B. Le contrôle de
l'activité industrielle et la crise : 1945-1960
La participation de l'Etat, le poids des groupes financiers
étranger et du secteur privé national sont évidemment
déterminants pour comprendre l'évolution de la structure
industrielle.
L'économie congolaise de l'époque coloniale
était considérée comme une « bonne
affaire » gérée essentiellement par des grands groupes
financiers en collaboration avec les pouvoirs publics. Quatre
groupe
financier contrôlaient l'essentiel de l'activité
économique : la société générale de
Belgique, de loin le plus important, Brufina, un groupe lié à la
banque de Bruxelles et les groupes Empain et Albert.
C. La consolidation
industrielle
1945-1960
Alors que la préoccupation majeure des industries
belges avant la crise
mondiale de 1930 était la
pénurie de main d'oeuvre que la « bourse de
travail » allait chercher sur des grandes distances en les arrachant
de gré ou de force à leurs structures villageoises, la crise
allait enfin créer une armée industrielle de réserve aux
abords des cités industrielles. L'industrie congolaise venait de faire
mutation essentiel marquée non plus par la violence
caractéristique de la période antérieure, mais par la
règle de l'offre et de la demande sur le marché du travail.
En 1939, la main d'oeuvre salarié avait retrouvé
son niveau de 1929 (480.000 hommes). Elle s'élèvera à
près de 800.000 hommes en 1948.
Les circonstances de la seconde guerre aidant, le Congo va
connaitre dans cette période un rythme de croissance industrielle jamais
atteint au par avant.
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