II.4. Conclusion
Il était question dans ce chapitre de montrer
l'innovation Cassirerienne en matière de la théorie de l'espace.
Si pour longtemps, l'on a pensé que l'espace n'était que
l'apanage de la cosmologie et des sciences physico-mathématiques,
Cassirer amène le débat en dehors de sa structure normale, dans
le domaine de la culture. C'est pourquoi, il parle de l'espace
esthétique, mythique, anthropologique. L'essence de l'espace dans la
perspective Cassirerienne est pluraliste. Il considère l'espace comme
une organisation des théories relationnelles en s'inspirant de Leibniz
et de Félix Klein.
Ne perdons pas de vue que, la philosophie de l'espace
de Cassirer est à classer dans la structure de sa philosophie des formes
symboliques. Il s'ensuit que, le point de vue de Cassirer sur la question de
l'espace est pluriel et unitaire. Dans le cadre de classification des espaces,
il colle l'espace mythique aux représentations spontanées et
primitives, l'espace esthétique dans les figures artistiques et l'espace
théorique aux nécessités scientifiques. C'est dans
l'espace théorique et surtout dans l'espace géométrique
qu'il y a eu révolution. Depuis toujours, plus de XIX eme
siècle, on a cru que la géométrie d'Euclide a
été absolue et intouchable. Mais, avec l'avènement des
géométries dites non-euclidiennes, il y a eu l'explosion de
point de vue différent.
En ce moment, la physique était aussi
affectée et il fallait qu'elle coopère avec la nouvelle
géométrie afin d'asseoir ses théories. C'est le cas
d'Albert Einstein qui a utilisé d'abord l'espace euclidien dans sa
relativité restreinte et la courbe de Riemann en vue ses
équations gravitationnelles dans le cadre de la relativité
générale. Une telle étude sera approfondie et
fouillée lors de nos recherches doctorales.
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