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Analyse du plan communal de developpement et ses impacts sur la riziculture

( Télécharger le fichier original )
par Aulu Jean Hilaire MANJAKA
Université de TOAMASINA - Maitrise 2012
  

Disponible en mode multipage

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    UNIVERSITE DE TOAMASINA

    Fahaizana sy Fanahy FACULTE DE DROIT, DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

    DEPARTEMENT D'ECONOMIE

    MEMOIRE DE MAITRISE ES SCIENCES ECONOMIQUES

    ANALYSE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMEN ET SES IMPACTS SUR LA RIZICULTURE

    (CAS DE LA COMMUNE RURALE D'ANTSIRABE-CENTRE, DISTRICT DE MANDRITSARA, REGION SOFIA)

    Présenté et soutenu par :

    Aulu Jean Hilaire MANJAKA

    Promotion : 2007-2008

    Sous la Direction de :

    Encadreur-Enseignant : Encadreur-Professionnel :

    Monsieur LEMIARY Enseignant-Chercheur Monsieur Léon MANANJARA à l'Université de Toamasina Ancien Directeur du Développement

    Rural de la Région Sofia

    Octobre 2012.

    Remerciements

    Le présent ouvrage est le témoin de l'achèvement de notre cursus universitaire, il est le fruit de quatre années de formations académiques. Sa réalisation n'aurait pu avoir lieu, sans la participation et la contribution des personnes citées ci-après, à qui nous témoignons notre profonde reconnaissance.

    Nos premiers remerciements s'adressent en particulier à l'endroit de Monsieur LEMIARY, notre encadreur-enseignant et Chef de département en exercice qui, en dépit de ses multiples charges et obligations, a manifesté un plaisir à nous guider et corriger pendant l'élaboration de cet ouvrage.

    Nous tenons également à remercier Monsieur Léon MANANJARA, notre encadreur professionnel, Ancien Directeur du développement Régional de la Région SOFIA, pour ses conseils et soutiens durant notre recherche.

    Messieurs André RANDRIAMANESY ex-Chef de la Région SOFIA, RENE Chef District de MANDRITSARA et Jean de Dieu RAJAOSOLO Maire de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE, qui nous ont permis d'effectuer un stage et des enquêtes auprès de leurs départements respectifs.

    A tous les enseignants de la faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion, ainsi que le personnel administratif à l'Université de Toamasina, notamment ceux du Département Economie qui nous ont fourni des connaissances.

    Notre reconnaissance va également à l'endroit de nos parents, frères et soeurs, qui nous ont aidé financièrement, matériellement et moralement durant nos études.

    Nous espérons que les utilisateurs de notre ouvrage nous font part de leurs critiques, remarques ou suggestions, et c'est avec reconnaissance que nous en tiendrons compte. Par avance, nous les en remercions.

    Aulu Jean Hilaire MANJAKA.

    Liste des abréviations, sigles et acronymes

    ANAE : Association Nationale pour l'Amélioration de l'Environnement

    ASS  : Association

    BEPC : Brevet d'Etude du Premier Cycle

    BMH  : Bureau Municipal d'Hygiène

    BNI  : Banque Nationale de l'Industrie

    CDC  : Comité de Développement Communal

    CDV  : Comité de Développement Villageois

    CEPE  : Certificat d'Étude Primaire Élémentaire

    CMS  : Centre Multiplicateur de Semence

    Cnued  : Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement

    CSB  : Centre de Santé de Base

    CU : Commune Urbaine

    DCPE  : Document Cadre pour la Politique Economique

    DDC : Direction de Développement Communal

    DRDR : Direction Régionale de Développement Rural

    DSRP  : Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté

    ENV  : Environnement

    FFTA  : Famatsiana sy Fanangonam-bokatrin'ny Tantsaha

    FFTS  : Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha eto Sofia

    FID  : Fonds d'Intervention pour le Développement

    FISA  : Fianakavana Sambatra

    FMI  : Fonds Monétaire International

    FRNS : Fournisseurs

    FVD  : Faire Valoir Direct

    FVI  : Faire Valoir Indirect

    GTZ : Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit

    GVN  : Gouvernance

    IEC : Information Education Communication

    IFPB  : Impôts Foncier sur les Propriétés Bâties

    IFT  : Impôts Foncier sur les Terrains

    MAP : Madagascar Action Plan

    MCA  : Millennium Challenge Account

    MFV : Mode de Faire Valoir

    MPV  : Marge de Profit sur la Valeur Actuelle

    OMD  : Objectif du Millénium pour le Développement

    OP  : Organisation Paysanne

    PCD  : Plan Communal de Développement

    PED  : Pays en voie de développement

    PFU  : Participation Financière des Usagers

    PGDRN : Programme de Protection et Gestion Durable des Ressources Naturelles

    PIC  : Plan d'Investissement Communal

    PIP : Programme d'Investissement Public

    PME : Petites et Moyennes Entreprises

    PPI  : Petits Périmètres Irrigués

    PPPP  : Population Partenariat Public Privé

    PR  : Partenaire Relais

    PRD  : Plan Régional de Développement

    PSDR : Projet de Soutien au Développent Rural

    PTF  : Partenaires Techniques Financiers

    PVD  : Plan Villageois de Développement

    RA  : Réforme Agraire

    Red. : Redoublement

    RMR  : Revenu Monétaire Rizicole

    SAN : Santé

    SAU  : Surface Agricole Utilisée

    SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matières d'Alimentation et de Nutrition Élargie

    SG  : Secrétaire Général.

    TAAA : Taxe Annuelle sur les Appareils Automatiques

    TAN : Taux d'Accroissement Naturel

    TBM  : Taux Brut de Mortalité

    TBN  : Taux Brut de Natalité

    TBS  : Taux Brut Scolaire

    TDR  : Taux de Redoublement

    TDr  : Taux de réussite

    UE  : Union Européenne

    URCOOP : Union Régionale des Coopératives Agricoles

    UTH : Unité de Travail Humain

    WC  : Water-closet

    Glossaire

    Capital humain : notion mise en valeur par T.W.Schultz, Gary Becker désignant l'aptitude de l'individu à travailler. Il est composé de la santé et de l'éducation. L'investissement en capital humain est l'ensemble des dépenses en éducation et en santé destinées à accroître la productivité du travail.

    Cogestion : c'est la gestion en commun d'un organisme.

    Décentralisation : organisation hiérarchisée qui accorde des pouvoirs de décision et de gestion aux échelons de niveaux inférieurs qui, de ce fait, disposent d'une autonomie à l'égard du pouvoir central.

    Déconcentration : système d'organisation administrative dans lequel le pouvoir central délègue une partie de ses pouvoirs de décision aux agents qui le représentent au niveau territorial.

    Développement durable : ce terme correspond aux besoins présents, sans compromettre la capacité des générations à venir à satisfaire leurs propres besoins.

    Economie de marché : système ou régime économique dans lequel l'allocation des ressources est réalisée sur la base des prix établis sur les marchés.

    Effet : Conséquence considérée comme automatique d'une décision ou de l'évolution d'une variable économique.

    Efficience : Quasi-synonyme de rendement et productivité. L'efficience s'applique aux facteurs de production, tandis que l'efficacité s'applique à des objectifs.

    Impact : Conséquence ou effet d'une décision ou d'une activité économique sur les agents et les structures économiques. On a :

    les effets directs : les commandes de l'État accroissent l'activité des entreprises sollicitées ;

    les effets indirects : les FRNS des entreprises bénéficiant des commandes de l'État accroissent leur activité, et la croissance générale de la production peut engendrer, à l'aval, pour d'autres clients de ces entreprises, une baisse des prix (économies d'échelle)

    Plus-value : Augmentation de valeur, synonyme de gain en capital pour certains, de surtravail ou de survaleur pour le courant marxiste.

    I. INTRODUCTION

    A l'heure actuelle, la mondialisation1(*), le développement à l'échelle nationale et régionale suscitent des discussions. Plusieurs économistes2(*)organisent des conférences-débats pour pouvoir atteindre l'objectif du Millénaire. Le développement de chaque Commune est le seul moyen pour y arriver. Les Communes, les Collectivités de base sont les lieux d'exercice de la démocratie et de l'administration de proximité, considérées comme la base du développement du pays. Elles se trouvent au coeur du processus de décentralisation à Madagascar. Dans le cadre de sa mission fondamentale3(*)de service public auprès des populations, l'Etat a initié une nouvelle politique de décentralisation dans les années 1990, avec la mise en place des Communes. Les Communes sont des Collectivités Territoriales Décentralisées. Elles doivent disposer de programme d'investissement public pour son développement. Ce programme est appelé Plan Communal de Développement. Il constitue un outil de gestion de développement de la Commune, en termes de planification et de coordination des actions de développement. Face à la politique de développement de son terroir, grâce à l'initiative au développement, le Maire de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE est convaincu qu'on a besoin d'une planification.

    Dans le cadre du présent travail, nous avons choisi comme thème de mémoire : 

    « ANALYSE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT ET SES IMPACTS SUR LA RIZICULTURE »

    (Cas de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE, District de MANDRITSARA, Région de la SOFIA).

    Plusieurs raisons expliquent notre choix. Tout d'abord, la mise en pratique des formations académiques que nous avons suivies à la faculté de Droit, des Sciences Economiques et de Gestion à l'Université de TOAMASINA. Ensuite, nous nous préparons à la vie professionnelle et de ce fait nous approfondissons nos connaissances par les expériences acquises. Cet ouvrage expérimenté est le témoin oculaire et ostensible des faits observés.

    Pour ce qui concerne l'organisation générale de l'ouvrage, il est divisé en deux parties : La première partie présente les diverses potentialités de la Commune, elle est subdivisée en trois chapitres. Nous allons voir successivement l'aperçu général de la zone d'étude, la description générale de la situation socio-économique et les contextes du plan Communal de développement.

    La deuxième partie porte sur la mise en oeuvre du plan Communal de développement, elle est répartie sur trois chapitres. Nous allons expliquer dans le premier chapitre, les facteurs d'accélération des résultats de développement, dans le deuxième les impacts primaires du plan, et le dernier chapitre concerne les impacts secondaires.

    PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE ET SES DIVERSES POTENTIALITES

    La Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE possède diverses capacités. Ainsi, dans cette première partie nous parlons de son développement économique. Nous allons voir successivement ci-après les informations générales sur la Commune, ensuite la description générale de la situation socio-économique, et enfin les contextes du PCD en tant que vecteur directeur de la Commune.

    CHAPITRE I : APERçU GENERAL DE LA ZONE D'ETUDE

    Ce chapitre va nous permettre de procéder à la localisation de notre lieu d'étude et de prendre connaissance avec les ressources naturelles.

    SECTION I : LOCALISATION

    §.1- Géographie générale et administrative

    A-Localisation sur la carte de Madagascar et la Région Sofia

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se trouve au Nord-Ouest de MADAGASCAR et au Sud-Est de la Région SOFIA. Géographiquement, elle a une superficie de 351,7 km²,1(*)elle est la plus vaste Commune de la Région SOFIA.

    Figure1 : Localisation de la Commune sur la carte de MADAGASCAR et de la Région SOFIA.

    CR d'ANTSIRABE-CENTRE

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    B-Localisation sur la carte du District de MANDRITSARA

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE fait partie des 28 Communes de la sous-préfecture de MANDRITSARA. Le Chef lieu de la Commune se situe à 25km au Sud-Est de la CU de MANDRITSARA. Elle est limitée :

    au nord : par la CR d'Antanandava et Ambarikorano ;

    au sud : par la CR de Marotandrano ;

    à l'ouest : par la CR de Tsaratanàna ;

    à l'Est : par la CR d'Antsiatsiaka.

    La distance du Chef lieu de la Commune par rapport aux autres Communes limitrophes et le District est résumée dans le tableau ci-après :

    Tableau N° I : Distance du Chef lieu de la Commune par rapport aux autres Communes limitrophes et du Chef lieu de District de MANDRITSARA.

    Antsirabe-Centre

    Distance (en km)

    Mandritsara

    25

    CR Antanandava

    20

    CR Ambarikorano

    18

    CR Marotandrano

    21

    CR Tsaratanàna

    16

    CR Antsiatsiaka

    25

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    DISTRICT DE PORT-BERGE

    DISTRICT DE BEFANDRIANA-NORD

    Figure 2 : Localisation sur la carte du District de MANDRITSARA

    DISTRICT D'ANDILAMENA

    DISTRICT DE MANANARA-NORD

    DISTRICT DE MAROANTSETRA

    Ambodiamotana Kianga

    Andratamarina

    ANTSIRABE_CENTRE CENTRE

    Ambaripaika

    Ankiabeny Fonoko

    Ampatakamaroreny

    Antanambaon'Amberina

    Anjiabe

    Ambalakirajy

    Ambohisoa

    Tsarajomoko

    Andohajango

    Amboaboa

    Tsaratanàna

    Manampaneva

    Marotandrano

    Amborondolo

    Ambodiadabo

    Kalandy

    Pont Sofia

    Antsatramidola

    Ambilombe

    Ankiabeny Salohy

    Antsoha

    Antsiatsiaka

    Ambarikorano

    Antanandava

    MANDRITSARA

    Source : Personnelle, Mai 2012.

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se trouve au Sud-Est sur la carte du District de MANDRITSARA.

    C- Géographie Administrative

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE est composée de huit Fokontany dont : Antsirabe-centre, Andrikarika, Ambohimarina (Ankivanja), Behota, Ambahivahy, Ambarikapa, Ambalafarihy, et Ambodimandresy.

    Le rayonnement des FKT par rapport au Chef lieu de la Commune est résumé ci-dessous :

    Tableau N° II : Distance des Fokontany par rapport au Chef lieu de la Commune.

    Antsirabe-Centre

    Distance (km)

    Andrikarika

    10

    Ambohimarina

    12,5

    Behota

    16

    Ambahivahy

    05

    Ambarikapa

    05,9

    Ambalafarihy

    11

    Ambodimandresy

    09

    Source : CR ANTSIRABE- CENTRE, Mai 2012.

    Le FKT de Behota se trouve à une distance éloignée par rapport au chef lieu de la Commune.

    Ambinanindrano

    Ambalafarihy

    Antsirabe-Centre

    Ambalakininina

    Ambalavelona

    Antanambao

    Ambaladera

    Anolakely

    Andrikarika

    Ambalakirajy

    Marotoko

    Ambahivahy

    Ambohitrialanana

    Ambalasatrana

    Ambarikapa

    Ankijanilava

    Figure 3 : Carte Administrative et topographique de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Ambohimalaza

    Ambodimandresy

    Ambilombe

    Ambohimarina

    Antsahatelo

    Behota

    Koahaka

    Sahatsara

    Source : Personnelle, Mai 2012.

    §.2-Typologie sous-communale et situation climatique

    A-Typologie sous-communale

    Typologiquement, la CR d'ANTSIRABE-CENTRE est constituée de deux sous-ensembles Communaux : la zone des hauts plateaux du Sud-Est et la zone basse de la région centrale vers la partie Ouest de la Commune.

    B-Pluviométrie et température

    La Commune présente en général un climat tropical sec à deux saisons bien différentes qui sont :

    la saison pluvieuse commençant au mois de Décembre jusqu'au mois d'Avril ;

    et la saison sèche qui se déroule du mois de Mai jusqu'au mois de Novembre.

    La pluviométrie est caractérisée par une forte irrégularité. On peut assister à des précipitations violentes de quelques heures pendant la journée, durant cette période.

    La Commune se trouve dans une zone limite de la haute terre versant orientale. La partie Est de la Commune a une haute altitude de 700 à 1200m1(*) (Tampoketsa), elle est beaucoup plus froide que la partie centrale, et à l'Ouest, elle est beaucoup plus basse avec une vaste plaine. La pluviosité varie entre 1251mm et 1550mm2(*) par an.

    Mais en général, la température annuelle moyenne se situe autour de 22°C3(*).Dan leur ensemble, le climat de la Commune est favorable aux diverses cultures et à l'élevage.

    C-Cyclone

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE n'est pas une zone très cyclonique et elle est rarement touchée, sauf par ceux qui se forment dans le Canal de Mozambique. La population souhaite parfois le passage des cyclones, lequel, par les pluies qu'il apporte, permet d'augmenter remarquablement la production.

    §.3- Capital naturel

    A- Sols

    On observe différents types de sols dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, ce qui justifie l'importance de la diversification des cultures conditionnées par ces types de sols, comme :

    un complexe lithosol et sols peut évolués ;

    une association des sols ferralitiques jaune rouge + rouge ;

    des sols ferralitiques jaune/ rouge formant les hauts plateaux ;

    des sols hydromorphes.

    B- Forêt

    Topographiquement, la forêt de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE se divise en deux parties :

    La partie haute se trouve à l'Est de la Commune du côté de Behota où la couverture forestière occupe une superficie totale de 267Ha environ. La forêt est du type secondaire et elle est constituée d'une variété d'espèces végétales de Nanto, Fotony, Tavolo, Haramy et Hazombatritry.

    Dans la partie basse de la région centrale vers la partie Ouest de la Commune, la forêt se regroupe en plusieurs petits lots autour de 2Ha, sauf à Anandrombe (partie Est du FKT Ambalafarihy) et à Maroamby (zone Est du FKT Ambohimarina) où elle a une superficie d'une quarantaine d'hectare chacune. Il s'agit d'une forêt vierge dans le cas d'Ambalafarihy et Behota.

    Ces formations végétales hébergent plusieurs espèces animales : Lémuriens, reptiles, mammifères, et des oiseaux qui pourraient être utilisés pour attirer les touristes.

    Toutefois, cette couverture forestière de la Commune connaît, d'ici peu temps, un déclin, si aucune mesure d'urgence ne sera prise, car on a défriché plus d'une cinquantaine d'hectare par an1(*).

    Les causes de la dégradation sont généralement les feux de brousses, la confection de charbon de bois et les exploitations illicites.

    Tous les actes portant préjudices à la suivie des espèces faunistiques dépendent de ces milieux forestiers. Pour remédier à la situation, un début de relance de reboisement communautaire a été amorcé pour une surface de 10 ha2(*) avec l'appui de l'ANAE

    Le Maire en exercice de la Commune a initié une campagne de reboisement depuis l'an 2008, avec 10 0003(*) pieds d'eucalyptus. Cette initiative a pour but de reboiser en vue de la protéger les sols et l'environnement.

    C- Savane

    La savane occupe une superficie totale d'environ 21000ha4(*) ; presque la moitié de la superficie totale de la Commune et dont les 3/45(*) se trouvent dans la partie basse.

    Une importante formation savaniale de type arboré occupe la partie centrale basse de la Commune. Les tamarindus, les manguiers et les Bismarckia nobitis constituent les principales formations arbustives qu'on y rencontre, tandis que certaines espèces de Poacée Hyparrhénia, Heteropogon contortus, représentent les espèces herbacées.

    Ces dernières sont très appréciées par les troupeaux de bovins. La partie basse se présente comme une zone de pâturage par excellence de la Commune. La population y pratique un élevage extensif de bovidés. Les lieux de pâturage se distinguent par leur accessibilité relativement facile avec « SABOTSY-BE ».

    Figure 4 : Zone de pâturage des Bovidés et Savane.

    Source : Personnelle, 29 Mars 2009.

    SECTION II : RESSOURCES NATURELLES

    §.1-Développement durable1(*)

    A-Présentation

    Le développement durable, c'est un modèle de développement économique et social visant à assurer la pérennité du patrimoine naturel de la Commune.

    B-Principe de base du développement durable

    Le concept de développement durable se fonde sur la mise en oeuvre d'une utilisation et d'une gestion rationnelle des ressources (naturelles, humaines et économiques), visant à satisfaire de manière appropriée les besoins fondamentaux de l'humanité. Les conditions nécessaires au développement durable sont les suivantes :

    la conservation de l'équilibre général et de la valeur du patrimoine naturel ;

    une distribution et une utilisation des ressources équitables entre tous les FKT ;

    la prévention de l'épuisement des ressources naturelles ;

    la diminution de la production de déchets qui inclut la réutilisation et le recyclage des matériaux ;

    la rationalisation de la production et de la consommation d'énergie2(*).

    Le développement durable peut également se définir comme une série de grands principes qui constituent sa charte :

    la gestion intégrée : gestion globale qui tient compte de toutes les relations et interactions existant entre les systèmes. Elle se traduit par l'adoption d'une démarche transversale (plutôt que sectorielle), multipartenariale et interdisciplinaire ;

    la gouvernance : elle implique des approches rationnelles de la décision, basées sur des indicateurs et des évaluations ;

    le long terme : réflexion des actions et projets sur une échéance supérieure à 4 ou 5 ans ;

    la précaution : maintien d'un certain nombre d'options possibles ouvertes lorsque subsiste un doute ou une incertitude ;

    la prévention : choix des solutions limitant au minimum les impacts, afin de réduire les actions correctives après la mise en oeuvre des projets ;

    la responsabilité : engagement global et universel qui renvoie à la responsabilité individuelle et locale. Elle débouche sur le principe de pollueur-payeur qui stipule que les responsables des pollutions et nuisances sont ceux qui assument les coûts ;

    la subsidiarité : principe de travail, à l'échelon des décisions, le mieux approprié pour agir efficacement en faveur de l'intérêt général ;

    la solidarité : notion de reconnaissance d'intérêts communs entre personnes, entreprises, États, impliquant pour les uns l'obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance.

    C-Conférence de RIO

    En1992, se tient à Rio de Janeiro (Brésil) la Conférence des nations unies sur l'environnement et le développement (Cnued), plus généralement appelée Sommet de la Terre ou encore Conférence de Rio.

    L'objectif de la conférence de Rio est de définir des stratégies efficaces pour concilier les exigences des pays en voie de développement et celles des pays industrialisés. Outre une série de conventions sur des questions environnementales spécifiques (changement climatique, biodiversité et protection des forêts), la conférence de Rio établit une « Charte de la Terre », dans laquelle sont énoncées des directives pour la mise en place de politiques économiques plus équilibrées. Cette charte s'accompagne d'un programme d'actions, baptisé Agenda 21 (ou Action 21), qui doit servir de référence pour comprendre et identifier les initiatives qu'il est nécessaire d'entreprendre pour un développement durable au XXIe siècle.

    Le succès de la Conférence de Rio est toutefois compromis par le refus de certains gouvernements de respecter les échéances et les objectifs proposés par l'Assemblée générale des Nations unies (notamment la réduction des émissions des gaz à effet de serre), de souscrire à certaines conventions importantes telles que celle sur la biodiversité et d'aboutir à un accord pour la mise en place d'un plan d'action contraignant, notamment pour la protection du patrimoine forestier mondial. La conférence de Rio permet néanmoins de sensibiliser la société civile et les autorités politiques aux questions environnementales.

    §.2- Ressources naturelles renouvelables

    A- Soleil et vent

    Le soleil brille presque toute l'année, sauf au mois de Février. Il donne à l'atmosphère une température de 26 à 40 C1(*) environ, et peut fournir une grande quantité d'énergie pour la Commune.

    La Commune est soumise aux vents de direction Ouest-Est de la Mousson du Mois de Décembre à Mars, et aux vents humides et réguliers de l'Alizé qui souffle en permanence de direction Sud-Est du Mois d'Avril jusqu'au Mois de Novembre.

    B- Réseau hydrographique

    Les réseaux hydrographiques se situent dans la partie haute de la Commune. Ils sont très permanents et coulent vers l'Est jusqu'à traverser la Région d'Analanjirofo, tandis que ceux de la partie basse se propagent vers l'Ouest, et sont tous temporaires.

    La Commune dispose d'un assez riche réseau hydrographique que nous citons ci-dessous par ordre d'importance :

    Tableau N° III : Longueur des réseaux hydrographiques

    Réseaux hydrographiques

    Longueur (en km)

    Antenarano

    Malandiloha

    45

    40

    Sitroka

    31

    Sahalava

    15

    Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier 2007.

    Jusqu'à présent, les réseaux hydrographiques sont utilisés pour la consommation locale et pour les besoins en agriculture et en élevage.

    Il faut noter que par endroit, certaines rivières qui séparent la CR d'ANTSIRABE-CENTRE et la CR d'Antsiatsiaka passent au niveau d'un ou de chutes, telle que la rivière d'Ambolizaty qui tombe sur une chute de 6m de haut à Rianan'Andonda, et celle de Difotra sur deux chutes, respectivement de19 et 17m de haut : Riananamarokomba et Riananambo.

    La présence de ces chutes présume un grand avenir pour la Commune, pour l'électrification locale.

    Enfin, la montagne MANGENINA de 898m d'altitude environ, joue un rôle très important sur les besoins en agriculture, l'élevage et même l'accès à l'eau potable.

    C- Lacs

    Aucun lac ne se trouve sur la partie haute de la Commune, alors qu'on a recensé sept lacs temporaires du côté des FKT :

    Antsirabe-Centre : Manandaza, et Benavony ;

    Andrikarika : Andilampia ;

    Behota : Andranomangarika ;

    Ambohimarina  : Masignila, Mamelonarivo (Sahatsara et Antanimbaribe) ;

    Ambalafarihy : Matsaborilemby.

    Figure 5 : Un extrait d'une rizière de Manandaza

    Source : Personnelle, Mars 2012.

    §.3- Ressources naturelles non-renouvelables1(*)

    La Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE regorge de richesses considérables en matière de ressources non-renouvelables. Les ressources minières sont composées de pierres précieuses et de minerais.

    A- Mercure

    Le FKT de Behota possède une terre sacrée, contenant différentes ressources. Elle se trouve au Sud-Est de la Commune. Cette zone sacrée forme une petite nappe naturelle d'eau et elle donne les couleurs de l'arc-en-ciel.

    Le FKT d'Ambalafarihy est riche en mercure. Il se présente sous forme de métal, d'un blanc argenté, très mobile, liquide à une certaine température.

    B- Pierres précieuses et semi-précieuses

    Les pierres précieuses et semi -précieuses existent dans la partie Est, Sud-Est et Ouest de la Commune. Il n'y a que peu d'informations disponibles, du fait de la faiblesse de capacité et des moyens mis à la disposition de l'Administration. L'exploitation est illicite. En effet, la Commune ne peut pas collecter des ristournes.

    C- Or et autres éléments du sous-sol

    La Commune a une potentialité en Or. Plusieurs FKT de la Commune en possède comme Ambalafarihy, Behota, Ambohimarina et Andrikarika. Les types de l'Or reste à connaître car il n'y a aucun « Cadre d'option informationnelle »1(*).

    La Commune regorge d'autres richesses telles que les gites pétrolifères2(*).

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une potentialité économique. Elle possède des terrains et un climat favorable à l'agriculture et l'élevage. Ensuite, des chutes d'eau peuvent être exploitées pour l'électrification locale ; une montagne de MANGENINA permet de favoriser l'accès à l'eau potable. Elle a également un espace vaste qui se trouve au Sud-Est de la Commune où on peut construire un aéroport International, des forêts quasi-vierges prisées par les touristes. Et enfin, des ressources naturelles encore non-exploitées renforçant les ressources financières de la Commune.

    II. CHAPITRE II : DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIO- ECONOMIQUE

    Dans ce chapitre, nous allons aborder successivement le problème des ressources humaines et des ressources économiques.

    A. SECTION I : RESSOURCES HUMAINES

    §.1-Etudes démographiques

    A- Historique du peuplement

    L'ethnie «TSIMIHETY» de la Commune est le vrai «Tompontany»1(*) d'origine «Betsimisaraka». Ayant refusé de se tailler les cheveux, une partie des « Betsimisaraka » fuient leur région pour se refuser et s'installer à «Antsirabe-Centre». Le mot «TSIMIHETY» s'instaure. Selon la tradition orale, les premiers habitants sont venus de la côte Est de MADAGASCAR, plus précisément de Rantabe dans le District de Maroantsetra, et de Manambolosy dans le District de Mananara-Nord. Ils se sont dirigés vers l'Ouest.

    1. B- Démographie et ses approches

    a)- Origine du mot démographie

    Le mot démographie signifie «description de la population2(*)». Le mot apparaît pour la première fois en1855 dans l'ouvrage d'Achille GUILLAR intitulé «Elément de la statistique humaine en démographie comparée».

    Il a défini le mot «démographie par la connaissance mathématique de la population, de leurs états physiques, intellectuels et moraux».

    La démographie est basée sur une approche scientifique. C'est un outil précieux de la connaissance d'une population jamais homogène, mais les phénomènes humains qu'elle étudie échappent évidemment, par nature, à toute prévision rigide.

    b)-Histoire des recensements de la population

    La maîtrise de l'état et de la dynamique d'une population nécessite la connaissance de son effectif et d'appréhender son type de renouvellement par le jeu des entrées et des sorties.

    Concernant le phénomène du recensement, son application datait depuis l'antiquité. Les premiers comptages d'une population remontent à une vingtaine de siècle avant Jésus-Christ, ils furent réalisés dans les grands empire d'Eurasie (Chine des Han, Rome antique).

    Le recensement a pour but de connaître les forces masculines pour lever une armée, repartir l'impôt, ou encore peupler des terres nouvelles.

    Le recensement devient beaucoup plus régulier et systématique depuis deux siècles dans les pays développés, et depuis une cinquantaine d'années dans certains pays du tiers-monde.

    C- Collecte des informations en démographie

    a)-Moyens théoriques pour collecter des informations

    L'étude des populations se fonde sur des sources d'information de nature et de précision très variables. L'objectif est d'avoir le maximum d'informations sur la population à étudier, mais des informations les plus exactes possibles.

    Pour obtenir ces informations, la science démographique a recours à deux services de collecte :

    une enquête démographique ;

    et l'utilisation des informations mises à leur disposition.

    a.1-Enquête démographique

    Une enquête n'est pas une technique exclusivement démographique ; elle est peut être engagée par n'importe quel organisme qui désire obtenir des informations sur une situation donnée. Il s'agit d'aller sur le terrain et d'interroger les gens qui sont plus ou moins concernés par des informations qu'on désire obtenir.

    Une enquête démographique est une enquête axée sur l'étude des populations, en rapport avec le renouvellement, par le jeu des naissances, des décès et des mouvements migratoires. Cette enquête, s'attache à décrire et à analyser :

    l'état des populations : effectif, sexe et âge ;

    les divers phénomènes qui influent sur l'état de la population ;

    les relations qui existent entre les aspects démographiques et la société.

    a.2-Services d'informations des Administrations publiques

    La science démographique s'appuie sur l'Administration pour avoir des informations nécessaires. L'administration qui s'intéresse à la totalité de sa population doit regrouper des services qui collectent des données statistiques :

    L'Etat civil enregistre la naissance, le décès, et le mariage ;

    Le Service de migration ;

    Le Ministère de l'intérieur.

    b)-Exploitation des informations administratives à MADAGASCAR

    b.1-Recensement par les cellules administratives.

    b.1.1-État civil

    La mise en place d'un état civil à MADAGASCAR datait de la Reine Ranavalona II. L'état civil, c'est l'enregistrement par une autorité administrative des principaux évènements de l'existence d'un individu.

    b.1.2-Fokontany

    C'est une petite cellule administrative. Théoriquement, le président de cette institution doit être en possession du nombre effectif de la population dans le FKT considéré. Si le livre du FKT est bien tenu, le dénombrement de la population devrait être exact.

    §.2-Mouvements de la population et infrastructures socio-culturelles

    La population, c'est l'ensemble des individus coexistant à un moment donné, délimité selon les critères d'appartenance (territoire).

    Les trois domaines fondamentaux de l'analyse démographique sont :

    Natalité : qui a un effet positif sur la taille de la population. La natalité dépend des comportements des femmes en âge d'avoir des enfants et de l'effectif de ces femmes ;

    Mortalité : intervient à tous les âges, mais principalement aux âges de la vieillisse.

    Son effet sur la taille de la population est négatif ;

    Migration : intervient à tous les âges, mais principalement aux âges adultes. Son effet sur la taille de la population peut être positif ou négatif.

    A- Données démographiques

    La Commune compte 20.125 habitants pour une superficie de 351,7km²1(*).

    Tableau N° IV : Nombre de la population totale des cinq années successives

    Années

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    Population

    14101

    14534

    14672

    10908

    20125

    Naissance

    240

    258

    264

    270

    300

    Décès

    31

    35

    39

    43

    51

    Taux de naissance (°/oo)

    17,02

    17,75

    17,99

    15,96

    14,90

    Taux de mortalité (°/oo)

    2,19

    2,40

    2,65

    2,54

    2,53

    Taux d'accroissement

    Naturel (°/oo)

    14,83

    15,35

    15,34

    13.42

    12,37

    Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier 2007.

    TBN : exprimé pour mille habitants ; c'est le rapport entre le nombre de naissances vivantes et de la population totale de la Commune, au cours d'une année ;

    TBM : exprimé pour mille habitants ; c'est le rapport entre le nombre de décès et la population de la Commune, au cours d'une année ;

    TAN : (TBN-TBM)

    TAN : c'est le taux auquel une population augmente ou diminue pendant une année donnée en raison de l'excédent ou déficit de naissance, par rapport à la population totale de

    base. Le TAN de la population de la Commune peut se calculer d'après les taux de natalité et de mortalité :

    Le taux moyen annuel de la population de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE est de 01,42% de la croissance démographique. Si on fait la projection à l'époque actuelle, le nombre totale de la population dans la Commune est de 20 982 habitants et peut augmenter autour de 22 411 habitants à l'an 2014.

    Le taux de croissance démographique pourrait être du à l'équilibre standard entre le taux de naissance et celui de la mortalité, d'une année à une autre.

    L'élévation du rapport entre la naissance et le décès entraîne une augmentation du TAN autour de 01,23% (très élevés). De plus, on a un gonflement du nombre de consommateurs (la population de moins de 16 ans est représentée à 62,29 % de la population totale), par rapport aux travailleurs (37,71 %), voir le Tableau V ci-dessous :

    Tableau N° V : Nombre de la population par tranche d'âge et par FKT.

    Ages

    0 - 5

    6 - 10

    11 - 15

    16 - 20

    21 - 60

    + 60

     

    Sexes

    FKT

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    H

    F

    TOTAL

    Antsirabe-Centre

    860

    907

    385

    401

    582

    1200

    796

    891

    315

    398

    76

    29

    6870

    Ambalafarihy

    507

    238

    190

    201

    369

    295

    148

    261

    301

    380

    12

    8

    2910

    Ambahivahy

    149

    351

    100

    99

    225

    210

    175

    263

    186

    202

    16

    11

    1987

    Andrikarika

    190

    203

    200

    390

    100

    149

    184

    107

    180

    357

    18

    20

    2068

    Ambohimarina

    421

    501

    129

    108

    166

    182

    201

    132

    106

    361

    30

    25

    2362

    Ambarikapa

    500

    360

    100

    25

    25

    25

    62

    86

    200

    306

    15

    9

    1713

    Ambodimandresy

    100

    250

    90

    131

    49

    50

    24

    30

    82

    76

    9

    4

    895

    Behota

    200

    201

    203

    109

    62

    45

    26

    35

    205

    181

    32

    20

    1319

    TOTAL

    2927

    3011

    1397

    1404

    1578

    2156

    1616

    1805

    1575

    2261

    208

    127

    20125

    Source : Fokontany, Autorité Communale, CSB II, Janvier 2007.

    Le tableau N° V résume le nombre de la population par tranche d'âge et par Fokontany. Le FKT d'Antsirabe-Centre est le plus peuplé, tandis que le FKT d'Ambodimandresy est le moins peuplé. La Commune est caractérisée par une forte natalité. La majorité de la population se trouve dans la tranche d'âge inférieure à 11 ans. En effet, elle a un avenir en ce qui concerne le développement socio-économique en matière de capital humain.

    B- Densité et espérance de vie de la population

    La densité de la population désigne le rapport entre la population et la superficie occupée par cette population dans un territoire donné. Par conséquent, la densité moyenne de la population dans la Commune est de 57 habitants par km² 1(*).

    La population est inégalement répartie dans l'ensemble de la Commune. Le FKT Antsirabe-Centre a une densité très élevée, ensuite le FKT d'Ambalafarihy, et après les FKT d'Ambohimarina et Andrikarika ont la même densité, enfin les FKT d'Ambahivahy, Ambarikapa, Ambodimandresy et Behota.

    L'espérance de vie est une estimation du nombre moyen d'année qu'une personne peut escompter vivre encore, en fonction des taux de mortalité par âge, d'une année donnée.

    L'espérance de vie est une mesure hypothétique et un indicateur des conditions de santé courantes. La durée de la moyenne de vie de la population est de 58 ans.2(*)

    C- Infrastructures socio-culturelles.

    La Commune utilise et pratique la croyance traditionnelle. La richesse culturelle Communale est diversifiée et abondante.

    Concernant les Us et Coutumes, dans le « Foko-Tsimihety » trois types d'évènements coutumiers très marquant devront être signalés :

    le « Famadihana » : il s'agit de transfert de restes humains vers un nouveau tombeau. La célébration occupe une dizaine de jour et durant laquelle on tue des bovidés allant de 10 à 30 ou même plus de têtes, selon la richesse de la famille ;

    le « Rasa Hariana » au cours duquel on tue quelques têtes de bovidés pour donner la part du défunt ;

    le « Fady » est pratiqué, soit pour les jours où le travail est interdit, soit pour certains lieux comme les endroits sacrés.

    Sur le plan artistique, la Commune possède de nombreux et célèbres artistes renommés, nationalement et internationalement.

    On y trouve des discours et des méthodes de travail traditionnels tels que « Tambiro, Lampogno, Koro, Hosiky, Salegy, Jijy, Malesa, Jôro, Tomba, Sikidy et Tsikafara ».

    En matière de divertissement, la Commune pratique le « Morengy » qui commence le jour de la fête du travail et se termine au jour de la fête de l'indépendance. Cette pratique est réalisée chaque Dimanche. La Commune a des terrains de foot, basket, hand, volley bal et des espaces favorables au« Tologn'Omby ».

    §.3- Besoins essentiels

    Par définition, les besoins essentiels sont des besoins primaires ou besoins fondamentaux. Plutôt que de faire référence à la notion de niveau de vie, une nouvelle définition peut consister à définir le développement comme «la satisfaction progressive des besoins essentiels».1(*)En suivant François PERROUX, on considérera le « sous-développement comme la non couverture des coûts de l'homme ». Il s'agit des besoins fondamentaux pour l'intégrité physique et psychique d'un être humain. Ils doivent obéir à trois critères dont être universel, mesurable et productif.

    Le premier critère est nécessaire pour échapper à la critique de l'ethnocentrisme et à la référence systématique à la valeur culturelle dominante. Il convient ensuite de pouvoir apprécier le degré de satisfaction de ses besoins, il faut donc qu'il soit quantifiable.

    Enfin, l'hypothèse selon laquelle leur satisfaction accroît le potentiel productif et avancé. En croisant ce critère, on fait apparaître trois des fameux besoins essentiels :

    l'éducation ;

    la santé ;

    et l'alimentation.

    A- Education
    a)-Définition

    L'éducation peut se définir, en termes généraux, en tant qu'ensemble de méthodes de formation humaine, ou, de manière plus étroite, en tant que processus, survenant dans des institutions spécialisées appelées école. Elle constitue indiscutablement la forme essentielle de l'« épanouissement des ressources humaines, et ce, dans plusieurs acceptations». 2(*)

    Habituellement, « trois catégories »3(*) majeures d'acquisition des connaissances, de l'éducation au sens large sont identifiées :

    l'éducation officielle ;

    l'éducation non officielle ;

    l'éducation marginale.

    b)-Infrastructures scolaires

    La demande populaire de l'éducation, et en particulier de scolarisation, est énorme dans pratiquement tous les populations de la Commune. La foi dans l'importance l'éducation se fonde sur la corrélation étroite entre la formation et les revenus, au niveau tant individuel que collectif. En moyenne, «les gens qui fréquentent l'école plus longtemps gagnent des revenus plus élevés»1(*).

    Dans l'ensemble, la Commune dispose de 17 infrastructures scolaires dont 2 privées et 15 publiques ; 14 sont des EPP, dont 3 fermées pour des raisons d'absence de personnels et de mauvais état de l'infrastructure, tandis que les 11 autres sont dans la plupart des cas victimes de classe multigrade, à cause de l'insuffisance de personnels et d'infrastructures. La seule CEG se trouve installé au Chef lieu de la Commune.

    c)-Taux de scolarisation et réussite aux examens.

    Les taux de scolarisation varient selon les FKT. Le taux brut de scolarisation (TBS) est assez élevé dans l'ensemble de la Commune. Malgré l'insuffisance de matériel didactique, le taux de nécessité est encore faible.

    Tableau N° VI : Taux de scolarisation 2005/2006

    FKT

    EPP

    CEG

    ELEVES

    TOTAL

    SCOLARISABLE

    TBS (%)

    G

    F

    Antsirabe-Centre

    01

    01

    1205

    1415

    2620

    72

    95

    Ambahivahy

    01

    ---

    103

    147

    250

    35

    71

    Andrikarika

    01

    ---

    82

    96

    178

    31

    68

    Ambohimarina

    01

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    Ambarikapa

    01

    ---

    75

    90

    165

    30

    70

    Ambalafarihy

    01

    ---

    42

    63

    105

    36

    61

    Behota

    01

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    Ambodimandresy

    01

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Enseignants, FKT, Janvier 2007.

    On a remarqué que les élèves des écoles fermées vont s'inscrire au chef lieu de la Commune. En effet, l'EPP du FKT d'Antsirabe-centre connaît un gonflement des élèves.

    Nous voyons ci-après quelques nombres qui augmentent presque toute l'année.

    Tableau N° VII : Effectif des élèves du FKT Antsirabe-Centre (2006-2007)

    Niveau

    Sexe

    CP1

    CP2

    CE

    CM1

    CM2

    Total

    G

    23

    85

    74

    29

    47

    258

    F

    32

    79

    86

    26

    43

    266

    Total

    55

    164

    160

    55

    90

    524

    Source : EPP Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.

    Tableau N° VIII : Effectif des élèves du FKT Antsirabe-Centre (2007-2008)

    Niveau

    Sexe

    CP1

    CP2

    CE

    CM1

    CM2

    Total

    G

    34

    51

    81

    45

    53

    264

    F

    24

    51

    82

    61

    50

    268

    Total

    58

    102

    163

    106

    103

    532

    Source : EPP Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008

    Tableau N° IX : Répartition des élèves de l'EPP Antsirabe-Centre par âge et le taux de redoublement (2007-2008)

    2007-2008

    CP1

    CP2

    CE

    CM1

    CM2

    Total

    G

    F

    G

    F

    G

    F

    G

    F

    G

    F

    G

    F

    6ans

    Effectif

    14

    18

    02

    03

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    16

    21

    Dont Red.

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    7ans

    Effectif

    06

    10

    05

    10

    01

    04

    ---

    ---

    ---

    ---

    12

    24

    Dont Red.

    ---

    ---

    03

    04

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    03

    04

    8ans

    Effectif

    12

    02

    15

    18

    06

    23

    04

    08

    ---

    ---

    37

    51

    Dont Red.

    04

     

    08

    12

    03

    06

    01

    ---

    ---

    ---

    16

    18

    9ans

    Effectif

    ---

    ---

    05

    06

    16

    12

    03

    08

    ---

    ---

    24

    26

    Dont Red.

    ---

    ---

    03

    02

    09

    05

    01

    ---

    ---

    ---

    13

    07

    10ans

    Effectif

    01

    ---

    02

    02

    22

    06

    05

    20

    01

    02

    31

    30

    Dont Red.

    ---

    ---

    02

    02

    11

    02

    01

    ---

    ---

    ---

    14

    04

    11ans

    Effectif

    ---

    ---

    02

    ---

    11

    08

    14

    09

    05

    13

    32

    30

    Dont Red.

    ---

    ---

    01

    ---

    07

    06

    02

    03

    ---

    01

    10

    10

    12ans

    Effectif

    ---

    ---

    03

    ---

    06

    01

    08

    08

    09

    11

    26

    20

    Dont Red.

    ---

    ---

    01

    ---

    04

    01

    03

    02

    ---

    01

    08

    04

    13ans

    Effectif

    ---

    ---

    ---

    ---

    05

    02

    05

    13

    09

    10

    19

    25

    Dont Red.

    ---

    ---

    ---

    ---

    03

    ---

    01

    01

    01

    02

    05

    03

    14ans

    Effectif

    ---

    ---

    ---

    ---

    01

    01

    03

    02

    11

    14

    15

    17

    Dont Red.

    ---

    ---

    ---

    ---

    01

    01

    01

    01

    05

    05

    07

    07

    15ans

    Effectif

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    06

    03

    10

    04

    16

    07

    Dont Red.

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    02

    01

    04

    02

    06

    03

    16ans

    Effectif

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    01

    02

    01

    02

    Dont Red.

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    ---

    01

    ---

    01

    Total

    Effectif

    33

    30

    34

    39

    68

    57

    48

    71

    46

    56

    229

    253

    Dont Red.

    04

     

    18

    20

    38

    21

    12

    08

    10

    12

    82

    61

    Taux de redoublement (%)

    12

    00

    53

    51

    56

    37

    25

    11

    22

    21

    36

    24

    Source : EPP Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.

    D'après le tableau IX, le TDR des garçons est de 36%, et 24% pour les filles de l'année scolaire 2007-2008 dans le FKT Antsirabe-Centre, tandis que le taux de réussite (TDr) est de 64% pour les garçons, et 76% pour les filles.

    Ce sont les garçons, issus de milieux défavorisés, qui constituent le vivier par excellence des redoublements des cours préparatoires. Dans le FKT d'Antsirabe-centre, les redoublants (en majorité de garçons) ont non seulement, dans l'ensemble, peu appris au cours de leur seconde année du Cours préparatoire, mais leur développement mental s'est avéré ralenti. Le TDR en Cours Élémentaire est très élevé. Les élèves prennent une place importante dans la famille : ils font les travaux agricoles et d'élevage. En effet, les TDr des élèves en CM vont augmenter successivement. Les redoublements du Cours Élémentaire connaissent depuis quelques années une baisse notable, grâce principalement à l'augmentation des Enseignants et l'épanouissement des esprits des parents.

    Bref, le TDR des filles est inferieur par rapport aux garçons. Autrement dit, le TDr des garçons est inférieur par rapport aux filles. Le Graphique I ci-dessous nous les montre.

    Graphique 1 : Courbes du graphique représentant les TDR des garçons et filles dans le FKT Antsirabe-Centre (2007-2008).

    TDR (%)

    (G/F)

    90

    80

    70 La courbe du TDR des Garçons

    60

    50

    40 La courbe du TDR des Filles (G) : TDR = 36%

    30

    20 (F) : TDR = 24%

    10

    CP1 CP2 CE CM1 CM2 Niveaux

    Source : Personnelle, 29 Décembre 2008.

    Le graphique ci-dessus nous montre que les filles ont des taux de réussite supérieurs par rapport aux Garçons. Le problème des Garçons est qu'ils sont à la fois bouviers et mains d'oeuvres pour le travail à la rizière. On a remarqué que pendant la saison culturale (deuxième trimestre), les notes des élèves diminuent. Ce constat est valable pour toutes les écoles de la Commune.

    Tableau N° X : Taux de réussite aux examens CEPE de la CR ANTSIRABE-CENTRE.

    Années Scolaires EPP

    2006-2007(%)

    2007-2008(%)

    Antsirabe-Centre

    50

    49,51

    Ankijanilava

    39,28

    ---

    Ambalafarihy

    38,46

    53,57

    Ambohimarina

    85,71

    46,15

    Ambahivahy

    52

    13,04

    Ambarikapa

    22,72

    45,45

    Koahaka

    14,28

    ---

    Andrikarika

    13,20

    14,89

    Source : CEG Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.

    Dans son ensemble, le taux de réussite de l'année 2007-2008 aux examens CEPE de la Commune est stable. Mais, il y a une baisse dans les FKT Antsirabe-centre, Ambohimarina et Ambahivahy. Le problème majeur c'est l'insuffisance des enseignants ; il y a augmentation du nombre des élèves, alors que les enseignants affectés ou décédés ne sont pas remplacés. Quant aux FKT d' Ambalafarihy, Ambarikapa et Andrikarika, ce taux est meilleur. Cette hausse est due à la solidarité des parents des élèves.

    Tableau N° XI : Taux de réussite aux examens BEPC de la CR ANTSIRABE-CENTRE.

    Années

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Nombre de candidat

    21

    20

    38

    25

    25

    Admis

    2

    4

    6

    8

    ---

    Taux de réussite (%)

    9,5

    20

    15

    32

    ---

    Source : CEG Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.

    Le TDR du Collège d' Enseignement General d'ANTSIRABE-CENTRE devient faible depuis 2005 sauf en l'année 2007. Il y eût des inondations causées par les cyclones dans la Commune. En effet, les élèves étaient bloqués par des ruisseaux, ils ne pouvaient pas de se rendre à l'école, d'où l'abaissement du TDr.

    d)-Ratio des élèves par enseignant

    Le ratio est le rapport entre le nombre des élèves par classe et celui des enseignants. On a recensé 13 enseignants titulaires et 31 payés par FRAM en niveau I et 10 enseignants en niveau II, dont 5 titulaires et 5 payés par FRAM. En général, dans la Commune un enseignant éduque 44 élèves dans les EPP et 23 élèves au CEG.

    En bref, l'éducation coûte cher. Les gens qui fréquentent l'école plus longtemps gagnent des revenus plus élevés. Le développement des ressources humaines influe fortement sur l'essor économique.

    Figure 6 : Le capital humain

    Source : Personnelle, 15 Mars 2009

    B- Santé

    La santé porte sur le facteur humain dans le développement économique. L'état de la santé d'une personne peut se déterminer au moyen d'un examen clinique, effectué par un médecin qualifié. Mais, il serait coûteux d'utiliser cette méthode pour évaluer l'état sanitaire de toute une population.

    a)-Définition :

    la santé est définie comme un état de bien-être total, physique, mental et social, cela va très nettement au-delà de la signification normale donnée à la santé ;

    la santé signifie un état de bien-être physique et moral, dans lequel les besoins universels de l'homme sont satisfaits ;

    pour la majorité des gens, la santé consiste simplement en l'absence de maladie.

    b)-Infrastructures sanitaires

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE dispose d'un CSB II sis au Chef lieu de la Commune, avec un Infirmier et une aide sanitaire.

    Ce CSB II est équipé de 2 chambres, de 7 lits et de 8 matelas. En moyenne, la consultation mensuelle est de 154 malades et de 13 accouchements. La vaccination se fait le Jeudi de chaque semaine. Le taux de vaccination infantile est assez élevé, alors que la «mortalité infantile a un taux de 0,50%»1(*).

    Tableau N° XII : Infrastructures sanitaires.

    FormationsSanitairesNombre type

    Nombre

    de

    Médecins

    Nombre de paramédicaux

    Nombre

    de lits

    Nombre de

    Personnels

    Adminis-tratifs

    Nombre de

    Consul-

    tations Mensuelles

    Nombre

    d'accou-chements

    par mois

    Sage

    femmes

    Infir-miers

    Aides

    Sani-taires

    CSB II

    00

    00

    01

    01

    07

    01

    154

    13

    Source : CSB II ANTSIRABE-CENTRE, 03 Novembre 2008.

    b.1-En matière de gestion du fonctionnement des formations sanitaires

    Depuis le début de l'année 2004, l'Etat a instauré la Participation Financière des Usagers (PFU) dans toutes les formations sanitaires publiques.

    La PFU est un mécanisme de financement communautaire pour la santé, adopté à Madagascar. Elle est basée sur la participation communautaire pour le recouvrement des coûts des médicaments et des frais inhérents à la gestion.

    b.2-Bureau Municipal d'Hygiène ou BMH.

    La loi n°94-007du 26/04/95 ; Arrêté n°1238-SAN du 16 Juillet 1960 fixe les conditions de fonctionnement du service de police sanitaire générale dans les Communes (J.O 1960, P.1289).

    Le BMH est un service Communal qui est institué dans les Communautés dont l'importance et le développement le rendent nécessaire pour que «les mesures sanitaires soient correctement assurées» 1(*):

    Création : sa création requiert l'avis du Ministre de la Santé ;

    Organisation : le Maire nomme au poste de Chef de BMH, un docteur en médecine ;

    Attributions et responsabilités : la responsabilité générale du BMH est de veiller à l'hygiène publique. En conséquence, ses attributions représentent à la fois des actions occasionnelles et des contrôles permanents.

    b.3-Mesures administratives en matière de santé publique

    b.3.1)-Rôle du Maire en matière de salubrité publique.

    Le commerce des gargotes et les aliments comestibles :

    le commerce des gargotes est interdit aux alentours des écoles ;

    le commerce des gargotes et des menus comestibles doivent se faire sous vitrine hermétique et non accessibles aux insectes. L'utilisation de gant ou à défaut d'une pince spéciale est exigée ;

    l'utilisation de bois de chauffe dans le commerce des gargotes est interdite, et chaque gargotier doit prendre des mesures pour que le réchaud à gaz ou à charbon ne gène pas ;

    le lait doit être bouilli, le sucre devra être reçu en sachets plastiques d'origine.

    Dans toute maison d'habitation, quelle que soit son importance, l'installation de cabinets d'aisance est obligatoire.

    c)-Amélioration de la santé des mères.

    Le CSB II possède un système de planification familiale pour améliorer la santé des mères. En moyenne, 176 femmes par mois font le «FISA» au niveau de la Commune et 54 femmes vont au CSB II pour la consultation prénatale.

    Tableau N° XIII : Situation de la santé des mères dans la Commune.

    Domaine Commune

    Planification familiale

    Consultations prénatales

    CR ANTSIRABE-CENTRE

    176

    54

    Source : CSB II ANTSIRABE- CENTRE, 03 Novembre 2008.

    La Commune a des problèmes multiples tels que :

    le manque de médicaments ;

    la persistance de la médecine traditionnelle ;

    l'éloignement du CSB II et des villages périphériques ;

    l'insuffisance/ l'inexistence de Médecins ;

    l'insuffisance des matériaux.

    d)-Causes de la morbidité et de la mortalité

    Des recherches intéressantes mettent en évidence la relation entre le revenu et l'espérance de vie. Les habitants riches peuvent escompter une vie plus longue. Nous voyons dans le tableau n° XIV que les principales causes de morbidité sont le paludisme 35%, la diarrhée 40%, et enfin les infections cutanées 15%. En effet, les diarrhées sont la cause de mortalité la plus fréquente.

    Tableau N° XIV : Principales causes de morbidité.

    Maladie (%)

    Année

    Paludisme

    Diarrhée

    MST

    Infection cutanée

    Total

    2008

    35

    40

    00

    15

    100

    Source : CSB II ANTSIRABE- CENTRE, 03 Novembre 2008.

    En général, pendant la saison de pluie, la diarrhée est inévitable.

    C- Aliment et eau potable.

    La sécurité alimentaire et l'accès à l'eau potable sont des critères de développement d'un pays.

    La question alimentaire est récurrente dans l'histoire de la pensée économique. L'objectif est d'assurer la sécurité alimentaire de la population. La «malnutrition»1(*) est une source majeure de morbidité et de mortalité précoce. Dans la majorité des cas, elle appartient à la catégorie qualifiée de malnutrition générée par une carence en protéines et en calories.

    a)-Consommation alimentaire et interventionnisme en matière de nutrition.

    A quoi est due la malnutrition, et comment une meilleure alimentation peut-elle contribuer au développement économique ?

    On peut analyser les facteurs déterminants des niveaux nutritifs humains2(*) à l'aide de la théorie de la consommation microéconomique.

    La majorité des gens de la Commune associent la famine à une chute catastrophique de la production alimentaire globale et au manque d'encadrement en ce qui concerne la loi du marché.

    Le problème à résoudre lorsqu'on conçoit un programme d'amélioration de la nutrition, c'est de choisir un groupe cible et de mettre en place des stocks.

    b)-Eau potable et assainissement.

    Jusqu'à présent, la totalité de la population utilise l'eau de source, ou l'eau de rivière, comme source d'eau potable ; cette situation est la cause de l'abondance de la maladie diarrhéique par rapport aux autres maladies.

    b.1-Mesures destinées à prévenir la pollution des eaux potables

    ü Surveillance des eaux livrées à la consommation :

    Quiconque, par négligence ou incurie laissera introduire des matières excrémentielles ou toutes les autres matières susceptibles de nuire à la salubrité de l'eau des sources, des fontaines, des puits, des conduites, des aqueducs d'eau servant à l'alimentation publique, sera puni des peines portées à l'article 473 du code pénal.

    ü Les pompes et bornes fontaines :

    les usagers des bornes fontaines doivent prendre des mesures pour éviter la stagnation des eaux aux environs immédiats des bornes ;

    toutes autres utilisations de la borne, autre que l'approvisionnement en eau potable est interdit ;

    il est interdit d'abandonner des cadavres d'animaux.

    SECTION II : RESSOURCES ECONOMIQUES.

    Les ressources économiques de la Commune sont basées principalement sur le secteur agricole, l'élevage, le commerce et le tourisme.

    §.1-Agriculture

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une surface productive d'environ «145000Ha, soit autour de 35% de la surface totale de la Commune, dont 55Ha irriguées par des barrages traditionnelles fonctionnelles pendant la saison de pluie»1(*).

    La prépondérance de la riziculture par rapport aux autres spéculations reflète la coutume Malgache, cela est perceptible à travers l'importance des surfaces irriguées. Presque «78%2(*) des surfaces cultivées sont des rizières».

    Tableau N° XV : Donnée de la production agricole.

    Spéculations

    Surfaces cultivées en Ha

    Production en T

    Riz

    30 000

    90 000

    Arachide

    15 000

    16 000

    Maïs

    21 500

    63 200

    Manioc

    2 100

    46 700

    Vanille

    4 000

    400

    Girofle

    3 000

    2 000

    Café

    2 000

    2 000

    Raphia

    1 000

    25 000

    Patate douce

    1 500

    31 000

    Source : CR ANTSIRABE- CENTRE, Juin 2002.

    Les cultures vivrières se trouvent sur la partie basse de la Commune, tandis que la plupart des cultures commerciales se situent et se pratiquent sur la partie haute. Seulement «42%1(*) de la surface productive ont été mise en valeur».

    Malgré la prospérité de toutes les activités, beaucoup de problèmes ont été liés à la production dont :

    l'utilisation de la méthode traditionnelle comme l'Angady ;

    le manque de financement et de techniciens performants ;

    l'inexistence de barrage pour l'irrigation.

    2. A- Types de cultures.

    a)-Cultures vivrières.

    Les cultures vivrières sont pratiquées par la majorité de la population paysanne. On cite ci-après les différentes plantes vivrières qui existent dans la Commune, par ordre d'importance :

    a.1-Riziculture

    Le riz est la nourriture de base de la population Malgache. Le rendement moyen de la Commune se situe autour de 3T par Ha (90 000T/ 30 000Ha). La pratique culturale se fait deux fois par an et d'une manière traditionnelle.

    a.2-Maïs et Manioc.

    Parmi les cultures vivrières, le Maïs tient une place après le riz et le manioc occupe le 3ème rang. Ils sont cultivés également partout dans la Commune. La récolte est destinée aux stocks, elle est également une source de revenus.

    a.3-Patate douce.

    C'est une plante herbacée vivace, rampante de la famille des convolvulacées. Elle a un cycle plus court de 3 à 4 mois.

    b)-Cultures fruitières et industrielles.

    b.1-Bananier et canne à sucre.

    Le bananier est une plante robuste et vivace de la famille des musacées, il s'adapte à des sols variés. Dans la Commune, il existe de nombreuses variétés comme «Ambaraboaka, fontsy handatra, fontsin'akoho, bakondrano, et tsy hambo tsy hiva ».

    La canne à sucre est cultivée partout, autour des villages dans les « Baibo ». Elle est destinée à la consommation familiale, et en particulier à la fabrication du « Siramamy Gasy, Betsa et Lemadio ».

    b.2-Oranger et Letchi.

    L'oranger est cultivé dans les zones un peu plus chaudes ; il est de la famille des rutacées ; c'est un arbre de petite taille, mais dont les feuilles sont persistantes.

    Le letchi est une plante de la famille des sapindacées. Il occupe une bonne place dans la Commune.

    b.3-Arachide et Raphia.

    L'arachide est une plante tropicale de 20 à 60 centimètres de hauteur. Elle occupe une première place dans la culture industrielle de la Commune. Tous les FKT produisent de l'arachide, et le petit village d'Anolakely, FKT d'Antsirabe-centre possède une production industrielle appelée « Mena-boanjo ».

    Le raphia est un palmier à très longues feuilles ; on obtient des fibres à partir de ces feuilles. Le village Koahaka-FKT d'Ambohimarina est le principal producteur. Il est destiné à la production industrielle et à l'exportation.

    c)-Cultures de rente.

    c.1-Caféier.

    Le caféier est un arbuste de 3 à 5 mètres de hauteur, de la famille des rubiacées. Il occupe les sols limoneux des levées de berge, les vallées alluviales et les pentes ferralitiques de basse colline. Il commence à fructifier à partir de la cinquième année de plantation. Les FKT d'Ambalafarihy, Ambodimandresy, Ambohimarina, et Behota sont les principaux producteurs de cette culture.

    c.2-Giroflier et vanillier.

    Le giroflier est un arbuste de 8 à 13 mètres de hauteur, c'est une plante de la famille des myrtacées ; il a de petites feuilles, persistantes et aromatiques, de couleur jaune verdâtre et rose à l'état adulte. Les FKT d'Ambalafarihy, et Behota sont les principaux producteurs du Girofle et de la vanille dans la Commune.

    Le vanillier est une orchidée grimpante qui a des feuilles allongées, lancéolées et charnues et exige des conditions écologiques strictes. C'est une plante épiphyte ; les lianes s'enroulent et s'accrochent à un pilier qui leur sert de tuteur. La plantation se fait par bouturage pendant le mois humide. La pollinisation des fleurs s'effectue manuellement, du mois d'octobre à novembre.

    B- Caractéristiques de l'exploitation.

    Le mode de faire valoir est la nature des liens contractuels qui existe entre l'exploitant d'une terre et le détenteur des droits fonciers, ou le propriétaire. L'exploitant agricole peut être :

    propriétaire de tout ou en partie des biens cumulés en valeur ;

    locateur du capital foncier ou l'ensemble des moyens de productions ;

    associé avec d'autres producteurs.

    Ces formes de mise en valeur des exploitations sont appelées mode de faire valoir. Il y a deux systèmes de MFV :

    Faire valoir direct (FVD) ;

    Faire valoir indirect (FVI).

    a) - Faire valoir direct.

    L'exploitant est le propriétaire des biens fonciers et du capital de l'exploitation. Il recueille le profit, mais subit seul les pertes de son exploitation. Il est totalement indépendant. Le FVD est très pratiqué dans la Commune.

    Cette pratique touche la majorité des paysans et «75%1(*) des paysans le pratiquent».

    b)-Faire valoir indirect.

    L'exploitation de terre est effectuée par une personne autre que le propriétaire. Le FVI est très développé chez les immigrants agriculteurs ; il existe deux modes de louage :

    b.1-Fermage :

    L'exploitant loue la terre qu'il exploite, car il n'est pas le propriétaire, moyennant une redevance fixe qu'il paie chaque année ; il apporte ainsi le capital d'exploitation et le travail.

    b.2-Métayage :

    L'exploitant paie en nature ou en espèce une redevance proportionnelle à l'importance de la récolte ; il possède quelquefois une partie du capital d'exploitation. Le métayage est appelé « Madio mizara » en langage local. D'habitude, la proportion 1/3 et 2/3 est coutumière, mais elle peut aller jusqu'à 1/2 et 1/2, entre le propriétaire et l'exploitant.

    c)-Autre mode d'exploitation : le prêt gratuit.

    L'exploitant exploite gratuitement la terre d'une manière indirecte, mais dans le but de mettre en valeur la terre, le plus souvent, pendant une période d'un an ou de deux ans.

    C- Facteurs de production

    Le capital foncier, d'exploitation et de travail, sont les principaux facteurs de production. Si l'un de ces trois facteurs est absent, il n'y aura aucun résultat en ce qui concerne la productivité. Elle est obtenue à partir de la combinaison de ces facteurs.

    a)-Capital foncier : la terre.

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE dispose de réserves foncières encore immenses.

    b)-Capital d'exploitation :

    Le capital d'exploitation concerne la production autre que la terre et le travail humain. On distingue le cheptel mort et vif.

    a) b.1-Cheptel mort :

    Le cheptel mort comprend l'ensemble des matériels agricoles tels que les machines.

    b.2-Cheptel vif :

    Le cheptel vif est constitué par l'ensemble des animaux présents sur l'exploitation, tels que les bétails de trait et de rente. Il assure le plein emploi de la M.O familiale.

    c)-Travail.

    Le travail occupe une place importante dans la production agricole ; c'est par le travail physique et intellectuel que le capital foncier et d'exploitation sont mis en valeur.

    §.2-Élevage.

    L'élevage de bovidés trouve une place très importante dans la Commune. Plus un individu1(*) possède des têtes de bovidés, plus il est riche. Donc, c'est un indicateur permettant de connaître le niveau de vie, la richesse de chacun des individus.

    Lors du dernier recensement en 2012, on a recensé 5455 têtes de bovidés. Dans la plupart des cas, cet élevage est utilisé pour les travaux de transport et de l'agriculture comme animaux de trait.

    En ce qui concerne les petits ruminants, pour des raisons d'ordre culturel, l'élevage porcin et caprin est une activité peu pratiquée pour compléter les revenus familiaux.

    De la même manière, l'élevage est destiné à l'« OHITRASA », une autoconsommation pour renforcer les revenus familiaux ou pour donner à manger et à boire les travailleurs « bénévoles » venus aider la famille pour leurs travaux des champs.

    La pratique de l'élevage est généralement traditionnelle, et la plupart est menacée par une gamme d'infections, à cause de l'insuffisance, voir même d'absence de vétérinaire.

    On a remarqué que les FKT d'Antsirabe-Centre et Ambahivahy pratiquent beaucoup l'élevage bovin. L'élevage des caprins et porcins est interdit dans les FKT Andrikarika Ambohimarina, Behota et Ambodimandresy, tandis que tous les FKT ont des volailles.

    Tableau N° XVI : Types d'élevage dans la Commune.

    Élevage

    FKT

    Bovin

    Caprin

    Porcin

    Volaille

    Antsirabe-Centre

    1 629

    606

    804

    6 105

    Ambahivahy

    1 091

    52

    ---

    572

    Andrikarika

    603

    ---

    ---

    4 098

    Ambohimarina

    465

    ---

    ---

    2 700

    Ambarikapa

    450

    20

    36

    1 096

    Ambalafarihy

    507

    ---

    ---

    508

    Behota

    509

    ---

    ---

    509

    Ambodimandresy

    201

    ---

    ---

    153

    TOTAL

    5 455

    678

    840

    15 741

    Source : Fokontany et Commune, Juin 2012.

    Source : Personnelle, 15 Mars 2009.

    Les boeufs et charrettes sont les moyens de transport.

    §.3-Commerce, tourisme, et autres.

    Sur le plan Commercial, les marchés de vanille, girofle, café, raphia et riz occupent des places très importantes. Ils sont exportés vers les Communes limitrophes et à l'extérieur du pays. En effet, la plupart des jeunes pratiquent ces activités comme source de revenus.

    Le «TSENA» se fait une fois par semaine dans le Chef lieu de la Commune, durant lequel, on trouve différents types de produits locaux.

    Sur le plan touristique, la CR d'ANTSIRABE-CENTRE possède un écosystème forestier dans la partie Est ; il constitue une ressource rare, exploitable pour le tourisme. Le haut plateau de Koahaka et Behota renferme des lémuriens, des reptiles, et des bois sacrés.

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE est riche en ressources économiques telles que la production agricole, l'élevage bovin et le tourisme, même si, l'explosion démographique crée un déséquilibre entre ressources humaines et économiques, d'où, la non-couverture des coûts de l'homme.

    Pour résoudre cette non-couverture, on demande aux économistes de tracer un plan de développement.

    III. CHAPITRE III : CONTEXTES DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT

    L'élaboration du PCD est garantie par la loi n°95.005 du 25 Juin 1995, qui stipule, dans son article 06, que chaque collectivité territoriale décentralisée doit disposer d'un programme d'investissement triennal ou quinquennal.  Le PCD constitue le « cadre de ce programme »1(*).

    A. SECTION I : STRUCTURE COMMUNALE

    §.1-Organisation de la Commune.

    1. A- Aperçu historique de la Commune.

    Sur le plan historique, «ANTSIRABE» c'est le nom du village, il vient du mot Malgache « TSIRAKA ». La Commune se présente sous forme de cuvette, entourée de hautes montagnes et constituée d'une grande plaine. Le nom de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE est expliqué scientifiquement, voir la figure n° VII.

    Pendant l'époque de la colonisation, la Commune était le Chef lieu de la Région SOFIA. A l'heure actuelle, les sept districts dont MANDRITSARA, Befandriana-Avaratra, Antsohihy, Boriziny, Mampikony, Analalava et Bealanana sont dirigés par un Chef de Région.

    Durant la première République, la Commune était un cantonnement, alors que dans la deuxième République, elle était dissociée en plusieurs «firaisam-pokontany» qui à l'heure actuelle sont devenus Communes Rurales de :

    Manampagneva ;

    Amboaboa ;

    Tsaratanàna ou Ambohitromby ;

    Ambarikorano ;

    Antanandava.

    Enfin en 2003, pendant la troisième République, la Commune était dissociée en CR d'Antsiatsiaka.

    Figure n°7 : Explication scientifique de l'origine du nom ANTSIRABE-CENTRE

    Commune Urbaine de MANDRITSRA

    Marotoko

    Ankijanilava

    Ambarikapa

    Ambahivahy

    Ambaladera

    Ambalasatrana

    Ambohitrialanana

    Ambalavelona

    Andrikarika

    Ambalakininina

    Antsirabe-Centre

    Antanambao

    Anolakely

    Ambalafarihy

    Ambalafotoka

    Ambohimalaza

    Koahaka

    Ambohimarina

    Ambodimandresy

    Behota

    Antsiatsiaka

    Source : Auteur, 10 Juin 2012.

    Légende :

    Chef lieu de District

    Chef lieu de Commune

    Rayonnement ou distance

    FKT

    Village

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se présente sous forme d'une sphère, ayant comme centre, Antsirabe-Centre et comme diamètre Ambalafarihy-Andrikarika. Il y a huit rayons, dont :

    Ambahivahy ;

    Ambodimandresy ;

    Andrikarika ;

    Ambalafarihy ;

    Marotoko ;

    Koahaka ;

    Ambarikapa ;

    Ambohimarina.

    Le FKT Antsirabe-centre est le milieu de la distance entre la CU de Mandritsara et la CR d' ANTSIRABE-CENTRE, avec 25 km2 chacune.

    Figure 8 : Bureau de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Source: Personnelle, Mai 2012.

    Le bureau de la Commune se situe au milieu de la ville.

    B-Organigramme et attributions respectives des différents personnels

    L'organisation, le fonctionnement et les attributions des Communes sont définis par la loi n° 94-008 du 05 Avril 1995, article 5.

    L'orientation générale de la politique de décentralisation est fixée par la loi n°93.005 du 25 Janvier 1994.

    Article 4 : I- Les collectivités territoriales décentralisées sont :

    les Régions ;

    les Départements ;

    les Communes.

    La création et la délimitation des collectivités territoriales sont décidées par la loi.

    II- Elles sont dotées de la personnalité morale, de l'autonomie financière et garantissent, en tant que cadre institutionnel de participation effective des citoyens à la gestion des affaires publiques, leur diversité et leur spécificité. Elles s'administrent librement par des conseils élus au suffrage universel direct dans les conditions fixées par les lois et les règlements.

    a)-Définition de l'organigramme.

    «C'est une représentation graphique plus ou moins détaillée de la structure d'une Entreprise publique ou privée. La plupart du temps, l'organigramme se limite au sommaire1(*)». L'organigramme est un excellent outil de diagnostic qui révèle de nombreuses anomalies et permet de rectifier des structures. C'est un moyen d'information vers l'extérieur. Il a tendance a rigidifié les structures et à donner une vision normative de l'entreprise.

    b)-Structure organisationnelle de la Commune.

    L'organigramme d'une Commune fixe le principe de l'organisation des services de la Commune. L'objectif est d'améliorer l'efficacité des services en précisant les responsabilités et le positionnement hiérarchique de chacun.

    Le développement d'une Commune est fonction de sa taille, des ressources disponibles et de la prise en charge des nouvelles missions par la Commune.

    Chef de District (2*)

    Polices Communales

    Percepteur de marché (3)

    Balayeurs

    Marché

    Agent de développement communal

    Service Technique

    Développement

    Secrétaire Administratif

    (2)

    Secrétaire d'état civil

    Agent fiscal

    Percepteur

    Secrétaire comptable

    Trésorier

    Secrétariat

    Etat civil

    Fiscalité

    Comptabilité

    Service Financier

    Service Administratif

    Secrétaire Général (4)

    2ème Adjoint au Maire

    1er Adjoint au Maire

    Délégué Administratif

    Figure 9 : Organigramme actuel de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE

    MAIRE

    (2*)

    (1) (1) (1)

    (1) Dans la pratique, les postes de chef de services ne sont pas adoptés (3) Tout ce qui est perception est pris en charge par un seul percepteur

    (2) Le secrétaire trésorier est en même temps trésorier, secrétaire administratif et secrétaire comptable (4) La Commune peut ne pas adopter le poste de secrétaire Général

    (2*) Le trésorier est rattaché directement au Maire et il est sous le contrôle du représentant de l'Etat Source : Auteur, 22 Juillet 2012.

    Il représente le rapport entre les personnes, les services. Quelquefois, il fait apparaître les noms des responsables, bien que beaucoup de Chefs d'entreprise le juge inutile.

    c)-Principales attributions et responsabilités.

    c.1-Le Maire.

    Le Maire dispose de pouvoirs propres énumérés par la loi 94-008 et le Décret 96.898 et de pouvoirs confiés par la délégation du Conseil.

    Le Maire :

    prépare et propose le budget au Conseil ;

    exécute le budget voté en dépenses et en recettes ;

    représente la Commune dans tous les actes de la vie civile et administrative ;

    recrute le personnel, et le représente en justice ;

    nomme à tous les emplois, conformément à l'organigramme approuvé par le Conseil, et dans la limite des crédits inscrits au budget ;

    dispose des services déconcentrés de l'État pour la préparation et l'exécution des délibérations du Conseil, après avoir adressé la demande au Représentant de l'Etat ;

    dispose du pouvoir de police ;

    délivre les autorisations d'alignement et les autorisations de bâtir ;

    légalise les signatures ;

    participe à l'élaboration des listes électorales et à l'organisation des élections ;

    enregistre les actes d'état civil et célèbre les mariages ;

    est membre de droit du Comité local de développement.

    En outre, le conseil communal peut déléguer au Maire, pour la durée du mandat, par une délibération, le pouvoir :

    de contracter des emprunts destinés au financement des investissements dont le montant ne dépasse pas un montant maximum fixé par le Conseil ;

    de passer des marchés dans la limite des crédits inscrits au budget ;

    de passer des contrats d'assurances ;

    d'accepter les dons et legs non grevés de conditions ou de charges ;

    d'acquérir ou de vendre des immeubles dont la valeur ne dépasse pas un montant fixé par le Conseil ;

    de fixer les rémunérations des avocats, notaires, huissiers de justice ;

    outre les attributions définies dans la loi 94-008 du 28-03-04, le Maire dirige les services communaux ; il est le chef hiérarchique du personnel de la Commune ;

    il est le premier responsable de la gestion du personnel et du patrimoine Communal ;

    il assure l'exécution des délibérations du conseil Communal ;

    il est l'ordonnateur du budget Communal.

    c.2-L'Adjoint au Maire.

    Selon certains articles de la loi 94-008 du 28-03-94 :

    Le Maire et ses adjoints sont officiers d'état civil ;

    L'adjoint au Maire est le responsable de la légalisation de toute signature et la certification des empreintes digitales apposées en sa présence.

    c.3-Le Secrétaire Général.

    S'il existe dans les Communes rurales, il se place au sommet de l'Administration Communale. L'ensemble des ordres donnés aux services par le Maire et les adjoints passent par le SG qui les fait exécuter par les services, et en rend compte. Cette disposition dégage le Maire des tâches de gestion, assure la cohérence d'ensemble, évite les ordres contradictoires et facilite le contrôle de l'exécution des décisions.

    En d'autres termes, il contrôle la gestion Communale, et de ce fait :

    il recherche en permanence l'amélioration dans tous les domaines, au niveau de la Commune ;

    il se met en contact et entretient les relations avec les partenaires financiers et techniques susceptibles d'aider les Communes ;

    il établit les rapports d'activités semestriels et annuels ;

    il assure l'animation et la formation des responsables de chaque service de la Commune.

    c.4-Le secrétaire Administratif :

    Il assure le secrétariat de la Commune dans son ensemble. A cet effet, il est chargé :

    d'accueillir et orienter les visiteurs ;

    d'organiser l'agenda du Maire ;

    d'enregistrer et classer les correspondances et documents Communaux ;

    de rédiger les correspondances ;

    d'assurer la dactylographie.

    c.5-Le secrétaire d'état civil.

    Il est le responsable :

    des enregistrements des déclarations ;

    des relations avec les déclarants, les sages femmes/médecins ;

    de la gestion et du classement des registres de l'état civil ;

    de la réception et des expéditions des mentions marginales ;

    de l'inscription des mentions marginales ;

    de la délivrance des actes d'état civil.

    c.6-Le Secrétaire comptable.

    Il prépare les documents budgétaires ;

    Il prépare les bons de commande et la rédaction des procès verbaux de réception ;

    Il assure la liquidation des factures, de la paie, des charges sociales et l'établissement des salaires ;

    Il tient l'état de relation des dépenses et des recettes, ainsi que la comptabilité administrative et la comptabilité des matières.

    c.7-Le Secrétaire trésorier :

    Dans les CR de 2èmecatégorie, le secrétaire trésorier est nommé par le Maire, il est placé sous l'autorité directe du Maire, et sous le contrôle du représentant de l'Etat, sans relation de subordination avec les autres services de la Commune.

    Il vérifie et encaisse les recettes de la Commune versées directement par les redevables ou par les percepteurs ;

    Il poursuit les redevables ;

    Il vérifie et paie les dépenses de la Commune sur présentation de factures ou d'un état de salaire visé par le Maire ;

    Il tient le livre journal et de Caisse ;

    Il conserve les fonds et valeurs inactives de la Commune ;

    Il verse à la banque tout montant dépassant MGA 60 000,00 ;

    Il établit les états de rapprochement bancaire ;

    Il classe les pièces comptables.

    c.8-Le Régisseur de recettes :

    Il assure le recouvrement des créances de la Commune et anime l'équipe chargée du recouvrement et de l'émission ;

    Il est responsable de :

    ü la tenue du coffre fort de la Commune,

    ü la tenue du livre journal de Caisse,

    ü la tenue du livre journal de la banque,

    ü l'encaissement des versements des redevables aux impôts fonciers, droits et taxes, revenus des services ;

    Il prépare les ordres de recette ;

    Il vérifie les états de versement et de leurs justificatifs ;

    Il reçoit les fonds des percepteurs contre quittance ;

    Il émarge les rôles des impôts fonciers ;

    Il tient les fiches de situation des redevables ;

    Il prépare la liquidation des pénalités, les procédures de poursuite signalées, à faire signaler par le receveur percepteur ;

    Il donne l'ordre à l'agent de poursuite d'exécuter les poursuites ;

    Il verse les recettes au receveur percepteur.

    c.9-Le Percepteur.

    Il assure le recouvrement des impôts fonciers établis dans le rôle ;

    Il distribue les fiches de recensement ;

    Il contrôle, suit et ramasse le remplissage des fiches de recensement ;

    Il distribue les avis d'avertissement ;

    Il tient le cahier mentionnant la réception des avis d'avertissement par les contribuables, et le paiement ;

    Il recouvre les impôts contre délivrance de quittance ;

    Il tient les quittanciers à souche ;

    Il émarge le rôle à chaque paiement ;

    Il verse le montant recouvré au régisseur ou au trésorier communal, soit journellement, soit hebdomadairement.

    Le percepteur de marché recouvre les droits et taxes prévus par la loi ou définis par les délibérations du conseil.

    c.10-L'Agent fiscal :

    Il a pour mission d'assurer l'actualisation de l'impôt financier et l'amélioration de la mobilisation des recettes. A cet effet, il :

    ü actualise la base de données fiscales des impôts fonciers ;

    ü organise la commission d'évaluation des impôts ;

    ü effectue le suivi du recouvrement des impôts fonciers ;

    ü effectue le suivi du transfert de toutes les recettes recouvrées de la Commune par les services déconcentrés de l'État.

    Il assure le recensement des vendeurs d'alcool pour contrôle de régularité ;

    Il contrôle le travail des agents percepteurs ;

    Il rédige le rapport et le compte rendu trimestriel de la situation de recouvrement ;

    Il assiste le service de la comptabilité dans la préparation du budget.

    c.11-L'Agent technique de développement Communal :

    Il prépare les documents d'urbanisme ;

    Il identifie les projets et assure le montage de dossiers de projets ;

    Il recherche des financements ;

    Il prend en charge l'ouvrage du projet ;

    Il détermine la possibilité de participation financière de la Commune ;

    Il coordonne les actions entreprises dans le cadre de dotations affectées aux EPP/CSB ;

    Il prépare les conventions multipartites pour la gestion des équipements et des services.

    c.12-Les Balayeurs :

    Ils sont responsables de la propreté de la ville. Ils assument, dès fois, les fonctions des coursiers.

    c.13-Les Techniciens, les Agents Voyers, les Ouvriers :

    Ils assurent les petites réparations sur le patrimoine de la Commune.

    c.14-Le surveillant du marché :

    Il est le responsable de l'ordre du marché en général, et de l'application des mesures préventives en matière de santé publique et d'incendie.

    c.15-La police Communale :

    Article 84 : La police a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité Publique.

    La sécurité et la salubrité publique sont des domaines partagés entre l'État et les Collectivités Territoriales Décentralisées (article113 loi 94-008), contrairement à l'ordre public qui relève de la seule compétence du Représentant de l'État.

    C- Domaines de compétence et ressources financières.

    a)-Domaines de compétence de la Commune.

    Les domaines de compétence de la Commune1(*) ont trait notamment à :

    l'identification des principaux besoins et problèmes sociaux rencontrés au niveau de la Commune ;

    la mise en oeuvre d'opérations qui sont liées à ces besoins et problèmes ;

    la définition et la réalisation des programmes d'habitat et des équipements publics à caractère urbain ;

    toutes opérations ayant trait à l'état civil, à la conscription militaire, au recensement de la population ;

    la réalisation d'actions d'aides sociales ;

    les opérations de voirie, d'assainissement, d'hygiène, et d'enlèvement des ordures ménagères ;

    la réalisation et la gestion des places et marchés publics et des aires de stationnement de véhicules, et tout autre équipement générateur de revenu comme les abattoirs, les espaces verts ;

    la prévention et la lutte contre les feux de brousse ;

    la gestion de son patrimoine propre ;

    la construction et la gestion des équipements et infrastructures socio-sportifs ;

    la mise en oeuvre, à son échelon, d'actions et mesures appropriées contre les calamités naturelles ;

    la gestion du personnel relevant de son ressort, recruté directement par la Collectivité territoriale décentralisée, transféré ou mis à sa disposition par l'État.

    b)-Ressources financières de la Commune.

    Les recettes de la Commune sont surtout constituées par des :

    impôts ;

    taxes ;

    redevances ;

    Droits ;

    subventions.

    Les « ressources »1(*) de la Commune peuvent être classifiées en cinq catégories :

    b.1-Impôts directs.

    Les impôts directs sont constitués essentiellement de trois principaux impôts à savoir :

    ü les impôts fonciers et les taxes annexes qui sont composés de :

    l'impôt foncier sur les terrains : IFT ;

    l'impôt foncier sur la propriété bâtie : IFPB.

    ü les taxes annexes composées de :

    la TAFB ou taxe annexe à l'IFPB ;

    le centime additionnel à l'IFPB ;

    la redevance de collecte et de traitement des ordures ménagères physiques et les personnes morales exerçant une activité indépendante.

    b.2-Impôts indirects.

    Les impôts indirects sont classés de la manière suivante :

    Ø les impôts sur les alcools et les besoins alcoolisées perçus par l'intermédiaire des débits de boissons :

    impôts de licence de vente : contributions indirectes ;

    impôts des licences foraines : Commune.

    Ø les prélèvements sur les maisons de jeux :

    les prélèvements sur les produits des jeux (Contributions Indirectes) dans les maisons de jeux ;

    la taxe sur les appareils automatiques de jeux (Commune).

    Ø les droits et redevances minières :

    les droits miniers (Contributions Indirectes) ;

    la redevance « Ad valorem » (Contributions Indirectes) ;

    les droits de délivrance ou de renouvellement d'une autorisation d'orpaillage (FKT).

    Ø les taxes et surtaxes d'eau et d'électricité et les redevances annexes :

    les taxes et les surtaxes d'eau et d'électricité ;

    la taxe d'assainissement ou redevance de rejet d'eaux usées.

    b.3-Droits et taxes d'enregistrement des actes et mutations1(*).

    Ces droits et taxes sont greffés à l'enregistrement et recouvrés par les services de l'enregistrement et du timbre. Ils sont au nombre de trois :

    ü la taxe additionnelle à l'enregistrement des actes et mutations ;

    ü le droit fixe sur cession d'appareil de jeu et appareil vidéo à des activités lucratives ;

    ü la taxe sur les véhicules à moteur.

    b.4-Droits et taxes.

    Sont classés dans les droits et taxes, les droits et les taxes directs et indirects autorisés par la loi et instaurés ou levés par la Commune. Ils sont nombreux, et en général stipulés par

    la loi 94-007 relatives aux compétences et ressources des collectivités, et dont une fixée par une ordonnance datée de la première République, en l'occurrence la taxe de séjour, et une autre par la loi des Finances Initiales 1999, la taxe sur la télévision.

    La taxe annuelle sur les bicyclettes, charrettes, pousse-pousse, vélomoteurs et autres véhicules non-immatriculés ;

    La taxe annuelle sur la télévision ;

    La taxe annuelle sur les appareils automatiques de jeux et à musique, fonctionnant dans les centres de loisirs, bar, hôtels, café ou autres endroits ouverts au public ;

    La taxe annuelle sur les appareils vidéos utilisés à des buts lucratifs, billards et assimilés, baby-foot ;

    La taxe sur la publicité ;

    La taxe sur les eaux minérales ;

    Les prélèvements sur les extractions de sable, terre, pierres ;

    Les taxes d'abattage et de visite de poinçonnage ;

    Les prélèvements et ristournes sur les produits ;

    Les prélèvements et ristournes sur les produits ;

    La taxe de séjour dans les hôtels ;

    La taxe sur les fêtes, manifestations et spectacles, ou divertissements donnant lieu à des entrées payantes ;

    La taxe sur les cérémonies coutumières ;

    Les droits relatifs à la circulation des bovidés.

    b.5- Redevances1(*)

    Ce sont des recettes non fiscales, même si certaines sont prévues par la loi. Elles sont levées sur la propre initiative de la Commune, et sont constituées en général par des redevances d'utilisation des domaines, et des redevances de prestation de séries.

    §.2- Structure de la Commune.

    Comme dans un État Unitaire, il n'existe qu'un seul centre de décision politique ; on a alors adopté une formule de centralisation atténuée, soit une déconcentration, soit une décentralisation.

    Depuis la première République, l'État Malgache applique à la fois une structure décentralisée et déconcentrée.

    2. A- Commune selon un système de déconcentration.

    a)- Définition de la déconcentration.

    « La déconcentration est une division géographique de l'autorité centrale représentée alors par des structures locales, mais sans pouvoir de décision » 1(*;

    « L'État Unitaire peut déconcentrer ses pouvoirs, en confiant certaines de ses prérogatives à des autorités qui agissent pour le compte de l'autorité gouvernementale» ; 2(*)

    « La déconcentration est une modalité d'organisation du pouvoir au seins d'une même institution ».3(*)

    D'une manière générale, on appelle déconcentration une répartition de pouvoir entre les mains des autorités locales et que ces autorités locales sont tenues, mais n'ont pas désiré.

    b)-Caractéristiques de la déconcentration.

    La délégation du pouvoir a pour objet de décharger une autre autorité qui lui est hiérarchiquement subordonnée, d'agir en son nom dans certains cas déterminés. Il y a un transfert géographique de compétence de l'autorité supérieure à l'autorité inférieure. Il y a rapprochement des services publics vers l'usager.

    Comme elle s'agit d'une délégation de compétence et de moyens de l'administration centrale vers des services régionaux et Communaux, elle dépend énormément des services techniques déconcentrés de l'État.

    Bref, la déconcentration est une force motrice pour le maintien de l'Unité.

    3. B- La Commune selon un système de décentralisation

    a) - Définition de la décentralisation

    « La décentralisation consiste à confier la responsabilité de certaines décisions à des échelons inferieurs de la hiérarchie ; elle entraîne le partage des responsabilités » 4(*);

    La décentralisation est une modalité de répartition des pouvoirs et des compétences entre autorités centrales et locales

    « L'État Unitaire peut aussi être décentralisé, lorsque l'autorité centrale donne aux collectivités locales un certain nombre de ses pouvoirs » 5(*);

    « La décentralisation est synonyme de liberté et antonyme par rapport à la centralisation » 1(*);

    D'une manière générale, la décentralisation est une modalité de gestion des affaires locales par des collectivités autonomes et élues qui admettent l'existence d'une collectivité décentralisée ou d'une auto-administration locale.

    La décentralisation est donc une répartition de pouvoirs entre l'autorité locale et les autorités élues par la population concernée.

    b) -Conditions de la décentralisation.

    La réalisation de la décentralisation est subordonnée au respect de trois conditions :

    Ø une sphère de compétence spécifique au bénéfice des collectivités locales :

    « La reconnaissance d'une catégorie des affaires locales, distincte des affaires nationales, est la donnée première de toute décentralisation »2(*). La détermination des matières d'intérêt local résulte de transactions conjoncturelles, et les collectivités locales disposent, dans le cadre de leurs compétences, d'une plus large liberté d'action, l'arbitraire qui préside à la répartition des domaines d'intervention Communale.

    Les taxes qui attribuent la compétence à la Commune en tant que collectivités locales demeurent d'une remarquable imprécision. Selon l'article 36 de la loi N° 94-008 fixant les attributions des Conseils Communaux, le conseil règle par ses délibérations les affaires de la Commune ;

    La notion d'affaires locales n'est pas nouvelle ;

    La notion d'affaires locales pourrait se définir comme une tranche localisée de l'intérêt général ;

    Les affaires locales n'existent pas par elles-mêmes ;

    Elles se distinguent des affaires nationales.

    Ø Des autorités locales indépendantes du pouvoir central.

    Ø Une gestion autonome : il y a décentralisation, si et lorsque les autorités administratives locales ont le pouvoir de prendre des décisions de leur seule volonté et librement. L'autonomie financière des collectivités locales fait l'objet d'un encadrement

    généralement plus strict que l'autonomie juridique. L'exigence de l'approbation préalable demeure la règle.

    §.3-Déconcentration, Décentralisation par ses avantages et inconvénients.

    4. A- Avantages.

    a)-Déconcentration :

    rapprochement des services publics vers la population locale ;

    répartition des pouvoirs entre les mains des autorités locales ;

    formation adéquate ;

    cohérence administrative ;

    unité locale et nationale ;

    égalité des citoyens ;

    développement économique.

    La déconcentration rationalise le système administratif en permettant aux fonctionnaires implantés localement de mieux tenir compte des facteurs locaux dans la mise en oeuvre des décisions élaborées au sommet.

    b)-Décentralisation :

    La décentralisation est une technique de gestion administrative et un enjeu politique.

    Elle a pour avantage de permettre :

    la prise de décision plus rapide ;

    le développement du sens des responsabilités ;

    la stimulation de l'esprit créatif ;

    le développement économique et social ;

    les relations entre le pouvoir central et les autorités locales ;

    une meilleure gestion ;

    le renforcement de l'intégration Communale ;

    le renforcement de la démocratie et de la transparence.

    La décentralisation a pour but de pouvoir impliquer les membres de la population locale dans la gestion des affaires publiques locales.

    B- Inconvénients :

    a)-Déconcentration :

    le transfert de compétence n'est pas réel ;

    une forte dépendance des services techniques déconcentrés de l'Etat ;

    une lenteur du service public ;

    une absence d'intervention de la population locale.

    b)-Décentralisation :

    Les inconvénients de la décentralisation sont :

    une diminution du pouvoir central ;

    un manque d'unité d'action ;

    une insuffisance des ressources humaines ;

    un retard du développement local ;

    un dysfonctionnement des services.

    C-Centralisation, déconcentration et décentralisation.

    Lorsqu'un État unitaire est centralisé, le pouvoir central concentre entre ses mains l'ensemble des pouvoirs. La centralisation parfaite est depuis longtemps impraticable. Les nécessités pratiques expliquent le développement de la déconcentration. La déconcentration n'est qu'un aménagement technocratique de la centralisation, et non une quelconque remise en cause de celle-ci. L'ambiguïté tient souvent au fait que les milieux économiques l'appellent décentralisation du pouvoir.

    B. SECTION II : CONCEPT DU PROCESSUS DE PLAN COMMUNAL DE

    DEVELOPPEMENT HARMONISE

    §.1-Définitions d'un plan Communal de développement

    A- En terme de Gestion.

    Un PCD est un outil de gestion du développement de la Commune, et notamment en termes de planification et de coordination des actions de développement au niveau de la Commune.

    C'est un document cadre déterminant les buts que se fixe la Commune en matière de développement, la STG, les programmes et les projets pour les atteindre et les moyens de leur mise en oeuvre.

    Comme tout ne pourrait être fait en une seule année, voire en une seule période, et que les ressources sont limitées, le PCD comprend également un phasage des actions prévues.

    Cela permettra d'effectuer les itérations et les amendements y afférents, tant au niveau de son contenu que de son contenant.

    B- En terme General

    Un PCD est un plan d'orientation qui fixe les objectifs et priorités de développement de la Commune. Il couvre toutes les matières pour lesquelles la Commune a des compétences, ou qui concernent son développement. Il véhicule la vision Communale de la réduction de la pauvreté, conformément au PSDR et MCA, basée sur le développement du monde rural.

    C- En terme Économique.

    Un PCD est un ensemble de dispositions destinées à permettre à l'économie d'une Commune d'atteindre, au cours d'un laps de temps à définir des objectifs de croissance et de développement économique.

    La « planification »1(*) comporte plusieurs caractéristiques essentielles :

    une oeuvre globale et coordonnée ;

    une oeuvre progressive et continue ;

    une affaire nationale et collective ;

    une expérience vécue.

    Le plan de développement passe par plusieurs phases successives tout en tenant compte des caractéristiques mentionnées ci-dessous :

    analyse préalable et diagnostic ;

    définition des orientations générales par le Gouvernement2(*) ;

    détermination des objectifs ;

    cohérence des objectifs ;

    réalisation des objectifs/opérations.

    §.2-Composantes et réajustement du PCD.

    A- Composante d'un PCD.

    Un PCD comporte :

    Ø En terme de processus :

    l'élaboration du PCD qui consiste en la confection du document PCD ;

    la mise en oeuvre des actions ou projets programmés dans le PCD ;

    l'évaluation des impacts des projets et de l'atteinte des objectifs et suivi de la mise à jour du document PCD.

    Ø En terme de document :

    le document PCD est composé de la monographie, de la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement ; le cadre de développement est constitué de la vision, des axes STGQ, ainsi que du plan d'investissement Communal, qui est lui-même composé des projets à réaliser annuellement et voués à être mis à jour en conséquence ;

    le document PCD est composé de la monographie, de la partie analytique des contraintes et des opportunités de développement et de la priorisation des projets programmés par chaque FKT.

    Ø En terme de structure :

    Comme structure, l'élaboration d'un PCD requiert la constitution de deux Comités, dont le CDC au niveau de la Commune, et les CDV au niveau des FKT ; ces comités regroupent tous les acteurs de développement de la Commune et servent de plate-forme de sensibilisation, de réflexion, de concertation, de validation et de suivi-évaluation pour l'ensemble de tout le processus PCD.

    Et spécifiquement à la mise en oeuvre du PCD, chaque chef de FKT sera responsabilisé en tant que responsable des activités et bénéficiaires pour la sensibilisation, et le bureau exécutif de la mairie pour la mise en oeuvre des projets programmés pour chaque FKT.

    Ø En terme d'appui :

    Pour les appuis dans la Commune, nous avons, d'une part les Partenaires Techniques Financiers appelés communément PTF qui financent le processus de mise en oeuvre du PCD, et d'autre part l'équipe pluridisciplinaire ou les consultants appelés partenaires relais qui, sous le financement des PTF, sont en contact direct avec les Communes en apportant les appuis techniques et logistiques.

    Ø En terme de renforcement de capacité :

    Le principal objectif du processus PCD est de transférer à la Commune, et le concept de la planification, et les techniques adéquates y afférentes, et ce en vue de leur autonomie progressive pour la mise en oeuvre et la mise à jour du PCD.

    Pour ce, deux gammes de formation sont proposées :

    Formation relative au présent PCD et ses impacts sur la riziculture pour le CDC et le PR ;

    formation relative à la technique de communication et la bonne gouvernance pour les responsables des activités.

    B- Réajustement du PCD.

    Les réajustements du PCD sont effectués à partir de la cohérence des politiques et stratégies au niveau national et international dans les pays sous-développés. «Si Madagascar avait bénéficié d'une bouffée d'oxygène venant de la Banque Mondiale et du FMI à partir du DCPE, un autre document, appelé le DSRP, a été mis en oeuvre dans tous les PED ».1(*) En effet, certains FKT, Communes et Régions ont gagné des financements pour l'élaboration du PVD, PCD et PRD.

    En 1990, l'État Malgache a initié une politique de décentralisation. Les Communes doivent disposer de PIP triennal ou quinquennal pour son développement. Le PCD reflète la capitalisation des acquis et expériences de tous les organismes d'appui potentiel à la planification Communale, et intègre les tendances de la politique gouvernementale.

    Le FID et le PGDRN de la GTZ font partie des principaux organismes d'appui pour l'élaboration et la mise en oeuvre du dit PCD. Ils interviennent en partie dans des domaines d'intérêt commun, et ont établi une convention entre eux. Cette collaboration a pour but de mettre en synergie les « avantages comparatifs »2(*) et les atouts des deux parties. Il s'agit d'harmoniser leurs approches relatives à l'appui et à la Planification Communale du Développement, notamment dans la réactualisation cyclique de ces plans Communaux de Développement.

    C- Différentes phases d'élaboration du PCD.

    a)-Approche méthodologique.

    Toutes les interventions effectuées ont été essentiellement menées en atelier sous la forme de formation action. Elles ont tenu compte du niveau d'instruction des habitants.

    Les actions menées au cours des ateliers ont été l'occasion d'un apprentissage pratique pour tous les participants. Les apports théoriques ont été allégés, la méthode participative a été largement appliquée pour intégrer déjà la population locale dans le cadre du développement de leur terroir ; cette méthode a ses caractères schématiques et visuels.

    Les descentes au niveau de chaque FKT permettent de réaliser les diagnostics participatifs de la situation locale, complétées par de nombreux entretiens informels avec la grande majorité des acteurs Communaux.

    b)-Méthodologie d'élaboration.

    Il est évident que les renseignements sont obtenus auprès de la population. Il s'agit de collecter les informations sur la situation actuelle de la Commune, puis les analyser avec eux, afin d'identifier les différents axes stratégiques permettant à la Commune d'atteindre ses objectifs.

    L'intervention a été faite sous forme d'enquête au niveau de chaque FKT et/ou au niveau de la Commune.

    La stratégie et la priorisation adoptés dépendent aussi bien de l'importance du problème que des propositions de la population.

    Les propositions de la population ont été déterminées à partir des choix des solutions retenus d'une manière participative, tandis que les problèmes sont plus importants s'ils gagnent un score élevé. Chaque problème sera noté par les critères suivants :

    impacts négatifs sur la majorité de la population ;

    urgence du problème ;

    intérêts économiques ;

    capacité de générer des revenus.

    Une restitution de toutes les données collectées a été effectuée au niveau de la Commune, pour être validée au sein de la Communauté, puis délibérée au sein du Conseil Communal.

    c)-Déroulement.

    L'intervention s'est déroulée en 4 phases :

    Phase 1 : Phase préparatoire pour la mobilisation sociale et la collecte des données secondaires :

    demande formulée par la Commune auprès des organismes d'appui potentiels ;

    premiers contacts ;

    mobilisation de la population par FKT ;

    constitution du CDC ;

    formation du CDC avant PCD ;

    collecte des données de base au niveau de la Commune et des FKT ;

    synthèse des données de base.

    Phase 2 : Phase d'élaboration du document PCD :

    élaboration du plan de développement pour chaque FKT ;

    synthèse des données des FKT ;

    restitution des résultats des collectes des données de base ;

    élaboration de l'état de lieu de la Commune ;

    analyse des atouts et potentialités ;

    analyse des problèmes ;

    zonage par vocation de chaque FKT ;

    analyse des enjeux du développement de la Commune par rapport à l'intercommunal et la région ;

    définition de la vision du futur, définition des axes stratégiques, des pistes d'actions et des actions /projets ;

    estimation sommaire des coûts des projets ;

    analyses des intervenants, de la faisabilité des actions et de la capacité contributive de la population ;

    élaboration du programme pluriannuel de développement et du PIC ;

    validation en plénière du PCD ;

    réajustement des PVD selon le PCD ;

    nomination des responsables des activités.

    Phase 3 : Phase de finalisation du document PCD:

    rédaction du PCD ;

    examen et ajustement du PCD ;

    délibération ;

    finalisation du PCD ;

    restitution des PCD.

    §.3-Diagnostic participatif et scenario de développement.

    1. A- Diagnostic participatif.

    a)-Atouts et Contraintes.

    Tableau N° XVII : Liste des Atouts et Contraintes de développement.

     

    CONTRAINTES

    ATOUTS

    E

    C

    O

    NOMIE

    coût élevé des travaux d'aménagement des nouvelles terres de cultures ;

    incapacité des habitants à adopter les techniques modernes d'agriculture et élevage ;

    absence de certaines infrastructures économiques ;

    mauvais état des pistes ;

    manque d'appui et encadrement du secteur agricole.

    existence de vaste étendu de surface cultivable ;

    rareté des graves conflits fonciers ;

    abondance de l'eau, allégeant les travaux d'irrigation ;

    activité d'élevage prospère et diversifiée ;

    présence des pistes, chemins reliant les FKT au Chef lieu de la Commune et les Communes limitrophes.

    ENV

    I

    RONNE

    M

    NT

    feux de brousse ;

    diminution des lieux de pâturage.

    présence d'un riche réseau hydrographique ;

    présence d'un organisme opérant dans le secteur environnemental ;

    richesse faunistique et floristique de la région ;

    caractéristique édaphique et climatique exceptionnelles de la région favorable aux diverses cultures et élevages.

    SOCIAL

    insuffisance de personnels enseignants et matériels didactiques engendrant la médiocrité de l'enseignement ;

    insuffisance de personnels médicaux ;

    manque de médicaments et d'IEC sur la santé publique ;

    insalubrité des eaux ;

    manque d'agents de sécurité.

    existence d'EPP sur les 8 FKT et les petits villages Koahaka, Ambalasatrana, Ankijanilava, Ambinanindrano, Ambalakirajy ;

    existence d'un CEG et d'un CSB II au Chef lieu de la Commune ;

    population relativement jeune et réceptive à toute innovation.

    GOUV

    &

    COM

    faible pouvoir d'achat de la population ;

    manque de recette fiscale ;

    insuffisance des matériels.

    présence de groupements ou associations ;

    assez bonne circulation des informations de la Communauté.

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    b)-Problèmes.

    Tableau N° XVIII : Liste des problèmes.

     

    PROBLEMES

    AGRICULTURE

    baisse des surfaces cultivées ;

    manque d'encadrement ;

    utilisation de matériels traditionnels ;

    insuffisance du nombre des barrages ;

    manque d'aménagement et de produits phytosanitaires.

    ELEVAGE

    insécurité ;

    existence de maladies et de vols ;

    absence d'appui technique et financier ;

    inexistence de couverture sanitaire.

    COMMUNICATION

    non-existence de moyens de communication ;

    mauvais état et insuffisance de la piste.

    GOUVERNANCE

    manque de formations techniques

    COMMERCE

    absence de magasin de stockage ;

    inexistence de la loi du marché

    TOURISME

    absence d'exploitation ;

    manque de sensibilisation et de partenariat.

    ARTISANAL

    insuffisance de matériel, appui technique et financier

    SECURITE PUBLIQUE

    insuffisance de communication ;

    insuffisance du nombre des agents de sécurité.

    SANTE

    abondance de la maladie ;

    manque de matériel sanitaire et IEC ;

    absence de dépôt pharmaceutique ;

    insuffisance d'infrastructure sanitaire et de personnels médicaux ;

    coutume traditionnelle ;

    insuffisance de campagne de vaccination.

    EDUCATION

    abondance d'analphabète et mauvaise qualité de l'enseignement ;

    insuffisance des personnels enseignants et matériels didactiques ;

    absence d'appui technique et financier ;

    mauvais état de l'infrastructure.

    DEMOGRAPHIE

    insuffisance/Manque d'activité de planification familiale ;

    taux de croissance très élevé.

    TRAVAIL

    non - emploi des jeunes ;

    manque de compétence.

    ENVIRONNEMENT

    la population ignore l'importance de l'environnement ;

    la sensibilisation reset insuffisante.

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    Le mauvais état de la piste est le facteur principal de l'enclavement de la Commune.

    c-Problématique.

    La situation actuelle de la Commune permet de dire que le problème majeur pour son développement réside dans le manque et le mauvais état des infrastructures existantes. A ceci s'ajoute l'insuffisance ou l'absence de matériels, de personnels, d'appui, et d'encadrement technique y afférent.

    2. B-Scenario de développement.

    a)-Vision du futur pour le développement Communal.

    Afin de parvenir à son développement, la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a adopté la vision suivante, qu'elle entend réaliser dans les cinq années à venir :

    A court terme :

    Ø Paix :

    ü Construction d' :

    une brigade de la Gendarmerie au Chef lieu de la Commune ;

    un poste avancé de la Gendarmerie à Behota ;

    un guichet foncier ;

    un CSB I.

    ü Dotation en matériels de la Gendarmerie et des Quartiers mobiles.

    Ø Réhabilitation de la piste reliant MANDRITSARA- ANTSIRABE-CENTRE et Antsiatsiaka (60Km).

    Ø Augmentation de la production agricole par an.

    A moyen terme :

    accès à l'eau potable ;

    électrification ;

    augmentation du TBS allant jusqu'à 95%;

    augmentation de la recette fiscale.

    A long terme :

    bonne gouvernance ; 

    continuation de la régénération de la couverture forestière ;

    poursuite de la formation des jeunes pour atteindre l'excellence.

    b)-Axes stratégiques.

    La stratégie est un ensemble d'objectifs opérationnels choisis pour mettre en application les politiques préalablement définies, prenant en compte les comportements des divers acteurs de l'environnement.

    Le « bon Manager »1(*)doit être en mesure d'analyser correctement toute situation.

    Quatre axes stratégiques contenant respectivement des programmes d'action et des projets ont été imaginés pour parvenir au développement de la Commune dans les cinq années à venir :

    amélioration du secteur social

    développement du secteur économique productif ;

    protection de l'environnement et des ressources naturelles ;

    amélioration de la Gouvernance.

    Tableau N° XIX : Axes stratégiques

    AXES STRATEGIQUES

    PROGRAMME D'ACTION

    PROJETS

    Développement du secteur économique productif

    Réhabilitation des infrastructures routières

    Réhabilitation piste : Mandritsara-Antsirabe-centre-Behota (50Km).

    Aménagement des infrastructures hydro agricoles

    Construction des barrages :

    Antsirabe-Centre : Manandaza et Laniaha ;

    Koahaka  : Antanimbaribe ;

    Andrikarika  : Andilampia ;

    Ambohimarina  : Masignila ;

    Ambahivahy  : Ambiahely.

    Amélioration du secteur social

    Amélioration des structures d'éducation et d'encadrement

    construction d'un lycée d'enseignement général ;

    construction d'un EPP dans chaque FKT et villages de Koahaka, Ambalasatrana, Anolakely, Ambalakirajy, Ambinanindrano et Ankijanilava.

    Amélioration des conditions sanitaires de la population

    adduction d'eau potable ;

    construction de latrines ;

    dotation de matériels sanitaires ;

    réhabilitation CSB II ;

    mise en place d'un dépôt pharmaceutique ;

    construction d'un CSB I.

    Promotion des activités sportives de distraction et culturelles

    aménagement des terrains de sport par FKT ;

    construction d'un stade Communal ;

    mise en place d'une maison de jeunes.

    Amélioration de la sécurité publique

    Construction d' :

    une brigade de la gendarmerie au Chef lieu de la Commune ;

    un poste avancé de la gendarmerie à Behota ;

    Amélioration du secteur social

    Amélioration de la sécurité publique

    dotation en matériels pour la gendarmerie et les quartiers mobiles ;

    électrification du Chef lieu de la Commune et chaque FKT ;

    construction d'un guichet foncier.

    Protection de l'environnement et des ressources naturelles

    Protection du sol

    Développement de partenariat avec la population

    reboisement : chef lieu de la Commune et Koahaka (haut plateau) ;

    lutte contre les feux de brousse ;

    protection des bassins versants.

    éducation des enfants pour la protection de l'environnement ;

    formation des responsables Communaux.

    Amélioration de la gouvernance

    Amélioration de la Communication

    Mise en place des réseaux téléphoniques airtel, orange et Telma dans :

    Chef lieu de la Commune ;

    Koahaka (Haut plateau de Tampoketsa).

    Mise en place d'un BLU pour la gendarmerie nationale.

    Réhabilitation et mise en place des services postaux au niveau de la Commune.

    Amélioration des recettes Communales

    Élaboration d'un plan de développement rural.

    Promotion des relations avec les partenaires techniques et financiers

    organisation d'une foire ;

    dotation en matériels pour la Commune ;

    jumelage de la Commune ;

    visite organisée des Communes développées.

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    Source : Personnelle, 08 Mars 2009.

    La politique de la décentralisation et de la déconcentration est le meilleur outil pour l'élaboration du PCD, pour que les personnels, les CDV, les partenaires relais assument leurs fonctions et attributions en faveur du développement local. En effet, cette politique a eu des impacts très positifs au cours de sa mise en oeuvre.

    Nous allons voir dans la deuxième partie les facteurs d'accélération des résultats du développement et les impacts primaires et secondaires du plan de développement Communal.

    DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT

    La mise en oeuvre du PCD est la suite logique après son élaboration. L'objectif est d'avoir un appui de la Commune à la recherche de financement des projets programmés. L'évaluation des impacts du PCD sur la pauvreté est un effet global des mesures prises sur le bien-être et de la richesse dans les divers secteurs aux niveaux micro et macroéconomiques.

    Nous voyons dans cette deuxième partie, les facteurs d'accélération des résultats de développement et les impacts primaires et secondaires du plan.

    CHAPITRE I : FACTEURS D'ACCELERATION DES RESULTATS DU DEVELOPPEMENT

    La mise en oeuvre du PCD favorise la riziculture dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE. Les facteurs d'accélération des résultats du développement sont composés de la structure d'intervention d'une part, et des attitudes des associations paysannes ; d'autre part.

    C. SECTION I : STRUCTURE D'INTERVENTION.

    §.1- Cadre logique.

    1. A- Définition et présentation générale.

    L'approche cadre logique est une méthodologie de planification et de gestion de programme axée sur les résultats. Cette approche permet d'identifier les éléments stratégiques du programme, leur relation causale sur la réussite où l'échec du programme.

    C'est une approche qui prend en compte la sélection des indicateurs à utiliser pour le suivi et l'évaluation des résultats réalisés par le programme.

    2. B- Logique d'intervention dans le secteur rizicole.

    Tableau N° XX : Logique d'intervention dans le secteur rizicole.

    AXES STRATEGIQUES

    OBJECTIFS SPECIFIQUES

    OBJECTIFS GLOBAUX

    Ressources naturelles

    Amélioration et renforcement de l'économie de l'environnement Communal

    Gestion rationnelle des ressources naturelles

    Sécurité publique et foncière

    Amélioration des infrastructures et augmentation du nombre des agents de sécurité publique ;

    Création d'un guichet foncier.

    Paix et facilitation de l'accès à la terre

    Transport

    Amélioration des infrastructures du réseau routier Communal

    Désenclavement de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Production en riz

    Construction de barrage ;

    Promotion des PME ;

    Développement et valorisation des recherches scientifiques ;

    Modernisation ;

    Renforcement de l'encadrement et de la formation paysanne ;

    Accompagnement des OP ;

    Amélioration de la loi de marché ;

    Amélioration du système de crédit Communal ;

    Amélioration des infrastructures de production.

    CR d'ANTSIRABE-CENTRE, exportatrice de riz vers les Communes limitrophes et l'extérieur.

    Source : CDC ANTSIRABE-CENTRE, Décembre 2009.

    C- Intervention de l'auteur.

    Pour avoir le maximum de production, il faut avoir une fiche du système d'exploitation qui compose la structure technique, économique et financière.

    Tableau N° XXI : Fiche type d'un système d'exploitation du secteur rizicole.

    A- STRUCTURE TECHNIQUE

    Terre ;

    Mode de faire valoir ;

    UTH ;

    Nombre de boeufs de trait ;

    Nombre de jour de travail annuel.

    B- STRUCTURE ECONOMIQUE

    Rendement ;

    Valorisation de la journée de travail ;

    Produit brut ;

    Charges réelles ;

    Revenus rizicoles ;

    Revenus monétaires total.

    C- STRUCTURE FINANCIERE

    Capitaux apportés ;

    Matériels.

    Source : Personnelle, 03 Juin 2012.

    La fiche peut être utilisée par les producteurs comme un plan de travail qui facilite l'étude de la rentabilité de la production annuelle. Le système d'exploitation c'est l'ensemble des spéculations, et le système de production, c'est la façon dont l'exploitant organise le mode de faire valoir de ses productions et de ses résultats. Le travail de gestion est essentiel à la rentabilité de l'entreprise, et « féconde »4(*) le travail de fabrication.

    §.2-Organismes d'appuis et d'encadrement.

    La Commune possède des organismes d'appuis et d'encadrement pour la riziculture tels que l'ONG FIVOARANA, la « foundation AGA-KHAN », URCOOP FFTA Sofia et FFTS.

    A- ONG FIVOARANA.

    L'ONG FIVOARANA est un organisme de développement dans le milieu rural. Elle mobilise, encadre, éduque et donne des conseils et appuis aux cultivateurs. Elle est arrivée dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE au mois de novembre 2009. Elle est expérimentée en riziculture. Au départ, cet organisme encadre les OP pour l'intensification rizicole « Jeby » à Marovoay en 2005 et l'ex-PPI MANDRITSARA, ainsi qu'à Antsohihy. Elle intervient dans les régions SOFIA, Boeny et Melaky. Ses opérations en 2009 dans la Commune, consistaient à doubler le rendement et à vulgariser le SRA et le SRI.

    Figure 9 : Structure d'intervention au niveau du District et de la Commune.

    Chef de mission en tant que technicien agricole

    Superviseurs

    Conseillers agricoles

    Agriculteurs

    Source : Personnelle, MANDRITSARA 21 Mars 2009.

    L'ONG FIVOARANA intervient dans les 12 Communes du District de MANDRITSARA. Son siège social se situe dans le quartier d'Ambalanantsotry Mandritsara. Elle a un Chef de mission qui est un technicien agricole qui réside au Chef lieu de District, ensuite 5 superviseurs, dont un superviseur pour 2 ou 3 Communes, 24 conseillers agricoles dont 2 conseillers par Commune, et enfin les producteurs. Les conseillers sont les plus proches des agriculteurs, ils les encadrent, les mobilisent, leur donnent des conseils et les appuient.

    La Commune comporte 100 volontaires agricoles.1(*) L'ONG donne une motivation de 110 000 Ar/Ha qui permet aux cultivateurs de résoudre les problèmes de financement pendant la saison de travail. Sa fourchette varie entre 0,20 Ha et 2 Ha.2(*)

    Il y a des promotions de vente des engrais pour favoriser et améliorer la production. On a deux types d'engrais à savoir Bat-Guano et Urée.

    Tableau N° XXII : Prix des engrais rizicoles.

    Prix (Ar/kg)

    Types d'engrais

    Payé par

    TOTAL

    Etat

    Cultivateurs

    Bat-Guano

    500,00

    500,00

    1 000,00

    Urée

    1 250,00

    1 250,00

    2 500,00

    Source : Personnelle, MANDRITSARA 21 Mars 2009.

    Le paiement se fait après la moisson du riz. On a remarqué que la moitié du prix des engrais est payée par l'Etat.3(*) Les engrais ont été répartis dans les 3 FKT de la Commune dont Antsirabe-Centre, Ambarikapa et Ambahivahy. La part de la Commune est de 8 tonnes d'engrais, cela est insuffisant. Le FKT d'Antsirabe-Centre est le meilleur producteur rizicole de la Commune.

    L'ONG FIVOARANA coopère avec PSDR, FID, PASA, Projet Makira et SEECALINE. Citons ci-après ses objectifs spécifiques, ils tiennent compte de la structure paysanne :

    encadrer 4(*)les groupements, appuis et conseils ;

    création d'emploi ;

    et participation au CDC.

    3. B- Foundation AGA-KHAN.

    La foundation AGA-KHAN intervient dans l'encadrement de la production rizicole depuis 2005. Elle s'est installée à ANTSIRABE-CENTRE pour améliorer le rendement. Son objectif principal est la réduction de la pauvreté et l'accès de l'économie de subsistance à l'économie du marché. Elle donne des encadrements matériels, financiers, et éduque les

    cultivateurs. Elle a un facilitateur qui réside au chef lieu de la Commune. Ce facilitateur descend dans tous les FKT. Elle est le premier organisme qui intervient dans la riziculture au sein de la Commune.

    4. C- URCOOP FFTA SOFIA et FFTS.

    L'Union Régionale des Coopératives Agricoles FFTA SOFIA a été créée le 23 Mars 2000 à Antsohihy. Elle a pour objectif d'améliorer la productivité et l'organisation des marchés. Elle est aussi présente dans le District de MANDRITSARA. Elle assure l'approvisionnement en intrants, en matériels rizicoles, et la collecte des produits.

    La « Federasiona Fampivoarana ny Tantsaha eto SOFIA » est née en juin 2001 à Antsohihy. Son objectif est de renforcer la motivation des producteurs dans leurs activités, organiser le suivi-évaluation et tisser l'esprit de solidarité.

    En bref, l'URCOOP FFTA SOFIA et FFTS sont des organismes de développement rural dans la région SOFIA. Leurs sièges sociaux restent au Chef lieu de la Région, mais il y a des services déconcentrés au niveau de chaque District.

    §.3-Organismes de crédit et bailleurs de fonds.

    L'économie paysanne Malgache est caractérisée par un faible taux de monétarisation. Or, l'application du SRA et du SRI a besoin de liquidité monétaire. En effet, l'Etat doit promouvoir l'extension d'un système efficace de crédit, public ou privé.

    A- BOA et BNI.

    A Madagascar la BOA est l'organisme chargé du financement de l'agriculture à travers son crédit agricole. Ainsi, elle a pour rôle essentiel de promouvoir le développement rural du pays. Elle porte « particulièrement ses efforts en faveur des paysans les plus démunis »1(*).

    Les banques BOA et BNI ont leurs agences seulement dans la capitale régionale. Les nouvelles interventions de la banque en matière de financement du monde rural sont limitées et ponctuelles.

    5. B- ONG Spécialisées, FID et PSDR.

    a)-AGA-KHAN Microfinance.

     « Notre devoir est d'essayer de libérer les gens de la pauvreté. Pour moi, la pauvreté, c'est être sans abri, sans protection, sans accès aux soins de santé, à l'éducation ou au crédit, et sans espoir de pouvoir contrôler son propre destin »2(*)

    L'AGA-KHAN5(*) Microfinance est un organisme financier de développement rural. Elle est une organisation non gouvernementale spécialisée dans la satisfaction des demandes individuelles de financement2(*).

    La Microfinance est un instrument puissant de lutte contre la pauvreté et de mettre des systèmes financiers au service des pauvres.

    b)-Fonds d'Intervention pour le Développement (FID)

    Il est financé par la Banque Mondiale et opère dans trois domaines, telles que les infrastructures de déblocage, productives et sociales. Il s'agit d'un financement direct des Communes qui ont achevé leur PCD avant les autres.

    c)-Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR)

    C'est un projet d'appui de la Banque Mondiale pour la mise en oeuvre du programme d'appui au développement rural.

    a) c.1- Objectif.

    Le PSDR a pour objectif :

    de promouvoir la croissance durable de la production agricole ;

    d'accroître la sécurité alimentaire ;

    et d'améliorer l'accès des services de base en milieu rural.

    6. C- Organisations paysannes et services techniques déconcentrés

    a)-Organisations Paysannes.

    Ce sont des associations créées par la volonté des paysans qui ont un même intérêt, rapprochés territorialement, et ayant les mêmes problèmes de développement commun. Dans cette association, chaque membre est responsable de soi-même et de la société. Les cultivateurs de la Commune sont composés d'ethnies d'origine cosmopolite. La CR d'ANTSIRABE-CENTRE possède de nombreuses associations telles que l'association des femmes « VAIAVY MIHETSIKY SAMBIDADINY » ; cette association est dirigée par Madame le Maire en exercice ; une association sportive dénommée « Jeunes Club » et autres. Leurs objectifs consistent à faire des travaux communs pour améliorer le niveau de vie de leurs membres. Dans leur ensemble, elles sont informelles. Il faut créer une OP formelle pour obtenir du financement en provenance de l'Etat.

    b)-Services techniques déconcentrés.

    L'Etat joue un rôle très important en matière de développement. Il doit assurer l'équité en matière de partage de biens, grâce à sa représentation par le biais des structures décentralisées. Le Ministère de l'Agriculture est présent à travers la DRDR SOFIA, le District de MANDRITSARA et le CDC d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Les objectifs du CDC sont de :

    augmenter la production et les revenus des paysans ;

    professionnaliser les producteurs.

    D. SECTION II : STRUCTURES REQUISES DU PROCESSUS PCD ET ATTITUDES DES ASSOCIATIONS PAYSANNES

    §.1-Comité de Développement Communal ou CDC.

    A- Cadre juridique et composition.

    Le CDC est une entité agissant au niveau Communal qui, à travers ses rôles et attributions, n'empiète en aucun cas les prérogatives de la Commune. Il les renforce en permettant aux élus de prendre les décisions nécessaires à leur administration. Il garantit la continuité de l'effort de développement ; « à chaque niveau de collectivité territoriale décentralisée, des structures de concertation à caractère sectoriel et à vocation globale devront être, viés aux fins d'harmonisation des actions initiées et réalisées à tous les niveaux ».1(*)

    Il est composé de personnes dynamiques et motivées pour la mise en oeuvre du processus PCD, et reflète la représentation spatiale et sociale de la Commune. Le CDC est une structure de concertation regroupant les forces vives au sein de la Commune dans le but d'asseoir un développement intégré.

    Le CDC est composé de :

    Le Maire ou son représentant ;

    Les représentants du Conseil Communal ;

    Les représentants des Comités de Développement au niveau de chaque FKT ;

    Les représentants des services administratifs ;

    Les représentants des associations, des ONG ;

    Les représentants des operateurs économiques ;

    Les représentants des notables et Chefs Coutumiers.

    B- Nombre et mode de constitution des membres.

    Le nombre des membres du CDC n'est pas limité, afin d'avoir une bonne Représentation de toutes les couches sociales par FKT.

    L'émergence des membres du CDC doit partir de la base ; c'est-à-dire des FKT. Des réunions d'information et de sensibilisation seront organisées avec la population de chaque FKT pour identifier les différents groupes sociaux, sans aucune exclusion.

    Ces réunions auront pour objectif de sélectionner et de constituer les membres de CDC au niveau de chaque FKT. Ces comités de développement au niveau des FKT vont donc se réunir au niveau de la Commune avec les autres représentants cités ci-dessus (Cqfd. Composition) pour constituer le CDC. A ce stade, une analyse des parties prenantes sera réalisée pour savoir qui sont influents, qui sont importants et qui sont prêts à s'engager pour le processus de développement participatif.

    1. C- Rôles et attributions.

    La mise en place du CDC doit favoriser la valorisation de la connaissance locale. Elle assure l'encrage local de la politique de développement régional. Elle permet de promouvoir l'initiative locale en impliquant la population dans la dynamique socio-économique. Cela devrait lui permettre de prendre en main son propre développement, de renforcer ses capacités d'appropriation, de préservation et de gestion des ressources de la Commune. Les rôles et les attributions du CDC se résument donc comme suit :

    plateforme de réflexion pour l'élaboration du PCD ;

    plateforme de réflexion pour la mise à jour du PCD ;

    plateforme de réflexion pour l'élaboration du PIC ;

    appui de la Commune à la recherche de financement pour la mise en oeuvre du PCD.

    Le processus PCD a de nouvelles attributions requises pour les différentes entités Communales suivantes :

    Ø Le Maire :

    · Exécution des activités approuvées par le Conseil Communal ;

    · Négociation des financements extérieurs.

    Ø Le Conseil Communal :

    · Délibération et approbation des propositions d'activités et de l'utilisation du budget Communal, et selon le PIC.

    Ø Le CDC :

    · Structure de concertation pour le développement de la Commune.

    · Facilitation pour :

    - l'élaboration du PCD ;

    - l'élaboration du PIC ;

    - la recherche de financement.

    Ces trois entités doivent donc en conséquence se concerter et adopter une règle de gestion interne à chaque Commune.

    §.2-Comité de Développement Villageois ou CDV.

    A- Composition, nombre et mode de constitution des membres.

    Le CDV est composé de personnes dynamiques et motivées reflétant la représentation sociale au niveau de chaque FKT.

    Le nombre des membres de CDV n'est pas non plus limité, afin d'avoir une bonne représentativité de toutes les couches sociales par FKT.

    L'émergence des membres du CDV doit partir de l'analyse des participants, pendant les réunions d'information et de sensibilisation au niveau de chaque FKT.

    Le CDV est piloté par un Président, dont le Chef du FKT. Son rôle et attribution se résume donc comme suit :

    plateforme de réflexion pour l'élaboration du PVD ;

    plateforme de réflexion pour l'émergence du CDC.

    2. B-Responsable des activités et partenaires relais.

    Le Chef de FKT est le responsable des activités. Il mobilise et sensibilise le bureau exécutif de la Commune et les bénéficiaires pour la mise en oeuvre des projets programmés au sein de son FKT.

    Le PR est le terme utilisé pour désigner l'équipe qui va appuyer techniquement et logistiquement la Commune pour la réalisation du processus PCD.

    C'est une équipe pluridisciplinaire, extérieur à la Commune, et qui a pour rôle de :

    animer et mobiliser les Communautés pour la prise en main du processus ;

    renforcer les capacités du CDC et du Chef de FKT ;

    faciliter la mise en oeuvre des différentes étapes du PCD ;

    aider à l'élaboration d'un PIC réalisable par la Commune ;

    servir d'interlocuteur auprès des PTF ;

    et servir de modérateur pour la gestion des conflits éventuels.

    Le PR doit être une ONG, une association, un cabinet d'études, convaincu des apports de l'ingénierie sociale dans la cause du développement.

    3. C-Renforcements de capacité.

    Pour la mise en oeuvre du processus PCD, chaque structure doit bénéficier de renforcement de capacité approprié, selon le tableau ci-après :

    Tableau N° XXIII : Renforcement de capacité

    Thème

    CDC

    Chef de FKT

    PR

    Guide d'élaboration de PCD

    x

     

    x

    Guide de mise en oeuvre de PCD

    x

    X

    x

    Guide de mise à jour de PCD

    x

     

    x

    Bonne gouvernance

     

    X

     

    Source : PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    §.3-Développement Communal participatif et création des associations Villageois

    4. A- Stratégie d'implication de la population dans le développement.

    a)- Bases de développement

    Le développement communal est basé sur les différents comportements de la population et les STG utilisées, cités ci-après :

    idée de développement par la population pour un changement vers le mieux ;

    volonté commune pour le développement ;

    utilisation d'un outil de mobilisation qui est le plan de développement ;

    mise en place d'une structure :

    - pour la réalisation,

    - pour l'appui,

    - pour la coordination et le suivi ;

    méthode utilisée :

    - participation : active et cohérente,

    - gestion du développement : élaboration du PCD et la mise en oeuvre du schéma de développement.

    b) -Conditions de réussite de toute intervention.

    v Une population disposée est prête :

    à se développer ;

    à faire face ;

    à prendre en main l'oeuvre de développement.

    v Des ressources socio-économiques :

    disponibles et exploitées ;

    à découvrir et à exploiter.

    v Un environnement favorable :

    le cadre juridique et institutionnel ;

    l'environnement physique et naturel ;

    les relations avec les dynamiques extérieures :

    1. intercommunales,

    2. régionales,

    3. nationales,

    4. internationales.

    c) - Approches techniques du développement :

    élaboration d'un plan de développement ;

    mise en oeuvre du plan de développement ;

    suivi et évaluation des actions de développement.

    Au niveau de la commune, le plan de développement reflète, d'une part, les besoins et les initiatives de la population de prendre en main la gestion de leur localité ; d'autre part, la participation de la population à chaque niveau de conception.

    5. B- Conditions du développement des paysans.

    Le développement participatif est la prise en main par les paysans eux-mêmes de leur développement, pour améliorer leurs conditions et niveaux de vie.

    a)- Changement d'esprit des producteurs.

    Selon François PERROUX, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population, qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit global ». Chaque cultivateur doit comprendre qu'il peut entrer dans l'agro-business. Les agriculteurs doivent avoir un esprit économique. Ils sont libres de faire un produit de qualité ; ce qui est un critère de la valorisation du prix d'un produit.

    b)-Economicité familiale

    C'est une solution pour l'émancipation paysanne, mais demande plus d'apprentissage et de formation. Elle conditionne l'autonomie du foyer paysan, nécessaire à l'équilibre du budget familial. Pour tout développement rizicole, elle permet une vie normale à savoir l'autosuffisance alimentaire et la satisfaction des autres besoins de la famille.

    c)- Participation et partenaire

    La participation massive des paysans est le nerf moteur du développement Communal. Le développement participatif assure que la route prise est bien celle que les individus et les familles veulent. En effet, cet esprit facilite ou améliore l'interface entre les vulgarisateurs et les paysans.

    Les appuis aux financements et encadrements sont nécessaires, d'où l'importance des partenaires nationaux et internationaux. A Madagascar, les « PPPP »1(*) sont constitués par l'Etat, la Banque Mondiale, le FMI, la BADEA, l'UE, et les autres bailleurs de fonds fournissant le financement des actions à entreprendre par l'Etat, suivant le DSRP et le MAP au niveau national.

    6. C- Types et créations de l'association villageoise.

    a)-Par chaque famille.

    En général, depuis longtemps, l'ethnie «Tsimihety» est riche en unité familiale. Chaque famille est représentée par une association. Cette association a pour rôle de développer la famille. Elle est utilisée pour la production, la sécurité et la recherche des besoins essentiels. Elle favorise la bonne gouvernance et l'union au niveau familial ; d'où le proverbe» « Tsimihety : asa vadidrano, tsy vita raha tsy ifanakonana ».

    Le « Tambro, Lampogno, Takombitsika » sont des us et coutumes « Tsimihety ».

    b)-Par des groupes de jeunes.

    Actuellement, les jeunes de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE sont très actifs dans le développement Communal. Ils se regroupent dans plusieurs associations selon leurs choix, esprits et qualités. Un FKT peut avoir deux associations au minimum et possède une association de Club de football.

    c)-Par Fokontany.

    Chaque FKT est composé de familles et de jeunes. En effet, on y trouve de nombreuses associations, mais ce suit des associations informelles ; leur présence montre que le FKT est développé. Pour motiver les gens, il faut que les représentants de l'autorité locale au niveau de la Commune organisent des concours pour déterminer les meilleurs producteurs.

    L'Etat joue un rôle très important dans le développement rapide et durable d'une Commune, par le système de décentralisation et de déconcentration. Les acteurs du développement doivent être animés par l'esprit de participation et de coopération ; et la population doit être prête à améliorer son niveau de vie. Quels sont donc les impacts primaires du PCD sur le secteur foncier et rizicole ?

    IV. CHAPITRE II : IMPACTS PRIMAIRES DU PLAN

    L'élaboration du PCD de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a des impacts sur les secteurs foncier et rizicole.

    A. SECTION I : POUR LE SECTEUR FONCIER.

    Comme nous l'avons vu dans la première partie, la terre fait partie des trois facteurs de production ; elle est donc une source de revenus.

    Or, la Commune connait de multiples problèmes fonciers, cela provoque l'insécurité publique.

    Face à ce problème, le programme de développement mondial1(*) et la politique de l'Etat Malgache porte sur la sécurité foncière.

    §.1-Politique foncière à Madagascar2(*).

    1. A- Axes stratégiques.

    Le Programme National Foncier définit les actions à mener pour une réforme du foncier, à travers quatre grands axes :

    la modernisation de la conservation foncière ;

    l'amélioration et la décentralisation de la gestion du foncier ;

    la réorganisation et la rénovation de la législation foncière et domaniale, en fonction des exigences des réalités du terrain et de la modernité ;

    le renforcement des capacités et la mise en place d'un plan de formation pour les personnes concernées par le foncier.

    Cette réforme aura pour objectif de :

    mettre à jour et organiser les textes actuels très disparates ;

    prendre en compte le cadre institutionnel résultant de la décentralisation ;

    répondre aux attentes de la sécurisation foncière ;

    moderniser et équiper en conséquence les services chargés de la gestion domaniale et foncière.

    2. B- Eléments de la loi.

    Dans les points les plus significatifs des dispositions de la loi, figurent :

    la gestion décentralisée des terres et d'une plus grande déconcentration de l'Administration en charge du foncier ;

    la reconnaissance des droits d'occupation et de jouissance ;

    l'utilisation de moyens de traitement de l'information, tant alphanumérique que géomantique ;

    la mise à disposition d'un personnel spécialisé de différents niveaux et domaines de compétence ;

    que soit mis en oeuvre un dispositif de financement.

    3. C- Principes généraux des statuts juridiques fonciers.

    Les terrains constitutifs des domaines publics et privés de l'Etat et des Collectivités décentralisées sont soumis aux règles de la gestion domaniale, tandis que les patrimoines des personnes privées, physiques ou morales, sont soumis aux règles de la gestion foncière.

    Selon la loi n°2005-019 du 17 Octobre 20051(*) fixant les principes régissant les statuts des terres dans l'article 2 : Les terres situées sur le territoire de la République de Madagascar se répartissent, dans les conditions fixées par la présente loi, en :

    terrains dépendant des domaines de l'Etat, des Collectivités décentralisées et des autres personnes morales de droit public ;

    terrains des personnes privées ;

    terrains constitutifs des aires soumises à un régime juridique de protection spécifique.

    Article 5 : Le domaine public immobilier de l'Etat et des collectivités décentralisées comprend l'ensemble des biens immeubles qui, soit par leur nature, soit par suite de la destination qu'ils ont reçu de l'autorité, servent à l'usage, à la jouissance ou à la protection de tous et qui ne peuvent devenir, en demeurant ce qu'ils sont, propriété privée.

    Article 17 : Ensemble des biens immobiliers qui font partie du patrimoine, soit de l'Etat, soit d'une Collectivité décentralisée, soit de toute autre personne morale de droit public, et dont celui-ci ou celle-ci peut disposer selon le droit commun, sous réserve des dispositions légales spécifiques en vigueur.

    Article 21 : Les terrains des personnes privées se répartissent en :

    terrains objet d'un droit de propriété reconnu par un titre foncier ;

    terrains détenus en vertu d'un droit de propriété non titré qui peut être établi/ reconnu par une procédure appropriée.

    Les terrains des personnes privées peuvent être des terrains objet d'un droit de propriété reconnu par un titre foncier et de ses terrains détenus en vertu d'un droit de propriété non titré.

    Article 39 : Les Collectivités décentralisées, notamment celles du niveau de base, mettent en place le(s) service(s) approprié(s) pour l'application des dispositions de la présente loi et des autres textes relatifs à la gestion domaniale et foncière, pour l'exercice des compétences qui leur sont reconnues.

    L'application de ses règles favorise la sécurité foncière, et des indicateurs peuvent être cités comme impacts directs.

    §.2- Sécurité foncière.

    La sécurisation foncière est un élément important dans la transition vers l'économie de marché et constitue un blocage pour le secteur agricole.

    L'immatriculation est la seule assurance pour un paysan de rester sur sa terre. C'est le seul moyen pour que les producteurs engagent du travail et de l'argent sur des aménagements qui permettent l'intensification rurale.

    A- Réforme agraire.

    Elle consiste à la saisie de terres appropriées par une ou plusieurs autres classes sociales, et son transfert à une ou plusieurs autres classes sociales.

    Graphique 2 : Réforme agraire

    Saisie de terres

    Terres transférées

    Indemnisation

    Source : Cours d'Economie Rurale, 3ème Année 2007.

    Divers types de reforme peuvent être distingués :

    établissement d'une propriété à base familiale ;

    création des fermes d'Etat ;

    implantation des coopératives ;

    et amélioration, déconcentration, décentralisation de la gestion du foncier. 1(*)

    Article 40 : Les administrations de l'Etat organisent leurs services déconcentrés pour l'exécution des compétences qui leur sont dévolues par la loi, en tenant compte de la nécessaire complémentarité avec les services décentralisés, en même temps que les tâches de contrôle qui leur sont dévolues.

    4. B- Effets de la réforme agraire (RA)

    La RA a les effets suivants :

    les grands propriétaires sont proches du pouvoir et font obstacle à la mise en oeuvre de la RA ;

    une RA qui s'éternise crée l'incertitude et freine la mise en oeuvre des investissements agricoles ;

    les RA radicales : la mise en place des structures agricoles collectives entraine un recul de la production ;

    la RA doit être accompagnée de toute une série de services fournis par l'Etat pour faciliter le crédit, la formation aux nouvelles techniques, le développement des infrastructures.

    5. C- Réforme foncière.

    Elle ne touche pas à la propriété des terres, mais modifie le cadre institutionnel. Elle pourrait améliorer les conditions des exploitants grâce à des droits sur la terre.

    La réforme foncière est plus facile à réaliser, mais ne saurait résoudre le problème de l'inégale répartition des terres.

    §.3- Indicateurs d'impacts

    6. A- Définition.

    L'indicateur est un nombre, une mesure, un fait, un indice, un instrument ou une opinion qui décrit une situation et détermine les changements apportés à cet état ou situation au cours d'une période donnée.

    7. B- Indicateurs d'accès au capital foncier.

    La sécurisation foncière est le premier indicateur de développement dans le milieu rural. Depuis l'année 2007, l'insécurité foncière diminue, car la Commune a un plan d'action sur la sécurité publique. Le président du conseil et les autres conseillers vont à chaque FKT pour résoudre les problèmes. Il consiste à gérer les divers conflits sociaux et / ou économiques locaux.

    Le Maire est le premier responsable de la sécurité, la tranquillité et la salubrité publique. Il est le premier magistrat Communal. 1(*)

    Avant 2007, plusieurs cultivateurs avaient des problèmes fonciers, ils varient autour de 120 par FKT et par an, tandis que depuis 2 ans, ils diminuent jusqu'à 20.2(*)

    Actuellement, plus de 60%3(*) de la population Communale ont accès au capital foncier.

    8. C- Conséquences de la sécurisation foncière sur les autres domaines.

    Sur le plan agricole et productif, pour avoir l'optimum d'allocation, il est nécessaire d'établir un droit réel sur les terrains. Cela encourage les investisseurs et les institutions financiers à octroyer des crédits aux villageois. En effet, ils peuvent stimuler les diverses activités et augmenter la surface cultivée.

    Sur le plan budgétaire, elle augmente la recette de l'Etat par l'imposition foncière.1(*)

    Bref, la participation de l'Etat, de la population ou des organisations paysannes est la base fondamentale de la mise en oeuvre de la RA pour avoir des effets positifs.

    La sécurisation foncière de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a augmenté la production annuelle agricole. Et quels sont donc ses impacts sur la production du riz ?

    SECTION II : POUR LE SECTEUR RIZICOLE

    La riziculture est la « principale culture »2(*) de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE. La majorité des terres cultivées est consacrée à la production de riz. Dans son ensemble, le repiquage des plantes de riz est une activité prépondérante, il nécessite beaucoup de mains d'oeuvres.

    §.1- Historique de la production de riz.

    En 1982, le repiquage a été pratiqué la première fois sur les lieux par une femme originaire de la CR KALANDY qui suivait son mari originaire, lui, du CR d'ANTSIRABE-CENTRE. Plusieurs types de riz existent dans la Commune.

    9. A- Variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE

    Il y a plusieurs variétés de riz dans cette Commune. Un peu plus tard, de nouvelles variétés ont été introduites. Elles sont encore peu connues, malgré leur forte rentabilité.

    Le tableau ci-dessous donne les différentes variétés de riz utilisées dans cette Commune.

    Tableau N° XXIV : Les différentes variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE

    Variété I

    Variété II

    Chantale ;

    X ;

    Dadihiva ;

    Komôja ;

    Komaliko ;

    Tsipala ;

    Tsimahabetrosa ;

    et Varintsihanaka.

    Antilahimakota ;

    Komôja ;

    et R8.

    · et R8.

    Source : Projet de développement de la CR ANTSIRABE-CENTRE, Août 2008, P.7.

    Ces variétés ont des caractéristiques spécifiques.

    a) - Variété I.1(*)

    Les types de riz dans la variété I sont rentables pour la production. Il est aisé d'en saisir les raisons :

    le « Dadihiva » a une durée de 60 jours au plus tard après la levée générale de graine semis au sous-sol, elle donne une production autour de 6 à 9 t/ha ;

    ensuite, « Chantale » et « X », 90 à 104 jours après la semence, on obtient une production autour de 6 t/ha ;

    après, le « Komajia » a une durée de 14 jours après le « Dadihiva » dont 74 jours, et « Komaliko » 7 jours après « Komajia », ils ont une production autour de 5 à 9 t/ha ; il en est de même pour le « Tsipala et le Tsimahabetrosa » ;

    enfin, le « Varintsihanaka, Tsipala et Tsimahabetrosa » durent autour de 90 à 97 jours, ils ont une production autour de 5 à 9,5 t/ha.

    b) - Variété II.2(*)

    Elles ne sont pas rentables : « Antilahimakota et Komôja » ont une durée de vie de 180 à 365 jours. Leurs productions varient autour de 5 à 8 t/ha. Et le « R8 » a une durée de 104 à 120 jours ; sa production varie entre 5 à 9 t/ha.

    B- Evolution et besoins du riz.

    L'évolution du riz passe par cinq phases :

    la phase de semence ;

    la phase de croissance ;

    la phase de floraison ;

    la phase d'épiaison ;

    et la phase de maturité.

    Le riz a ses besoins personnels pour se développer, à savoir :

    les sols ;

    l'eau ;

    la chaleur ;

    les engrais ;

    et la lumière.

    La Commune possède des conditions climatiques essentielles, nécessaires à la riziculture, en volume et en surface cultivée. Malgré, cela les agricultures rencontrent de multiples problèmes.

    C-Problèmes rizicoles dans la Commune

    a)- Contraintes physiques

    a.1-Vétusté des infrastructures hydro-agricoles.

    Les réseaux hydro-agricoles sont très vétustes, il n'y a aucun entretien, ni réhabilitation, ni réaménagement, alors qu'ils demandent et nécessitent de gros travaux d'entretien.

    Le problème de l'approvisionnement en eau agricole et la maîtrise de l'eau est particulièrement aigu pour les paysans producteurs. Au manque d'aménagement et de réhabilitation du réseau existant s'ajoute la dégradation de l'environnement ; cela favorise les inondations et l'ensablement des rizières.

    Nous citons ci-après les grands problèmes des agriculteurs en ce qui concerne les infrastructures hydro-agricoles :

    manque d'assainissement ;

    et manque d'entretien du réseau d'irrigation.

    a.2- Détérioration de l'environnement

    A cause des feux de brousses, de la culture sur brûlis, les bassins versants sont détruits. On assiste, durant la période de pluie, a de fortes eaux de ruissèlement qui charrient, lors de leur passage, le sable, les cailloux qui sont déposés dans les rivières, les canaux d'irrigation et de drainage, voire dans les rizières. En effet, des « tevagna ou pampa », des trous se sont formés. D'où, la diminution alarmante de la productivité rizicole dans la zone cultivée.

    b)- Contraintes techniques.

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE offre des caractéristiques physiques favorables à la riziculture.

    La riziculture est pratiquée dans les bas-fonds et les plaines de la Commune ; elle domine toutes les cultures vivrières. Cependant, elle connait des problèmes à savoir :

    b.1- Ennemis de la culture de riz.

    La riziculture a différents problèmes qui peuvent empêcher la culture, tels que les problèmes phytosanitaires, et les maladies :

    - les problèmes phytosanitaires : presque la majorité des producteurs déclarent avoir des problèmes phytosanitaires comme les « Menahelatra, Valala et Sarikiantany » ;

    - les maladies : les « Fondrambe et Mavoboe » sont des maladies qui frappent la riziculture.

    b.2- Qualités des semences et appauvrissement du sol.

    Le choix de la variété à cultiver a une influence sur le rendement. Les variétés traditionnelles ou anciennement améliorées demeurent, en effet, encore fortement ancrées dans la pratique des riziculteurs.

    Les riziculteurs ne savent que ce que pratique leur entourage. L'importance du choix des semences et les semences améliorées contribuent à l'augmentation du rendement. Ils disent aux techniciens agricoles déconcentrés : «Tô raha nahavelogno zahay hatra tamin'ny Dadilahinay ». Les paysans se montrent réticents aux innovations préconisées par les techniciens.

    Ce problème est dû à la faible diffusion et l'insuffisance de communication entre les paysans et les producteurs de semences améliorées et sélectionnées.

    Or, le prix des semences améliorées est très cher et n'est pas à la portée des petits agriculteurs. D'où, même si les paysans connaissent leurs avantages, ils ne peuvent pas faire autrement, ils s'en tiennent à la méthode traditionnelle.

    Le sol ne cesse de s'appauvrir. En effet, on assiste à une stérilisation constante et concrète du sol. D'où :

    les conditions hydro-agricoles précaires se manifestent par une mauvaise maîtrise de l'eau ;

    le coût élevé des intrants agricoles ;

    le retard d'approvisionnement en intrants agricoles par rapport au calendrier cultural ;

    et l'utilisation par les paysans de peu de fertilisants qu'ils soient organiques ou minéraux.

    b.3- Manque de vulgarisation agricole

    L'action de vulgarisation agricole a pour but d'améliorer la productivité agricole par l'apport d'innovations ou de nouvelles technologies agricoles au moyen de sensibilisation, d'information, de communication, de démonstration, assurée par des techniciens agricoles et des vulgarisateurs de tous les niveaux. La vulgarisation fait appliquer aux paysans des thèmes simples, à leur portée, et à bon marché, répondant à leurs besoins.

    A l'heure actuelle, les services d'appui aux OP fonctionnent mal. Cette absence de structure d'appui limite le rapport entre les paysans ignorants et les scientifiques qui connaissent les techniques qu'on peut mettre à leur portée. Par conséquent, ces paysans constatent qu'ils ne participent pas assez à la croissance économique de la Commune.

    c)- Contraintes économiques.

    L'importance de l'agriculture dans la vie économique des ménages ruraux n'est plus à démontrer. Mais actuellement, la production agricole n'arrive pas à subvenir aux besoins de chaque ménage, voire de chaque paysan.

    Le revenu familial est faible. Pourtant, l'activité agricole est la source de revenus de la plupart des ménages ruraux. Quelques critères peuvent être la cause de ce niveau économique bas :

    faible disponibilité en erre : inondation et « Baby-boom » ;

    insécurité foncière et insuffisance de moyens de production ;

    et l'existence de la période de soudure.

    Les plaines des FKT d'Antsirabe-centre, Andrikarika, et Ambahivahy sont toujours victimes d'inondations. Auparavant, elles sont rizicultivables, mais par la suite de ces inondations répétées, elles sont devenues un marécage inculte.

    Ensuite, la disponibilité des terrains ne cesse de se réduire. Ce phénomène est généralisé devant l'explosion démographique. Il y a une disproportion entre la croissance démographique et la disponibilité des terrains. D'où « la population suit une progression géométrique, tandis que la production suit une progression arithmétique de même raison ».1(*)

    En plus, il n'y a aucune loi de marché dans la Commune. En effet, « le prix du riz varie selon la saison »2(*).

    Tableau N° XXV : L'évolution du prix du riz blanc sur le « Tsena » suivant la Campagne 2007.

    Périodes (Mois)

    Janvier

    Février

    Mars

    Avril

    Mai

    Juin

    Juillet

    Prix(Ariary)

    250

    750

    450

    400

    250

    120

    150

    Source : Enquête sur terrain, année 2007.

    Le prix moyen de riz blanc est donc de 338,57 Ariary par kapoaka.

    Ariary/mois3(*)

    X= nixi/N Mois

    Ariary/kapoaka

    Avec : X = la moyenne du prix de riz mensuelle ;

    ni = le mois correspond au prix du riz ;

    xi = le prix du riz pour chaque mois ;

    N = le nombre total des mois à étudier.

    X= (250+750+450+400+250+120+150)/7 = (2370)/7

    Soit X=338,57 Ariary/Kapoaka.

    Enfin, la période de pluie est très pénible pour la plupart des paysans ; elle est communément appelée « Maitso ahitra ». Elle se manifeste toujours chaque année durant la période de culture. En effet, les producteurs n'ont pas de monnaies pour assurer la riziculture.

    Nous avons vu ci-dessus les problèmes que rencontrent les paysans au niveau de la riziculture. Quelles sont alors les solutions que nous proposons ?

    §.2-Solutions proposées.

    La population de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE a une potentialité rizicole. Malgré cela, elle est incapable de gérer et utiliser ses biens économiques. Cette situation provoque le déséquilibre des ressources, d'où l'appauvrissement des villageois.

    Pour que la Commune connaîsse un développement rapide et durable, elle doit suivre les Conseils selon lesquels elle doit appliquer les SRA et SRI.

    L'« ONG FIVOARANA » et la « Foundation, AGA-KHAN » ont déjà appliqué le SRA durant les quatre dernières années. Ce système est rentable et plus significatif en terme d'économicité. Mais ce qui nous intéresse dans ce paragraphe, c'est le SRI.

    10. A- Approches techniques performantes.

    Le SRI6(*) est une riziculture nouvelle, naturelle et aérée ; c'est une riziculture raisonnée et maîtrisable à présent, aux techniques simples, et à haut rendement.

    .

    Toutes les variétés locales ou importées et adaptées aux conditions climatiques améliorent leurs rendements, si on les utilise en SRI.

    Les premiers éléments de bases du SRI sont :

    en fumure rizicole, primat au compost ;

    pépinière aérée comme pour toute plante de plein champ dont les racines respirent ;

    plants de 2 feuilles seulement obtenus ;

    repiquage à un brin, bien illuminé, ensoleillé et sans concurrent ;

    et une implantation régulière en lignes croisées pour sarclage à l'outil, au carré.

    B- En SRI, tout commence à contre saison.

    Les autres cultures pratiquées à contre saison rapportent beaucoup, elles assurent directement les avantages du SRI, tels que :

    - l'aération et le nettoyage du sol ;

    - l'ameublissement de la terre et fumure d'entretient ;

    - la production de biomasse ;

    - l'autoconsommation et économie de marché.

    Une fumure organique abondante de 10 à 15 tonnes de compost à l'hectare laisse au riz qui suit un reliquat de fumure, utilisable au mieux.

    La maîtrise de l'eau en tout temps devient une priorité politique agricole en riziculture moderne, chacun doit y parvenir à moyen terme.

    Le soin des terres, approprié aux cultures à contre-saison, va avantager la production du SRI à venir. Une terre s'offre pour produire en tout temps, mais il faut veiller aux fumures et aux assolements.

    (1) (2) (3) (4)

    (5) (6) (7) (8)

    (9)

    Source : Personnelle, Décembre 2011.

    (1)- De tout temps, cette graminée poussait dans l'eau, et cependant un grain de paddy tombé sur une bonne terre cultivée et arrosée, s'enracinait profondément et tallait bien. Le riz n'était certainement pas une plante aquatique, des plants :

    repiqués très jeunes ;

    largement espacés ;

    conduits en économie d'eau multipliaient leurs tiges fertiles.

    (2)- Plants de deux feuilles seulement obtenus :

    · en 5 ou 11 jours sur la côte ;

    · en 8 ou 15 jours sur le plateau ;

    · jusqu' à 18 jours en altitude, selon la température.

    (3)-Une performance novatrice : observations faites sur un même terrain dans les mêmes temps :

    avec plant de 30 jours traditionnel : 6 tiges sur faible développement racinaire ;

    avec plant SRI de 2 feuilles : 72 talles sur système racinaire développé.

    (4)-La production de riz pouvait aisément quadrupler.

    (5)-Les cultures à contre saison donnent les avantages suivants :

    Aération et nettoyage du sol ;

    Ameublissement de la terre et fumure d'entretien ;

    Production de biomasse (fourrage, engrais vert) ;

    Alimentation familiale et économie de marché.

    (6) et (7)- Une terre s'offre pour produire en tous temps, mais veiller aux fumures et assolements (pas toujours les mêmes légumes aux mêmes endroits).

    (8)-Le soin des terres appropriées aux cultures à contre saison, va avantager la production en SRI à venir.

    (9)-Drainage et maîtrise de l'eau : si on fait une production rizicole, il faut avoir un plan de drainage et de maîtrise de l'eau. Le niveau du canal d'irrigation est au dessus de la rizière, et il y a un autre canal d'irrigation pour drainer et maîtriser l'eau, et une piste pour les contrôler.

    C- Saison rizicole.

    a)-Préparation de la rizière et émottage.

    La planéité de la rizière est une question de bon sens. Son canal de ceinture est de 30 cm x 30 cm. Sa planéité est parfaitement soignée. Après labour et mise en eau, une herse à lames aide à la mise en boue. Une planeuse, sorte de pelle articulée, facilite alors le nivellement du sol.

    Sur la rizière anciennement bien dressée, le sol fumé, bêché ou charrué profond est laissé en mottes quelque temps pour aération. C'est ensuite que l'eau doit intervenir.

    Le hersage à la herse à pointes reste l'opération de bon sens pour éliminer herbes et racines. Faute de pluie ou d'irrigation, on peut souvent songer au pompage.

    L'émottage au rouleau hérisson est alors aisé. Il convient, mieux que la herse à lames pour la mise en boue.

    Le riziculteur, comme le jardinier ou la ménagère, peut choisir le modèle de pompe approprié.

    On donne ci-après la démonstration récapitulative de l'émottage :

    mise en eau mesurée ;

    compostage d'appoint : plus ou moins de 10t/ha après forte fumure antécédente apportée à contre-saison ;

    et mise en boue.

    (a) (b) (c) (d) (e) (f)

    Source : Personnelle, Janvier 2012.

    Avant la saison culturale, il faut préparer les outils (a).Pendant la préparation de la rizière, la planéité de la rizière (b) est parfaitement soignée. Apres labour et mise en eau, une herse à lames (c) aide à la mise en boue. Une planeuse, sorte de pelle articulée, facilite alors le nivellement du sol. Sur une rizière anciennement bien dressée, le sol fumé, bêché ou charrué profond est laissé en mottes quelque temps pour aération (d). C'est ensuite que l'eau doit intervenir. L'émottage au rouleau hérisson est alors aisé. Il conviendra ensuite pour la mise en boue (mieux que la herse à lames) (e). Et (f) explique la démonstration d'émottage dans la rizière.

    b)-Pépinière et repiquage.

    b.1-Pépinière.

    Prégermination des grains :

    Ces normes indicatives de semis sur 100m² de pépinière pour repiquage au carré d'1ha en 25 cm x 25 cm peuvent varier de 4 à 12 kg à l'hectare, suivant la densité des repiquages sur sols riches ou sols pauvres.

    Contrairement aux habitudes locales, la pépinière ne s'entreprend qu'en fin ou en cours de préparation de la rizière.

    Trempage et prélèvement des grains vides qui surnagent, d'une durée optimale de 36 heures dans l'eau. Mais, attention aux changements de température et au dessèchement qui pourraient stresser les graines en germant.

    Le riz gonflé, mis en sac aéré, est laissé au coin du feu ou dans du fumier à chaleur douce, ou encore dans un trou de talus préchauffé, de 24 à 36 heures. Des germes plus développés deviennent fragiles au semis.

    Semence :

    Tabler sur 2,5 à 3 kapoaka à ras bord de paddy à prégermer et à semer sur 10m² de pépinière pour couvrir 1000 m² repiqués en 25cm x 25 cm. C'est une densité de graines au m² qu'il ne convient pas d'augmenter.

    Semis :

    Le kapoaka est la mesure locale d'une boite de lait concentré de 1/3 de litre. Le semis se fait sur un Champ-Ecole sur pépinière de 4 m², en creux, sur sol et abondamment arrosé : 1 kapoaka de grains pregermés/4m² pour repiquage 25 x 15 sur le sol pauvre de plus ou moins 250m² ; et en 2 ou 3 passes, le plus régulièrement possible. Il est couvert d'un compost tamisé et tassé à la batte ou à la main. Sa couleur foncée, qui chauffe au soleil, favorise une levée vigoureuse des plants. Un paillage durant quelques jours entretient l'humidité, protège du soleil et des oiseaux.

    Arrosages :

    Les arrosages, si nécessaires faute de pluie, ne se font que soir et matin, lorsqu'il n'y a pas de soleil.

    Source : Personnelle, Février 2012.

    b.2-Repiquage.

    Sauf sur mauvaise rizière :

    le 25 cm x 25 cm à la corde est préconisé (16 plants au m²) ;

    on parle généralement du 33 cm x 33 cm qui se généralise sur sol riche et bien fumé (9 plants juste au m²). C'est pour faciliter ainsi certains calculs qu'on ne pourrait pas faire en repiquant à 30cm sur 30cm.

    Toute plante au repiquage gagne à ne pas avoir des racines retroussées en forme de J. En repiquant le plant d'un petit geste en avant vers la corde, on peut maintenir le bout de la racine à l'horizontale, en forme de L ; ce qui est moins dommageable. Ne pas l'enfoncer plus profondément qu'en pépinière.

    (1) (2) (3) (4) (5) (6)

    Source : Personnelle, Février 2012.

    (1) : Vérifier la planéité de la surface, creuser les drains latéraux devant permettre, en tout temps, la maitrise de l'eau en surface (Irrigation- Assèchement). Parfaire la mise en boue.

    (2) : Le rouleau- hérisson qui remplace l'emboueur est plus avantageux. C'est un outil polyvalent qui facilite le travail sur terre et dans la boue.

    (3) et (4) : Prélèvement des gazons :

    sur plateau ;

    sur feuille de sisal.

    (5) : Plants de feuilles seulement. Qui repiquerait à 3 feuilles (plants déjà trop vieux) perdrait la moitié de sa récolte. Une vieille grand-mère ne peut plus enfanter.

    (6) : Repiquage au carré à la corde étalonnée sur rizière jalonnée des 2 côtés

    (7) et (8) : Dispositif pour repiquage à la corde, au carrée (ici 25x25 cm).Le rayonneur à dents présente tant de difficultés d'emploi qui n'est commode que pour le repiquage en lignes étroites, banquettes parfois sinueuses qu'il est normal de vouloir sarcler à l'outil. Il n'est pas ici présenté.

    Deux interlignes sont préconisés (25cm) courant et (33cm) sur sol riche. L'espacement des plants sur la ligne peut être aussi fonction de la fertilité du sol, soit :

    sur sol pauvre (25cm) plants à 10-15 ou 20cm entr'eux ;

    sur sol fertile (25cm) au carrée ou à 30 cm ;

    sur sol riche (33cm) au carrée ou à 40cm.

    Ces dispositions ne réclament l'emploi que des 2 sarcleuses existantes (17cm ou 25cm).

    (9) : Un repiqueur assure normalement son service sur 4m de ligne. Et sur grande longueur, un jalon central identique à ceux des 2 extrémités permet aisément le contrôle de la position de la ligne au centre.

    (7) (8) (9)

    Source : Personnelle, Février 2012.

    c)-Sarclage, tallage, et moisson.

    Le sarclage est une opération essentielle, même sans herbes. On introduit toujours un peu d'eau sur la rizière la veille du sarclage. On ne la retire que 24 heures après, quand la boue a eu le temps de se déposer.

    La fréquence est de 3 ou 4 fois, de 10 jours, sans s'en écarter. Un sarclage bien régulier peut faire gagner 1 tonne de riz à l'hectare à chaque fois. Un sarclage au carré dans les 2 sens, évite le travail à la main dans les lignes. Il peut se faire dans les 2 sens, simultanément ou 10 jours après dans l'autre sens.

    Les trois sarclages SRI 04-05-06 tirées et maintenues par derrière, sans fatigue, diminuent de moitié les dépenses en homme par jour de travail.

    Le tallage peut dépasser 100 par plant. Toutes les talles ne sont pas fertiles : le riz ne développe ses gains que s'il se sent capable de les nourrir tous sur la tige, en même temps que tous les autres.

    Irrigué de temps à autre, au minimum d'eau, en respectant des assecs qui donnent aux racines la possibilité de respirer.

    En rizière tourbeuse, marécageuse, ne pas craindre une sécheresse de 10 ou 15 jours, avec de profondes crevasses : l'eau n'est pas loin en dessous.

    En rizière argileuse, boue grasse et collante, des fentes momentanées de 1 cm de retrait sur 10 cm de profondeur ne sont pas dommageables.

    Par contre, des rizières sableuses qui conservent mal l'eau supportent difficilement la sécheresse. Leur apporter fréquemment un filet d'eau. De la fructification des graines, enfin de montaison jusqu'à l'alourdissement des panicules qui commencent à s'incliner, la rizière reçoit une petite nappe d'eau permanente, c'est à présent ce qui semblerait convenir le mieux, c'est ensuite l'assèchessement total jusqu'à la moisson qui n'a encore jamais déçu personne.

    Et si vous entendez dire « Chez nous on ne peut pas faire le SRI », soyez sage : « TACHEZ DE FAIRE POUR LE MIEUX en essayant d'OBEIR UN PEU AU RIZ ».

    (a) (b) (c) (d)

    Source : Personnelle, Février 2012.

    (a) La sarcleuse à lames, tractée, effectue le travail en une seule passe à vitesse de marche et sans fatigue. Elle permet une meilleure protection des racines superficielles du riz.

    (b)  : Un premier sarclage se fait ordinairement à la main, vu la petitesse des plants. C'est au second (20 jours après repiquage) que l'outil devient intéressant

    (c)  : Sarcleuse SRI-04 à lames. Les coûts saisonniers de sarclage s'en trouvent diminués de moitié. Le sarclage est une opération essentielle, même sans herbes.

    (d) et (e) : Sarcleuse hérisson pour rizières molles.

    (g) : On introduit toujours un peu d'eau sur la rizière la veille du sarclage. On ne la retire que 24 heures après, quand la boue a eu le temps de se déposer. Fréquences :

    tous les 10 jours sans y manquer ;

    trois à 4 sarclages suffisent. Et qui peut faire un sarclage croisé au même moment gagne d' autant.

    (f) : Sarclage croisé sur rizière repiqué au carrée (ici sarcleuses à griffes)

    (h) et (i) : Sur sol humide et aéré, les tiges se multiplient d'étonnante façon (un plant pourrait développer jusqu'à 216 tiges).

    Conseils généraux admis :

    Assécher 24 heures après chaque sarclage et conserver l'assec durant au moins 4 à 5 jours ;

    Maintenir aux mieux l'humidité du sol sans eau apparente jusqu'à l'épiaison ;

    Quand les épis se remplissent, maintenir un peu d'eau durant 15à 20 jours ;

    Assécher pour le mûrissement et la moisson.

    (e) (f) (g) (h)

    Source : Personnelle, Février 2012.

    (i) (j) (k) (l)

    Source : Personnelle, Mars 2012..

    (j) : Un geste qui ne trompe pas : manifestement ce riziculteur s'intéresse à son riz en plein tallage 20- 60- 90 talles.

    (k) et ( l ) : La fructification est fonction de la chaleur et de l'humidité de l'air ; s' en tenir à la saison rizicole du milieux pour bien réussir. Le SRI en production naturelle met la plante ordinairement à l' abri des prédateurs et des maladies. Le BORER qui donne des épis vides est alors moins à craindre.

    (m) (n) (o)

    Source : Personnelle, Avril 2012.

    (m), (n) et (o) : Le SRI n'est pas l'apanage de seules petites surfaces. Le riziculteur prélève ses plus beaux épis pour la semence de sa campagne future. De par ses avantages, le SRI en vient à changer les coutumes.

    Un système cultural (SRI) qui offre aujourd'hui aux instituteurs et à leurs élèves des techniques raisonnées et passionnantes de progrès, ne peut manquer de se diffuser dans les familles, au village. L'Ecole est bien une voie essentielle du développement d'une Commune, d'un pays. Il faut donc créer des « ECOLES DE VIE et CHAMPS- ECOLES », ainsi, le SRI devient une discipline de choix qui passionne et forme l'esprit.

    §.3-Avantages du SRI.

    Les avantages du SRI sont nombreux et évidents pour la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, lorsqu'on l'aura bien maîtrisé :

    - le rendement est prodigieux par rapport au rendement obtenu avec la méthode traditionnelle, nettement supérieur, double ou plus ;

    - l'économie de semence : 4 à 12 kg à l'hectare, alors que le système traditionnel en demande de 20 à 40 kg ;

    - l'économie de temps, grâce à la possibilité des pépinières jardinières aménagées près des habitations. Théoriquement, avec un plant de 8 jours, le cycle végétatif sera réduit de (30-8) = 22 jours par rapport à un repiquage tardif d'âge de plants de 30 jours. Le repiquage en SRI se fait plus vite qu'en méthode traditionnelle ;

    - le contrôle des mauvaises herbes ;

    - le SRI est une technique de grande potentialité de tallage. L'on a obtenu des talles allant de 64 à 185 talles, avec une moyenne générale de 125 talles ;

    - la résistance du riz en SRI à la sécheresse est beaucoup plus grande par rapport à celle du riz en culture traditionnelle. Cette résistance peut s'expliquer par la longueur des racines qui peuvent explorer le sol, beaucoup plus en profondeur. Par SRI, les racines suffisamment longues explorent le sol jusqu'à 40-50 cm de profondeur, et le riz y trouve les éléments fertilisants dont il a besoin ;

    - la méthode SRI contribue à mieux lutter contre les parasites et les maladies, sans doute à cause de la robustesse des plants de riz dans les rizières. L'écartement au repiquage de 25 x 25, de 30 x 30, en tous cas a réduit l'attaque de la pyriculariose.

    Bref, le Système de Riziculture Intensive Malgache ou « Voly Vary maro anaka » s'appelait autrefois Plants de 8 jours 1(*)sur le haut plateau. On l'appelle à présent Plants de 2 feuilles2(*). Le SRI est la plus étonnante découverte agronomique du XXème siècle, avec un gain de 300% en production. Du jamais vu.

    L'augmentation de la production et l'accroissement des revenus des producteurs améliorent leurs vies quotidiennes ; ce sont les conséquences de la sécurisation foncière et de l'application du Système de Riziculture Intensive. L'ensemble donne les impacts primaires du PCD. Quels sont alors, les impacts secondaires du plan ?

    V. CHAPITRE III : IMPACTS SECONDAIRES DU PLAN.

    Comme les autres plans qui apportent des avantages, notre plan peut aussi favoriser le développement de certains domaines socio-économiques.

    A. SECTION I : SUR LE PLAN ECONOMIQUE.

    §.1-Calcul économique.

    A- Prélèvement du surplus agricole.

    L'accession à la croissance nécessite la réalisation d'un surplus, ne serais-ce que pour assurer la subsistance de ceux qui accomplissement les tâches en dehors du secteur agricole.

    Le surplus revêt de multiples significations :

    l'existence d'un écart positif entre le volume de la production et la Consommation ;

    c'est une fraction excédentaire de la production, et qui dépasse le volume des besoins. L'importance du surplus se présente comme les conditions où la croissance et la constitution d'un surplus sont un préalable à tout processus de développement ;

    le surplus est employé en vue d'avoir accès aux marchés ; il est converti en épargne mobilisable1(*)qu'on peut utiliser.

    Surplus = Production - Autoconsommation2(*)

    Le surplus est toujours positif. On définit la productivité comme le rapport entre la production et un ou plusieurs facteur(s) utilisé(s) pour l'obtenir. Il existe deux types de productivité3(*) :

    Quantité (ou valeur) des produits obtenus

    v Productivité physique =

    Nombre d'Unité de facteurs considérés

    v Productivité économique :

    Produit Brut

    · Productivité de la terre =

    SAU en Ha

    Produit Brut

    · Productivité du Capital =

    Capital Investi

    Produit Brut

    · Productivité du travail =

    UTH

    En terme économique, le surplus est le synonyme de la « plus-value ». La valeur de la force de travail est toujours inférieure à celle du produit du travail, la différence étant la « plus-value ».

    Pour étudier le niveau d'autoconsommation de la Commune, nous prenons à titre d'exemple le cas de la consommation du riz de l'année 2006 : « la consommation en riz par tête, dans la région SOFIA, traduit l'homogénéité des consommation rurales autour de 200,00kg par tête et par an ». La production totale de la Commune est de 90.000,00T, et le nombre de la population est de 20.125 habitants.

    L'autoconsommation de la Commune est donnée à partir du calcul suivant :

    · 20 125 habitants = 402.500,00kg ou 4.025,00T de riz

    · Surplus Communal = 90.000,00T- 4.025,00T = 85.975,00T.

    La production de la Commune est fortement excédentaire, 95,528% de la production rentrent systématiquement dans les circuits de la commercialisation et 4,472% sont voués à l'autoconsommation.

    Si on fait l'étude pour connaître l'importance de cette Commune dans la région SOFIA, on a le résultat suivant :

    · Surplus régional = 467.324,00T - 210.521 ,80T = 256.802,20T ;1(*)

    · Importance de la Commune = 256.802,20 - 85.975,00T = 170.827,20T.

    Les 33,479% du surplus rizicole de la région SOFIA viennent de la CR d'ANTSIRABE- CENTRE. Cet indicateur est toujours valable malgré la croissance démographique actuelle. Plus le nombre de la population augmente, plus les superficies cultivées deviennent importantes, le mode de culture moderne est introduit.

    1. B- Prix de débouché de la production rizicole.

    Depuis l'année 2000, le prix de la production du riz ne cesse d'augmenter, sauf pour l'année 2002 ; cela a motivé les producteurs. Les enquêtes que nous avons menées auprès des producteurs et le Maire de la Commune durant la campagne 2007 sur le marché nous ont fourni les données suivantes :

    Tableau N° XXVI : Prix des articles dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Articles

    Prix des producteurs (Ariary)

    Prix du marché (Ariary)

    Un daba de paddy

    5.000,00

    6.000,00

    Un kapoaka de riz blanc

    160,00

    200,00

    Un boeuf

    500.000,00

    650.000,00

    Source : Enquête sur place, Année 2012.

    Le prix du riz augmente jusqu'au mois d'Avril. Pendant la période de « Maitso ahitra », un daba de paddy peut atteindre à Ariary 20 000,00 et un kapoaka de riz blanc coûte Ariary 750,001(*)

    Cette hausse du prix s'explique par l'élargissement du circuit commercial par la collecte des produits locaux faite par les immigrants « Merina, Betsileo », et les jeunes chômeurs diplômés de la Commune.

    Pendant la moisson, le prix du riz baisse, alors que le prix du boeuf augmente. Par contre, pendant la saison de pluie, le prix du riz augmente, tandis que le prix du boeuf baisse.

    Or, ces deux articles constituent les bases des ressources financières des gens de la Commune ; « ethnie Tsimihety ».

    Source : Personnelle, Mars 2009.

    De ce fait, toute l'année, la population peut financer la production agricole.

    2. C- Revenu Monétaire Rizicole.

    Le Revenu Monétaire Rizicole est la différence entre le produit brut d'exploitation, les charges réelles et l'autoconsommation. D'ou la formule est la suivante :

    RMR = Produit Brut d'Exploitation - Charges Réelles - Autoconsommation

    v Le produit brut d'exploitation correspond à la valeur de la production rizicole finale au cours de l'évolution annuelle, estimé au prix du marché sur la SAU. Il y a des surfaces faibles, alors que la production est très élevée grâce à plusieurs moyens, qui sont :

    la valeur de la production végétale et animale commercialisée ;

    la valeur de la variation d'inventaire du cheptel vif ;

    la valeur de stocks à commercialiser ;

    la valeur de la production autoconsommée ;

    les semences et pertes.

    v Les charges réelles sont des charges qui correspondent aux dépenses rizicoles en espèces et en nature, composées de :

    Charges proportionnelles : c'est la somme des éléments des coûts affectables dans leurs totalités à une seule production, et dont la valeur s'accroît proportionnellement au nombre d'unité technique de chaque production en hectare, ou en nombre d'animaux. Ce sont les semences, les engrais, les carburants, les produits de traitement, les aliments du bétail, les soins vétérinaires divers et le salaire des temporaires ;

    Charges de structures : charges non affectables à chaque production et relative à l'ensemble de l'exploitation ; ce sont les charges de location, d'entretien du bâtiment, les salaires des ouvriers permanents, les impôts, les charges financières (intérêts des emprunts), des amortissements de matériels, entretien des matériels et assurance.

    Lorsque nous avons mené des enquêtes auprès d'une paysanne productrice dans le FKT d' Antsirabe-centre, durant la saison de culture 2008, elle a réalisé 1200,00soubiques de produits bruts (1 soubique = 1 daba = 20,00kg) ou 24.000,00kg, soient 24,00 tonnes.

    Cette production est le premier essai de l'application du SRI dans la rizière de « Manandaza », d'une surface de 1 hectare (24T à l'hectare). Elle est financée par l'« ONG FIVOARANA ». En moyenne, l'autoconsommation de cette paysanne est de 250 soubiques ou 5 000kg, soient 5 tonnes par an.

    Charges d'exploitation :

    · Une soubique de semence améliorée : 20,00kg.

    · Main d'oeuvres :

    ü Préparation de la rizière : 3 Ouvriers en une journée dont, Ar 2.000,00 par personne par jour : 3 x Ar 2.000,00 x 1 = Ar 6.000,00 ;

    ü Repiquage : 3 femmes durant 3 jours, et on a : 3 x Ar 2.000,00 x 3 = Ar 18 000,00 ;

    ü Sarclage : 3 ouvriers en une journée : 3 x Ar 2.000,00 x 1 = Ar 6.000,00 ;

    ü Moisson : association des jeunes :...................................... .Ar 30.000,00.

    · Emprunts financiers... ....................................... Ar 47.000, 00.

    · Engrais.......................................................... Ar 30.000, 00.

    Autres Charges : ....... .....................................................Ar 25.000,00.

    TOTAL DES CHARGES..............................................................Ar 162.000,00.

    Prix sur le marché : un daba de paddy coûte................................... Ar 12.000,00

    Autoconsommation : 250 daba x 12 000Ar = .......................Ar 3.000.000,00.

    Produit brut : 24000kg = 1200daba x 12 000Ar = ....................Ar 14 400 000,00.

    Revenu Monétaire Rizicole ou RMR = ...................................Ar 11 238 000,00.

    Cette femme pratique d'autres cultures vivrières et industrielles, fait de l'élevage de volailles et de boeufs. Elle est considérée comme un modèle dans la Commune, depuis l'année 2008 ; c'est une femme du troisième millénaire, elle a su accroitre son « plus-value »1(*).

    §.2-Redynamisation de l'économie locale.

    En terme microéconomique, les Communes, Collectivités de base, sont considérées comme la base du développement du pays. Le développement économique d'un ou des FKT favorise la potentialité d'une Commune, les Communes celle du District, et la Région, celle de la Nation ; il y a une suite logique de ces comportements.

    Grace au « surplus2(*) » ou « plus-value », les gens ont des revenus importants en quantité et en qualité. En effet, ils peuvent réinvestir dans leurs productions à venir.

    A- Possibilité de réinvestissement.

    Durant les deux dernières années, la croissance économique de la Commune a eu une signification positive ; cela est la conséquence directe de la redynamisation de l'économie par l'accroissement de la « plus-value » de la production rizicole et de l'élevage.

    En effet, les paysans peuvent dégager, sans financement des ONG ou des Organismes, des moyens suffisants à CT et LT pour développer leurs productions. Ils sont libres de :

    élargir la superficie cultivée ;

    s'approvisionner en matériels agricoles ;

    développer les techniques de suivre une formation ou de faire d'autres investissements.

    Les gens sont vraiment autonomes, libres et capables de suivre le développement dans le temps et dans l'espace, c'est la conséquence directe du surplus.

    B- Caractéristiques de l'économie dans la Commune.

    Dans son ensemble, l'économie Malgache est caractérisée par « une économie de subsistance ».1(*) La population produit pour sa famille, pour son autoconsommation. Il n'y a aucun surplus de produits. En effet, elle reste sous-développée, pauvre.

    Pour résoudre ce problème, il faut que les gens modernisent leur mode de production. La production doit s'adapter aux nouvelles technologies. D'où, le programme MCA c'est la transition de l'économie de subsistance vers l'économie de marché.

    L'économie de marché est le contraire d'une économie de subsistance.

    Prenons l'exemple d'une économie qui tend vers le marché. Si on retourne au cas de la femme productrice dans le FKT d'Antsirabe-Centre, on a :

    Produits rizicoles bruts : 1.200 soubiques x Ar 12.000,00 = Ar 14.400.000,00 ;

    Autoconsommation : 250 soubiques x Ar 12.000,00 = Ar 3.000.000,00 ;

    Charges totales : (Ar 162.000,00 / Ar 12.000,00) = 13,5 soubiques = Ar 162.000,00.

    Production vers le marché : 936,5 soubiques x Ar 1200,00 = Ar 1.123.800,00.

    On constate que 936,5 soubiques de sa production seront vendues sur le marché, ce sont des surplus de sa production annuelle. Et si elle n'a produit seulement que les (250+13,5) soubiques, c'est une économie d'autoconsommation ou de subsistance.

    Bref, l'économie de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE est fortement caractérisée par une économie de marché.

    C- Fiscalité Communale.

    En terme technique, la fiscalité Communale est le moteur de la vie de la Commune. Les subventions ne sont que des soutiens occasionnels.

    D'une manière générale, la fiscalité remonte à l'époque de la bible. Au fil du temps, cela susciter plusieurs débats. Pour les libéraux, les différents impôts diminuent le capital des entreprises, par contre, pour les keynésiens les impôts constituent un élément très important pour le développement d'un pays.

    La relance de la fiscalité locale permettra aux Communes, d'accroître leur autonomie financière, de stabiliser leurs ressources financières et d'améliorer et de consolider la contribution citoyenne au processus de développement.

    Le compte administratif de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE de l'année 2006 est la suivante :

    Tableau N° XXVII : Le Budget Communal de la Commune.

    RECETTES

    Nombre de la population

    Prévision

    Réalisation

    Recette par habitant

    Droit et taxe sur délivrance de divers actes ;

    Ristournes sur la vente de produits locaux par population ;

    Ticket de marché.

    20.125

    habitants

     

    Ar 5.200.000,00

    Ar 557,00

    Subvention de l'Etat

     

    Ar 6.000.000,00

    Ar 6.000.000,00

     

    TOTAL DES RECETTES

     
     

    Ar 11.200.000,00

     

    DEPENSES

    Nombre de la population

    Prévision

    Réalisation

    Dépense par habitant

    Salaire et indemnités des élus et personnalité de la Commune ;

    Fourniture de bureau ;

    Entretient des Bâtiments Communaux ;

    Subvention aux écoles et centre hospitalier ;

    Entretient des routes et marché ;

    Subvention pour les quartiers mobiles et chefs de quartier et sports = Dépenses imprévues.

    20.125 habitants

    Ar11.200.000, 00

    Ar 11.200.000,00

    Ar 557,00

    TOTAL DES DEPENSES

     

    Ar11.200.000, 00

    Ar 11.200.000,00

     

    Source : CR ANTSIRABE-CENTRE, Janvier 2009.

    D'après le tableau ci-dessus, le budget Communal est équilibré ; les recettes ont la même valeur que les dépenses, de 11 200 000 Ariary, le montant de l'année 2006.

    Ici le modèle simplifié de l'équilibre est vérifié. Selon la loi de débouché de Jean B.Say, « l'offre est obligatoirement égale à la demande » ; et selon le principe de la demande effective, « l'équilibre globale se ramène à l'égalité de la dépense globale et des produits globaux ».1(*) 

    Dans le modèle macroéconomique simplifié, D étant définie comme la somme d'une demande de consommation C et d'une demande de bien d'investissement I, puisque Y=D,2(*) on aura :

    Y=C+I ou R=C+I avec Y= R=Recettes ou Revenus de la Commune.

    v D = Dépenses annuelles de la Commune : (Subvention+Revenus des services et de l'usage du domaine, Impôts et taxes) + (Réalisation des immobilisations + Recettes affectées).

    v R = Recettes annuelles de la Commune : (Charges pour l'exécution des attributions de la Commune) + (Coûts des réalisations des objectifs).

    Le budget Communal est une présentation des prévisions des recettes et dépenses au niveau de la Commune. Sa composition est définie annuellement, la somme des recettes et dépenses de la Commune en un an doit être bien définie. On observe que seul le Budget choisi par le Conseil Communal sera appliqué.

    L'objet du budget est :

    de satisfaire les besoins de la population de la Commune ;

    la base du projet de travail au cours d'une année ;

    l'application des objectifs de la Commune ;

    de présenter la caractéristique du budget de la Commune.

    §.3-Redynamisation de l'économie nationale.

    Au niveau macroéconomique, le renforcement du partenariat avec les autres Communes est une des priorités de la Commune, du fait de l'existence des échanges directes, des jumelages avec les autres Communes de la nation.

    La situation géographique de la Commune est favorable aux échanges intercommunaux au niveau national et même international. Ces échanges permettent d'avoir des externalités positives.

    B. SECTION II : SUR LE PLAN SOCIAL.

    La mise en oeuvre du PCD a ses impacts sociaux au niveau de la Commune. La production en riz favorise l'échange d'expérience entre le milieu rural et urbain, surtout quand on parle du contact avec les responsables de chaque localité. Cela entraîne une collaboration entre les deux milieux, permettant d'avoir un esprit d'analyse et d'équipe.1(*)

    Elle participe à la réduction de la pauvreté. En d'autres termes, grâce à la réalisation de ce plan, plusieurs emplois seront créés.

    §.1-Conséquences positives.

    A- Vitrine Communale.

    Le « Makalombo » est très important en matière de lancement de la production au niveau de la Commune. Le Maire, pour développer sa Commune, doit organiser des foires pour faire connaitre les produits de sa localité, une fois par an, au moment de la fête du travail. Les 8 FKT doivent participer à cette manifestation. La Commune a organisé un concours sur la riziculture au cours de la saison culturale 2008. Une femme a obtenu le premier prix, elle a produit 24 T/Ha et le deuxième a produit 19 T/Ha. Ce concours a été organisé par la Commune et la « Foundation AGA-KHAN ».

    Au niveau du District, le « Volabentoaka », a été organisé au mois de Juillet 2008 et « Takombitsika » au niveau de la région. Le meilleur rendement de la production nationale en 2006 est de 12T/Ha (Voir PRD SOFIA 2008, P.62).

    On constate que la meilleure production nationale en 2006 a doublé grâce à la productrice venant de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE en 2008. Enfin, on encourage les gens à participer au concours au niveau national.

    B- Création d'emploi.

    Le travail porte sur le facteur humain dans le développement économique.2(*) Il est le troisième facteur de production, derrière le capital foncier et d'exploitation (Cqfd dans la 1ère partie, Chapitre II, section I).

    Le plan crée deux types d'emploi :

    - le travail permanent ;

    - et le travail non-permanent.

    a)-Le travail permanent.

    Le travail permanent est le travail familial ou salarié employé toute l'année sur l'exploitation agricole. Le mari et sa femme sont des Chefs d'exploitation, et en dehors de la famille, il y a les salariés qui sont rémunérés. Dans la section I et Section II ci-dessus, les gens ont la possibilité de réinvestir, même dans les autres secteurs. D'où, l'existence de l'emploi permanent au niveau de la Commune.

    Les agents déconcentrés par les ONG sont qualifiés de travailleurs permanents, comme le facilitateur, ainsi que le magasinier.

    b)-Le travail temporaire.

    Le travail saisonnier est un travail non-employé de façon permanente sur l'exploitation agricole. Le travail est déterminé d'avance. La différence entre les travailleurs permanents et temporaires est la suivante : les premiers sont payés mensuellement, tandis que les deuxièmes dépendent du nombre de jours de travail.

    Dans la riziculture, on a besoin de travailleurs temporaires, car la saison culturale est très courte ; c'est un travail ponctuel. Le repiquage et la récolte suivent un calendrier cultural qu'il faut à respecter. On a alors besoin d'un grand nombre de mains d'oeuvres.

    1. C-Investissement en capital humain.

    L' « Investissement dans le capital humain »1(*) est le phénomène pour accroître la productivité et le revenu du travailleur. Pour Schultz, « cette forme de placement est tout aussi importante que l'investissement dans le capital réel, mais les universitaires comme les responsables politiques l'avaient, jusqu'à son discours, largement négligée ». Schultz et d'autres développent le concept d'investissement dans le capital humain en l'appliquant à toutes les activités de développement des ressources humaines. Le développement des ressources humaines influe fortement sur l'essor économique.

    Lors d'un excédent positif de la production, la population de la Commune peut investir son capital humain.

    a)-Sur l'éducation.

    Selon une étude concrète qui a été faite au niveau de l'EPP du FKT d'Antsirabe-Centre, l'accroissement des revenus de la population par la production agricole favorise l'augmentation des effectifs des enfants scolarisés. Elle arrive à financer l'éducation de leurs enfants.

    Tableau N° XXIII : Effectifs des élèves de l'EPP d'Antsirabe-Centre durant les trois dernières années.

    Année

    Sexe

    2007

    2008

    2009

    Garçon

    258

    264

    311

    Fille

    266

    268

    314

    Total

    524

    532

    625

    Source : EPP Antsirabe-Centre, 26 Novembre 2008.

    Tableau N°XXIX : Effectifs des élèves au niveau secondaire de la Commune.

    Année

    Sexe

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Garçon

    56

    97

    126

    147

    131

    Fille

    37

    65

    83

    95

    97

    Total

    93

    162

    209

    242

    228

    Source : CEG ANTSIRABE-CENTRE, 26 Novembre 2008.

    Tableau N° XXX : Effectifs des étudiants au niveau Universitaire.

    Année

    Sexe

    2002

    2003

    2004

    2005

    2006

    2007

    2008

    2009

    Garçon

    02

    02

    02

    02

    02

    02

    03

    07

    Fille

    00

    00

    00

    00

    00

    00

    01

    01

    Total

    02

    02

    02

    02

    02

    02

    04

    08

    Source : S.E.NA.M, FI.TE.SOF et Université de la Région SOFIA à MANDRITSARA, 06 Mai 2009.

    En général, l'effectif des élèves au niveau primaire augmente à chaque nouvelle année scolaire. Dans le FKT d'Antsirabe-Centre, l'effectif des élèves est de 524 en 2007, puis 532 en 2008, et enfin 625 en 2009. Il y a une augmentation successive du nombre des élèves. On a remarqué que le nombre des filles est supérieur à celui des garçons ; c'est un accroissement en genre et en nombre.

    Au niveau secondaire, le nombre des élèves augmente jusqu'en 2008. En 2005, l'effectif total est de 93, 162 en 2006, 200 en 2007 et 242 en 2008. Mais en 2009, il diminue au nombre de 228 élèves.

    Au niveau universitaire, les étudiants originaires de la Commune Rurale d'ANTSIRABE-CENTRE se repartissent dans les deux Universités de MADAGASCAR, dont l'Université de TOAMASINA et l'Université de la Région SOFIA à MANDRITSARA. Selon les associations éducatives S.E.NA.M. à l'Université de TOAMASINA et FI.TE.SOF dans les autres Universités de MADAGASCAR, le nombre des étudiants reste stable jusqu'en 2007. Grâce à la création de l'Université de la Région SOFIA à MANDRITSARA en 2007, le nombre des étudiants a augmenté. Comme les étudiants sont des biens des ressources humaines, il y a des entrées et des sorties, des promotions entrantes et sortantes. En l'année 2008, pour la première fois, une étudiante originaire de la Commune suit ses études à l'Université de TOAMASINA. En 2009, le nombre des étudiants est multiplié par 3. A l'heure actuelle, la moitié des étudiants viennent de familles producteurs/cultivateurs.

    a-1)-Calculs des taux de rentabilité et de rendement de l'investissement éducatif.1(*)

    § La méthode du taux de rendement :

    - taux de rendement privé : il mesure la relation entre les coûts et avantages de l'éducation pour un individu. Il est l'un des facteurs qui déterminent la demande individuelle d'éducation ;

    - taux de rendement social : il mesure la relation entre tous les coûts sociaux qui doivent être supportés par la société dans son ensemble, et les avantages qui doivent lui revenir.

    Les taux de rendement sociaux ou privés sont tous deux des outils importants pour évaluer l'investissement.

    § La méthode de la valeur actuelle :

    La valeur actuelle de la rémunération prévisible au cours d'une année ultérieure quelconque peut se définir ainsi :

    V Ot = Et / (1+i) t'

    Où : V Ot = Valeur actuelle de la rémunération au cours de l'année t ;

    Et = rémunération pendant l'année t ;

    i = taux d'intérêt, coût d'opportunité du capital des parents.

    La rémunération est actualisée au moyen du taux d'intérêt i. La valeur actualisée du flux total des rémunérations jusqu'à l'année n atteint, par conséquent :

    V= ? n t-1 Et / (1+i) t'

    Il s'agit du volet bénéfices du calcul « coûts-bénéfices »

    a-2)- Analyse « coûts-bénéfices ».

    Elle peut également servir à évaluer le « capital humain » généré par le processus éducatif. Le « capital humain » tire sa valeur du flux de revenus qu'il générera à l'avenir, et que l'on capitalise en l'actualisant. La formule d'actualisation des gains générés par la formation d'une personne à partir de l'école primaire et jusqu'au niveau maximum atteint est donnée dans l'équation suivante :

    MPV=? n t=1 Et / (1+i) t'

    Où : Et représente la somme supplémentaire gagnée chaque année par rapport à la personne qui n'a bénéficié d'aucune formation scolaire. On a remarqué que les diplômés des « meilleures » écoles gagnent beaucoup plus que ceux des établissements « inférieurs », et « un agriculteur éduqué et formé sera plus à même d'adapter de nouveaux modes de culture, mais il pourra être limité par des agriculteurs moins éduqués ».1(*)

    b)- Sur la santé.

    La production du riz finance les gens pour traiter, soigner et améliorer leurs santés. Grâce à l'autosuffisance de la production rizicole dans la Commune, la famine et la malnutrition ont disparu.

    La santé a des effets positifs sur le développement. Les services sanitaires augmentent la qualité, tant immédiate que future, du « capital humain ». L'amélioration de l'état de santé des travailleurs peut être directement et immédiatement bénéfique, car elle augmente la force des intéressés, leur endurance et leur aptitude à se concentrer pendant leur travail.

    A la différence des frais éducatifs qui n'augmentent que la qualité des ressources humaines, les dépenses de santé en accroissent également le volume à venir, en allongeant la vie active prévisible. Elles complètent l'investissement éducatif, « toutes choses égales par ailleurs »2(*), l'allongement de la période de travail et le gain des humains se traduira par une rentabilité accrue en matière d'éducation.

    Les gens semblent trouver les moyens de s'adapter à une vaste gamme de carences alimentaires, sans réduire fortement leur productivité.

    Enfin, l'amélioration de la santé peut permettre de réduire les dépenses consacrées aux soins curatifs, et dès lors, de libérer des ressources pour d'autres emplois.

    Nous avons vu que, l'amélioration de la santé comporte une conséquence susceptible d'apparaître comme un coût pour la société.

    §.2- Conséquences négatives.

    A- Abandon des écoles.

    L'abandon des écoles est le problème majeur de l'éducation et la formation en « capital humain » des jeunes dans la Commune. Comme nous le voyons dans le §3, section I, chapitre II de la première partie, les garçons jouent un rôle très important dans la production rizicole. Ils sont à la fois main d'oeuvres et gardien des boeufs ou « Tsimagnaja ». Plus de 50%1(*) des élèves au niveau primaire ont fait des abandons. Les filles participent au repiquage, sarclage et à la moisson.

    Pendant la période de « Maitso ahitra », ils vont à Antsiatsiaka, Ankarany, Mananara - avaratra et Maroantsetra pour vendre leurs productions rizicoles.

    En effet, les jeunes garçons gagnent de l'argent, et ensuite ils font des détournements de mineurs. Les 90% des jeunes filles enceintes sont des élèves au niveau secondaire, d'où l'abandon des études et la flambée démographique dans la Commune.

    B- Augmentation des migrants.

    Le déplacement de populations qui passent d'une Commune à une autre pose un grand problème de développement. Les producteurs des autres Communes vont à ANTSIRABE - CENTRE pour faire des exploitations rizicoles. Ils transfèrent leurs produits dans leurs Communes d'origine ; d'où la Commune est une zone d'accumulation de pillage des richesses.

    C-Insécurité publique.

    Autrefois, le « Sojabe » était classé comme notable auquel la société a confiance. C'est l'homme le plus âgé et considéré comme sage ; il est nommé par la population Chef du village.

    Mais à l'heure actuelle, cette autorité locale n'est plus écoutée par la population, à cause de l'augmentation du prix de la production agricole.

    Pendant la moisson du riz, il y a insécurité dans la Commune. Les malfaiteurs vont dans les rizières et volent les productions. Des actes criminels sont commis.

    La riziculture provoque des insécurités foncières. Les 1/32(*) des problèmes fonciers au tribunal de première instance de MANDRITSARA viennent de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.

    Pour résoudre les problèmes socio-économiques de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, il faut mettre en place un tribunal de première instance au Chef lieu de la Commune et mettre en oeuvre le projet de sécurité initié par le Maire en exercice.

    Cela nous amène au troisième et dernier paragraphe, le Message et avis personnel de l'impétrant pour favoriser un développement durable dans la Commune.

    §.3- Message et avis personnel de l'auteur.

    L'impétrant, en tant que jeune originaire de la Commune, a des suggestions et précisions pour la développer. La Commune est riche en ressources naturelles, renouvelables ou non. Elle a des jeunes comme capital humain, ils sont favorables aux idées du troisième millénaire et de l'avenir.

    Malheureusement, quelques problèmes majeurs retardent le développement de la Commune, tels que :

    les parents n'aiment pas investir en capital humain ;

    la méthode de production reste encore traditionnelle ;

    et l'enclavement de la Commune.

    Citons ci-après quelques messages et avis personnel pour résoudre ces problèmes et pour favoriser le développement durable de la Commune.

    A- Rôle de l'Etat.

    L'Etat joue un rôle très important dans le développement de la nation. Il est « un acteur Unitaire et rationnel, et doit assurer le rôle d'équité en matière de partage des biens »7(*). Par la politique du Gouvernement Malgache, l'Etat a initié une politique de décentralisation et de déconcentration, avec la mise en place des Communes. La nation ne sera pas développée, si les Communes restent en retard du développement.

    En effet, il faut :

    répartir le pouvoir au niveau des Régions et Communes ;

    déconcentrer les personnels d'élites ;

    mettre une banque B.O.A. dans chaque District ;

    reprendre les voles AIR MADAGASCAR au niveau du District ;

    construire un centre de CSBI dans toutes les Communes ;

    créer au moins un lycée d'enseignement général dans chaque Commune ;

    être autosuffisante du point de vue des instituteurs et des professeurs ;

    mettre en place un centre électrique et favoriser l'accès à l'eau potable ;

    créer une Université dans les régions ;

    apporter des aides pour financer l'agriculture ;

    construire une « Tranobeny Tantsaha » dans chaque Chef lieu Communal ;

    construire des pistes pour relier les petits villages.

    Pour la CR d'ANTSIRABE-CENTRE en particulier, il faut construire une route nationale reliant les Districts de MANDRITSARA et de MANANARA - NORD ; une caserne et un tribunal de première instance au Chef lieu de la Commune, réhabiliter les barrages d'irrigation vers les plaines de « Manandaza, Laniaha, Ambiahely, Andilampia, Masignila et Antanimbaribe ». Mettre en place les trois réseaux téléphoniques qui existent à Madagascar. Enfin, construire un stade Communal et une maison des jeunes.

    2. B-Techniques pour l'autoproduction et l'autosuffisante en riz.

    a)- Semence de qualité.

    Pour rendre la culture du riz rentable et pour obtenir un bon rendement, on doit adopter les techniques pour l'autoproduction de semences de riz. En plus, la rentabilité et le bon rendement de la riziculture dépendent de la bonne qualité des semences qu'on appelle la semence de haute qualité.

    Qu'est ce qu'une semence de qualité ?

    Ce terme désigne toutes les semences d'espèce de riz auxquelles appartient la variété analysée et qui peuvent notamment présenter les caractéristiques suivantes :

    être mûre, intacte et saine ;

    être identifiable ;

    être plus ou moins bien remplis ;

    génétiquement pure ;

    ayant une bonne faculté germinatrice ;

    non mélangée à d'autres variétés ;

    bien séchée.

    Les conditions importantes polliniques nécessaires pour la production de bonnes semences :

    Les mêmes isolements polliniques, soit dans le temps ou dans l'espace ;

    Les conditions d'implantation de culture : orientation de la parcelle, entretien et conduite, type de sol, précédent cultural et technique culturelle ;

    La grandeur de la surface en fonction de la norme d'isolement ;

    Les aspects phrénologiques des plantes (symptôme des maladies, attaque d'insectes, signe de carence).

    b)- Méthode de production.

    Pour que la CR d'ANTSIRABE-CENTRE soit une Commune autosuffisante et exportatrice du riz, il faut que la méthode de production soit modernisée et bien soutenue.

    3. C-Message destinée aux jeunes dans la Commune.

    Vous êtes le moteur du développement de la Commune et l'avenir pour le futur. Puisque « l'homme est une richesse »1(*) et « qu'il n'y a pas de force sans l'homme »2(*), la CR d'ANTSIRABE-CENTRE possède des ressources en matière de mains d'oeuvres. En effet, il faut :

    réhabiliter votre piste reliant le Chef lieu de la Commune et le Chef lieu de District tous les ans ;

    réhabiliter toutes les pistes qui relient chaque FKT ;

    créer des associations pour favoriser la production ;

    aider l'Etat à construire les CSB et les écoles ;

    créer des associations pour préserver la paix ;

    protéger l'environnement ;

    avoir les pensées et l'esprit du millénaire ;

    régler et contrôler le nombre des nouveau-nés ;

    suivre des formations et des études à un stade élevé.

    Bref, si tous les messages cités ci-dessus sont suivis, la Commune sera développée rapidement et ce à long terme.

    Le fait de dégager du surplus de production va entrainer vers l'économie de marché. En effet, les revenus ruraux augmentent. Il y a créations d'emploi et la possibilité de réinvestir dans le secteur rizicole, et bien sûr dans d'autres secteurs. On a relevé des impacts négatifs sur la société. Pour se développer, il faut investir en « capital humain », produire en abondance et améliorer les pistes qui relient le Chef lieu de la Commune au Chef lieu de District et les 08 FKT.

    VI. CONCLUSION

    La CR d'ANTSIRABE-CENTRE se trouve dans le District de MANDRITSARA, Région SOFIA. Elle a une superficie de 351,7 km² 1(*) et 20 125 habitants2(*). Au départ, elle était le Chef lieu de la Région, puis un cantonnement. Elle a été dissociée en plusieurs Communes Rurales. Elle a ses spécificités et ses atouts. C'est une Commune riche en production agricole, en ressources naturelles et humaines. Son climat est favorable à l'agriculture, à l'élevage, au tourisme, ce qui est nécessaire. Elle a un environnement géographique pittoresque et sain, une population jeune, pouvant participer au développement de la Commune. Elle possède plusieurs types d'élevage. Le District de MANDRITSARA est le premier producteur en élevage bovin à MADAGASCAR et les 40% de la production 3(*) viennent de la Commune.

    Malgré cela, elle connait diverses contraintes et problèmes tels que l'enclavement de la Commune, le faible rendement agricole, l'insécurité publique, une faible recette Communale et la dégradation de l'environnement. En effet, elle a besoin d'entreprendre « Un plan d'action de développement » 4(*) pouvant améliorer la condition de vie de la population. Comme la Commune est le grenier à riz de la Région, nous nous intéressons beaucoup plus à la riziculture.

    La mise en oeuvre du plan Communal de développement demande des financements et l'encadrement des organismes d'appuis, de crédit et des bailleurs de fonds. L'ONG FIVOARANA et la Foundation AGA-KHAN sont les principaux organismes d'appuis et d'encadrement de la riziculture dans la Commune. La mise en place du Comité de développement Communal favorise la valorisation de la connaissance locale, assure l'encrage local de la politique de développement Communal et astreint la population à participer davantage à promouvoir l'ouvrage socio-économique. Le développement sera atteint si la population revêtue de sa volonté et de son enthousiasme s'intègre à la promotion sociale et économique de sa Commune respective.

    Le plan Communal de développement a ses impacts socio-économiques. Il est aisé d'en saisir les raisons. D'une part, les impacts primaires touchent sur le secteur foncier : la sécurisation foncière garantie l'immatriculation de la propriété foncière encourage fermement les investisseurs et institutions financières à octroyer les crédits vers les villageois et stimule les autres activités par des émulations saines et promotionnelles. En effet, sur le secteur rizicole, il y a une augmentation de la production et du revenu ; économie de temps et semence. D' autre part, les impacts secondaires favorisent les domaines socio-économiques. Sur le plan économique : la présence d'une économie de marché, la possibilité de réinvestissement et l'augmentation des recettes de la Commune par l'imposition foncière et la fiscalité. Sur le plan social, La Commune dévient pilote et vitrine après par la création d'emploi, et enfin des investissements en capital humain.

    Il faut appliquer le Système de Riziculture Intensive et nous offrons en héritage, « VOLY VARY MARO ANAKA HO LOVAN'NY TARANAKA »1(*). La CR d'ANTSIRABE-CENTRE serait donc « une Commune pilote, miroir et banque de riz » 2(*) à l'échelle nationale.

    BIBLIOGRAPHIE

    I- OUVRAGES GENERAUX

    Ø ANDRIAMAHOLISOA, Introduction à l'économie politique, FTM, 1980, Madagasikara, 275 Pages.

    Ø ANDRIAMANANJARA Rajaona, Planification et Management de projet de développement : concepts et outils opérationnels, Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy, 2006, 383 Pages.

    Ø BENVENTI Jean-Claude et HALPERN Joël, Sciences Economiques et Sociales, Collection C.D. ECHAUDEMAISON, Editions Nathan, Paris, Août 1999, 144 Pages.

    Ø EMMANUEL Disle et JACQUES Saraf, Fiscalité appliqué, Tome I, Edition 98/99, Dunod, France, Juin 1994, 349 Pages.

    Ø LAULANIE S. J., LE RIZ A MADAGASCAR, Editions Ambozontany-Editons KARTHALA, 2003, 288 Pages.

    Ø LESTER Brown, L'état de la planète, traduit de l'américain par TRADUCLAIR et SUDRIE, Nouveaux Horizons, Paris, Mai 1990, 387 Pages.

    Ø LINDA Malone, International Human Riglits, Edition : West Group, traduit de l'americain par Bruno Baron, Renault, Les droits de l'homme dans le droit international, Nouveaux horizons, Juin 2004, Paris, 172 Pages.

    Ø MARX Karl, Le Capital, Critique de l'Economie Politique, Livre Premier, Le développement de la production Capitaliste, Editions du Progrès, Moscou, 1982, 816 Pages.

    Ø PENOUIL Marc, Economie du développement, Editions Dalloz, 1972, France, 118 Pages.

    Ø RAZAFINDRASATRANABO Jacques Albert, Notion de l'éducateur, 1996, Madagasikara, 19 Pages.

    Ø WALTER LAQUEUR et BARRY RUBIN, The Human Riglits Reader, New York, Traduit de l'américain par Thierry Pielat, Anthologie des droits de l'homme, Nouveaux horizons, Avril 2002, Paris, 594 Pages.

    II-SUPPORTS PEDAGOGIQUES ET MEMOIRES.

    4 BE-Adolphe, Cours de Statistique Descriptive, 1ère Année 2002-2003.

    4 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007.

    4 LEMIARY, Cours de Faits et Pensées Economiques, 1ère Année 2002-2003.

    4 LEMIARY, Cours de Macroéconomie, 2ème Année 2004 -2005.

    4 LEMIARY, Cours de Projet de développement, 4ème Année 2007-2008.

    4 MODONGY Roland, Cours d'Economie de développement, 3ème Année 2006-2007.

    4 MODONGY Roland, Cours d'Economie de l'environnement, 1ère Année 2002-2003.

    4 MODONGY Roland, Cours d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année 2007-2008.

    4 MODONGY Roland, Cours de Faits et Pensées Economiques II, 2ème Année 2004-2005.

    4 MODONGY Roland, Les enjeux des redevances forestières et des droits de propriété à Madagascar pour une économie en phase d'ajustement structurel, Mars 2002, 14 Pages.

    4 R. Gabriel, Cours Démographie, 2ème Année 2004 -2005.

    4 RANDRIANAVOLY, Le Plan Régional de Développement et ses impacts sur le secteur agricole (Cas de la Région SOFIA), Filière Economie, 2006-2007, Juin 2008, 140 Pages.

    4 RATOVOSON Seth, Cours d'Economie Rurale, 3ème Année 2006-2007.

    4 RICHARD Nirina Blanche, Cours de Théories économiques, 3ème Année 2006-2007.

    III-DOCUMENTS ET PERIODIQUES

    3 Aga Khan Agency for Microfinance, AKAM Training Academy, Developpement Ethics 100-Workbook- Version 3.1 July 2009, 112 pages.

    3 AKAM Training Academy, Loan Officer 100, Learner Workbook, Version 4.1 September 2010, 105 Pages.

    3 MANJAKA A. J. Hilaire, Le Plan Communal de développement d'ANTSIRABE-CENTRE, Juillet 2009, 37 Pages.

    3 MANJAKA A. J. Hilaire, Projet de développement de la riziculture à travers la Foundation AGA-KHAN : CR ANTSIRABE-CENTRE, Août 2008, 27 Pages.

    3 Ministère de l'intérieur, Recueil des lois, décrets et circulaires, relatifs aux élections simultanés pour le renouvellement des membres des conseils et Maires des Communes Fascule IV-Bis, 1994, 509 Pages.

    3 Ministère de la décentralisation et de l'aménagement du Territoire, Guide de Maire, Réédition, Février 2004, 143 Pages.

    3 Ministère de la décentralisation et de l'aménagement du Territoire, Guide d'élaboration, de mise en oeuvre et de à jour du PCD, 2007, 96 Pages.

    3 Ministère des finances et Budget, Guide Pratique de l'Impôt Synthétique, Novembre 2007.

    3 ONG-SODER, PCD ANTSIRABE-CENTRE, 2002, 34 Pages

    3 Présidence de la République, DSRP, Madagascar, Juillet 2003, 146 Pages.

    3 Présidence de la République, loi n°2005-019, du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres, 28 Pages.

    3 SOLONDRAZANA, Histoire de l'Origine du Village d'Antsirabe-Centre, FTM, 1850, 62 Pages.

    IV-SITES WEBS.

    : http://w.w.w.cgap.org, Juillet 2012

    : http://w.w.w.les-nouvelles.Com, Février 2012

    : http://w.w.w.madagascarsage.org, Août 2012

    : http://w.w.w.mca madagascar.org, Novembre 2004

    : http://w.w.w.midi-madagasikara.mg, Jeudi 30 Avril 2009

    : http://w.w.w.monde-diplomatique.fr, Juin 2008

    : http://w.w.w.snu.mg/new /Sites/pnud, Juillet 2012

    : http://w.w.w.srimadagascar.org, Décembre 2011

    : http://w.w.w.tefysaina. org, Décembre 2011

    : http://w.w.w.worldbank.org, Août 2012

    : ANNEXES

    ANNEXES

    ANNEXE I : PROGRAMME D'INVESTISSEMENT COMMUNAL

     

    Projets

    Localité

    Bén.

    N

    Coûts estimatifs(en million de Francs)

    Intervenant

    éventuel

    2008

    2009

    2010

    2011

    2012

    Total

    App.

    Bén.

    Fin. Dem

    E

    C

    O

    Réhabilitation piste

    Mandritsara

    Antsirabe-Centre

    Antsiatsiaka

    (60km)

    CR

     

    x

     
     
     

    3015

    452,25

    2562,75

    CR/FID

    Pont

    Ambarikapa

    (Malandiloha)

    FKNL

     

    x

     
     
     

    650

    97,5

    552,5

    CR/FID

    Construction du barrage

    Antsirabe- Centre

    Ass. MAMELON'ARIVO-A

     
     

    x

     
     

    180

    27

    272

    CR/ASS/PSDR

    SOC

    Mise en place de la bibliothèque

    Antsirabe-Centre

    CR

     
     

    x

     
     

    145

    23,2

    121,5

    CR/FID

    Adduction d'eau potable

    Les 8 FKT

    CR

     

    x

     
     
     

    30

    4

    26

    CR/FID

    Construction d'un stade Communal

    Antsirabe-Centre

    CR

     

    x

     
     
     

    105

    5

    100

    CR/ASS/PR

    Mise en place d'une maison de jeune

    Antsirabe-Centre

    CR

     
     
     
     

    x

    175

    26,25

    148,75

    CR/ASS/PR

    Construction d'une brigade de la gendarmerie

    Antsirabe-Centre

    CR

     

    x

     
     
     

    130

    19,5

    110,5

    CR/ASS

    Electrification

    Antsirabe-Centre

    CR

     

    x

     
     
     

    1000

    200

    800

    CR/ASS/PR

    ENV

    Reboisement

    Antsirabe-Centre

    CR

     
     
     
     

    x

    50,1

    8,1

    42

    CR/FID

    GVN

    Formation des élus

    Antsirabe-Centre

    CR

     

    x

     
     
     

    7

    1

    5,95

    CR/PR

    COM

    Mise en place d'une cellule de communication

    Antsirabe-Centre

    CR

     

    x

     
     
     

    125 000

    10

    115

    CR/PR

    Plan d'urbanisme

    Antsirabe-Centre

    CR

     
     
     
     

    x

    350

    11

    339

    CR/PR

    ANNEXE II : CERTIFICATS

    LISTE DES FIGURES

    Figure1 : Localisation de la Commune sur la carte de MADAGASCAR et de la Région SOFIA.......................................................................................... ...........12

    Figure 2 : Localisation sur la carte du District de MANDRITSARA 13

    Figure 3 : Carte Administrative et topographique de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE...................................................................................................................................14

    Figure 4 : Zone de pâturage des Bovidés et Savane. 17

    Figure 5 : Un extrait d'une rizière de Manandaza. 20

    Figure 6 : Le capital humain 33

    Figure 7 : Explication scientifique de l'origine du nom ANTSIRABE-CENTRE................45

    Figure 8 : Bureau de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE. 46

    Figure 9 : Organigramme actuel de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE............................48

    Figure 10 : Structure d'intervention au niveau du District et de la Commune....................77

    LISTE DES GRAPHIQUES

    Graphique 1 : Courbes du graphique représentant le TDR des garçons et filles dans le FKT Antsirabe-centre (2007-2008) .........................................................................32

    Graphique 2 : Réforme agraire.........................................................................89

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau N° I : Distance du Chef lieu de la Commune par rapport aux autres Communes limitrophes et du Chef lieu de District de MANDRITSARA.......................................13

    Tableau N° II : Distance des Fokontany par rapport au chef lieu de la Commune..............14

    Tableau N° III : Longueur des réseaux hydrographiques...........................................19

    Tableau N° IV : Nombre de la population totale des cinq années successives...................24

    Tableau N° V : Nombre de la population par tranche d'âge et par FKT...........................26

    Tableau N° VI : Taux de scolarisation 2005/2006..................................................29

    Tableau N° VII : Effectif des élèves du FKT Antsirabe-Centre (2006-2007)....................30

    Tableau N° VIII : Effectif des élèves du FKT Antsirabe-Centre (2007-2008)...................30 Tableau N° IX : Répartition des élèves de l'EPP Antsirabe-Centre par âge et le taux de redoublement (2007-2008)..............................................................................30

    Tableau N° X: Taux de réussite aux examens CEPE de la CR ANTSIRABE-CENTRE...................................................................................................32

    Tableau N° XI : Taux de réussite aux examens BEPC de la CR ANTSIRABE-CENTRE.....33

    Tableau N° XII : Infrastructures sanitaires............................................................34

    Tableau N° XIII : Situation de la santé des mères dans la Commune.............................35

    Tableau N° XIV : Principales causes de morbidité...................................................36

    Tableau N° XV : Donnée de la production agricole......................................................38

    Tableau N° XVI : Types d'élevage dans la Commune...............................................42

    Tableau N° XVII : Liste des Atouts et Contraintes de développement............................65

    Tableau N° XVIII: Liste des problèmes...................................................................................67

    Tableau N° XIX: Axes stratégiques....................................................................69

    Tableau N° XX : Logique d'intervention dans le secteur rizicole.................................75

    Tableau N° XXI : Fiche type d'un système d'exploitation du secteur rizicole..................76

    Tableau N° XXII : Prix des engrais rizicoles.........................................................78

    Tableau N° XXIII : Renforcement de capacité.........................................................................84

    Tableau N° XXIV: Les différentes variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE.....91

    Tableau N° XXV : L'évolution du prix de riz blanc sur le « Tsena » suivant la Campagne 2007........................................................................................................95

    Tableau N° XXVI : Prix des articles dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE...................109

    Tableau N° XXVII: Le Budget Communal de la Commune......................................113

    Tableau N° XXVIII : Effectifs des élèves de l'EPP d'Antsirabe-Centre durant les trois dernières années..........................................................................................116

    Tableau N° XXIX: Effectifs des élèves au niveau secondaire de la Commune................117

    Tableau N° XXX: Effectifs des étudiants au niveau Universitaire...............................117

    TABLE DES MATIERES

    Remerciements..............................................................................................4

    Liste des abréviations, sigles et acronymes.............................................................5

    Glossaire......................................................................................................7

    INTRODUCTION 8

    PREMIERE PARTIE : LA COMMUNE ET SES DIVERSES POTENTIALITES......................................................................................10

    CHAPITRE I: APERçU GENERAL DE LA ZONE D'ETUDE..................................12

    SECTION I: LOCALISATION...................................................................12

    §.1- Géographie générale et administrative 12

    A- Localisation sur la carte de Madagascar et la Région Sofia......................12

    B- Localisation sur la carte du District de MANDRITSARA........................12

    C- Géographie Administrative............................................................13

    §.2- Typologie sous-communale et situation climatique 15

    A- Typologie sous-communale...........................................................15

    B- Pluviométrie et température...........................................................15

    C- Cyclone..................................................................................15

    §.3-Capital naturel.....................................................................................15

    A- Sols.......................................................................................15

    B-Forêt.....................................................................................16

    C-Savane...................................................................................16

    SECTION II : RESSOURCES NATURELLES................................................17

    §.1-Développement durable 17

    A- Présentation.............................................................................17

    B- Principe de base du développement durable........................................17

    C- Conférence de Rio.....................................................................18

    §.2- Ressources naturelles renouvelables 19

    A- Soleil et vent............................................................................19

    B- Réseau hydrographique...............................................................19

    C- Lacs......................................................................................20

    §.3- Ressources naturelles non-renouvelables 20

    A- Mercure.................................................................................20

    B- Pierres précieuses et semi-précieuses...............................................20

    C- Or et autres éléments du sous sol.....................................................21

    CHAPITRE II: DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE..........................................................................................22

    SECTION I: RESSOURCES HUMAINES 22

    §.1- Etudes démographiques.................................................................22

    A. Historique du peuplement 22

    B. Démographie et ses approches 22

    a)- Origine du mot démographie 22

    b)-Histoire des recensements de la population 22

    C. Collecte des informations en démographie 23

    a)-Moyens théoriques pour collecter des informations 23

    a.1-Enquête démographique 23

    a.2- Services d'Informations des Administrations publiques......................23

    b)-Exploitation des informations administratives à MADAGASCAR 23

    b.1-Recensement par les cellules administratives. 23

    b.1.1-Etat civil 23

    b.1.2- Fokontany...................................................................24

    §.2- Mouvements de la population et infrastructures socio-culturelles................24

    A- Données démographiques...............................................................24

    B- Densité et espérance de vie de la population.........................................27

    C. Infrastructures socio-culturelles........................................................27

    §.3- Besoins essentiels 28

    A. Education 28

    a)-Définition 28

    b)-Infrastructures scolaires 29

    c)-Taux de scolarisation et réussite aux examens. 29

    d)-Ratio des élèves par enseignant 33

    B. Santé 34

    a)-Définition. 34

    b)-Infrastructures sanitaires 34

    b.1-En matière de gestion du fonctionnement des formations sanitaires 34

    b.2- Bureau Municipal d'Hygiène ou BMH.....................................34

    b.3- Mesures administratives en matière de santé publiques.................35

    b.3.1)-Rôle du Maire en matière de salubrité publique. 35

    c)- Amélioration de la santé des mères...............................................35

    d)- Causes de la morbidité et de la mortalité.........................................36

    C. Aliment et eau potable. 36

    a)-Consommation alimentaire et interventionnisme en matière de nutrition. 36

    b)- Eau potable et assainissement......................................................37

    b.1- Mesures destinées à prévenir la pollution des eaux potables.............37

    SECTION II : RESSOURCES ECONOMIQUES............................................37

    §.1- Agriculture................................................................................37

    A- Types de cultures. 38

    a)-Cultures vivrières. 38

    a.1-Riziculture 38

    a.2-Maïs et Manioc. 39

    a.3-Patate douce. 39

    b)-Cultures fruitières et industrielles. 39

    b.1-Bananier et canne à sucre. 39

    b.2-Oranger et Letchi. 39

    b.3-Arachide et Raphia. 39

    c)-Cultures de rente. 39

    c.1-Caféier. 39

    c.2-Giroflier et vanillier. 40

    B- Caractéristiques de l'exploitation. 40

    a) - Faire valoir direct. 40

    b)- Faire valoir indirect.................................................................40

    b.1-Fermage: 41

    b.2-Métayage: 41

    c)-Autre mode d'exploitation: le prêt gratuit. 41

    C- Facteurs de production................................................................41

    a)-Capital foncier: la terre. 41

    b)-Capital d'exploitation: 41

    b.1-Cheptel mort: 41

    b.2-Cheptel vif: 41

    c)-Travail. 41

    §.2-Elevage. 42

    §.3-Commerce, tourisme, et autres. 43

    CHAPITRE III: CONTEXTES DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT......44

    SECTION I: STRUCTURE COMMUNALE 44

    §.1-Organisation de la Commune. 44

    A. Aperçu historique de la Commune. 44

    B. Organigramme et attributions respectives des différents personnels 46

    a)-Définition de l'organigramme. 47

    b)-Structure organisationnelle de la Commune. 47

    c)-Principales attributions et responsabilités. 49

    c.1-Le Maire. 49

    c.2-L'Adjoint au Maire. 50

    c.3-Le Secrétaire Général. 50

    c.4-Le secrétaire Administratif : 50

    c.5-Le secrétaire d'état civil. 50

    C.6-Le Secrétaire comptable. 51

    c.7-Le Secrétaire trésorier: 51

    c.8-Le Régisseur de recettes: 51

    C.9-Le Percepteur. 52

    C.10-L'Agent fiscal: 52

    c.11-L'Agent technique de développement Communal: 53

    c.12-Les Balayeurs: 53

    c.13-Les Techniciens, les Agents Voyers, les Ouvriers: 53

    c.14-Le surveillant du marché: 53

    c.15-La police Communale: 53

    C- Domaines de compétence et ressources financières..............................53

    a)-Domaines de compétence de la Commune. 53

    b)-Ressources financières de la Commune. 54

    b.1-Impôts directs. 54

    b.2-Impôts indirects. 55

    b.3-Droits et taxes d'enregistrement des actes et mutations............55

    b.4-Droits et taxes. 55

    b.5- Redevances 56

    §.2- Structure de la Commune. 56

    A. Commune selon un système de déconcentration. 57

    a)- Définition de la déconcentration. 57

    b)-Caractéristiques de la déconcentration. 57

    B. La Commune selon un système de décentralisation 57

    a)- Definition de la décentralisation 57

    b) -Conditions de la décentralisation. 58

    §.3-Déconcentration, Décentralisation par ses avantages et inconvénients 59

    A. Avantages. 59

    a)-Déconcentration : 59

    b)-Décentralisation: 59

    B. Inconvénients: 59

    a)-Déconcentration: 59

    b)-Décentralisation: 60

    C. Centralisation, déconcentration et décentralisation. 60

    SECTION II : CONCEPT DU PROCESSUS DE PLAN COMMUNAL DE

    DEVELOPPEMENT HARMONISE 60

    §.1-Définitions d'un plan Communal de développement 60

    A. En terme de Gestion. 60

    B. En terme General 61

    C. En terme Economique. 61

    §.2-Composantes et réajustement du PCD. 61

    A. Composante d'un PCD. 61

    B. Réajustement du PCD. 62

    C. Différentes phases d'élaboration du PCD. 63

    a)-Approche méthodologique. 63

    b)-Méthodologie d'élaboration. 63

    c)-Déroulement. 64

    §.3-Diagnostic participatif et scenario de développement. 65

    A. Diagnostic participatif. 65

    a)-Atouts et Contraintes. 65

    b)- Problèmes..........................................................................67

    c)-Problématique. 68

    B. Scenario de développement. 68

    a)-Vision du futur pour le développement Communal. 68

    b)-Axes stratégiques. 69

    DEUXIEME PARTIE : LA MISE EN OEUVRE DU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT....................................................................................73

    CHAPITREI : FACTEURS D'ACCELERATION DES RESULTATS DU DEVELOPPEMENT 75

    SECTION I : STRUCTURE D'INTERVENTION. 75

    §.1- Cadre logique. 75

    A. Définition et présentation générale. 75

    B. Logique d'intervention dans le secteur rizicole. 75

    C. Intervention de l'auteur. 76

    §.2-Organismes d'appuis et d'encadrement. 77

    A. ONG FIVOARANA. 77

    B. Foundation AGA-KHAN. 78

    C. URCOOP FFTA SOFIA et FFTS. 79

    §.3-Organismes de crédit et bailleurs de fonds. 79

    A.BOA et BNI. 79

    B. ONG Spécialisées, FID et PSDR. 79

    a)-AGA-KHAN microfinance. 79

    b)-Fonds d'Intervention pour le Développement (FID) 80

    c)-Projet de Soutien au Développement Rural (PSDR) 80

    c.1- Objectif. 80

    C. Organisations paysannes et services techniques déconcentrés.................80

    a)-Organisations Paysannes. 80

    b)-Services techniques déconcentrés. 81

    SECTION II : STRUCTURES REQUISES DU PROCESSUS PCD ET

    ATTITUDES DES ASSOCIATIONS PAYSANNES 81

    §.1-Comité de Développement Communal ou CDC. 81

    A. Cadre juridique et composition. 81

    B. Nombre et mode de constitution des membres. 82

    C. Rôles et attributions. 82

    §.2-Comité de Développement Villageois ou CDV. 83

    A. Composition, nombre et mode de constitution des membres. 83

    B. Responsable des activités et partenaires relais. 83

    C. Renforcements de capacité. 84

    §.3-Développement Communal participatif et création des associations Villageois 84

    A. Stratégie d'implication de la population dans le développement. 84

    a)- Bases de développement 84

    b) -Conditions de réussite de toute intervention. 84

    c)- Approches techniques du développement 85

    B. Conditions du développement des paysans. 85

    a)- Changement d'esprit des producteurs. 85

    b)-Economicité familiale 85

    c)- Participation et partenaire 85

    C. Types et créations de l'association villageoise. 86

    a)-Par chaque famille. 86

    b)-Par des groupes de jeunes. 86

    c)-Par Fokontany. 86

    CHAPITRE II: IMPACTS PRIMAIRES DU PLAN 87

    SECTION I : POUR LE SECTEUR FONCIER. 87

    §.1-Politique foncière à Madagascar. 87

    A. Axes stratégiques. 87

    B. Eléments de la loi. 87

    C. Principes généraux des statuts juridiques fonciers........................... 88

    §.2- Sécurité foncière. 89

    A. Réforme agraire. 89

    B. Effets de la réforme agraire (RA) 89

    C. Réforme foncière. 90

    §.3- Indicateurs d'impacts 90

    A. Définition. 90

    B. Indicateurs d'accès au capital foncier. 90

    C.Conséquences de la sécurisation foncière sur les autres domaines. 90

    SECTION II : POUR LE SECTEUR RIZICOLE............................................91

    §.1- Historique de la production de riz. 91

    A-Variétés de riz dans la CR d'ANTSIRABE-CENTRE 91

    a) - Variété I. 91

    b) - Variété II. 92

    B. Evolution et besoins du riz. 92

    C. Problèmes rizicoles dans la Commune 93

    a)- Contraintes physiques 93

    a.1-Vétusté des infrastructures hydro-agricoles. 93

    a.2- Détérioration de l'environnement 93

    b)- Contraintes techniques. 93

    b.1- Ennemis de la culture de riz. 93

    b.2- Qualités des semences et appauvrissement du sol. 94

    b.3- Manque de vulgarisation agricole 94

    c)- Contraintes économiques. 95

    §.2-Solutions proposées. 96

    A. Approches techniques performantes. 96

    B. En SRI, tout commence à contre saison. 97

    C. Saison rizicole. 99

    a)-Préparation de la rizière et émottage. 99

    b)-Pépinière et repiquage. 100

    b.1-Pépinière. 100

    b.2-Repiquage. 101

    c)-Sarclage, tallage, et moisson. 102

    §.3-Avantages du SRI. 105

    CHAPITRE III : IMPACTS SECONDAIRES DU PLAN. 107

    SECTION I : SUR LE PLAN ECONOMIQUE. 107

    §.1-Calcul économique. 107

    A. Prélèvement du surplus agricole. 107

    B. Prix de débouché de la production rizicole. 108

    C. Revenu Monétaire Rizicole. 110

    §.2-Redynamisation de l'économie locale. 111

    A. Possibilité de réinvestissement. 111

    B. Caractéristiques de l'économie dans la Commune. 112

    C. Fiscalité Communale. 112

    §.3-Redynamisation de l'économie nationale. 114

    SECTION II : SUR LE PLAN SOCIAL. 114

    §.1-Conséquences positives. 115

    A. Vitrine Communale. 115

    B. Création d'emploi. 115

    a)-Le travail permanent. 115

    b)-Le travail temporaire. 116

    C. Investissement en capital humain. 116

    a)-Sur l'éducation. 116

    a-1)-Calculs des taux de rentabilité et de rendement de l'investissement éducatif. 118

    a-2)- Analyse «  coûts-bénéfices ». 118

    b)- Sur la santé. 119

    §.2- Conséquences négatives. 119

    A. Abandon des écoles. 119

    B-Augmentation des migrants. 120

    C-Insécurité publique. 120

    §.3- Message et avis personnel de l'auteur. 121

    A. Rôle de l'Etat. 121

    B-Techniques pour l'autoproduction et l'autosuffisante en riz. 122

    a)- Semence de qualité. 122

    b)- Méthode de production. 123

    C. Message destinée aux jeunes dans la Commune. 123

    CONCLUSION 124

    BIBLIOGRAPHIE......................................................................................126

    ANNEXES...............................................................................................129

    LISTE DES FIGURES..................................................................................133

    LISTE DES GRAPHIQUES...........................................................................133

    LISTE DES TABLEAUX..............................................................................133

    * 1 http : //www.Monde-diplomatique.fr, (Juin 2008)

    * 2 http : //www.midi-madagasikara.mg, (Jeudi 30 Avril 2009, p.5)

    * 3 Ministère de la décentralisation et de l'aménagement du territoire, Guide d'élaboration, mise en oeuvre et à jour du PCD, 2007, p.2

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, p.8.

    * 2 Direction Météorologie d'Antananarivo, 2008.

    * 3 « op.cit ».

    * 1 ANAE, Rapport Annuel sur l'environnement de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, p.59, Décembre 2002.

    * 2 « op.cit », p.59, Décembre 2002

    * 3 « op.cit », p. 78

    * 4 PCD d'ANTSIRABE-CENTRE, p.15, 2007

    * 5 ONG SODER, p.12, 2002.

    * 1 Roland MODONGY, Cours d'Economie de l'environnement, 1ère Année 2002-2003 à l'Université de Toamasina.

    * 2 TV5 Monde, Samedi, 01 Mai, 2010 à18H50

    * 1 Direction Météorologie d'Antananarivo, 2008.

    * 1 Brown LESTER, L'état de la planète, traduit de l'américain par TRADUCLAIR et SUDRIE, Nouveaux Horizons, Paris, Mai 1990, Page112.

    * 1 Roland MODONGY, Les enjeux des redevances forestières et des droits de propriété à Madagascar pour une économie en phase d'ajustement structurel, 2002, p.7.

    * 2 PRD SOFIA, 2008, P. 20.

    * 1 SOLONDRAZANA, Histoire de l'Origine du Village d'Antsirabe-centre, 1850, p.151.

    * 2 Gabriel R., Cours de Démographie, 2ème Année 2004-2005 à l'Université de Toamasina.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Juillet 2009, P.14.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, P. 21.

    * 2 «op.cit. », P.23.

    * 1 Roland MODONGY, Cours d'Economie de développement, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina

    * 2 Schultz THEODORE, «Investissement in Human Capital», Janvier 1961, P.17.

    * 3 Marc PENOUIL, Economie du développement, Editions Dalloz, 1972, France, Page 25.

    * 1 Carnay MARTIN,» Rates of Return to Schooling in Latin America», Journal of Human Resources, 1967, P.374.

    * 1 CSB II ANTSIRABE-CENTRE, 03 Novembre 2OO8.

    * 1 Article 15 de la loi n° 94-007 du 26 / 04 /95.

    * 1 Roland MODONGY, Cours de Faits et Pensées II, 2ème Année 2004-2005 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Malone LINDA, International Human Riglits, Edition : West Group, traduit de l'americain par Bruno Baron, Renault, Les droits de l'homme dans le droit international, Nouveaux horizons, Juin 2004, Paris, Page 1.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Février 2002, P.29.

    * 2 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, P.17.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, P.29.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, P.36.

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009, P. 55

    * 1 http:// w.w.w.madagascarsage.org, page 8

    * 1 LEMIARY Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 1 Loi n°94-007 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des collectivités territoriales décentralisées, Article15.

    * 1 Loi n° 94-007, des ressources financières et matérielles, des collectivités territoriales décentralisées ;Article 23

    * 1 Ministère des finances et Budget, Guide Pratique de l'Impôt Synthétique, Novembre 2007.

    * 1 ANDRIAMAHOLISOA, Introduction à l'économie politique, FTM, 1980, Madagasikara, Page 82.

    * 1 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Jacques Albert RAZAFINDRASATRANABO, Notions de l'éducateur, P.4.

    * 3 Lombard MARTINE, Droit Administratif, 1998, P.93.

    * 4 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 5 Jacques Albert RAZAFINDRASATRANABO, Notion de l'éducateur, P.4.

    * 1 Jacques BAGUENARD, La Décentralisation territoriale, P.5.

    * 2 RIVERO, Droit Administratif, Précis Dalloz, 1971, P.286

    * 1 LEMIARY, Cours d'Élaboration du Projet de Développement, 4ème Année 2007-2008 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Rajaona ANDRIAMANANJARA, Planification et Management de projet de développement : concepts et outils opérationnels, Trano Printy Fiangonana Loterana Malagasy, 2006, Page 22.

    * 1 PRD SOFIA, Juin 2008, P. 51 et Présidence de la République, DSRP, Madagascar, Juillet 2003.

    * 2 Nirina Blanche RICHARD, Cours d'Economie Internationale, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina

    * 1 Jean-Claude BENVENUTI et Joël HALPERN, Sciences Economiques et Sociales, Collection C. D. ECHAUDEMAISON, Editions Nathan, Août 1999, P. 46 (Extrait d'une interview d'Henry MINTZBERG, in Le Monde, 30 Août 1994).

    * 4 Karl MARX, Le Capital, Critique de l'Economie Politique, Livre Premier, Le développement de la production Capitaliste, Editions du Progrès, Moscou, 1982

    * 1 ONG FIVOARANA, Mars 2009.

    * 2 « op.cit. ».

    * 3 DRDR SOFIA, Novembre 2008.

    * 4 AKAM Training Academy, Loan Officer 100, Learner Workbook, Version 4.1 September 2010, Page 11.

    * 1 http:// w.w.w. Worldbank.org, Août 2012.

    * 2 AGA-KHAN Agency for Microfinance, AKAM Training Academy, Developpement Ethics 100-Workbook-Version 3.1 July 2009, page 12.

    * 5 Son Altesse L'AGA- KHAN est l'Iman des Musulmans Ismaéliens.

    * 2 http:// w.w.w.cgap.org, Juillet 2012

    * 1 Loi n° 94-007 du 26 Avril 1995, Article 18.

    * 1 Roger MARTIAL, Cours de Marketing, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 1 http:// w.w.w.Snu.mg/new /Sites/pnud, Juillet 2012

    * 2 Présidence de la République, loi n°2005-019, du 17 Octobre 2005 fixant les principes régissant les statuts des terres, Page 4.

    * 1 Présidence de la République, Fascicule IV-Bis, 1994.

    * 1 Présidence de la République, Fascicule-IV Bis, P.3 et 28.

    * 1 Ministère de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire, Guide du Maire, 2007.

    * 2 Commune, Décembre 2008.

    3 « Op.cit. »

    * 1 LEMIARY, Cours de Macroéconomie, 2ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 2 http:// w.w.w.mca madagascar.org, Novembre 2004

    * 1Aulu Jean Hilaire MANJAKA, Projet de développement sur la riziculture : Cas de la CR d'ANTSIRABE-CENTRE, 2008, P.8.

    * 2 « Op. cit. »

    * 1 Thomas Robert MALTHUS, Essai sur le principe de population, 1798.

    * 2 http:// w.w.w.les-nouvelles.Com, Février 2012.

    * 3Adolphe BE, Cours de Statistique Descriptive, 1ère Année 2002-2003 à l'Université de Toamasina

    * 6 LAULANIE S. J., LE RIZ A MADAGASCAR, Editions Ambozontany-Editons KARTHALA, 2003, Page 3.

    * 1 http:// w.w.w.srimadagascar.org, Décembre 2011

    * 2 http:// w.w.w.tefysaina. org, Décembre 2011

    * 1 LEMIARY, Cours de Macro-économie, 2ème Année 2004-2005 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Seth RATOVOSON, Cours d'Economie Rurale, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 3 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 1 PRD SOFIA, Juin 2008, P.104.

    * 1 Enquête sur terrain, Février 2007.

    * 1 Karl H. MARX, Le Capital, Livre I, tome I, 1867, Editions Sociales, P.193.

    * 2 ANDRIAMAHOLISOA, Introduction à l'économie politique, FTM, 1980, Madagasikara, Page 117.

    * 1 Roland MODONGY, Cours d'Economie de développement, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 1 LEMIARY, Cours de Macro-économie, 2èma Année 2004-2005 à l'Université de Toamasina.

    * 2 « op. cit. »

    * 1 LEMIARY, Cours d'Organisation et Management, 3ème Année 2006-2007 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Roland MODONGY, Cours d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année 2007-2008 à l'Université de Toamasina.

    * 1 Theodore W. SCHULTZ, Investissement in Human Capital, Janvier 1961, P.17.

    * 1 Roland MODONGY, Cours d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année 2007-2008 à l'Université de Toamasina.

    * 1 Roland MODONGY, Cours d'Economie des Ressources Humaines, 4ème Année 2007-2008 à l'Université de Toamasina.

    * 2 Raymond KASAVE, Cours de Micro-économie, 1ère Année 2002-2003 à l'Université de Toamasina.

    * 1 CISCO MANDRITSARA, Décembre 2008.

    * 2 Tribunal de Première Instance de MANDRITSARA, Décembre 2008.

    * 7 Roland MODONGY, Cours d'Economie de développement, 3ème Année 2006-2007.

    * 1 LEMIARY, Cours de Faits et Pensées Economiques I, Première Année 2002-2003 à l'Université de Toamasina.

    * 2 « op. cit. »

    * 1 PCD ANTSIRABE-CENTRE, Novembre 2009.

    * 2 « Op. cit. ».

    * 3 Monographie de MANDRITSARA, 2002.

    * 4 http://www.mca.Madagascar.org, Novembre 2004.

    * 1 http:// www.tefisaina.org, Décembre 2011.

    * 2 Projet de développement sur la riziculture d'ANTSIRABE-CENTRE, 2008.






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