Les mefaits de l'alcool dans l'apprentissage chez les jeunes( Télécharger le fichier original )par Gaspard MUZAMA FUNZI Université Paris V - D.U 2012 |
I.2.6. RéactivitéI.2.6.1. Acidité Due à la liaison O-H La polarisation forte de la liaison O-H donne la possibilité d'une rupture ionique : les alcools constituent donc des acides faibles, et mêmes très faibles (pKa compris en général entre 16 et 18, 10 pour les phénols, dans l'eau) par libération d'un proton H+ du groupe hydroxyle. Ils sont donc bien plus faibles que l'eau (à l'exception du méthanol) et ne manifestent leur caractère acide que dans des solutions non aqueuses, en réagissant par exemple avec la base NaNH2 dans une solution d'ammoniaque. On appelle la base conjuguée d'un alcool un ion alcoolate (ou alkoxyde). Due aux doublets libres de l'oxygène L'un des doublets libres de l'oxygène est capable de capturer un proton : l'alcool est donc une base de Brönsted, indifférente (pKA(ROH2+/ROH) d'environ -2), son acide conjugué, l'ion alkyloxonium, étant un acide fort, ne pouvant être présent qu'en très petite quantité (sauf en présence d'une concentration importante en acide fort). Grâce à la réactivité de ces doublets, l'alcool est aussi une base de Lewis. I.2.6.2. Nucléophilie Les alcools sont de très bons nucléophiles, propriété toujours due à la réactivité des doublets libres de l'oxygène, réaction de surcroît rapide. I.2.6.3. Nucléofugacité La liaison C-O étant polarisée, il y a possibilité de rupture ionique : R-OH ? R+ + HO-. Cette rupture reste pourtant très difficile, faisant du groupe hydroxyle un mauvais nucléofuge (groupe partant). Cependant, sous sa forme protonée, l'ion alkyloxonium, la rupture est beaucoup plus facile. Cette propriété lui permet notamment, comme nous allons le voir par la suite, de participer à des réactions de substitutions nucléophiles et des réactions d'éliminations. I.2.7. RéactionsI.2.7.1. Réaction de substitution nucléophile Les alcools peuvent subir une substitution nucléophile dans laquelle le groupe hydroxyle est remplacé par un autre radical nucléophile. Transformation en éther-oxyde Synthèse de Williamson Passage de l'alcool aux halogénoalcanes ? À partir d'un hydracide· Réaction : la réaction avec un hydracide, chlorure, bromure ou iodure d'hydrogène pour former un halogénoalcane ( halogénure d'alkyle ou encore dérivé halogéné) : R-OH + HX ? R-X + H2O, X représentant l'halogène Cl, Br ou I (F n'est pas utilisé, la réaction est beaucoup trop lente). Il s'agit de la réaction inverse de la réaction d'hydrolyse des dérivés halogénés. · Propriétés :
On peut donc effectuer un classement : · RIOH < RIIOH < RIIIOH (« < » signifie « réagit moins vite et de façon plus limitée que ») ; · HF << HCl < HBr < HI. · Mécanismes : selon la classe de l'alcool, des mécanismes limites sont envisageables :
· Remarques :
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