4.4 Analyse systémique des approches de solution des
acteurs
Toute solution pour une meilleure gestion de la FC-TTK passe
par une bonne mise en oeuvre du plan d'aménagement. Il ne fait alors
aucun doute que toute mise en oeuvre d'un plan d'aménagement sans tenir
compte du système rural est vouée à l'échec. Ainsi
les six (6) sous systèmes à savoir les ressources naturelles,
l'appareil de production, l'aménagement intégré du
territoire, les conditions sociales, les catalyseurs internes et les
catalyseurs externes (Maldague, 2003) doivent guider toute action à
mener dans le cadre de la gestion de cette forêt.
L'analyse des propositions faites par les acteurs nous montre
que la gestion durable des ressources naturelles va permettre non seulement la
pérennisation des ressources naturelles mais également le
développement socioéconomique de la localité. Les six sous
systèmes énuméré par Maldague (2003) trouvent
facilement leur place dans ces deux aspects évoqués par les
acteurs.
On ne peut parler de ressources naturelles sans parler de
l'écosystème dans lequel on trouve ces ressources. En effet un
écosystème selon Maldague (2003) est un complexe dynamique
formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organismes
et de leur environnement non vivant qui, par leurs interactions, forment une
unité fonctionnelle. Ainsi pour mieux gérer une ressource il faut
chercher à conserver l'écosystème. Les acteurs ont fait
assez de propositions dans le but d'une meilleure conservation des richesses
biologiques de la FC-TTK. Ce qui prouve à quel point ils maitrisent les
problèmes auxquels l'écosystème est confronté.
Compte tenu des multiples avantages que la population tire de cette
forêt, elle a tout intérêt à ce que cet
écosystème ne disparaisse point. Elle continue par vivre
pratiquement grâce à ce que cette forêt leur procure sur le
plan écologique, économique et socioculturel.
Les propositions des acteurs rejoindraient alors les
assertions de la Commission Européenne (1995), qui stipule qu'il est
toujours important de penser à une utilisation durable pour ne pas
hypothéquer la possibilité de développement des
générations futures. Ainsi on pourra facilement à travers
une gestion rationnelle des ressources naturelles et financières,
trouver de l'emploi pour la population, réaliser des pistes pour le
transport des produits agricoles, réaliser des infrastructures
sociocommunautaires, assurer un cadre de vie acceptable pour la population et
assurer le développement durable dans la localité.
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La mise en oeuvre de ces propositions passe par une prise de
conscience de tous. Ainsi des actions d'information, de sensibilisation, de
prise en compte réelle du problème de genre doivent constituer
les outils pour l'atteinte des objectifs. Il faut également
régler le problème très crucial de la compréhension
de l'approche car certains acteurs pensent que la gestion participative donne
des droits mais pas de devoirs.
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