1.2.2. L'impact de l'efficacité
énergétique sur la consommation en énergie dans la zone
CEMAC
La maîtrise de la demande énergétique
(MDE) permettrait face à ces grands projets en vue de reduire les pertes
d'énergies et mieux orienter la consommation vers les acteurs demandant
des quantités abondantes en énergie afin d'accroître leur
production de biens et services. Des mesures sur la MDE devraient être
prises de maniére conjointe au sein de la CEMAC. La valorisation de la
production de l'énergie électrique à base des
énergies renouvelables (EnRs), des dispositifs d'encadrement fiscale
pour les entreprises pronnant l'éfficacité
énergétique dans leur plan de développement, la mise en
vigeur d'un certificat d'éfficacité énergétique
pour les entreprises exersant dans le batiment, l'éclairage public, les
investissements dans le domaine de la MDE et la promotion des technologies
promoteuses soucieuses du respect de la protection de l'environnement sont
là quelques initiatives pouvant inciter les mésures à
prendre en compte sur la MDE. La puissance est un paramètre essentiel du
dimensionnement d'un système électrique sous-régional ou
national puisque l'énergie électrique ne se stocke pas. Or,
depuis plusieurs années, la puissance appelée en pointe a
augmenté deux fois plus vite que la consommation
d'électricité. La croissance « naturelle » de la
puissance appelée pourrait donc être considérable si aucune
action de maîtrise de la puissance (MDP) n'est engagée.
Avec le développement des EnRs en Afrique Centrale et
la necessité d'interconnecter les réseaux électriques de
la CEMAC afin d'accroître le niveau de production en énergie
électrique de ces pays, le système électrique va
connaître un bouleversement important dans son mode d'exploitation et de
pilotage. Par exemple, le développement du stockage couplé au
maximum de production des EnRs supposera une forte évolution dans le
pilotage du système électrique : régionalisation,
développement des systèmes électriques dits dynamiques
(Smart grids...).
Ce qui est fréquemment appelé « Smart grids
» est souvent limité aux seuls réseaux (de transport et de
distribution) et devra laisser la place à une nouvelle approche globale
des « Systèmes Electriques Dynamiques », dont le
développement doit être aussi prioritaire.
Ces nouveaux systèmes seront nécessaires pour
:
Mieux gérer l'intermittence des EnRs ;
Mieux organiser le système électrique, hier
centralisé ;
Mieux organiser et gérer les programmes de Maîtrise
De la Puissance (MDP) et l'éffacement ; Mieux piloter les programmes
d'éfficacité énergétique ; Mieux inciter le
consommateur, à travers des offres commerciales adaptées,
à la MDE et à la Maîtrise De la Puissance (MDP).
La CEMAC en mettant en application les mesures de MDE
conduirait certainement au développement de la production
décentralisée.
|