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Analyse critique de la politique industrielle en rdc

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par Paullepetit Kasongo Mukoko
UNILU - Licence 2012
  

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III.1.5. MESURES CONCERNANT LES EXPORTATIONS

La RDC impose des taxes à l'exportation d'un certain nombre de produits primaires. Ainsi, les exportations de café sont taxées au taux de 1%, les exportations de bois au taux de 6%, et les exportations minières à des taux variés de 10%. Ces taxes peuvent s'expliquer par le fait que la plupart des produits primaires ainsi taxés ne sont pas guère consommés sur place, comme par exemple du thé, du café, etc. La plupart de ces produits sont exportés à l'état brut faute de capacités de traitement, et ne peuvent donc pas être vendus sur le marché domestique comme produits de consommation. Dès lors, les taxes à l'exportation sont équivalentes à des taxes à la production et n'introduisent pas de distorsion particulière en tant que taxes au commerce (bien que toute taxe indirecte, par définition, introduise une distorsion dans le prix relatifs).

La RDC, étant un exportateur des produits primaires plutôt, que de produits manufacturés, n'a pas de politique explicite de promotion des exportations. Ainsi, elle n'a pas d'agence de promotion des exportations, ni de remboursement des droits sur les intrants importés pour les exportateurs, ni de zone franche. Il n'ya pas d'agence gouvernementale pour la diversification des exportations. Si cette absence de politique d'exportation est compréhensible dans un contexte où la reconquête des marchés domestiques serait déjà un progrès, à terme il s'agit potentiellement d'un chantier à envisager.

III.1.6. ACCES AU CREDIT

L'accès au crédit est très limité dans l'ensemble de l'économie congolaise. Le système bancaire comprend plus d'une vingtaine de banques commerciales dont les agences sont situées principalement à Kinshasa et dans les chefs lieux des provinces. On estime qu'actuellement, il n'ya pas plus de 300000 comptes bancaires sur une population de plus de 65 millions d'habitant.

La seule institution accordant des crédits à moyen terme est le fond de promotion de l'industrie (FPI), une institution publique créée en 1989 pour financer l'activité économique, en particulier l'investissement.

Les prêts du FPI sont accordés à des taux subventionnés (15% par an en FC) et la demande des investisseurs est donc forte. Cependant, les ressources du FPI sont très limitées et l'obtention d'un prêt est assez difficile. De plus, les conditions de crédit (5ans avec un an de différé aux mieux) ne sont pas compatibles avec de nombreux investissements dans l'agriculture (irrigation, cultures pérennes). Finalement, il n'existe pas en RDC d'institution apportant des capitaux à risque. Les investissements dans l'industrie, comme dans les autres secteurs de l'économie, doivent donc être financés soit sur crédit « off-shore », ce que peu d'investisseurs sont capables de mobiliser, ou sur ressources propres.

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