6.4.3. Contraintes des autres acteurs
Les acteurs indirects (structures d'encadrement ou d'appui)
font faces à de nombreux problèmes qui sont de nature à
entraver leurs interventions dans la filière.
- les structures d'encadrement :
Le problème majeur des structures d'encadrement est
l'insuffisance du personnel, car un encadrement régulier à la
base crée un besoin en personnel. Yeptiep (2010) constate que les
organisations relais disposent d'au plus 12 personnels qualifiés. Elles
parcourent en moyenne une distance de 234 km, pour un nombre moyen de groupes
encadrés de 22 par organisation relais. Selon ce même auteur,
cette situation pourrait influencer négativement l'encadrement des
groupes. Les agents d'encadrement sont très souvent limités en
ce qui concerne les techniques agroforestières. Tel est le cas du
personnel déconcentré du MINADER, qui est très peu habile
en agroforesterie. L'encadré met en exergue les déclarations
d'un agent du MINADER, qui s'exprimait sur les difficultés
rencontrées dans l'encadrement des agriculteurs.
« En matière de technique
agroforestière, je ne connaissais presque rien, à part ce que
j'ai appris dans un cours théorique suivi pendant mon parcours
académique. Le peu que je maitrise aujourd'hui en terme de
multiplication végétative des arbres agroforestiers me vient d'un
paysan, qui a été formé dans un centre de ressource de
l'ICRAF qui offre des formations en techniques de multiplication».
Ces déclarations confortent les résultats de
Yeptiep (2010 : 55) qui affirme que « les
services déconcentrés du MINADER et du MINFOF demandent
l'expertise à 87 et 25 % des organisations relais
respectivement ».
Cinquante quatre pourcent des groupes de
pépiniéristes bénéficiaires des encadrements ne
sont pas capables de payer ces services rendus. Ce résultat est
similaire à celui de Meffo (2011) qui trouve que, 52 % des groupes
encadrés déclarent leur incapacité à payer les
services qui leur sont rendus par les centres de ressources.
- Les structures d'appui
Elles font face à une insuffisance de moyens technique
et financière, car les besoins en appui sont supérieurs aux
capacités d'appui. Les OR qui ont en charge l'encadrement et la
formations des groupes de pépinières dépendent des appuis
divers que leur apportent des institutions telles que l'ICRAF. Meffo (2011)
observe que les groupes encadrés par une OR déclarent que cette
OR manque d'appui matériel (37,50 %), maque de personnel (87,50 %),
manque d'appui financier (37,50 %) et une indisponibilité en cas de
problème dans le groupe (12,50 %). Le nombre limité des
structures d'appui accroit ces de manque. Quatre vingt dix sept pourcent des
groupes qui reçoivent les appuis affirment recevoir des appuis
uniquement de l'ICRAF et de ces partenaires. Au vu des besoins en appui et des
moyens financiers limités, l'ICRAF à elle seul ne pourra pas
satisfaire la totalité des besoins.
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