CONCLUSION
Dans cette étude présente, il y a plus de femmes
que d'hommes qui recourent aux MAC, soit 57 contre 43%.
L'âge médian de patients faisant recours aux MAC est
de 32 ans. Dans l'étude faite en Tunisie chez les femmes souffrant du
cancer, l'âge moyen est de 53 ans. Ce qui est justifiable par le fait que
le critère d'inclusion des patientes était un facteur
limitatif ; en effet, le cancer est une maladie surtout des personnes
âgées.
Un bon nombre de malades (54%) font recours aux MAC pour des
lésions ulcéreuses et pour des lésions tumorales (41%).
Malheureusement, il n'a pas été possible de connaitre la nature
exacte de ces lésions. Elles peuvent être aussi bien des cancers
que des maladies non cancéreuses. Il faudrait pratiquer des examens
paracliniques pour affiner le diagnostic.
La majorité des malades (54%) ont un niveau
d'études secondaire. Ceux de niveau universitaire sont minoritaires
(14%). Il y a 27% de malades sans éducation. L'étude de Gharbi
rapporte 8% de malades sans niveau d'études, 51 % des malades de niveau
primaire et secondaire et 9% de malades de niveau universitaire. Il est
possible de voir le nombre des requérants des MAC diminuer en
scolarisant la population. Mais il y aura toujours un nombre de sujets qui
feront recours aux MAC.
Plus de la moitié des patients (58%) ont été
reçus dans un hôpital conventionnel. Dans 42% des cas, les malades
n'avaient jamais été à l'hôpital conventionnel.
Les malades proviennent de presque toutes les grandes communes de
Lubumbashi : 22,8% de la Rwashi, 12,5% de la commune Kampemba, 11,8% de la
Katuba, 10,8% de la Commune Annexe et 10,3% de la commune Kenya.
Il ressort de cette enquête que plusieurs personnes font
recourt aux MAC et que ignorer cette réalité serait une
négligence coupable. Les institutions hospitalières devaient
chercher à expliquer les raisons pour lesquelles les malades quittent le
système conventionnel pour recourir aux MAC. Les malades sont-ils mal
reçus dans les hôpitaux conventionnels ? Sont-ils mal pris en
charge ? Les MAC tel que pratiquées pour des lésions
ulcéreuses et tumorales sont-elles efficaces.
Il faudra dans le jour à venir procéder à la
détermination de la nature exacte de ces lésions. Il donc
important que l'on identifie scientifiquement ces lésions qui sont
considérées par la communauté comme des mauvais sorts. Des
examens bactériologiques pour certaines lésions et des examens
anatomopathologiques pour d'autres seront très utiles.
REFERENCES
1. Dictionnaires et ouvrages
1) Dictionnaire des termes de médecine, Paris, Malaine,
2000
2) Dictionnaire médical, Paris, Masson, 2004
3) G.Bouvenot et Coll., Pathologie médicale, Paris,
Masson, 1996, p.7
4) Jean-Jacques V., Anatomie pathologique, Italie, Padoue,
2000, p.3-4, 320-
5) MP. Masson, Diagnostics de laboratoire, Paris, 1923, p.6
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