IV.5. NOCIVITE DE L'ALCOOL
En comparant les opinions de nos enquêtés sur la
nocivité de l'alcool sur la scolarité et l'apprentissage, nous
remarquons que la plupart des sujets manifeste une certaine
incrédulité ou des doutes sur les preuves scientifiques de la
nocivité de alcool sur le plan éducationnel, de l'aptitude et la
compétence du suivi normal des études ou de l'apprentissage des
métiers. Seulement 63% d'entre eux sont tout à fait d'accord
à ce sujet contre 33,1% pas du tout d'accord.
Ces doutes seraient à la base du taux élevé
de consommateurs occasionnels. Cela s'expliquerait par le fait qu'un certain
nombre de personnes moins informées et moins expérimentées
en ce qui concerne l'alcoolisme, continuent à croire aux conceptions
anachroniques qui n'attribuent aux boissons alcoolisées que divers
effets telles la relaxation, soutien dans l'anxiété, plaisir,
tant d'autres cités ci-haut !
IV.6. ROLE DE L' ALCOOL DANS LA
GENESE DES MALADIES
La connaissance de nos enquêtés sur le rôle de
l'alcool dans la genèse de différentes pathologies est
relativement bonne en ce qui concerne certaines maladies tels que le cancer,
l'hépatite alcoolique, et les troubles du comportement. Cela est,
à notre avis, dû à la dépendance de l'alcool
(produit chimique) et le fait que les organes touchés sont en relation
directe avec l'alcool consommé.
Comparés aux résultats obtenus par les autres
chercheurs (13), nos résultats diffèrent dans le fait qu'il a
trouvé (80,8% contre 44,4%). Ces graves insuffisances sont dues au fait
que nos enquêtés ne consultent pas les différentes
publications et d'autres sources d'informations afin d'améliorer leurs
connaissances. Peut-être se contentent-ils de leurs cours pour ceux qui
étudient ou ne s'intéressent pas simplement à d'autres
renseignements sur les pathologies.
IV.7. LA LEGISLATION EN MATIERE DE
l'ALCOOLISME
Par rapport aux mesures législatives contre l'alcoolisme,
nos enquêtés de niveaux à plus de 85% soutiennent la
restriction de l'alcool dans les lieux publics comme la mesure la plus efficace
pour lutter contre l'alcoolisme.
Les autres enquêtés (moins de 15%) ne partagent pas
cet avis. Ces derniers pensent cette mesure est certes efficace, mais
insuffisante pour réduire sensiblement le fléau de l'alcoolisme.
Nous estimons ce point de vue défendable. On peut évoquer ce qui
s'est passé à propos du tabac en France 2011. Ces situations
montrent qu'il faut ajouter à la mesure précitée,
l'apposition de mises en garde plus percutantes sur les paquets de boissons, le
système d'amendes, l'augmentation progressive des taxes sur les produits
alcooliques, les campagnes de prévention chez les jeunes, ainsi qu'une
mise en application rigoureuse de toutes ces mesures (14).
Par ailleurs, il sied de signaler que la plupart de nos
enquêtés ne connaissent pas parfaitement la législation en
matière de l'alcoolisme exceptée la conduite des automobolies.
Nous avons pensé que cela est dû au fait qu'il n'existe pas
clairement des politiques de sa vulgarisation.
En éloignant l'idée « économiquement
suspecte » selon laquelle l'individu serait incapable de peser par
lui-même les avantages et les risques éventuels du plaisir de
fumer, on arrive à un avantage social net de l'utilisation du tabac
équivalent à quelques 547500fc (595$) par an.
Les coûts économiques de l'alcool ont
été estimés dans de nombreux pays, mais principalement
dans les pays industriels. La haute prédominance de l'alcool dans les
pays développés pourrait entrainer des coûts
économiques plus élevés à l'avenir, car la plupart
des maladies liées à la consommation de l'alcools se
déclareraient beaucoup d'années plus tard (6).
Deux approches générales ont été
adoptées pour estimer les coûts économiques de l'alcools.
L'approche fondée sur la prédominance évalue les
coûts actuels associés à des cas existants de maladies
liées à l'alcool.
En revanche, l'approche basée sur l'incidence
évalue tous les coûts futurs découlant de nouveaux cas de
maladies attribuables à l'alcool au cours de l'année de
référence.
La première approche fournit une estimation du poids
économique actuel de l'alcoolisme, alors que la deuxième sert
davantage à évaluer les interventions qui pourraient
arrêter l'apparition de maladies liées à la consommation
del'alcool. Un cas spécial de l'approche basée sur l'incidence
est l'estimation du coût Social Net qu'un alcoolique impose aux
non-alcooliques pendant la durée de sa vie. Cette estimation sert
à évaluer le niveau d'externalité négative afin
d'identifier le niveau optimal des accises à imposer sur les boissons
alcooliques (8).
Les coûts nets imposés aux non-alcooliques par les
alcooliques ont été étudiés par un certain nombre
de chercheurs aux Etats-Unis et en Europe (18). Ces études sont
parvenues à diverses conclusions. Certains indices confortent la
conclusion selon laquelle un alcoolique dépense davantage normalement en
coût médicaux, imposant ainsi un coût net aux
non-alcooliques.
Si l'on inclut les coûts associés aux
conséquencesde l'alcoolisme, comme l'absence du lieu de travail
résultant des maladies liéesà l'alcoolisme , le coût
supplémentaire pesant sur la Sécurité Sociale du fait de
la maladie ou de la mort prématurées, on se rend compte que les
alcooliques imposent des coûts positifs aux non-alcooliques, mais ces
coûts sont inférieurs au niveau des taxes sur les boissons
alcoolisées(12). Cependant, une étude a estimé que le
coût qu'un alcoolique imposé aux non-alcooliques peut atteindre
4,80 dollars le paquet de boissons(19).
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