La volonté du débiteur et les procédures collectives d'apurement du passif( Télécharger le fichier original )par Raà¯ssa MAGOH FOUDJO Université de Ngaoundéré Cameroun - Master II recherche en droit privé 2012 |
CONCLUSION GÉNÉRALESomme toute, le droit des entreprises en difficulté, tel qu'on le connaît de nos jours, a subi, au fil des temps, de profondes modifications. Son origine remonte à l'époque du droit de la faillite, dont les raisons de l'échec actuel résident dans l'inadéquation, d'une part de ses finalités originelles, de ses fondements et de sa construction, et d'autre part, des réalités économiques et sociales d'aujourd'hui133(*). Désormais, avec l'entrée en vigueur de l'Acte Uniforme OHADA sur les procédures collectives en date du 1er janvier 1999, ce droit a été profondément renouvelé, pour des raisons de sécurité dans la réalisation des investissements134(*). Le débiteur, traité ici en tant que personne physique ou morale, est le personnage le plus visé dans les procédures collectives, et y occupe une place de choix. Par sa volonté, il peut décider de l'ouverture de la procédure, et à ce niveau, il est considéré comme le maître de la mise en oeuvre d'une procédure collective sans cessation des paiements, que ce soit en droit OHADA, ou en droit français. En outre, il peut demander l'ouverture d'une procédure avec cessation des paiements, mais ici, le législateur OHADA offre cette possibilité à d'autres personnes en cas de défaillance du débiteur. Par ailleurs, il prend toute mesure nécessaire pour maintenir son entreprise en bon état, sous réserve de ne pas porter atteinte aux règles de procédure prévues par la loi. On retrouve donc ici l'application de plusieurs principes qui gouvernent notre droit positif que sont : la liberté, la sécurité, la force obligatoire, le respect de l'ordre public et des bonnes moeurs. C'est donc dire que le débiteur, comme nous l'avons souligné en sus, aurait tout intérêt à observer toutes ces exigences légales, pour pouvoir assurer la survie de son entreprise et satisfaire pleinement ses créanciers. On reconnaît ainsi au législateur OHADA le mérite d'avoir établi des règles restreignant la volonté du débiteur dans les procédures collectives, ceci dans un souci de protection de l'intérêt général. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUESI- OUVRAGES Ø AKUETE PEDRO SANTO et YADO TOE (J.), OHADA, Droit commercial général, Bruxelles, 2002. Ø BENABENT (A.), Droit civil, Les obligations, 11e éd., Montchrestien, 2007. Ø BONNARD (J.), Droit des entreprises en difficulté, Hachette, Paris, 2000. Ø JACQUEMONT (A.), Droit des entreprises en difficulté, 4e éd., Litec, Paris, 2006. Ø MONSERIE (M.H.), Les contrats dans le redressement et la liquidation judiciaires des entreprises, préface de Saint-Alary-Houin, Litec, Paris, 1994. 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II- THESE ET MEMOIRES Ø HARDY (C.), Les droits du débiteur en redressement judiciaire, thèse pour le doctorat en droit privé (arrêté du 30 mars 1992), Université de Reims Champagne-Ardenne. Ø LABA (P.), « Le débiteur dans les procédures collectives d'apurement du passif », Mémoire de master recherche, droit des affaires, Université de Ngaoundéré, année 2008-2009. Ø ZILHY DADIE-DOBE (A.M.), La continuation de l'activité de l'entreprise dans les procédures collectives d'apurement du passif, Mémoire-DEA, Côte d'ivoire, 1995. III- ARTICLES Ø AKAM AKAM (A.), « la responsabilité civile des dirigeants sociaux en droit OHADA », RIDE, 2007, pp. 1-27. Ø ALILI MARIAN (S.), « la reprise des entreprises en difficulté dans l'espace OHADA », www.ohada.com/doctrine, ohadata D-06-38, pp. 1-20. Ø BERENGER MEUKE (Y.), « quelques précisions sur la notion de cessation de paiements dans l'OHADA », www.ohada.com/doctrine, ohadata D-08-13, pp. 1-4. Ø BLANC (G.), « Prévenir et traiter les difficultés », actes du colloque sur la sécurisation des investissements des entreprises en Afrique francophone : le droit OHADA, organisé par le centre de droit économique de l'Université de Paul-Cézanne d'Aix-en-Provence le 20 mars 2009; Revue LAMY, droit civil, n°67, janvier 2010, pp. 75-90. Ø DJOGBENOU (J.), « Procédures collectives d'apurement du passif », programme DESS Droit des affaires et fiscalité, Université catholique d'Afrique de l'Ouest, Abidjan, 1er-6 décembre 2008, pp. 1-40. Ø FOKO (A.), « Le salarié et les procédures collectives d'apurement du passif OHADA », RDA n°45-2008, pp. 23-68. Ø ISSA-SAYEGH (J.), « Le sort des travailleurs dans les entreprises en difficulté Droit OHADA », www.ohada.com/doctrine, ohadata D-09-41, pp. 1-21. Ø ISSA-SAYEGH (J.), « Présentation des dispositions sur les procédures collectives d'apurement du passif », www.ohada.com/doctrine, ohadata D-06-07, pp. 1-28. 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Ø ROUSSEL GALLE (P.), « OHADA et difficultés des entreprises, Etude critique des conditions et effets de l'ouverture de la procédure de règlement préventif », RJC, n°2, 2001, p. 9. IV- NOTE DE JURISPRUDENCE Ø BAKARY DIALLO, « la cessation des paiements du débiteur en OHADA », note sous Cour d'appel de Ouagadougou, Arrêt n°52 du 16 avril 2004, Ch. civ. et com. (BATEC-SARL et entreprise DAR-ES-SALAM c/ SOSACO), Juridis info, décembre 2010, p.12 ; www.ohada.com/doctrine, ohadata D-10-64. * 133 PAILLUSSEAU (J.), « Du droit des faillites au droit des entreprises en difficulté », Etudes en l'honneur de ROGER HOUIN, 1985, p. 110. * 134 POUGOUE (P.G.) et KALIEU (Y.), op. cit., p. 114. |
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