INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES
CHAPITRE III : RESULTATS
CHAPITRE IV : COMMENTAIRE
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : GENERALITES
I-1. HISTORIQUE [5].
Les péricardites ont été connues beaucoup
plutôt dans leur existence anatomique que dans leur expression clinique.
L'atteinte du péricarde a été connue avant celle des
autres tuniques du coeur (endocarde et myocarde) sans doute parce qu'elle
était plus évidente et mieux reconnaissable. La
possibilité de reconnaître les péricardites sur des
données cliniques a été sensiblement plus tardive,
découlant de la découverte de la percussion puis de
l'auscultation. On attribue communément à GALIEN les
premières notations valables sur le péricarde et les
péricardites d'abord sur l'animal. L'antiquité a pris fin sans
qu'il en soit découvert davantage sur les péricardites humaines.
Les arabes cependant ébauchent une classification des
épanchements péricardiques: séro-fibrineux et purulent
(confère l'oeuvre d'AVENZOAR: «le Taysir").
On trouve mention des affections du péricarde dans
l'oeuvre de plusieurs auteurs de la fin du moyen âge et de la
renaissance.
Au XVème siècle: SALIO DIVERSO de Faenza, vers
1500 ANTONIO BENIVIENI, peu après aux Pays-Bas, PETRUS FORESTUS et en
France JEAN FERNEL (le médecin de DIANE de Poitiers) apportent quelques
constatations anatomiques. ZACUTUS LUSITANUS (1575-1642) relate trois cas de
péricardite de diagnostic autopsique. Des données nouvelles ne
feront jour qu'au XVIIème siècle et surtout au
XVIIIème siècle: RICHARD LOWER
s'intéresse aux conséquences hémodynamiques, notamment la
tamponnade, VIEUSSENS montre la nature inflammatoire des péricardites. A
Paris, le célèbre traité de SENAC en 1749 donne une
étude anatomique et physiologique sommaire du sac péricardique,
traite des épanchements hémorragiques, séreux et purulents
ainsi que des adhérences.
Parmi les principaux tenants de la méthode
anatomoclinique qui ont illustré le début du XIXème
siècle, on trouve CORVISART, LAENNEC père de l'auscultation et
PIERRE ALEXANDRE LOUI (1787 1872).
Le caractère pseudomembraneux des péricardites
sèches est remarquablement décrit dans le style imagé cher
à LAENNEC. Il confère "à la surface de l'exsudation un
aspect mamelonné et tout à fait semblable à celui que
représenterait deux plaques de marbre unies par une couche un peu
épaisse de beurre et séparées brusquement par le
procédé que l'on suit dans l'expérience des
hémisphères de MAGDEBOURG". CORVISART, une fois sur quatre
constate la présence d'un liquide limpide, citrin ou
légèrement fauve. Dans d'autres cas le liquide est volontiers
séro-fibrineux, purulent ou hémorragique. Il dénonce des
formes adhésives. Les auteurs mentionnent au demeurant l'existence de
polysérite. LAENNEC déclare :"il ait peu de maladies plus
difficiles à reconnaître que la péricardite, et dont les
symptômes soient plus variables." Il ajoute :"J'ai vu quelques fois
deviner des péricardites, et j'en ai deviné moi-même; car
je ne crois pas que l'on puisse employer le mot "reconnaître" quand on
n'a pas des signes certains, et qu'il arrive aussi bien de se tromper que de
rencontrer juste". Cette opinion était partagée par son ami
RECAMIER, mais également par son maître CORVISART. Il
décrit des péricardites aiguës, subaiguës et
bénignes qui figurent dans son "traité des maladies du coeur".
|