CHAPITRE TROISIEME :
ANALYSE CRITIQUE DE LA POLITIQUE INDUSTRIELLE EN RDC
L'analyse du tissu industriel congolais fait appel à
deux types d'activités : l'une sur l'extraction et la
métallurgie et l'autre sur la transformation proprement-dit.
Notre analyse se fera sur base des trois grands types de
politiques industrielles qui s'opposent.
v Politique industrielle directive : définissant
des objectifs prioritaires des incitations fortes (prix, subventions, quotas)
et des relations contractuelles étroites (Etat-entreprises), dans un
cadre souvent défensif.
v Politique industrielle d'accompagnement : plus
tournée vers la compétition, la création d'un
environnement favorable aux entreprises (formation, recherche, accès au
crédit)
v Politique mixte défensive et offensive :
tournée à la fois vers le secteur compétitifs et vers les
secteurs abrités.
Ainsi, la première partie du présent chapitre se
résume en une analyse des principales mesures politiques qu'à
connu l'industrie congolaise au cours de dernières années. Quant
à la deuxième, elle traite sur l'évolution de l'industrie
congolaise au sens strict (industrie manufacturière).
III.1. ANALYSE CRITIQUE DES
PRINCIPALES MESURES PRISES PAR LES POUVOIRS PUBLIQUES DANS LE CADRE DU
SECTEUR PRODUCTIF EN RDC
III.1.1. LA REFORME DU SECTEUR
MINIER EN RDC
La RDC est un pays exceptionnellement riche en minerais mais
reste aujourd'hui plongée dans la pauvreté.
Au cours des années 2000, le gouvernement de la RDC met
en place une succession de réformes de son secteur minier, qui restait
enclavé et peu contrôlé par Kinshasa, et qui ne
bénéficiait pas à sa population. Ce processus voit
l'affirmation d'une position régulatrice de l'Etat centrale doté
de marges de manoeuvre nécessaire pour mobiliser l'industrie
minière congolaise comme moteur de développement du pays.
Soutenue par les institutions financières internationales, la
réforme du secteur minier a été intégrée aux
programmes de développement appliqués en RDC, et porte des
objectifs de « bonne gouvernance » qui serait un
préalable pour attirer massivement les investissements privés
nécessaires à la relance d'un secteur capable de
« lutter contre la pauvreté ».
Si le cadre institutionnel formel a effectivement
évolué au cours des dernières années, il reste
à mesurer le degré de volonté politique du gouvernement
ainsi que la marge de manoeuvre effective dont il dispose pour mettre en oeuvre
effectivement ces réformes et pour garantir l'implantation des normes
sociales qu'elles sont censées promouvoir.
|