II.2.2. Historique du
VIH/SIDA
Les premiers cas d'infections du VIH remontent au
début des années 1960 mais les travaux biologiques et
moléculaires entrepris se situent entre 1915 et 1941 avant l'apparition
de l'infection aux USA. L'épidémie se développe à
bas bruit au cours des années 1981 lorsqu'un syndrome de sarcome de
kaposi affectant les homosexuelles de la côte ouest Américaine est
décrit ainsi que les ressortissants du HAITI et du ZARE, RDC pour le
moment. Les médecins, les sociologues, biologistes, et d'autres
chercheurs du domaine de la santé affirment que le VIH/SIDA a
été identifié au moins en 1981, et qu'on pensait que le
virus provenait d'Amérique du Nord chez les homosexuelles qui auraient
été contaminées par les haïtiens, puis le virus passa
aux hétérosexuels, aux toxicomanes, et d'autres groupes de la
population . En Amérique, le virus passa en Europe bien que la
France et la Belgique l'aient en partie importé directement en
Afrique.
Les premiers signes de l'épidémie remontent
à la fin des années 1970, lorsque des médecins de New
York et de San Francisco s'aperçoivent que beaucoup de leurs patients
homosexuels souffrent d'asthénie, de perte de poids et parfois
même de forme rare et typique de cancer. L'existence d'un problème
sanitaire est avérée en juillet 1981 lorsque le Center for
Control and Prevention (CDC) d'Atlanta relève une fréquence
anormalement élevée de sarcomes de Kaposi, en particulier chez
des patients homosexuels. La maladie est d'abord connue sous le nom de
« gay pneumonia » ou « gay cancer » ou
encore gay compromise syndrome aux Etats Unis. Ces diverses appellations
s'avèrent inappropriées dès que s'affirma
l'universalité de la maladie. Dans l'été 1982
débuta aux Etats Unis l'usage du sigle AIDS qui signifia d'abord
Acquired Immune Deficiency Syndrome puis Acquired Immune deficiency Syndrome.
Le terme AIDS avec la notion d'Acquered (acquis) sont réputés
être donnés par le chercheurs Bruce Voeller, mort lui-même
d'une complication liée à cette maladie. En France, la direction
générale de la santé adopta en 1982 le sigle SIDA pour
Syndrome d'Immuno déficience Acquise. Avec les années le sigle
est devenu un nom : « Sida » est un terme
utilisé. Cette appellation de syndrome se justifiait alors puisque l'on
ne connait pas la cause de la constellation des troubles observés.
L'origine virale ne fut pas d'emblée
évoquée et l'hypothèse d'une intoxication par des produits
comme les poppers (stimulant sexuel contenant du nitrite d'amyle) a pu
être émise au début, car les six premières personnes
malades en avaient toutes été de gros consommateurs. De
même, l'identification du virus responsable a été
difficile, beaucoup de scientifiques parlant de HTLV comme cause de
l'épidémie. C'est à la même période que de
nombreux transfusés sont contaminés par des lots de sang
contenant le VIH ; En Quelques années, le virus va s'étendre
pour finir par toucher toutes les couches de la population.
En janvier 1983, l'équipe du professeur Jean Claude
Cherman sous la direction de Luc Montagnier, isole un virus étroitement
associé au SIDA, à ce stade cependant, le lien entre le
Lymphadenopathy Associated Virus (LAV) et le SIDA n'est pas clairement
établi par l'équipe de Luc Montagnier. En Juin 1986, sous le
gouvernement Chirac, le sida devient une maladie à déclaration
obligatoire. En décembre 1986, les cas de sida avérés
obtenant le statut de maladie de longue durée ouvrent droit à une
prise en charge à 100%. Seules les campagnes d'information sur les
comportements à risque, les méthodes de propagation de la maladie
et surtout les moyens de protection permettront, pense-t-on, aux pays
développés d'enrayer la progression. La prise de conscience
générale doit à populations homosexuelles son
déploiement rapide, en effet, de nombreux mouvements, tels que celui
d'AIDS, et des vedettes internationales ont forcé la visibilité,
incitant les dirigeants politiques à encourager de véritables
recherches scientifiques.
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