II.4. Mode de transmission
du VIH/SIDA
D'après l'ONUSIDA (2000), le VIH est le virus
d'immunodéficience humaine, l'organisme qui cause le SIDA. Le VIH se
trouve dans les liquides organiques (surtout le sang, le sperme, les
sécrétions vaginales et le lait maternel) des personnes
infectées. Il se peut qu'une personne soit infectée par le VIH et
qu'elle ne le sache pas. On pense actuellement que la plupart des personnes
infectées par le VIH auront le SIDA. Toutefois, ces personnes peuvent
être infectées pendant plusieurs années avant de commencer
à souffrir du SIDA. Comme dit précédemment, l'infection du
VIH se propage à travers le sang et les liquides organiques
(principalement le sperme, les sécrétions vaginales et le lait
maternel) des personnes infectées. Elle se transmet par :
ï Le contact sexuel : essentiellement les rapports
sexuels vaginaux ou anaux sans préservatif. La transmission par les
relations sexuelles buccogénitales est possible, mais le risque est
beaucoup moins élevé.
ï Le sang et autres liquides organiques moins
élevé :
- Le partage d'aiguilles, de drogues par intraveineuse
- La transfusion de sang ou de produits sanguins
infectés et/ou la transplantation d'un organe infecté,
- L'emploi d'instruments de perçage de la peau
contaminés (aiguilles, seringues, lames de rasoir, aiguille à
tatouage, ou instruments de circoncision) ;
- Les blessures dues à des aiguilles ou d'autres objets
tranchants contaminés ;
- L'éclaboussure sur les muqueuses (les yeux par
exemple) de sang ou de liquide organiques infectés.
· Les modes périnataux : infection
passée de la mère à l'enfant pendant la grossesse,
l'accouchement ou l'allaitement.
Il se peut que des personnes ne présentent pas de
symptômes et qu'elles ne sachent pas qu'elles sont infectées par
le VIH. Toutefois, elles peuvent transmettre le virus à d'autres gens.
Néanmoins, une personne ne peut pas contaminer les autres par le VIH
par les voies suivantes :
- Le contact social de tous les jours
- L'usage commun de vêtements
- Le toucher
- L'usage commun de nourriture, de plats ou d'ustensiles de
table
- Le fait de serre la main à quelqu'un
- Les sièges des toilettes
- Les piqûres d'insecte
- Les larmes
- La salive
- La sueur
- Le fait de vivre ou de travailler avec une personne
infectée par le VIH.
Les trois modes de transmission du VIH ont chacun leurs
particularités : par voie sexuelle, par voie sanguine, et durant la
grossesse. La plupart des infections par le VIH ont été ou sont
encore acquise à l'occasion de rapports sexuels non
protégés. La transmission sexuelle se fait par contact entre les
sécrétions sexuelles et les muqueuses génitales, rectales
ou buccales. La probabilité de transmission varie selon le type de
rapport sexuel avec une personne infectée entre 0,005% et 0,5% par
rapport sexuel. Le meilleur moyen de protection contre le VIH dans ce mode de
transmission est le préservatif. Suite à la synthèse de
plusieurs études, il a été montré que l'usage du
préservatif lors de chaque rapport et de manière correcte fait
baisser le risque d'infection de 85%.
Le mode de contamination par voie sanguine concerne tout
particulièrement les usagers de drogues injectables, les
hémophiles et les transfusés. Les professionnels de santé
sont aussi concernés bien que plus rarement. La probabilité de
transmission varie entre 0,67% pour le partage de seringue avec un toxicomane
séropositif au VIH et 90% pour la transfusion sanguine avec du sang
contaminé.
La transmission mère enfant du virus peut survenir in
utero dans les dernières semaines de la grossesse, et au moment de
l'accouchement. A noter une tendance à la fausse
séropositivité au VIH chez les multipares. En absence de
traitement, le taux de transmission, entre la mère et le foetus,
avoisine les 20%. L'allaitement présente aussi un risque
supplémentaire de contamination du bébé, de l'ordre de 5%,
ce qui explique qu'il soit déconseillé en cas d'infection de la
mère. En Afrique du sud, la dernière par M.Sinkala en Zambie,
montrent que l'allaitement exclusif précoce réduit le risque
global de transmission postnatale à4% et accroit la survie des enfants.
Actuellement, les traitements disponibles alliés à une
césarienne programmée ont réduit ce taux à 1%. Les
résultats sont plus mitigés dans les pays en voie de
développement, le risque postnatale diminuant grâce à
l'utilisation de la Névirapine jusqu'à 13%.
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