SIGLES ET ABREVIATIONS0.
INTRODUCTION
0.1. Etat de la question
Les travaux antérieurs jouent un rôle crucial au
stade de la fixation des objectifs d'un travail de recherche scientifique en
vue d'éviter de recommencer un travail déjà fait ou
négliger des sources utiles.
Nous ne sommes pas première à entreprendre des
recherches dans le domaine de la prise en charge des PVV. Beaucoup des
chercheurs y ont déjà mené des investigations. Face
à cette situation, nous nous trouvons dans l'obligation de faire une
étude approfondie des travaux antérieurs pour dégager un
objet d'étude original.
Ainsi, les auteurs qui ont travaillé dans ce même
optique et à qui leurs travaux nous ont servi comme outil de
référence sont :
1. KAMBALE MACHOZI .S. (2008) soutient que :
- La prise en charge des PVV par les ARV contribuent-t-elle au
développement socio-économique dans la ville de Goma ?
- Quelles stratégies envisagées face aux menaces
pour une perspective d'avenir meilleur ?
Il a émis des hypothèses suivantes :
- La disponibilité des ARV ou autres produits
médicaux sanitaires contribuerait au développement
socio-économique des PVV.
- La sensibilisation des PVV ainsi que leur prise en charge
par la formation en vue de leur professionnalisation mais aussi l'instauration
d'une paix durable pourrait avoir un impact positif sur l'intégration
socio-économique des PVV.
Les résultats de son enquête se présentent
de la manière suivante :
- La sensibilisation des PVV ainsi que leur prise en charge
par la formation en vue de leur professionnalisation mais aussi l'instauration
d'une paix durable a un impact positif sur l'intégration
socio-économique des PVV.
- 87,5% de enquêtés sont des femmes ; 82,5%
des PVV interviewés admettent qu'elles sont prises en charge par une
ONG ; 80% des PVV constatés affirment que cette prise en charge
consiste à l'assistance psycho-sociale, au traitement des maladies
opportunistes et l'administration des ARV ; 93,3% disent être
satisfait de la prise en charge même si elle ne résout pas
l'ensemble de leurs problèmes.
A l'issu de ses recherches il a proposé un projet de
création d'un centre de professionnalisation des PVV à
Goma ; avec comme objectif de promouvoir l'auto prise en charge des PVV
sur le plan professionnel et participer à la réduction de leur
vulnérabilité ainsi que leurs familles.
2. DUSABE SERUTOKE (2004) s'est posé cette
problématique :
- Pourquoi les PVV ne sont pas satisfaites de la prise en
charge fournie par les ONG locales ?
- Que faire pour améliorer la prise en charge ?
- Pourquoi il ya l'insatisfaction et que faire pour que la
prise en charge soit effectivement durable ?
Eu égard à cette problématique, il a
émis les hypothèses ci-après :
- Les PVV ne sont satisfaites de la prise en charge fournie
par les ONG locales parce que étant donné que cette
stratégie d'aide a un caractère irrégulier et comme le PVV
a besoin de la prise en charge permanente, les ONG locales ne sont pas en
mesure parce que cette prise en charge dépend de financement qui est
aussi périodique, ce qui n'est pas toujours réalisable.
- Pour améliorer la prise en charge il faut faire
l'octroi du crédit rotatif aux personnes vivant avec le virus du Sida,
permettrait à ces dernières de relancer leurs activités
génératrices de revenus ?
- Pour que la prise en charge soit effectivement durable il
faudrait une collaboration entre les ONG concernées par la prise en
charge.
Les résultats de son enquête ont montré ce
qui suit :
- L'octroi du crédit rotatif aux personnes vivant avec
le virus du SIDA dans la ville de Goma a permis à ces derniers de
relancer leurs activités génératrices de revenu et d'en
créer d'autres afin d'augmenter leur revenu familial et de participer au
développement socio-économique de la ville de Goma.
- D'une façon générale, la prise en
charge psychosociale et médicale se faisait par l'offre des
médicaments (AA), bactrim, paracetamol, la distribution des vivres que
la farine des maïs, haricot, sels ; sucre, etc.
Il a proposé une solution de l'octroi de
crédit.
3. HAKIZIMANA SHIRIMPUHWE (2005) s'est posé les
questions suivantes :
- Quelles seraient les causes de cette maladie
(VIH/SIDA) ?
- Que pouvons-nous faire pour faire face aux problèmes
de la propagation du VIH/SIDA.
Il a émis des hypothèses suivantes :
- La pauvreté excessive des populations
amènerait les gens à se prostituer malgré le bas
âge.
- Les causes seraient l'ignorance de la population sur les
notions de base du SIDA (mode de transmission, prévention...)
- Le viol des jeunes filles et femmes mariées
perpétré par les inciviques ainsi que les militaires qui
demeurent impunis par les autorités administratives.
A l'issu des ses investigations, il a trouvé les
résultats suivants :
- La pandémie du VIH/SIDA est en évolution
perpétuelle pendant que la population n'est pas informée sur
les conséquences.
Comme solution il a proposé la création d'un
centre socio-éducatif et d'apprentissage des métiers est l'une
des solutions d'encadrement des PVV à Goma.
4. MUKUNDE MUHATSI (2007) s'est posé la
problématique ci-après :
- Quelles sont les causes réelles de la propagation
spectaculaire du VIH/SIDA dans la ville de Goma ?
- Que faire pour réduire la propagation de VIH/SIDA en
vue de limiter les conséquences néfastes au développement
socio- économique de Goma ?
Il a émis les hypothèses suivantes ;
- La propagation spectaculaire de VIH/SIDA serait liée
au manque de prise de conscience de toute la population et des jeunes
Gomatraciens en particuliers.
- Face à cette pandémie, des efforts doivent
être déployés pour réduire la propagation et
l'impact du VIH/SIDA sur les individus, famille et communauté.
Les résultats de son enquête se présentent
de la manière suivante :
- 50% soit 60 enquêtés sont
intéressés à la sexualité suite au manque
d'information ;
- 28,3% soit 34 enquêtés ont répondu que
l'impact réel du VIH/SIDA est la diminution du revenu familial. Il a
proposé un projet de création d'un centre d'information et
d'éducation de lutte contre le VIH/SIDA pour remédier aux
problèmes ci-haut enfin de permettre à la population de prendre
conscience.
Nos prédécesseurs se sont
intéressés plus aux causes de l'infection du VIH/SIDA que sur la
vie socio-économique, mais ils n'ont pas beaucoup tenu compte de la
prise en charge des PVV par les hôpitaux publics, qui est le centre de
nos préoccupations.
Eu égard à ce qui précède notre
investigation porte sur la problématique de la prise en charge des PVV
de l'hôpital général de Goma. Dans cette étude nous
voulons savoir les conditions de vie de ces derniers.
|