6) Comparaison inter-sites des indices de
diversité
Zones incendiées vs zones
intactes
L'indice H' de Shannon des zones ayant subies l'incendie de
2002 est constamment nul, la moyenne des indices est donc égale à
0, tout comme l'écart-type de la distribution (ì1=0;
ó1=0).
A l'inverse, la moyenne des indices de Shannon pour les zones
intactes est différente de 0 (ì2=1.03; ó2=0.45) .
La comparaison au niveau des intervalles de confiance à
99%, semble montrer que cette différence de moyenne est significative.
En effet, on obtient un intervalle de confiance à 99% =
[0.5619551.489303], ce qui signifie que la valeur moyenne réelle des
indices de Shannon des zones intactes à 99% de chances de se situer
entre ces valeurs (0.561955< ì2 <1.489303).
Donc, au risque á = 1% de chances de se tromper, on
peut conclure que les zones non impactées par l'incendie sont plus
diversifiées que les zones ayant subies cet incendie de 2002.
La distribution des indices de Shannon pour les zones
intactes, suivant une loi normale (W = 0.9039, p-value = 0.2417) Ce
résultat est confirmé lors du test de comparaison d'une moyenne
à une constante (t=6,82 > t9,0,05=2,262 ; p<0,01).
Zone de collecte vs zone non
exploitée
Les sites 3 et 6 représentent initialement des milieux
similaires (forêt littorale marécageuse de niaouli) mais
diffèrent au niveau de leur exploitation.
On observe en moyenne 4 individus répartis en 3
espèces sur le site 6. On obtient alors H'site6=1.039721.
27
Pour le site 3, on observe en moyenne 9 individus par transect
pour 6 espèces, ce qui donne H'site3=1.700165.
Un test de Student modifié révèle (cf.
Graphique 4) qu'au seuil de risque a = 10%, cette différence entre les
indices de Shannon est significative (t=2,067 > t5,0,10=2,015), ce qui
pourrait sous-entendre un impact de la collecte des feuilles de niaouli sur la
diversité amphibienne, bien que la relation de causalité ne
puissent être révélée par un test de comparaison de
moyenne.
Graphique 4
Comparaison des indices de Shannon en fonction de
l'exploitation du site
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
*
ZC ZNC
ZC = Zone collectée (site 6) et ZNC = Zone non
collectée (site 3)
7) Similarité
A partir du calcul des indices de Jaccard pour l'ensemble des
sites pris deux à deux, on obtient la matrice de distance suivante
(Tableau 4).
Lors de l'observation de cette matrice, on remarque tout de
suite que de nombreux sites sont soit fortement différents (indice de
distance = 1) soit fortement similaires (indice de distance =0) entre eux. On
constate notamment que tous les sites de forêts denses abritent
exactement les mêmes espèces et que la seule et unique
espèce retrouvée dans les savanes et zones
dégradées est toujours la même.
On s'aperçoit également que le site 12,
où aucune espèce n'a pu être recensée, est
logiquement distant de tous les autres sites qui acceuillent tous au moins une
espèce de grenouille.
Cette matrice des distances permet alors la construction d'un
dendrogramme illustrant la répartition des groupes en fonction de leur
degré de similarité (cf. Graphique 5 où T, comme transect,
représente un site. Ex : T1 = site 1).
28
Tableau 4
Matrice de distance
Ce graphique confirme tout d'abord le regroupement des sites
de forêt denses d'un côté et des sites de savanes et zones
dégradées de l'autre. On remarque que le site 8, qui est la
forêt marécageuse de niaouli situé dans l'intérieur
de la réserve, est englobé dans le groupe des sites
mono-spécifiques. En effet, une seule espèce y a
été retrouvée et il s'agit de la même qu'en zone
dégradée et qu'en savane.
On remarque ensuite le regroupement des zones
marécageuses (forêts de niaouli et marécages) qui partage
un degré de similarité d'environ 40%.
Ces données permettent donc globalement de regrouper
les sites en fonction de l'habitat qu'ils représentent. Il est alors
possible de déterminer les habitats spécifiques de certaines
espèces au sein de la réserve de Vohibola.
Graphique 5
Dendrogramme de similarité
29
|