2.1.4.5 Elevage
On observe deux types d'élevage : l'élevage du
gros bétail et l'élevage de la volaille et des petits ruminants.
L'élevage des bovins est essentiellement géré par les
peuhls qui en fonction de leur mode de vie ou mode d'élevage se divisent
en trois groupes :
? les peuhls autochtones originaires du Nord-Bénin. Ils
sont devenus sédentaires et bien intégrés à la
communauté Tchabè tout en conservant leurs traditions ;
? les peuhls semi-transhumants qui dans leur
déplacement s'installent autour des FCTTK pour une période allant
de 2 à 5 ans ;
? les peuhls transhumants connus sous l'appellation de Bouzou
ou Mbororo, venant
du Niger ou du Nigeria et qui transitent par les FC TTK et leurs
terroirs riverains. L'élevage des petits ruminants et de la volaille se
pratique suivant un mode traditionnel et est marqué par un manque de
suivi sanitaire et alimentaire, cause des épizooties
répétées qui déciment presque annuellement ce
cheptel (PAPF TTK, 1996).
2.1.4.6 Commerce
Le commerce constitue l'une des activités majeures de
la population riveraine des FCTTK. Il s'agit non seulement du commerce de
produits agricoles mais aussi du commerce transfrontalier (avec le Nigeria) des
produits manufacturés et des produits pétroliers (PAPF TTK,
1996).
15
2.1.4.7 Exploitation forestière
Cette activité est pratiquée dans le complexe
forestier par des exploitants issus des communautés locales ou
originaires de la partie Sud-Bénin (PAPF TTK, 1996).
2.1.4.8 Chasse
La chasse est culturellement une activité de prestige
pour la population Nagot vivant dans les terroirs riverains de la FC-TTK. Dans
tous les villages, il existe une confrérie des chasseurs ayant comme
leader le Chef chasseur ou « Balodè » (PAPF TTK, 1996).
Les espèces très menacées telles que le
colobe noir d'Afrique (Colobus vellerosus), le sitatunga (Tragelaphus spekei) y
sont présentes. Le lycaon (Lycaon pictus) semble y être
également présent. Toutefois, aucun contact n'est
été fait avec cette espèce au cours des différents
suivis selon la méthode IKA utilisée. Selon SINSIN et
al. (1998) et SINSIN et al. (2002), la région est encore
assez riche en ongulés et en oiseaux.
Les derniers suivis de la faune selon la méthode IKA
ainsi que la littérature existante indiquent que le complexe
Wari-Maro-Monts Kouffé contient encore des espèces animales et
des oiseaux de petite taille. Les mammifères dominants sont
constitués de : Anomalurus spp. (écureuil volant) ;
Lepus crawshayi (lièvre à oreilles de lapin) ;
Smutsia gigantea (pangolin géant) ; Mastomys natalensis
(rat); Thryonomys swinderianus (aulacode); Euxerus erythropus
(écureuil fouisseur).
Quelques mammifères sont représentés en
petit nombre. Ce sont : Hystrix cristata (porc-et-pic) ; Kobus kob
(cobe de buffon) ; Ourebia ourebi (ourébi) ;
Phacochoerus aethiopicus (phacochère); Syncerus caffer
(buffle); Sylvicapra grimmia (céphalophe), Tragelaphus
scriptus (guib harnaché), Erythrocebus patas (patas),
Potamochoerus porcus (potamochère), Herpestes sanguinea
(mangouste rouge), Ichneumia albicauda (mangouste à queue
blanche), Panthera leo (Lion), etc.
En ce qui concerne les oiseaux, ils sont plus nombreux et
diversifiés. Ils regroupent entre autres : Ardeola ibis
(garde-boeufs) ; Numida meleagis (pintade); Francolinus
bicalcaratus (francolins) ; Streptopelia vinacea (tourterelle
vineuse), Bucorvus abyssinica (grand calao). 2.1.4.9
Pêche
La pêche est menée principalement dans le fleuve
Okpara et dans certains de ses affluents. Elle est principalement
pratiquée par quelques habitants des villages proches du fleuve Okpara
notamment les villages de Owodé, Owolafè et Ayétoro. Ces
pêcheurs estimés environ
16
à une dizaine subissent la concurrence déloyale
des pêcheurs étrangers originaires du Niger et du Nigéria
(PAPF TTK, 1996).
Les espèces pêchées
régulièrement sont surtout les siluriformes de la famille des
Clariidae, des Mochokidae, des Malapteruridae, des Claroteidae, des Bagridae et
les perciformes de la famille des Cichlidae.
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