CHAPITRE 2: ABSTRACT
In order to satisfy the constantly growing demand for
Non-Timber Forest Products (NTFPs), farmers incorporate more fruit trees in
their farming systems. However, one of the conditions to render profitable
these cropping systems is the use of improved planting material. Availability
and access to improved planting material is crucial for these farmers. This
study describes the value chain of improved planting material and identifies
his constraints and opportunities.
The value chain approach is the theoretical framework used to
conduct this study. Primary data were collected at three levels and through
questionnaires and a checklist. The sampling technique was multi-staged. The
first level was a sample of 32 groups of nurserymen chosen rationally by a two
degrees stratified sampling. The second level was a corpus of 24 users of
seedlings. The third level was a corpus of 13 structures involved in the
regulation and support and 5 germplasm suppliers. In this study, the value
chain has been limited to four species: Dacryodes edulis (African
plum), Cola sp (Kola nut), Mangifera indica (Mango),
Persea americana (Avocado).
The results show that the value chain of fruit tree seedlings
is extremely short and involves stakeholders who may be direct or indirect
actors. Quantities of plants offered by the "value chain" are far from meeting
the demand for seedlings in terms of quantity and quality. Some constraints
hamper the smooth functioning of this value chain, there is among others: the
scarcity of quality germplasm, lack of financial and material resources and the
limited technical capacity of the actors. However, the following opportunities
exist: the value chain benefits from the collaboration with ICRAF, which
provided almost all support; growing experience of nurseries that have received
training in vegetative propagation techniques and a growing demand for improved
planting material.
The study recommends to the government to exercise control
over the production of plants and subsidize the various actors of the value
chain. Support structures should increase their support especially in the area
of training of groups and assist in the creation of mother blocks, gene banks
and seed orchards. Groups should communicate more about species, types and
quantities of seedlings available. Clients should be assisted during the
purchase of plants or refer to support structures for the choice of groups they
would want to work with.
CHAPITRE 3: INTRODUCTION
3.1. Contexte
La crise économique et la dévaluation du Franc
CFA en 1994, combinées à la chute des prix des produits de
rentes, ont amené les populations camerounaises, à diversifier
leurs sources de revenus (FIDA, 2001). C'est ainsi que l'exploitation des
Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) s'est accentuée, grâce au
fait qu'ils offrent de grandes opportunités aux populations (Geilfus,
1997 ; Neef et Heidhues, 1997).
On constate que la majorité des PFNL est encore
exploitée à l'état naturel (Tchoundjeu et
al., 2002). La régénération naturelle ne pourra
plus à elle seule satisfaire la pression croissante exercée sur
les PFNL (Ndoye et al., 1997). Avec un taux moyen annuel de
déforestation du Bassin du Congo estimé à 0.16 % (Dueiller
et al., 2008), les PFNL diminuent avec le temps et finiront par
disparaitre si rien n'est fait. Ainsi, le défrichement des forêts
pour l'agriculture, l'urbanisation croissante, ainsi que d'autres formes de
développement économique rendent impératif le recours
à la domestication de nombreuses ressources forestières à
haute valeur (Tchoundjeu et al., 1999). Ceci afin de satisfaire la
demande en produits forestiers non ligneux qui est sans cesse croissante et
d'assurer une gestion durable des ressources naturelles.
C'est fort de tous ces constats, que le Centre Mondial
d'Agroforesterie (ICRAF) - dans son objectif de participer à
l'émergence d'un monde où chaque famille rurale puisse
accéder à une variété d'arbres pour se procurer de
la nourriture, des médicaments, du fourrage, un abri, des revenus
acceptables et de l'énergie (ICRAF, 2003) - a développé
depuis plusieurs années des projets de domestication d'arbres
agroforestiers. Ainsi, les plantations d'arbres sont de plus en plus
nombreuses en Afrique avec un accent particulier sur les arbres plantés
par les producteurs dans leurs systèmes de culture (Graudal et
al., 2001). Toute fois l'une des conditions à la
rentabilité de ces systèmes de cultures, est l'utilisation des
plants améliorés. L'une des principales contraintes auxquelles
font face les populations dans l'intensification et la diversification de
l'utilisation des terres avec les arbres est la difficulté
d'accès aux graines et aux plants de qualité (Bohringer et
al., 1999 ; Place et Dewees, 1999). La production de plants d'arbres
améliorés ayant les caractéristiques morphologiques et
physiologiques requises pour assurer leur survie et leur croissance
après transplantation constitue une condition essentielle pour la
réussite d'un programme de domestication (Kana et al., 2007). A
cet effet, une importance doit être mise sur l'accès aux plants
améliorés des populations intéressées par
l'intégration des arbres fruitiers dans leurs unités de
production; ceci à travers la mise à leur disposition des plants
de qualité, à des quantités suffisantes et à des
prix abordables.
La stratégie qui vise à accroitre de
manière substantielle l'offre en plants, a consisté en la
création des pépinières centrales chargées
d'approvisionner de grandes superficies (Kerkhop, 1989 ; Graudal et
al., 2001). Au Cameroun, ces pépinières
généralement étaient gérées par des
institutions de recherche et/ou structures gouvernementales telles que
l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), l'Agence
Nationale d'Appui au Développement Forestier (ANAFOR), l'ICRAF et
approvisionnaient plusieurs régions. Ainsi les plants étaient
produits dans ces pépinières et transportés vers plusieurs
sites où ils devraient être transplantés. En dépit
du fait que ces pépinières centralisées
bénéficiaient d'une main d'oeuvre
spécialisée car le personnel était bien formé,
ce système recelait plusieurs inconvénients. Le transport
des plants vers leurs destinations finales était difficile,
onéreux et les plants subissaient un important stress durant le
transport. Les plants n'étaient pas toujours adaptés à
leurs sites de transplantation, car souvent produits dans des conditions
climatiques et édaphiques différents de leurs sites finaux
(Tadjo, 2008). L'inconvénient le plus important était que les
plants produits et distribués par les pépinières
n'étaient pas toujours adaptés aux besoins des populations
rurales, l'offre n'étant pas forcement basée sur la demande des
producteurs (Bohringer et al., 2002). Souvent, les plants
distribués par les pépinières centrales étaient
abandonnés. Même lorsqu'ils étaient mis en terre, ils ne
recevaient pas toujours les soins nécessaires de la part des paysans
(Tadjo, 2008). Le renforcement des capacités des populations locales
pour la production des plants d'arbres agroforestiers représenterait
donc un moyen efficace pour trouver un compromis entre l'offre des plants et la
demande des populations. De ce fait, les méthodologies pour encourager
l'entreprenariat rural et augmenter les revenus à travers le
développement des pépinières devraient être
développées (Tchoundjeu et al., 2004).
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