6.5.
Opportunités de la filière
En dépit des problèmes identifiés, il
faut déterminer les aspects positifs, c'est-à-dire ce qui
fonctionne bien dans la filière, car c'est sur ces aspects que
s'appuieront les propositions d'amélioration. Lors de cette
étude, trois groupes de facteurs positifs ont été
identifiés: les forces et les acquis qui se sont
développés au sein de la filière, les potentialités
physiques sur lesquelles on peut miser et les opportunités
économiques.
6.5.1. Forces et acquis
développés au sein de la filière
Quatre vingt huit pourcent des délégués
de groupes enquêtés affirment avoir reçu une formation. Ces
formations portaient sur les techniques de multiplication
végétative, de construction des propagateurs et de châssis,
de gestion de la pépinière (groupe) et de sélection des
graines et de marketing. En plus, 66 % de ceux-ci continuent à recevoir
des formations dans un ou plusieurs de ces domaines. On retrouve parmi les
groupes, quelques-uns (3 %) qui pratiquent les techniques de multiplication
végétative depuis près de 24 ans et jouissent donc d'une
expertise indiscutable en production des plants. Soixante dix-neuf pourcent des
clients sont satisfaits de la qualité des plants achetés. Ce
résultat n'est pas similaire à celui de Degrande et al.
(2006), qui trouvent que 27 % seulement d'anciens clients des
pépinières étaient satisfaits de la qualité des
plants achetés. La qualité des plants s'est donc accrue, ce qui
laisse penser que les capacités techniques des groupes ont
été renforcées. Cinquante cinq pourcent des clients
utilisent les plants améliorés depuis plus de deux ans. On peut
donc conclure que les producteurs agricoles sont en pleine phase d'adoption et
qu'ils se sont accommodés à l'utilisation des plants
améliorés. Dans le but de renforcer la formation et l'encadrement
des groupes, l'ICRAF à développé l'approche centre de
ressources rural. Un centre de ressource en agroforesterie devrait disposer de
plusieurs composantes : une pépinière, des champs de
démonstration, des salles de formation, et des infrastructures de
logement et de restauration (ICRAF, 2008). Meffo (2011) compte 18 organisations
relai et 15 centres de ressources au Cameroun. Le tableau 9
présente les différents centres de ressources
opérationnels au Cameroun, leur localité et leur date de
création.
Tableau 9 : Centres de
ressources opérationnels au Cameroun
Nom
|
Date de création
|
Localité
|
CIEFAD
|
2004
|
Bangangté (Ouest)
|
CIMAR
|
2008
|
Njombé (Littoral)
|
GICAL
|
2002
|
Lekié-Assi (Centre)
|
SAGED
|
2002
|
Ma'an (Sud)
|
FONJAK
|
1996
|
Nemeyong (Sud)
|
CVC
|
2009
|
Nkenglikok (Centre)
|
AAFEBEN
|
2011
|
Yokadouma (Est)
|
FEPROVCAO
|
2010
|
Afanloum (Centre)
|
PIPAD
|
2002
|
Dschang (Ouest)
|
FOEPSUD
|
2005
|
Batoke (Sud-Ouest)
|
RARC
|
2004
|
Kumbo (Nord-Ouest)
|
PROAGRO
|
2005
|
Bayangam (Ouest)
|
PROWISDEV
|
2008
|
Batibo (Nord-Ouest)
|
SIBADEF
|
2008
|
Bamenda (Nord-Ouest)
|
AJPCEDES
|
2008
|
Foumban (Ouest)
|
Source : Meffo (2011 : 22)
Un tel dispositif assurera en permanence la formation et
l'encadrement technique des groupes, ce qui contribuera à
améliorer la qualité des plants produits et permettra de
satisfaire les clients. Les clients pourront ainsi bénéficier des
multiples avantages dus à l'utilisation des plants de qualité,
tels que la maturité précoce, qui d'après la figure 21 est
le second caractère recherché par les clients après les
rendements élevés.
Figure 21 : Pourcentage d'utilisateurs par
qualité de plants recherchée
|