Analyse critique de la politique industrielle en rdc( Télécharger le fichier original )par Paullepetit Kasongo Mukoko UNILU - Licence 2012 |
A. Les implantations originelles : 1920-1945Bien que l'on doit remonter à la période de juillet 1885, période correspondant au traité de Berlin signé par les grandes puissances pour la création de l'Etat indépendant du Congo, il faut attendre la vague de l'après guerre (1914-1918) pour s'implanter les premières industries de biens de consommation en RDC. Ont peut distinguer trois étapes dans l'évolution industrielle congolaise. 1920-1945, 1945-1960 et 1960-1980. Il est de coutume de considérer la période de 1920-1945 comme étant celle de la première phase d'expansion industrielle du pays. En effet, c'est à partir de cette période ou l'on voit s'implanter les premières unités industrielles alors que jusque là l'activité économique était uniquement dominée par l'économie de traite (exportation de l'ivoire, des produits agricoles,...) on considère généralement cette production industrielle comme exceptionnelle en Afrique à cette époque. Ainsi comme le montre les indicateurs économiques usuels. Tableau n° 1 : Evaluation de la valeur de la production minière, agricole et manufacturière au Zaïre 1920-1940 (en milliards de franc courant 1948-1950)
Source : G VANDERVALLE cité dans « accumulation du capital au zaïre, P. 2021(*) A.1. le contrôle du capitalAu début des années trente, quatre groupes financiers belges contrôlaient 75% du capital investit au Congo, le principale groupe (la société générale de Belgique) contrôlait à lui seul 60% du capital.22(*) A.2. La mobilisation de la main d'oeuvreTous ces travaux s'accomplissent avec des techniques simples tout à fait labour-using, y compris l'exploitation minière dans sa première phase. A.3. Les causes de l'expansionPlusieurs causes interdépendantes contribuent à soutenir cette expansion. C'est d'abord la période de l'après-guerre qui suscite dans les pays industrialisés une forte demande de matières premières minérales et végétales dont le Congo est un producteur potentiel. C'est ensuite la guerre, la révolution Russe, l'instabilité de la chine qui ont détourné les investissements Belges de leurs orientations privilégiées d'outre mer et donner un visage particulièrement attrayant au Congo qui apparait comme lieu sûr.23(*) Enfin, l'alignement de la monnaie coloniale sur le franc belge après 1919, crée des conditions particulièrement favorables pour les exportations congolaises, vu la dépréciation continue de la monnaie métropolitaine par rapport à la livre sterling et au dollar dans les quelles sont exprimés les cours des matières vendues sur le marché international.24(*) Dans un autre domaine on peut mentionner pour expliquer cette industrialisation précoce l'application de l'acte de Berlin qui considérait le Congo comme une sorte de colonie internationale, condition imposée au roi Léopold II par les grandes puissances colonisatrices de l'époque. En outre, une autre raison importante est la structure de l'économie belge habituellement importatrice des biens de consommation et exportatrice des biens de production. La création de quelques industries de biens de consommation au Congo, entièrement sous le contrôle des industriels belges constituerait un débouché supplémentaire pour l'industrie belge.25(*) * 21 G VANDERVALLE, cité dans « l'accumulation du capital au Zaïre 1960-1980, édition ouvrière, P.12 » * 22 Babi MBAYI, op. Cit, P. 24 * 23 Babi MBAYI, op. cit, p.24 * 24 J.L. LA CROIX, cité dans « industrialisation autocentrée et développement économique de la RDC », Kinshasa R.D.C, éd saint Paul, 1999, p.19 * 25 IDEM, P.20 |
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