3.2.10 Problèmes liés à la mise en
oeuvre du plan
Il ressort du tableau 19 que les enquêtés ont
reconnu à 36,36 % que c'est la mauvaise mise en oeuvre du plan qui est
à la base de l'échec du plan. Outre le fait que tous les acteurs
ne sont pas impliqués réellement dans la mise en oeuvre du plan,
il faut retenir aussi que le niveau d'instruction très bas des acteurs,
la main mise de certains acteurs sur toutes les activités qui peuvent
générer des revenus, le manque de transparence dans la collecte
des fonds d'aménagement et les diverses pressions politiques qu'ils
subissent peuvent justifier cet échec. Les autres facteurs très
importants de cet échec sont la complaisance et la complicité
entre les acteurs et la population. Ce qui ne permet pas non seulement de
prendre les vraies sanctions à l'encontre des indélicats mais
également de suivre de façon objective les actions prévues
par le plan.
La mise en oeuvre du plan serait alors source de plusieurs
désagréments pour les populations riveraines. Avec une
dégradation très avancée de la forêt il est
difficile de trouver aux populations le bois énergie, les produits
forestiers non ligneux et les plantes médicinales.
50
Tableau 19: Causes de l'échec du plan
d'aménagement
Causes
|
Pourcentage des enquêtés
|
Mauvais mise en oeuvre
|
36,36
|
Non maitrise du contenu du plan par les acteurs
|
11,11
|
Trop de pourvoir concentré aux mains des structures de
gestion
|
15,15
|
Absence suivi et de sanction
|
37,37
|
3.3 Approche de solution des acteurs pour
l'amélioration et la mise en oeuvre efficace du plan
La gestion actuelle de la FC-TTK à travers la mise en
oeuvre du plan d'aménagement constitue un véritable obstacle au
développement socio-économique des populations riveraines. Il
urge de prendre donc des mesures idoines pour corriger toutes insuffisances
constatées depuis dix ans de mise en oeuvre.
3.3.1 Mesures pour réduire les activités
menées à l'intérieur de la forêt selon la perception
locale.
Les acteurs impliqués dans la mise en oeuvre du plan
d'aménagement de la FC-TTK accordent une importance toute
particulière aux retombés que peut tirer la population riveraine
de cette forêt. Pour sauvegarder durablement cette grande richesse
naturelle, les acteurs impliqués ont fait un certain nombre de
suggestions (figure 14). Pour assurer la conservation du noyau central, 26% des
enquêtés préconisent l'arrêt de toutes les
activités d'exploitation. Ils estiment que ce faisant on peut mettre en
défend le noyau central de la forêt classée afin de faire
régénérer naturellement la forêt. Par contre 24 %
des enquêtés pensent plutôt qu'avec une mise en oeuvre
rigoureuse du plan d'aménagement.
En outre 20 % des acteurs demandent à ce qu'on renforce
la répression pour dissuader les indélicats. Ils pensent que la
gestion participative sans application des textes règlementaires ne
permet pas d'avoir de bons résultats. Donc l'application stricte des
sanctions serait une porte de sortie.
Par ailleurs 18 % estime que le déguerpissement
systématique des occupants illégaux de la forêt est la
vraie solution pour mieux conserver cette forêt. Cela permettra de
libérer la forêt et de favoriser les actions de reboisement et
d'aménagement.
Enfin 11 % des acteurs suggère plutôt une gestion
plus participative. Ils croient qu'en impliquant plus les autorités
locales et traditionnelles, la forêt pourra être mieux
conservée.
51
Ces autorités pourront mieux aider à
contrôler les mouvements dans la forêt et pourrons aider à
prendre des décisions nécessaires à la sauvegarde de cette
forêt.
Arreter toutes exploitation dans la forêt
|
Mettre en oeuvre de façon
rigoureuse le plan
|
Renforcer la repression
|
Déguerpir les occupants illégaux
|
Impliquer les AT et AL dans la gestion de la
forêt
|
Mesures pour réduire la pression sur la
forêt
Pourcentage des acteurs enquêtés
30
25
20
15
10
0
5
Figure 14: Mesures par les acteurs pour
réduire la pression sur la forêt classée de TTK.
3.3.2 Alternatives préconisées pour la population
occupant illégalement la forêt
Les populations riveraines tirent la majorité des
moyens de subsistance de la forêt classée. Pour une utilisation
rationnelle et durable des ressources les populations ont
préconisées un certain nombre de mesures (figure 15) qui se
présente ainsi qu'il suit :
- 39 % des acteurs rencontrés préconisent la
délimitation de nouvelles zones de culture et de pâturage. Avec la
saturation de l'ancienne zone, elle n'arrive à contenir toute la
population. Donc pour palier à cette difficulté il va falloir
délimiter d'autre zone de culture. Ces mêmes acteurs
suggèrent l'adoption d'une une politique de revalorisation des anciennes
jachères pour freiner les fronts agricoles dans la forêt
classée de TTK.
- 31 % suggère d'associer les populations occupant la
forêt aux activités de reboisement et d'enrichissement des espaces
dégradés afin de restaurer la forêt classée de
TTK;
- Enfin 30 % proposent les activités
génératrices de revenus pour ces populations. Ainsi elles
quitteront facilement la forêt pour se consacrer aux AGR. Ce faisant la
forêt subira moins de pression.
Associer la population aux activités
de reboisement
31%
Délimiter de nouvelles zones de culture et
de parturage 39%
Encourager les AGR
30%
52
Figure 15: Les alternatives proposées
par les acteurs pour les populations occupant la FCTTK.
|