2.1.3.4 Réseau hydrographique
La forêt classée de Tchaourou et Toui Kilibo est
parcourue par un réseau hydrographique composé par les affluents
du cours d'eau Okpara qui lui même sert de limite Est aux forêts.
Les plus importants cours d'eau dans ces forêts sont :
? Ibiyoko, Kotoson, Niamtoubou, Amododoudou (au nord) ;
? Gbougbou et son affluent Ogbagba (au sud).
2.1.4 Aspects socio-économiques 2.1.4.1
Etablissements humains
Le peuplement des villages autour et dans les forêts
classées de TTK est marqué par quatre grandes phases. Entre 1700
et 1900, furent créée une série de villages qui,
aujourd'hui, se situent de part et d'autre ou légèrement en
retrait par rapport à la voie bitumée (RNIE N°2).
Constituée essentiellement de l'ethnie Tchabè, cette population
s'est installée dans la région pour des raisons de chasse ou
fuyant les guerres. Il s'agit des villages: Kokoro, Idouya, Kilibo, Toui,
Papanè, Challa-ogoi, Yaoui, Agboro Kombon, Akpéro, Odo Akaba,
Ogoutèdo, Malété, Ayédèro (PAPF TTK,
1996).
Suite à l'ouverture de la voie ferroviaires des
populations d'horizons divers composées de Yom, Pila Pila, Fon,
Tchabè , Somba , Peuhl sont venus créées les villages
Kilibo-gare, Toui-gare, Toui-pk et Kokoro- gare (PAPF TTK, 1996).
En 1965, dans le cadre de l'opération « retour
à la terre » prôné par le gouvernement d'alors, le
Village Agricole Pilote (Toui-VAP) fut créé par les ethnies Yom,
Tchabè et Fon. Dans les années 80, les immigrés venus pour
la plupart de l'Atacora à la recherche de terres fertiles se sont
installés en pleine forêts classées le long du fleuve
Okpara créant ainsi les villages Ayétoro, Owodé, et le
campement peul Guinan. Cette population cosmopolite et sans ethnie dominante
est composée de Berba, Otamari, Lokpa, Yom, Tchabè, Peul et Fon
(PAPF TTK, 1996).
2.1.4.2 Relations interethniques
La population riveraine des forêts classées de
TTK est largement dominée par l'ethnie Tchabè ; les membres de
cette ethnie sont les premiers occupants et à ce titre sont
considérés comme les autochtones propriétaires coutumiers.
Globalement, on observe une cohabitation pacifique entre les diverses ethnies.
Cependant des heurts entre éleveurs et agriculteurs /chasseurs et
quelques rares conflits fonciers sont enregistrés (PAPF TTK, 1996).
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2.1.4.3 Religions
Les populations des villages riverains de la forêt
pratiquent diverses religions notamment les religions traditionnelle,
chrétienne et musulmane (PAPF TTK, 1996).
2.1.4.4 Agriculture
L'agriculture est la principale activité
économique des populations riveraines. Les principales cultures
pratiquées sont : l'igname (en tête de rotation), le manioc, le
maïs, le soja, le sésame, le sorgho, le niébé, le
coton, le riz. Il s'agit d'une agriculture essentiellement extensive sur
brûlis (PAPF TTK, 1996).
L'installation des champs se fait de manière anarchique
aussi bien dans les terroirs que dans les forêts classées.
L'anacardier est la principale plantation de rente pratiquée par presque
tous les riverains. La filière anacarde étant plus ou moins
organisée, les plantations d'anacardiers génèrent des
revenus qui compensent le déficit créé par le
disfonctionnement de la filière coton (PAPF TTK, 1996).
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