N° III : Longueur des réseaux
hydrographiques...........................................19
Tableau N° IV : Nombre de la population
totale des cinq années successives...................24
Tableau N° V : Nombre de la population par tranche
d'âge et par FKT...........................26
Tableau N° VI : Taux de scolarisation
2005/2006..................................................29
Tableau N° VII : Effectif des
élèves du FKT Antsirabe-Centre
(2006-2007)....................30
Tableau N° VIII : Effectif des
élèves du FKT Antsirabe-Centre
(2007-2008)...................30
Tableau N° IX : Répartition des
élèves de l'EPP Antsirabe-Centre par âge et le taux de
redoublement
(2007-2008)..............................................................................30
Tableau N° X: Taux de réussite aux examens CEPE de la
CR
ANTSIRABE-CENTRE...................................................................................................32
Tableau N° XI : Taux de réussite aux
examens BEPC de la CR ANTSIRABE-CENTRE.....33
Tableau N° XII : Infrastructures
sanitaires............................................................34
Tableau N° XIII : Situation de la
santé des mères dans la
Commune.............................35
Tableau N° XIV : Principales causes de
morbidité...................................................36
Tableau N° XV : Donnée de la
production
agricole......................................................38
Tableau N° XVI : Types d'élevage dans
la Commune...............................................42
Tableau N° XVII : Liste des Atouts et
Contraintes de développement............................65
Tableau N° XVIII: Liste des
problèmes...................................................................................67
Tableau N° XIX: Axes
stratégiques....................................................................69
Tableau N° XX : Logique d'intervention dans le
secteur rizicole.................................75
Tableau N° XXI : Fiche type d'un
système d'exploitation du secteur rizicole..................76
Tableau N° XXII : Prix des engrais
rizicoles.........................................................78
Tableau N° XXIII : Renforcement de
capacité.........................................................................84
Tableau N° XXIV: Les différentes
variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.....91
Tableau N° XXV : L'évolution du prix
de riz blanc sur le « Tsena » suivant la Campagne
2007........................................................................................................95
Tableau N° XXVI : Prix des articles dans la
CR d'ANTSIRABE-CENTRE...................109
Tableau N° XXVII: Le Budget Communal de la
Commune......................................113
Tableau N° XXVIII : Effectifs des
élèves de l'EPP d'Antsirabe-Centre durant les trois
dernières
années..........................................................................................116
Tableau N° XXIX: Effectifs des
élèves au niveau secondaire de la
Commune................117
Tableau N° XXX: Effectifs des étudiants au
niveau Universitaire...............................117
TABLE DES
MATIERES
Remerciements..............................................................................................4
Liste des abréviations, sigles et
acronymes.............................................................5
Glossaire......................................................................................................7
INTRODUCTION 8
PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE ET SES
DIVERSES
POTENTIALITES......................................................................................10
CHAPITRE I: APERçU GENERAL DE LA ZONE
D'ETUDE..................................12
SECTION I:
LOCALISATION...................................................................12
§.1- Géographie générale et
administrative 12
A- Localisation sur la carte de Madagascar et
la Région Sofia......................12
B- Localisation sur la carte du District de
MANDRITSARA........................12
C- Géographie
Administrative............................................................13
§.2- Typologie sous-communale et situation
climatique 15
A- Typologie
sous-communale...........................................................15
B- Pluviométrie et
température...........................................................15
C-
Cyclone..................................................................................15
§.3-Capital
naturel.....................................................................................15
A-
Sols.......................................................................................15
B-Forêt.....................................................................................16
C-Savane...................................................................................16
SECTION II : RESSOURCES
NATURELLES................................................17
§.1-Développement durable
17
A-
Présentation.............................................................................17
B- Principe de base du développement
durable........................................17
C- Conférence de
Rio.....................................................................18
§.2- Ressources naturelles renouvelables
19
A- Soleil et
vent............................................................................19
B- Réseau
hydrographique...............................................................19
C-
Lacs......................................................................................20
§.3- Ressources naturelles non-renouvelables
20
A-
Mercure.................................................................................20
B- Pierres précieuses et
semi-précieuses...............................................20
C- Or et autres éléments du
sous sol.....................................................21
CHAPITRE II: DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION
SOCIO-ECONOMIQUE..........................................................................................22
SECTION I: RESSOURCES HUMAINES
22
§.1- Etudes
démographiques.................................................................22
A. Historique du peuplement 22
B. Démographie et ses approches
22
a)- Origine du mot démographie
22
b)-Histoire des recensements de la population
22
C. Collecte des informations en
démographie 23
a)-Moyens théoriques pour collecter des
informations 23
a.1-Enquête démographique
23
a.2- Services d'Informations des
Administrations publiques......................23
b)-Exploitation des informations administratives
à MADAGASCAR 23
b.1-Recensement par les cellules
administratives. 23
b.1.1-Etat civil 23
b.1.2-
Fokontany...................................................................24
§.2- Mouvements de la population et
infrastructures socio-culturelles................24
A- Données
démographiques...............................................................24
B- Densité et espérance de vie de
la population.........................................27
C. Infrastructures
socio-culturelles........................................................27
§.3- Besoins essentiels
28
A. Education 28
a)-Définition 28
b)-Infrastructures scolaires
29
c)-Taux de scolarisation et réussite aux
examens. 29
d)-Ratio des élèves par enseignant
33
B. Santé 34
a)-Définition.
34
b)-Infrastructures sanitaires
34
b.1-En matière de gestion du
fonctionnement des formations sanitaires
34
b.2- Bureau Municipal
d'Hygiène ou BMH.....................................34
b.3- Mesures administratives en
matière de santé publiques.................35
b.3.1)-Rôle du Maire en matière de
salubrité publique. 35
c)- Amélioration de la
santé des
mères...............................................35
d)- Causes de la morbidité et de
la mortalité.........................................36
C. Aliment et eau potable. 36
a)-Consommation alimentaire et interventionnisme en
matière de nutrition. 36
b)- Eau potable et
assainissement......................................................37
b.1- Mesures destinées
à prévenir la pollution des eaux potables.............37
SECTION II : RESSOURCES
ECONOMIQUES............................................37
§.1-
Agriculture................................................................................37
A- Types de cultures.
38
a)-Cultures vivrières.
38
a.1-Riziculture
38
a.2-Maïs et Manioc.
39
a.3-Patate douce.
39
b)-Cultures fruitières et industrielles.
39
b.1-Bananier et canne à sucre.
39
b.2-Oranger et Letchi.
39
b.3-Arachide et Raphia.
39
c)-Cultures de rente.
39
c.1-Caféier.
39
c.2-Giroflier et vanillier.
40
B- Caractéristiques de l'exploitation.
40
a) - Faire valoir direct.
40
b)- Faire valoir
indirect.................................................................40
b.1-Fermage:
41
b.2-Métayage:
41
c)-Autre mode d'exploitation: le prêt gratuit.
41
C- Facteurs de
production................................................................41
a)-Capital foncier: la terre.
41
b)-Capital d'exploitation:
41
b.1-Cheptel mort:
41
b.2-Cheptel vif:
41
c)-Travail. 41
§.2-Elevage.
42
§.3-Commerce, tourisme, et autres.
43
CHAPITRE III: CONTEXTES DU PLAN COMMUNAL DE
DEVELOPPEMENT......44
SECTION I: STRUCTURE COMMUNALE 44
§.1-Organisation de la
Commune. 44
A. Aperçu historique de la Commune.
44
B. Organigramme et attributions respectives des
différents personnels 46
a)-Définition de
l'organigramme. 47
b)-Structure organisationnelle de la Commune.
47
c)-Principales attributions et
responsabilités. 49
c.1-Le Maire.
49
c.2-L'Adjoint au Maire.
50
c.3-Le Secrétaire
Général. 50
c.4-Le secrétaire
Administratif : 50
c.5-Le secrétaire d'état
civil. 50
C.6-Le Secrétaire comptable.
51
c.7-Le Secrétaire
trésorier:
51
c.8-Le Régisseur de
recettes: 51
C.9-Le Percepteur.
52
C.10-L'Agent fiscal:
52
c.11-L'Agent technique de
développement Communal: 53
c.12-Les Balayeurs:
53
c.13-Les Techniciens, les Agents Voyers, les
Ouvriers: 53
c.14-Le surveillant du marché:
53
c.15-La police Communale:
53
C- Domaines de
compétence et ressources
financières..............................53
a)-Domaines de compétence de la Commune.
53
b)-Ressources financières de la Commune.
54
b.1-Impôts directs.
54
b.2-Impôts indirects.
55
b.3-Droits et taxes d'enregistrement des actes et
mutations............55
b.4-Droits et taxes.
55
b.5- Redevances
56
§.2- Structure de la Commune.
56
A. Commune selon un système de
déconcentration. 57
a)- Définition de la déconcentration.
57
b)-Caractéristiques de la
déconcentration. 57
B. La Commune selon un système de
décentralisation 57
a)- Definition de la décentralisation
57
b) -Conditions de la décentralisation.
58
§.3-Déconcentration,
Décentralisation par ses avantages et inconvénients
59
A. Avantages. 59
a)-Déconcentration :
59
b)-Décentralisation:
59
B. Inconvénients: 59
a)-Déconcentration:
59
b)-Décentralisation:
60
C. Centralisation, déconcentration et
décentralisation. 60
SECTION II : CONCEPT DU PROCESSUS DE PLAN
COMMUNAL DE
DEVELOPPEMENT HARMONISE
60
§.1-Définitions d'un plan Communal de
développement 60
A. En terme de Gestion.
60
B. En terme General
61
C. En terme Economique.
61
§.2-Composantes et réajustement du
PCD. 61
A. Composante d'un PCD.
61
B. Réajustement du PCD.
62
C. Différentes phases d'élaboration du
PCD. 63
a)-Approche méthodologique.
63
b)-Méthodologie d'élaboration.
63
c)-Déroulement.
64
§.3-Diagnostic participatif et scenario de
développement. 65
A. Diagnostic participatif.
65
a)-Atouts et Contraintes.
65
b)-
Problèmes..........................................................................67
c)-Problématique.
68
B. Scenario de développement.
68
a)-Vision du futur pour le développement
Communal. 68
b)-Axes stratégiques.
69
DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE DU PLAN
COMMUNAL DE
DEVELOPPEMENT....................................................................................73
CHAPITREI : FACTEURS D'ACCELERATION DES
RESULTATS DU DEVELOPPEMENT
75
SECTION I : STRUCTURE D'INTERVENTION.
75
§.1- Cadre logique.
75
A. Définition et présentation
générale. 75
B. Logique d'intervention dans le secteur
rizicole. 75
C. Intervention de l'auteur. 76
§.2-Organismes d'appuis et
d'encadrement. 77
A. ONG FIVOARANA.
77
B. Foundation AGA-KHAN.
78
C. URCOOP FFTA SOFIA et FFTS.
79
§.3-Organismes de crédit et bailleurs de
fonds. 79
A.BOA et BNI.
79
B. ONG Spécialisées, FID et PSDR.
79
a)-AGA-KHAN microfinance.
79
b)-Fonds d'Intervention pour le Développement
(FID) 80
c)-Projet de Soutien au Développement Rural
(PSDR) 80
c.1- Objectif.
80
C. Organisations paysannes et services techniques
déconcentrés.................80
a)-Organisations Paysannes.
80
b)-Services techniques
déconcentrés. 81
SECTION II : STRUCTURES REQUISES DU PROCESSUS
PCD ET
ATTITUDES DES ASSOCIATIONS PAYSANNES
81
§.1-Comité de Développement
Communal ou CDC. 81
A. Cadre juridique et composition.
81
B. Nombre et mode de constitution des membres.
82
C. Rôles et attributions.
82
§.2-Comité de Développement
Villageois ou CDV. 83
A. Composition, nombre et mode de constitution des
membres. 83
B. Responsable des activités et partenaires
relais. 83
C. Renforcements de capacité.
84
§.3-Développement Communal participatif et
création des associations Villageois
84
A. Stratégie d'implication de la population
dans le développement. 84
a)- Bases de développement
84
b) -Conditions de réussite de toute
intervention. 84
c)- Approches techniques du développement
85
B. Conditions du développement des paysans.
85
a)- Changement d'esprit des producteurs.
85
b)-Economicité familiale
85
c)- Participation et partenaire
85
C. Types et créations de l'association
villageoise. 86
a)-Par chaque famille.
86
b)-Par des groupes de jeunes.
86
c)-Par Fokontany.
86
CHAPITRE II: IMPACTS PRIMAIRES DU PLAN
87
SECTION I : POUR LE SECTEUR FONCIER.
87
§.1-Politique foncière à
Madagascar. 87
A. Axes stratégiques.
87
B. Eléments de la loi.
87
C. Principes généraux des statuts
juridiques fonciers...........................
88
§.2- Sécurité
foncière. 89
A. Réforme agraire.
89
B. Effets de la réforme agraire (RA)
89
C. Réforme foncière.
90
§.3- Indicateurs d'impacts
90
A. Définition.
90
B. Indicateurs d'accès au capital foncier.
90
C.Conséquences de la sécurisation
foncière sur les autres domaines. 90
SECTION II : POUR LE SECTEUR
RIZICOLE............................................91
§.1- Historique de la production de riz.
91
A-Variétés de riz dans la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE 91
a) - Variété I.
91
b) - Variété II.
92
B. Evolution et besoins du riz.
92
C. Problèmes rizicoles dans la Commune
93
a)- Contraintes physiques
93
a.1-Vétusté des infrastructures
hydro-agricoles. 93
a.2- Détérioration de
l'environnement 93
b)- Contraintes techniques.
93
b.1- Ennemis de la culture de riz.
93
b.2- Qualités des semences et
appauvrissement du sol. 94
b.3- Manque de vulgarisation agricole
94
c)- Contraintes
économiques. 95
§.2-Solutions
proposées. 96
A. Approches techniques performantes.
96
B. En SRI, tout commence à contre
saison. 97
C. Saison rizicole.
99
a)-Préparation de la rizière et
émottage. 99
b)-Pépinière et repiquage.
100
b.1-Pépinière.
100
b.2-Repiquage.
101
c)-Sarclage, tallage, et moisson.
102
§.3-Avantages du SRI.
105
CHAPITRE III : IMPACTS SECONDAIRES DU PLAN.
107
SECTION I : SUR LE PLAN ECONOMIQUE.
107
§.1-Calcul économique.
107
A. Prélèvement du surplus agricole.
107
B. Prix de débouché de la production
rizicole. 108
C. Revenu Monétaire Rizicole.
110
§.2-Redynamisation de l'économie
locale. 111
A. Possibilité de
réinvestissement. 111
B. Caractéristiques de l'économie dans
la Commune. 112
C. Fiscalité Communale.
112
§.3-Redynamisation de l'économie
nationale. 114
SECTION II : SUR LE PLAN SOCIAL.
114
§.1-Conséquences
positives. 115
A. Vitrine Communale.
115
B. Création d'emploi.
115
a)-Le travail permanent.
115
b)-Le travail temporaire.
116
C. Investissement en capital humain.
116
a)-Sur l'éducation.
116
a-1)-Calculs des taux de rentabilité et de
rendement de l'investissement
éducatif.
118
a-2)- Analyse «
coûts-bénéfices ».
118
b)- Sur la santé.
119
§.2- Conséquences négatives.
119
A. Abandon des écoles. 119
B-Augmentation des migrants.
120
C-Insécurité publique. 120
§.3- Message et avis personnel de
l'auteur. 121
A. Rôle de l'Etat.
121
B-Techniques pour l'autoproduction et
l'autosuffisante en riz. 122
a)- Semence de qualité.
122
b)- Méthode de production.
123
C. Message destinée aux jeunes dans la
Commune. 123
CONCLUSION 124
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................126
ANNEXES...............................................................................................129
LISTE DES
FIGURES..................................................................................133
LISTE DES
GRAPHIQUES...........................................................................133
LISTE DES
TABLEAUX..............................................................................133
* 1 http :
//www.Monde-diplomatique.fr, (Juin 2008)
* 2 http :
//www.midi-madagasikara.mg, (Jeudi 30 Avril 2009, p.5)
* 3 Ministère de la
décentralisation et de l'aménagement du territoire, Guide
d'élaboration, mise en oeuvre et à jour du PCD, 2007, p.2
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, p.8.
* 2 Direction
Météorologie d'Antananarivo, 2008.
* 3
« op.cit ».
* 1 ANAE, Rapport Annuel sur
l'environnement de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, p.59, Décembre 2002.
* 2
« op.cit », p.59, Décembre 2002
* 3
« op.cit », p. 78
* 4 PCD d'ANTSIRABE-CENTRE,
p.15, 2007
* 5 ONG SODER, p.12, 2002.
* 1 Roland MODONGY, Cours
d'Economie de l'environnement, 1ère Année 2002-2003
à l'Université de Toamasina.
* 2 TV5 Monde, Samedi, 01 Mai,
2010 à18H50
* 1 Direction
Météorologie d'Antananarivo, 2008.
* 1 Brown LESTER,
L'état de la planète, traduit de l'américain par
TRADUCLAIR et SUDRIE, Nouveaux Horizons, Paris, Mai 1990, Page112.
* 1 Roland MODONGY, Les enjeux
des redevances forestières et des droits de propriété
à Madagascar pour une économie en phase d'ajustement structurel,
2002, p.7.
* 2 PRD SOFIA, 2008, P. 20.
* 1 SOLONDRAZANA, Histoire de
l'Origine du Village d'Antsirabe-centre, 1850, p.151.
* 2 Gabriel R., Cours de
Démographie, 2ème Année 2004-2005 à
l'Université de Toamasina.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Juillet 2009, P.14.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, P. 21.
* 2 «op.cit. »,
P.23.
* 1 Roland MODONGY, Cours
d'Economie de développement, 3ème Année
2006-2007 à l'Université de Toamasina
* 2 Schultz THEODORE,
«Investissement in Human Capital», Janvier 1961, P.17.
* 3 Marc PENOUIL, Economie
du développement, Editions Dalloz, 1972, France, Page 25.
* 1 Carnay MARTIN,» Rates
of Return to Schooling in Latin America», Journal of Human Resources,
1967, P.374.
* 1 CSB II ANTSIRABE-CENTRE,
03 Novembre 2OO8.
* 1 Article 15 de la loi
n° 94-007 du 26 / 04 /95.
* 1 Roland MODONGY, Cours de
Faits et Pensées II, 2ème Année 2004-2005
à l'Université de Toamasina.
* 2 Malone LINDA,
International Human Riglits, Edition : West Group, traduit de l'americain
par Bruno Baron, Renault, Les droits de l'homme dans le droit international,
Nouveaux horizons, Juin 2004, Paris, Page 1.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Février 2002, P.29.
* 2 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, P.17.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, P.29.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, P.36.
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009, P. 55
* 1
http:// w.w.w.madagascarsage.org,
page 8
* 1 LEMIARY Cours
d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina.
* 1 Loi n°94-007
relative aux pouvoirs, compétences et ressources des
collectivités territoriales décentralisées, Article15.
* 1 Loi n° 94-007, des
ressources financières et matérielles, des collectivités
territoriales décentralisées ;Article 23
* 1 Ministère des
finances et Budget, Guide Pratique de l'Impôt Synthétique,
Novembre 2007.
* 1 ANDRIAMAHOLISOA,
Introduction à l'économie politique, FTM, 1980, Madagasikara,
Page 82.
* 1 LEMIARY, Cours
d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina.
* 2 Jacques Albert
RAZAFINDRASATRANABO, Notions de l'éducateur, P.4.
* 3 Lombard MARTINE, Droit
Administratif, 1998, P.93.
* 4 LEMIARY, Cours
d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina.
* 5 Jacques Albert
RAZAFINDRASATRANABO, Notion de l'éducateur, P.4.
* 1 Jacques BAGUENARD, La
Décentralisation territoriale, P.5.
* 2 RIVERO, Droit
Administratif, Précis Dalloz, 1971, P.286
* 1 LEMIARY, Cours
d'Élaboration du Projet de Développement, 4ème
Année 2007-2008 à l'Université de Toamasina.
* 2 Rajaona ANDRIAMANANJARA,
Planification et Management de projet de développement : concepts
et outils opérationnels, Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy,
2006, Page 22.
* 1 PRD SOFIA, Juin 2008, P.
51 et Présidence de la République, DSRP, Madagascar, Juillet
2003.
* 2 Nirina Blanche RICHARD,
Cours d'Economie Internationale, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina
* 1 Jean-Claude BENVENUTI et
Joël HALPERN, Sciences Economiques et Sociales, Collection C. D.
ECHAUDEMAISON, Editions Nathan, Août 1999, P. 46 (Extrait d'une interview
d'Henry MINTZBERG, in Le Monde, 30 Août 1994).
* 4 Karl MARX, Le Capital,
Critique de l'Economie Politique, Livre Premier, Le développement de la
production Capitaliste, Editions du Progrès, Moscou, 1982
* 1 ONG FIVOARANA, Mars
2009.
* 2
« op.cit. ».
* 3 DRDR SOFIA, Novembre
2008.
* 4 AKAM Training Academy,
Loan Officer 100, Learner Workbook, Version 4.1 September 2010, Page 11.
* 1
http:// w.w.w. Worldbank.org,
Août 2012.
* 2 AGA-KHAN Agency for
Microfinance, AKAM Training Academy, Developpement Ethics 100-Workbook-Version
3.1 July 2009, page 12.
* 5 Son Altesse L'AGA- KHAN est
l'Iman des Musulmans Ismaéliens.
* 2
http:// w.w.w.cgap.org, Juillet 2012
* 1 Loi n° 94-007 du 26
Avril 1995, Article 18.
* 1 Roger MARTIAL, Cours de
Marketing, 3ème Année 2006-2007 à
l'Université de Toamasina.
* 1 http://
w.w.w.Snu.mg/new /Sites/pnud, Juillet 2012
* 2 Présidence de la
République, loi n°2005-019, du 17 Octobre 2005 fixant les principes
régissant les statuts des terres, Page 4.
* 1 Présidence de la
République, Fascicule IV-Bis, 1994.
* 1 Présidence de la
République, Fascicule-IV Bis, P.3 et 28.
* 1 Ministère de
l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, Guide du Maire,
2007.
* 2 Commune, Décembre
2008.
3 « Op.cit. »
* 1 LEMIARY, Cours de
Macroéconomie, 2ème Année 2006-2007 à
l'Université de Toamasina.
* 2 http:// w.w.w.mca
madagascar.org, Novembre 2004
* 1Aulu Jean Hilaire
MANJAKA, Projet de développement sur la riziculture : Cas de la CR
d'ANTSIRABE-CENTRE, 2008, P.8.
* 2 « Op.
cit. »
* 1 Thomas Robert MALTHUS,
Essai sur le principe de population, 1798.
* 2 http://
w.w.w.les-nouvelles.Com, Février 2012.
* 3Adolphe BE, Cours de
Statistique Descriptive, 1ère Année 2002-2003 à
l'Université de Toamasina
* 6 LAULANIE S. J., LE RIZ A
MADAGASCAR, Editions Ambozontany-Editons KARTHALA, 2003, Page 3.
* 1
http:// w.w.w.srimadagascar.org,
Décembre 2011
* 2 http:// w.w.w.tefysaina.
org, Décembre 2011
* 1 LEMIARY, Cours de
Macro-économie, 2ème Année 2004-2005 à
l'Université de Toamasina.
* 2 Seth RATOVOSON, Cours
d'Economie Rurale, 3ème Année 2006-2007 à
l'Université de Toamasina.
* 3 LEMIARY, Cours
d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina.
* 1 PRD SOFIA, Juin
2008, P.104.
* 1 Enquête sur
terrain, Février 2007.
* 1 Karl H. MARX, Le
Capital, Livre I, tome I, 1867, Editions Sociales, P.193.
* 2 ANDRIAMAHOLISOA,
Introduction à l'économie politique, FTM, 1980, Madagasikara,
Page 117.
* 1 Roland MODONGY, Cours
d'Economie de développement, 3ème Année
2006-2007 à l'Université de Toamasina.
* 1 LEMIARY, Cours de
Macro-économie, 2èma Année 2004-2005 à
l'Université de Toamasina.
* 2 « op.
cit. »
* 1 LEMIARY, Cours
d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007
à l'Université de Toamasina.
* 2 Roland MODONGY, Cours
d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année
2007-2008 à l'Université de Toamasina.
* 1 Theodore W. SCHULTZ,
Investissement in Human Capital, Janvier 1961, P.17.
* 1 Roland MODONGY, Cours
d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année
2007-2008 à l'Université de Toamasina.
* 1 Roland MODONGY, Cours
d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année
2007-2008 à l'Université de Toamasina.
* 2 Raymond KASAVE, Cours de
Micro-économie, 1ère Année 2002-2003 à
l'Université de Toamasina.
* 1 CISCO MANDRITSARA,
Décembre 2008.
* 2 Tribunal de
Première Instance de MANDRITSARA, Décembre 2008.
* 7 Roland MODONGY, Cours
d'Economie de développement, 3ème Année
2006-2007.
* 1 LEMIARY, Cours de Faits
et Pensées Economiques I, Première Année 2002-2003
à l'Université de Toamasina.
* 2 « op.
cit. »
* 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE,
Novembre 2009.
* 2 « Op.
cit. ».
* 3 Monographie de
MANDRITSARA, 2002.
* 4
http://www.mca.Madagascar.org, Novembre 2004.
* 1 http://
www.tefisaina.org, Décembre 2011.
* 2 Projet de
développement sur la riziculture d'ANTSIRABE-CENTRE, 2008.