0.2.
Problématique
Parmi toutes les maladies qui sévissent dans le monde,
l'infection du VIH/SIDA constitue l'une des plus redoutables durant ce
siècle. Aujourd'hui, le nombre de cas des personnes vivants avec le
virus du VIH/SIDA s'est accru à un point tel que l'on parle de
pandémie. Sa présence fait que la littérature à
son sujet est florissante et à ce propos, on recense
énormément d'écrits et de recherches.
Sur la population mondiale en général, le
VIH/SIDA a fait des millions de victimes dans le monde ces deux
dernières décennies et il continue à en faire.
L'année 1981 a été une année forte
déterminante dans l'histoire de l'humanité. Elle correspond
à l'annonce au monde de l'émergence de la nouvelle
pandémie dite « SIDA » dont l'une des
caractéristiques. C'est qu'elle s'attaque à la résistance
du corps. Elle n'épargne personne d'une part et n'a pas de
médicament qui lui soit curative quelque part. Cette dernière
s'installe lentement c'est-à-dire entre la période de l'infection
et le développement dans l'organisme plus moins 10 ans. En Afrique ce
virus a commencé à disséminer vers la fin des
années 1970.
Pour Claude THEODIERE (1992) montre que du CDCC Center
for Diseare Control, d'Atlanta, il a été repéré aux
Etats Unis les premiers cas d'une maladie mystérieuse et mortelle
caractérisée par une profonde dégradation du
système immunitaire. Il en résulte que cette maladie touche des
hommes adultes et des jeunes généralement homosexuels. D'autre
manière globalisante, l'épidémie s'est manifestée
à travers les homosexuels et bisexuels masculins mais aussi les
toxicomanes consommant la drogue par voie intraveineuse vivant dans certaines
zones urbaines de l'Amérique et de l'Europe d'une part et d'autre par
chez les hommes et femmes à partenaires sexuels multiples dans certaines
régions de caraïbes, d'Afrique centrale et orientale ou certaines
personnes éliminées
D'après le docteur Horacultz(2000) dit que les cas de
maladies se sont plus manifestés chez les couches des personnes dont la
situation sociale est médiocre ou chez les individus de basse classe
notamment les homosexuels, les toxicomanes et les usagés de drogues. Il
en ressort qu'il existe une relation entre l'émergence de
l'épidémie dans une population donnée et ses conditions
de vie. Au début des années 1995, l'organisation mondiale de la
santé OMS en sigle a estimé dans le monde, à 15 millions
le nombre des personnes infectées par le VIH/SIDA depuis l'apparition
de l'épidémie et à environ 1 million le nombre des
enfants nés séropositifs. En 2000, la même source à
projeter entre 30 et40 millions l'effectif total des personnes victimes du
VIH/SIDA, les hommes, les femmes et les enfants confondus. En 2003, 4,8
millions de nouveaux cas ont été constatés et 9millions de
morts dans le monde. Cependant, il est à signaler que seulement 5
à 10% de l'ensemble de cas séropositifs ont été
pris en charge, l'essentiel de cette prise en charge étant
concentré dans les pays à fort revenu. (BERPS, 2006)
Plus de 7,7% de séropositifs au milieu des
années 1990, il est passé de 10% en 2004, 18% en 2007 et 19,5% en
2010. Au fil des années la maladie fait des victimes,
déjà le monde hébergeait 36,1 millions de cas de maladie
du sida mais actuellement il s'est accru de plus de 9,8 millions. Cependant,
ces cas de maladies sont vécus différemment selon qu'il s'agit
d'une région développée ou en développement ou
pauvre, cette dernière étant caractérisée entre
autre par la consommation des soins de santé non appropriés, la
malnutrition, le chômage élevé, l'insuffisance ou le manque
de la vraie information sur le VIH/SIDA.
Selon OMS (2000), l'Afrique subsaharienne est la
région la plus sévèrement touchée par la
pandémie où les études menées par l'OMS sur le
VIH/SIDA en RDC, en Ouganda, en Tanzanie, en Côte d'ivoire et au Rwanda
ont confirmé que le VIH/SIDA est accompagné du taux de
mortalité très élevé et d'une réduction
considérable de l'espérance de vie.
Notons que en 1988 pour cette année seulement 6
millions des personnes se sont infectées par le virus ceci qui
équivaut à 16.000 victimes chaque jour. En effet, près
de la moitié de cas était constituée des jeunes âges
d'au moins 24 ans.
La République Démocratique du Congo RDC en
sigle ne pouvait jamais échappée à ce problème ci
haut exprimé ou le monde des personnes vivant avec le virus du sida a
été estimé à 830.000 adultes de plus au moins 15
ans dont 490.000 femmes et 110.000 enfants de moins de 15 ans.
La province de Nord-Kivu dont le chef lieu est Goma, les
résultats issus de centre de dépistage volontaire au Nord-Kivu
donnent un effectif total des cas de séropositivité de 1110 cas
en 2005. En six ans ce chiffre est passé de 1110 à 2872 avec une
augmentation de 63% en l'an 2011. Cette proportion est dramatique, ce qui rend
perplexe les acteurs de lutte contre le virus du sida.
En 2009, les centres de dépistage volontaire
opérationnels dans la ville de Goma tels que la fondation femme plus,
Amocongo, centre de santé Murara, le CBCA Virunga, le Heal Africa ont
donné les indicateurs clés en terme de pourcentage
respectivement 15, 13, 14, 5, 30% de taux moyen de prévalence qui a
été estimé à 39,7% de la population
infectée par le VIH/SIDA.
Vue la complexité de cette situation plusieurs
organisations tant internationales entre autres ONUSIDA, OMS, UNICEF,
PNMLS,.... Que locales sont mis sur pieds plusieurs activités dans le
but de faire face à cette pandémie, cependant au lieu de
réduire le taux de propagation du virus, le taux ne cesse d'accroitre
au fil des années, ce qui est un paradoxe.
La problématique de la prise en charge des PVV remonte
depuis quelques décennies car une personne contaminée par le
VIH/SIDA est un individu, un sujet de droit, qui en raison de problèmes
au sein de son foyer a besoin d'être protégé. Le
problème est que beaucoup d'individus n'ont que des fausses informations
sur la sexualité et sont exposés aux maladies sexuellement
transmissibles. Ceci est d'autant plus dramatique que ces derniers vivent dans
un pays où les questions de la sexualité est encore un tabou au
sein de nombreuses familles.
En matière de la prise en charge, les besoins des
personnes vivant avec le VIH(PVV) ne se limitent pas à l'accès
aux médicaments et aux soins médicaux. En outre, ils ont plus
besoin entre autre d'un soutient psychologique, social et spirituel. En effet,
ce soutien peut atténuer la perception de la relation de
causalité inéluctable entre l'infection par le VIH et le
décès et favoriser ainsi une meilleure intégration dans la
société.
La prise en charge et le soutien sont fondés sur une
préoccupation réelle pour le bien être des autres et de
soi-même. Les PVV ; les personnes malades du SIDA, leur famille et
leur communauté ont toutes besoin d'un soutien pour faire face aux
difficultés de la maladie et pour répondre aux besoins lorsqu'ils
apparaissent. Le but de la prise en charge dans le domaine du VIH est
d'améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le
VIH/SIDA ; de leur famille et de leur communauté. La prise en
Charge est importante car il consolide les efforts déployés pour
éviter que le VIH continue de se propager (ONUSIDA, 2003).
Des initiatives de prise en charge existent dans plusieurs
centres de santé publique, confessionnels. Certaines ONG et
associations s'investissent dans la prise en charge des PVV mais celle-ci n'est
pas effective. Par ailleurs, l'hôpital général informe et
assure le conseil ; le dépistage a mis en place des pistes de
solution en matière de la prise en charges des ARV des PVV de la
ville de Goma.
Cette situation a suscité en nous les
préoccupations suivantes :
· La prise en charge des PVV par l'hôpital
général est-elle globale (sociale, nutritionnelle,
économique, juridique) ?
· Pourquoi les PVV de l'hôpital
général de Goma ne sont pas satisfaits de la façon dont
ils sont encadrés ?
· Quel est l'impact de cette prise en charge sur les
conditions de vie des PVV de l'hôpital général ?
· Que faut-il faire pour faire face à cette
situation ?
|