II.6. Conclusion
Pour un chapitre important comme celui-ci, la
conclusion nous parait comme une introduction tant à l'ouverture
à d'autres recherches sur la problématique de la
scientificité des sciences de la culture, qui demeure encore
jusqu'aujourd'hui, l'un des problèmes fondamental de
l'épistémologie contemporaine.
En effet, comment aboutir au caractère
scientifique d'une science qui ne traite que les productions de l'homme, ses
vécus et ses traditions ? Les réponses à cette
question ont constitué l'objet principal de ce chapitre, où nous
avons analysé avec les procédures épistémologiques,
les sciences de la nature et celles de la culture selon une perspective
comparative. Dans ce sens, le premier volet a consisté à
spécifier l'épistémologie ou encore de rechercher les
conditions de possibilité de l'existence de chaque science. Nous avons
vu que les deux sciences ont une spécificité propre
différentes l'une de l'autre, un objet propre et un but propre. La
meilleure façon de les spécifier était puisée dans
l'analyse kantienne de la constitution et de la régulation des sciences.
Si les sciences de la nature constituent leur propre objet d'étude, cela
n'est pas le cas pour les sciences de la culture qui ont un objet
constitué : l'homme et son histoire.
En outre, à travers la
spécificité épistémologique de chaque science, la
différence s'est vue au clair de part leur objet, leur but et leur
méthode. En plus, la théorie de la conceptualisation
présente encore un grand hiatus entre ces deux sciences. De ce fait, les
concepts dans les sciences de la nature sont tout à fait
différents de ceux des sciences de la culture. Par ailleurs, la grande
séparation entre ces sciences, ne remonte pas seulement à
l'analyse conceptuelle, mais plutôt à la couche la plus primitive
de notre conscience, à la phénoménologie de la perception,
où il ya déjà la séparation d'une part de la
perception des choses et d'autre part de la perception de l'expression.
Cependant, le grand problème réside
dans la fondation scientifique des sciences de la culture. En effet, Cassirer
fonde la scientificité des sciences de la culture dans l'analyse des
procédés logiques du concept et où il résout le
fameux problème de l'unité de la science et de la
diversité du savoir. Au reste, de nos jours, la science doit viser un
seul objectif, celui d'avoir une vision unie dans les différentes
façons d'appréhender le monde. Raison pour la quelle, le prochain
chapitre se donnera pour tâche de rechercher les éléments
pour une épistémologie de la coopération à
l'ère de l'interdisciplinarité.
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