DEDICACE
A monTendre Mari Taylor Katayi, qui a cru en moi
et qui m'a donné la chance de retourner à
l'école ;
A mes enfants, pour tant de tendresse et
d'affection infantile, que ce travail vous serve
d'exemple ;
A toutes les femmes
qui se sentent inconsidérées dans la société,
croyées en vous-même et retourner aux études car il y a de
l'espérance pour ceux qui vivent.
IN MEMORIAM
A mes défunts parents MUABILA Arthur et
MONGA Thérèse pour tant des sacrifices consentis à notre
égard et dont nous ne saurons exprimer la dimension.
Remerciements
Nous voici au terme d'une étape importante de notre
parcours universitaire, celle qui nous prépare à une vie pleine
des responsabilités. Le chemin reste long à parcourir, mais les
multiples prouesses et efforts fournis auront des retombées positives
pour notre vie future.
Nous estimons que ce travail est le fruit laborieux des
nombreux efforts et participera à l'amélioration de la
stratégie de communication marketing des produits des institutions
bancaires en République Démocratique du Congo. Que ce travail
puisse donner les pistes de solutions susceptibles d'améliorer la
communication ainsi que la gestion marketing de ce secteur.
Que le professeur Budim'bani Yambu puisse trouver ici
l'expression de notre reconnaissance pour avoir accepté de diriger ce
travail avec compétence et rigueur scientifiques. Notre gratitude
s'adresse à tout le corps professoral de l'Université Catholique
du Congo, ainsi qu'à tous les assistants pour leurs conseils et leurs
encouragements.
Nous ne serons jamais assez reconnaissante envers les
personnes qui ont participé de près ou de loin à
l'élaboration de ce travail, en particulier le couple Tshimanga Albert,
pour ses sacrifices et privations pour notre éducation ainsi qu'à
ma nièce Carine NTUMBA pour son soutien dans cette dure
épreuve.
Un grand merci aux membres de mes familles tant paternelles
que maternelles ainsi qu'à mes amis pour leur soutien moral : Nella
N'lemba, Tania Lewo, Frida Landu, Nathie Ngoie, Laetitia Kilesi, Pierrette
Kayiba, Joëlle Bilonda, et tous les collègues de ma promotion.
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
La présente étude a pour objet d'expliquer le
rôle et la place qu'occupe la communication marketing dans une entreprise
financière, et, les stratégies marketing et de communications
appliquées à la Caisse Générale d' Epargne du
Congo, (CADECO) pour lui permettre de faire accepter ses services. Elle se
situe dans le champ de la communication marketing.
Durant plusieurs années en RDC, les gens ne faisaient
pas confiance aux banques, il y avait une très forte
thésaurisation de la monnaie et le circuit bancaire était
paralysé. Les banques de leur part, étaient
réservées aux grandes entreprises, aux hommes d'affaires, en
général aux riches. A l'heure actuelle, la
déréglementation du secteur et les conditions de mise en place de
la concurrence réunies, du fait de la prolifération des banques,
conduisent au développement d'un paysage bancaire nouveau.
Confrontées depuis peu à cette mutation, les banques cherchent
des voies et moyens pour faire accepter leurs services et fidéliser
leurs clients à partir des bénéfices qu'elles accordent,
en vue d'assurer leur croissance.
La Caisse Générale d'Epargne du Congo, CADECO en
sigle, se trouve loin d'être épargnée par cet état
instable et insécurisant de l'environnement économique congolais.
Son objet principal étant de collecter et encourager l'épargne
des personnes morales ou physiques en vue de financer les différents
agents économiques et, par sa vocation, être la plus proche du
public, cette caisse devait être la plus mouvementée et la plus
viable de toutes. Cependant, notre constat est que, la CADECO, en dépit
des efforts internes de son personnel et du financement de l'Etat, plus que
toutes les autres caisses et banques de sa trempe, connaît des
difficultés énormes. Elle a vu ses activités se
dégrader peu à peu jusqu'à ne plus exister que de nom.
Cette évolution négative de la CADECO est un
signal important de son inadaptabilité aux exigences de son
environnement actuel, de son inattention aux opportunités lui offertes
par ce dernier ainsi que de sa défaillance dans le système de
gestion des ressources financières et humaines.
Par conséquent, la prise en compte de la situation
actuelle de la CADECO nécessite un recours aux différentes
méthodes et techniques de gestion, surtout dans le domaine marketing,
lequel permet à l'entreprise de s'adapter à son environnement,
d'améliorer sa compétitivité technique, de répondre
avec fidélité aux attentes de sa clientèle,
d'accroître sa capacité de pénétration du
marché et d'être performante tant sur le plan fonctionnel que
global.
Ainsi, nous nous demandons :
- quelle rôle et place qu'occupe la communication
marketing dans cette société ;
- quelles sont les stratégies marketing
utilisées à la CADECO ;
- quelles sont les stratégies de communications
réalisées par cette dernière et quelles en sont leurs
limites.
0.2. HYPOTHESE DU TRAVAIL
La situation de crise que connaît actuellement la
CADECO dénote une défection gestionnaire due au manque
d'adaptation aux exigences actuelles de l'environnement et à la
faiblesse de leur compétence technique. Le recours aux nouvelles
méthodes et techniques de gestion, en l'occurrence le marketing,
amènera la CADECO à créer des convenances avec son
environnement et accroître ses performances.
En ce moment, où, il y a prolifération des
banques et caisses d'épargne, la concurrence qui était de fois
absente devient présente. Par conséquent, la performance d'une
institution financière serait l'objet de la mise en application des
stratégies marketing de manière à satisfaire la
clientèle. La caisse d'épargne aurait atteint ses objectifs si
elle propose les bons services ; accorde beaucoup d'avantages ;
allège leurs conditions ; et arrivent à bien communiquer.
Elle parviendrait alors à dépasser les limites et à mieux
se positionner dans le marché. Telle est l'hypothèse de base
à vérifier tout au long de cette étude.
0.3. CADRE THEORIQUE
Cette étude fonde ses réflexions et analyses sur
le modèle marketing d'Alex Mucchielli. La pertinence de ce modèle
réside en la description de façon simplifiée, de la
réalité du processus de mise en marche d'un produit par une
entreprise.
« Ce modèle apparaît sous une forme
très standardisée et normalisée d'action. Il faut en
premier lieu faire un audit pour détecter ce qui pose problème,
puis en rapport avec les capacités de l'entreprise, faire des
propositions et élaborer une stratégie qui propose des actions de
communication orientées vers quelques grands axes et destinées
à des cibles précises. Enfin, les actions sont pilotées et
leur efficacité est évoluée1(*) »
Ensuite, nous recourons aux considérations de Sylvie
Martin VERDRINE sur le marketing des services. La pertinence de cette
théorie marketing des services réside en la mise en marche d'un
produit intangible pour donner lieu à un échange sur le
marché.
Cette théorie met en jeu plusieurs
éléments qui sont susceptibles de conditionner son
efficacité : « le système d'organisation du
service, le personnel et l'environnement physique au contact du client ;
la qualité du service ainsi que la nature des autres services que
l'organisation offre simultanément ; le client
lui-même ; les autres clients à travers leurs demandes et
leurs comportements2(*) ».
« L'optique marketing considère que, pour
réussir, une entreprise doit plus efficacement que la concurrence,
créer, délivrer et communiquer de la valeur auprès des
clients qu'elle a choisi de servir 3(*)».
0.4. METHODE ET TECHNIQUE
Nous utilisons dans notre travail :
- la méthode analytique et descriptive ; nous a
permis, dans un premier temps, de relater les faits tels qu'ils se sont
déroulés depuis 2009 à nos jours ; au second lieu
nous avons émis les critiques sur les faits, les actions et les propos
de la CADECO, pour mieux comprendre la situation actuelle et avoir une
idée sur son organisation interne ; enfin, interviendront les
analyses pour informer ou confirmer notre hypothèse ;
- la recherche documentaire nous a permis de consulter les
ouvrages ayant trait à notre étude ;
- les techniques d'interviews et d'enquêtes nous ont
facilité les contacts avec les responsables et les travailleurs de la
CADECO ainsi que les clients afin d'asseoir notre cadre théorique et
d'appréhender nos concepts de base.
0.5. INTERET ET CHOIX DU SUJET
Ce travail nous permet de mettre en application toutes les
théories apprises tout au long de notre cursus universitaires par
l'étude de cette banque et de fournir un recueil important pour d'autres
chercheurs afin de les aider à prolonger leur réflexion.
L'intérêt du sujet se situe à trois
niveaux : social, individuel et scientifique.
· L'intérêt social de notre étude
offre des bases théoriques appliquant les notions marketing dans le
secteur de services pour établir les contacts avec les consommateurs,
identifier le degré de satisfaction de clients et permettre à
l'entreprise d'acquérir des notions en la matière.
· L'intérêt scientifique s'atèle
à proposer des connaissances approfondies sur la notion de service et de
comportement de la clientèle ciblée dans un milieu estudiantin,
variante du marketing et facteur qui marque une différence dans le
cursus scientifique congolais.
· L'intérêt individuel se traduit au besoin
d'accomplissement de soi de MASLOW dans le milieu professionnel car toutes
connaissances acquises constituent un projet d'entreprise future.
0.6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans la diversité des entreprises financières,
nous avons porté notre choix sur la CADECO en raison du contraste qui
est le sien : ancienne entreprise doublée d'une forte occupation
géographique du pays, et jadis, d'une viabilité rassurante, la
CADECO n'est plus que l'ombre d'elle-même. Notre intérêt est
d'analyser ces différents outils ou techniques de communication
marketing en nous rapportant au niveau de perception de la qualité de
prestation de services.
Nos analyses portent sur l'évolution de la CADECO de
2009 à 2011 ; et les récentes dernières
années ; toute fois les autres faits qui ne sont pas inclus dans
cette durée mais qui pourront nous être utiles sont de temps
à autres évoqués pour mieux éclaircir notre propos.
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
la présente étude s'articule autour de trois chapitres. Le
premier clarifie le cadre conceptuel et le cadre théorique. Le
deuxième présente la CADECO : son structure, ses
activités, ses services, ses stratégies marketing. Et, le dernier
est axé sur l'analyse des stratégies marketing et de
communication de cette banque.
CHAPITRE PREMIER
Approche théorique
et conceptuelle des notions du marketing et la communication de la banque et
ses services.
Ce chapitre introductif a pour objet de définir, de
circonscrire et de clarifier les notions théoriques de base
nécessaire pour aborder au mieux le sujet de notre travail.
Cette présentation s'articule autour de quatre
sections : la première est consacrée au concept marketing,
la seconde au marketing des services, la troisième au marketing bancaire
en épinglant quelques notions sur la communication des services, et la
dernière au cadre théorique.
I.1. Le Marketing
Il s'agit, dans cette première section, de
présenter le concept marketing. En ce sens, nous allons donner les
définitions du concept marketing, le rôle de la fonction marketing
dans une entreprise et la démarche marketing.
I.1.1. Le marketing,
quid ?
Le mot marketing, de son étymologie est un concept
anglo- saxon qui a pour objectif essentiel de vendre et non de
produire.
De par sa racine, ce terme est constitué de
préfix « market » qui signifie marché
et d'un suffix « ing » se rapporte à une action qui
est entrain de se produire.
Le marketing est une démarche qui consiste à
découvrir et à analyser les besoins latents ou exprimés
d'une population afin de concevoir et de mettre en oeuvre une politique
adaptée répondant aux attentes de la totalité ou d'une
partie de la population considérée. Selon KOTLER, P.,
MANCEAU, D., KELLER, K. et DUBOIS, B4(*).
Cette définition met l'accent sur la démarche et
les moyens à utiliser en marketing pour satisfaire et fidéliser
les clients.
Pour Gary ARMSTRONG et Philipp KOTLER, le marketing
correspond à une fonction de l'organisation qui consiste à
créer, à communiquer et à délivrer de la valeur aux
clients et à gérer les relations d'une manière qui puisse
bénéficier à l'organisation ainsi que ses parties
prenantes8(*). Cette
définition épingle la relation d'échange rentable entre
l'entreprise et ses clients basés sur les notions de la valeur.
Marketing et management aborde le concept marketing comme
étant un processus économique et social par lequel individu et
groupes satisfont leurs besoins et désirs au moyen de la
création et de l'échange de produits ou services de valeurs pour
autrui.9(*)
Cette définition s'intéresse au rôle
social du marketing.
Pour Vandercammen dans son ouvrage « Marketing,
essentiel pour comprendre » parle du marketing comme le souci
dominant de satisfaire la demande en vue de réaliser le profit optimum
à long terme (...). Il enrichit cette définition en ce
sens que ce concept marketing est à la fois un ensemble de techniques
d'analyse prévisionnelle de la demande, un état d'esprit qui
préside l'utilisation de ces techniques et une certaine conception des
structures et de la finalité de l'entreprise.1(*)0
Paul VARCEM et Nathalie STAS conçoivent le marketing
comme « l'adaptation permanente et systématique de la
production à la consommation ».1(*)1
La diversité et le caractère spécifique
des définitions évoquées, démontrent que le
marketing ne cesse d'évoluer au fil de temps et les différentes
réalités socio-économiques rencontrées dans notre
secteur d'activité.
Pour notre part, nous définissons le concept marketing
comme une gestion de l'entreprise qui s'est développé sur base de
la reconnaissance de la prédominance du consommateur dans le monde des
affaires.
Le marketing consiste donc à procurer un bon produit au
service de la bonne personne, au bon moment, à un prix qui lui convient
et à l'endroit approprié et à le lui faire connaître
grâce aux activités promotionnelles qui la touchent.
I.1.2. La fonction marketing
dans une entreprise
La situation de jonction entre le marché et
l'entreprise permet de repérer les besoins et de mettre au point les
moyens de les satisfaire pour définir le rôle de la fonction
marketing dans une société. Cette position d'interface lui permet
de diffuser au sein de l'entreprise, les informations collectées sur le
marché et d'orienter les activités d'autres services (production,
service après- vente, recherche et développement de finance,
stockage,...), car l'approche marketing d'une entreprise en l'occurrence
commerciale prend sa source au marché.
La quête de satisfaction des besoins des clients
conduit le marketing à converger les décisions de l'entreprise en
vue de s'adapter aux évolutions du marché et de son
environnement, c'est le rôle intégrateur du concept
marketing.1(*)2
La fonction marketing a pour rôle majeure
d'étudier et de repérer les besoins des consommateurs sur le
marché et de mettre au point des moyens de les satisfaire en se
focalisant sur quatre grandes activités :
· Les études et recherches permettent de trouver
les informations à partir desquelles les différentes
décisions commerciales sont prises ;
· La stratégie marketing concerne la
sélection de marché, suivie de la définition du mix et
du choix d'un positionnement (choix du produit, du prix, des modes des
distributions et des efforts de communication) ;
· La stimulation des ventes correspond à toutes
les actions susceptible de faire connaître et de promouvoir l'entreprise
et ses produits mais également influencer sur les décisions
d'achat (publicité, relations publiques, sponsoring, marketing
viral,...). Elle est donc assimilable à la communication marketing
intégrée qui vise à créer des relations clients
solides en démontrant aux consommateurs que l'entreprise et ses
produits les aident à satisfaire leur besoins1(*)3 ;
· La réalisation des ventes est le rôle le
plus ancien de la fonction commerciale.
· Cette partie de l'action marketing inclut tous les
outils efficaces qui touchent et influencent les convictions, les
préférences et les actions des acheteurs.
Elle suppose un contact direct et réciproque fait des
interactions entre plusieurs personnes.
La fonction marketing adopté dans une organisation fait
apparaître une dimension marketing qui englobe le secteur commercial et
ses applications.
I.1.3. La démarche
marketing
La difficulté de croissance éprouvée par
certaines entreprises à connaître le marché, à s'y
adapter et à agir sur lui, renseigne que la démarche marketing
repose essentiellement sur une approche structurelle de l'environnement
où le client est définit comme « roi »
constitue le point central.
La démarche marketing comporte trois phases
essentielles, complémentaires et liées : la phase de la
connaissance de terrain, l'élaboration des stratégies, puis la
phase de la mise en oeuvre de l'action :
· L'étude des besoins des consommateurs ou
marketing d'étude constitue le point de départ de cette
démarche et a pour objectif de connaître le marché ainsi
que la concurrence et de mesure l'efficacité des politiques marketings.
Pour faciliter cette adaptation au marché, l'entreprise est
amenée à segmenter ou de viser le marché, à
sélectionner les cibles précises et à définir le
mix marketing ;
· Le marketing stratégique sert à
définir les objectifs, les cibles et les moyens pour les atteindre en
passant par une connaissance des besoins du marché, par la
définition de la mission de l'entreprise, par la détermination
du portefeuille d'activités pour les orienter. Vers des
opportunités attractives. Il intègre dans son analyse les
éventuelles modifications de l'environnement et de la concurrence et
il permet d'appréhender les menaces et les opportunités
auxquelles l'entreprise est confrontée ;
· Le marketing opérationnel se situe en aval du
marketing stratégique dans la mesure où il se rapporte
à la mise en oeuvre des décisions, tactiques commerciales ou des
politiques du mix à tout ce qui concerne le mix et se relève
du court et moyen terme.
I.2. Le marketing des services
La seconde section de notre premier chapitre s'atèle
à faire une présentation descriptive du marketing des services
en épinglant le caractère spécifique d'un service car le
concept marketing est longtemps resté aux problèmes de
commercialisation des produits de grande consommation. Cette section aborde le
marketing des services comme faisant partie intégrante des
applications marketing.
La présentation s'étale sur quatre points
principaux à savoir : la définition du marketing de
services, les caractéristiques d'un service, le modèle de
servuction et le mix marketing des services.
En général, le marketing des services n'est pas
différent d'un marketing d'un produit tangible, mais il présente
quelques spécificités. Ses spécificités ou
caractéristiques le distinguent du produit de grandes consommations
I.2.1. Définitions du
marketing des services
Le marketing a été initialement
développé à partir des produits de grandes consommations,
ce qui explique le retard observé de son application dans le secteur
des services. Les sociétés des services ont été des
intérêts moindre pour le marketing de telle sorte que les
entreprises des services sont souvent des petites formes (coiffeurs,
cordonniers,...) peu formées à la gestion ; d'autres
(notaires, médecins, juristes,...) n'y ont accès pour des raisons
légales (interdictions de publicité, de démarchage),
certaines sont en situation de sur demande (école, hôpitaux,...)
et ne se préoccupaient pas jusqu'ici de prospecter la
clientèle.
Cependant, c'est de moins en moins vrai et les
activités des services mettent en oeuvre un marketing de plus en plus
spécifique et performant. Même les services publics,
considèrent désormais qu'ils ont des clients et non plus des
usagers, cherchent à améliorer leur interface client en
modernisant les lieux d'accueil, en accroissant la fiabilité de service,
en sensibilisant le personnel en contact avec la clientèle voire
pratiquant la discrimination tarifaire.1(*)4 Cette définition met l'accent sur la
distinction clé entre biens et services.
La composition de l'offre est faite d'éléments
tangibles et intangibles si bien que des classifications on été
proposé en fonction de la dominante tangible (ex : pour un
hôtel, le volume, le confort de la chambre, la couleur,...) ou de la
dominante intangible d'un service (accueil, rapidité du
service).1(*)5
Le marketing de services est donc un ensemble des
activités économiques qui crée de la valeur et fournit
des avantages aux consommateurs à un moment et en un lieu pour apporter
des changements de comportement désirés en faveur du
bénéficiaire du service.1(*)6
Cette définition met l'accent sur le caractère
spécifique d'un service de par sa nature immatérielle. Le
responsable du marketing des services est buté à un grand
problème lié à la concurrence accrue du secteur des
services, il doit opter pour une différenciation concurrentielle
grâce à l'innovation permanente et la qualité de prestation
optimale, car la diversité des services prestés conduit
à une ressemblance.1(*)7
Le marketing des services s'oriente vers le marketing des
entreprises de tourisme, de transport aérien et routier, des banques et
assurances, des hôtels, des restaurants, des associations à but
non lucratif, des agences immobilières,...
2.2. Caractéristiques du marketing des
services
Nous avons quatre caractéristiques de marketing des
services selon Kotler, P., Manceau, D., Keller, K. et Dubois, B., qui, de part
sa nature influencent les actions marketing à entreprendre, et ont de
l'impact sur le comportement d'achat, du fait que l'acheteur de service a
beaucoup de difficultés à apprécier en avance la
qualité des offres. Il s'en remet souvent à des indicateurs tels
que : le prix ; l'apparence des bâtiments ou de la
réputation de l'image de marque ou du producteur.
v « L'intangibilité est
le point commun de tous les services5(*) ». Les services sont intangibles, on
ne peut pas les voir, les toucher, les sentir, les goûter ou les entendre
avant de les acheter. Pour réduire son incertitude, l'acheteur cherche
activement des signes démontrant la qualité du service. Il
attache une signification à tout ce qu'il voit : les logos et les
prix. « La mission du prestataire de service est donc de
favoriser la confiance du client en accroissant la tangibilité du
service. Alors que le chef de produit doit ajouter une valeur imaginaire
à son produit, le responsable d'un service doit concrétiser une
offre abstraite».
« L'intangibilité a des
conséquences très importantes : les services ne sont pas
stockables d'où des problèmes d'ajustement de l'offre si la
demande est fluctuante et selon le cas l'entreprise devra faire face à
une surcapacité de production ou à des files d'attentes ;
l'entreprise n'a rien à montrer sinon certains aspects annexes au
produit. Il sera donc plus difficile de décrire l'offre et
d'élaborer sa communication ; il n'est pas toujours possible
d'établir les normes de qualité que doit respecter le service,
d'où la difficulté de standardiser l'offre ;
l'évaluation du coût standard d'un service est
généralement plus complexe que celle d'un produit, étant
donné l'absence de normes de productivité 6(*)».
v
« L'indivisibilité : un service est
fabriqué en même temps qu'il est consommé. On ne peut,
comme dans le cas des produits tangibles, concevoir, fabriquer, puis
commercialiser en autant d'actions séparée». Plusieurs
stratégies permettent de contourner cet écueil. On peut
réduire la durée du service ou développer un réseau
de distribution ».
v « La
variabilité : un service est éminemment variable
selon les circonstances qui président à sa
réalisation ; C'est probablement la variabilité des services
qui explique le volume de bouche à oreille constaté à leur
propos. Elles investissent dans un personnel qualifié de façon
à harmoniser le niveau du service rendu. Dans certains cas, elles
codifient de façon précise la nature des contacts avec la
clientèle. Elles mesurent également la satisfaction obtenue
à travers les lettres de réclamation, les boites à
idées, les enquêtes et comparaison avec la
concurrence ».
v « La
périssabilité : les services ne se gardent pas. La
périssabilité d'un service n'est pas un écueil si la
demande est stable et donc connue d'avance. Quand elle fluctue, elle
crée en revanche des problèmes
d'infrastructure».
En général, nous pouvons dire que, pour
matérialiser le service, il faut le rendre tangible en démontrant
ses qualités, en favorisant la confiance du client, en lui offrant un
cadre de servuction agréable et en lui ajoutant une valeur imaginaire.
Il faut que le service soit consommé en même temps qu'il est
presté en réduisant la durée du service et en
développent un réseau de distribution. Il faut de même
investir dans le personnel et mesurer la satisfaction obtenue à travers
les lettres de réclamation et les boites à idées. Il faut
enfin que la demande soit stable et donc connue d'avance.
En définitive, les services que la CADECO rend, doit
être consommer à temps c'est-à-dire après sa
production et doit satisfaire ses consommateurs
I.2.3. Modèle de servuction
Pour tenir compte de ces spécificités, EIGLER et
LANGEARD ont créé le néologisme de
« servuction », désignant le processus de
création de service et contractant les mots : service et
production.
« la servuction est l'organisation
systématique et cohérente de tous les éléments
physique et humains de l'interface client entreprise nécessaire à
la réalisation d'une prestation de service dont les
caractéristiques commerciales et les niveaux de qualité ont
été déterminés7(*) ».
« C'est aussi un processus au cours duquel un
service est rendu par une personne physique ou morale, dans un intervalle de
temps défini et en un lieu déterminé. Ce processus met en
jeu plusieurs éléments qui sont susceptibles de conditionner son
efficacité 8(*)».
Nous pouvons dire que la servuction est un processus de
production du service dès le début de la chaîne de
production jusqu'à sa prestation. Ce processus de production fait
intervenir plusieurs éléments qui conditionnent son
efficacité.
Ainsi, EIGLER et LANGEARD proposent la représentation
schématique suivante :
Support physique
Personnel en contact
Service
Client
Prestataire
Schéma n°1 : Modèle de
servuction
Source : La servuction par EIGLER et LANGEARD, Paris, Ed.
Sciences Humaines, 1996, p.143.
Le support physique est le cadre environnant la prestation du
service permettant aux clients de mieux accomplir leur acte d'achat. Le
personnel en contact est l'ensemble des agents de l'entreprise et dont le
travail est de participer indirectement à la production des services.
Lors de la prestation du service, la présence du client
est obligatoire par ce qu'il participe à la prestation et en
bénéficie directement.
I.2.4. Mix du service
Les spécialistes du marketing des services ont des
implications au niveau de l'application du mix :
- le produit devra être perçu de la façon
la plus possible pour englober le support physique, le personnel en contact et
le client ;
- fixer le prix d'un service comporte aussi des
spécificités liées à la difficulté
d'établir les coûts des services , de comparer les qualités
des services concurrents et donc de fixer un rapport qualité-prix .
De ce fait, il faut recourir à une tarification forfaitaire permettant
d'avoir une rentabilité moyenne et une place concurrentielle. Le
caractère non stockable du service, comme sa personnalisation, conduit
à la discrimination tarifaire. Il est fréquent dans le secteur
des services d'alterner les prix par rapport à la période creuse
pendant laquelle les prix sont bas et celle de pointe où les prix sont
élevés. Il est aussi fréquent de moduler le prix en
fonction des particularités d'un client ;
- La distribution dans le domaine des services pose
également des spécialités puisque le produit est
immatériel.
« Il faut également prévoir des
capacités de production suffisamment pour aborder les pointes de
demande. Par ailleurs, lorsque la présence du consommateur est
nécessaire, il faut rapprocher le plus possible les points de vente du
consommateur.9(*) »
En ce qui concerne la communication des
services, elle est difficile à réaliser du fait des
particularités des services. Le service ne peut donc pas être
visible. Mais, la communication doit pour être efficace : adjoindre
les agents de l'entreprise ; permettre de bouche à l'oreille, car
l'expérience personnelle des clients joue un rôle important dans
la perception ; tangibiliser le service par des créations
publicitaires ; et, continuer à inciter pour engendrer une
véritable perception de différenciation.
I.3. Le marketing bancaire
Cette troisième section de notre premier chapitre
s'atèle à faire une présentation descriptive du marketing
bancaire appréhendé comme une application marketing qui
déploie son enjeu sur les critères clés d'un service.
C'est ici où se situe le point focal de notre travail
en raison de la très vive concurrence qui caractérise ce secteur
bancaire et de la mise en exercice du marketing au sens des
établissements bancaires.
La présentation s'étale sur trois points
principaux à savoir : la définition du concept marketing
bancaire, l'espace et démarche marketing dans une entreprise bancaire et
la politique marketing bancaire.
3.1. Définitions du
marketing bancaire
L'émergence tardive du marketing bancaire sur les
produits de grandes consommations se caractérise par son inclusion dans
le marketing des services, tout en sachant que la banque est un service
à forte composante des biens.
Le marketing bancaire est un état d'esprit qui
opère un changement radical de comportement des consommateurs suivant la
nouvelle forme de rapport existant entre la banque et la clientèle.
Sylvie De Coussergues énonce ce concept comme
l'ensemble des actions entreprises par les banques pour adapter l'offre
à la demande de la clientèle.2(*)8
Cette définition mise sur l'application du marketing
par une banque pour développer construire une image de marque
distinctive sur le marché et fidéliser les clients.
Le marketing bancaire est conçu comme un état
d'esprit destiné à orienter avec résolution l'ensemble des
forces vives de la banque vers la satisfaction de la clientèle sans
causer préjudice à l'intérêt de
l'entreprise.3(*)0
Cette définition met l'accent sur la rentabilité
de l'entreprise et sur l'amélioration de son image sur le
marché.
Pour Michel Badoc, le marketing bancaire est l'art de
satisfaire les clients tout en faisant plaisir à son patron.3(*)1
Cette définition épingle la notion de la
rentabilité, de la qualité et de l'image de l'entreprise.
En ce sens, le marketing bancaire est l'art de créer de
la valeur conjointement pour les clients et l'entreprise, les besoins des
clients demeurent la source d'inspiration principale pour le
développement des produits ou services.3(*)2
La nature immatérielle des services bancaires rendue
effective par la qualité de la prestation d'un service traduit la
présence d'une dimension relationnelle de l'échange des actions
bancaires avec la clientèle pour des perspectives à long
terme.
Le responsable du marketing bancaire est buté à
un grand problème lié à la concurrence, car les services
ou produits offerts sur ce marché se ressemblent souvent d'où la
nécessité de l'innovation et de la qualité des
services.3(*)3
De nos jours, il y a une apparition successive des nouvelles
offres et la facilitation d'accès aux banques, de même il y a
l'oubli de l'idée selon laquelle la banque est une institution
réservée aux riches. Mais la caisse d'épargne est
réservée aux petits peuples pour leurs permettent
d'épargner, d'économiser et de maximiser leurs profits. Au sens
juridique tel que le définit la loi bancaire du 24 janvier 1984,
« une banque est un établissement de crédit
autorisé à effectuer toutes les opérations de banque,
à savoir les opérations de crédit, ainsi que la mise
à disposition de la clientèle des moyens de paiement de leur
gestion10(*) ».
Dans la forme actuelle de la banque, l'activité
bancaire peut s'analyser en quatre fonctions principales :
v L'intermédiaire : elle consiste à
collecter les fonds de certains agents économiques pour les prêter
à d'autres ;
v La gestion des moyens de paiement : elle consiste par
la banque à créer la monnaie sculpturale : elle doit assurer
la tenue des comptes, les opérations de caisse, le traitement des
chèques, les virements, les effets de commerce ou les airs de
prélèvement ;
v Les services financières et divers : il s'agit
des services de caisse (retraits ou dépôts des espèces),
des services de change, de la location des coffres des opérations de
bourse, des conseils aux particuliers comme aux entreprises ;
v L'intervention sur les marchés : la banque
intervient sur les marchés monétaires, interbancaires et
financiers pour tirer des petits directs et aussi pour équilibrer la
trésorerie.
De nos jours, une Banque doit fournir beaucoup d'effort au
sujet car elle n'est plus l'institution des riches ou des corporate mais elle
fait face aussi aux particuliers. Sur ce, elle doit collecter des fonds
auprès des clients pour les prêter aux autres tout en
bénéficiant d'un surplus qui aidera celle-ci à
réaliser ses projets.
I.3.2. L'offre du produit des caisses d'épargne
La banque ou les caisses d'épargne offrent une
diversité des produits à leur clientèle. Mais qu'est-ce
qu'un produit bancaire ou produit de caisse d'épargne? Une banque
comme une caisse d'épargne sont des industries de production et
prestataire sans équivoque des services. Ces services qui sont aussi des
produits mais bancaires présentent des caractéristiques qui les
différencient d'autres produits secteur tertiaire.
En tant que service, le produit d'une caisse d'épargne
garde ses plus grandes caractéristiques découlant de sa nature,
celle d'être intangible. Mais son caractère immatériel
détient plusieurs conséquences :
· Le produit d'une caisse `épargne vieillit
lentement. Leur déclin est le plus long de tous et prend des dizaines
d'années. Le produit d'une caisse d'épargne intègre la vie
de la clientèle lors de sa phase de déclin. Et, la
clientèle habituée à la longue utilisation, manifestera
une résistance, s'agissant d`accepter la disposition du service. En
dehors de son lancement, le produit d'une caisse d'épargne connaît
un début relativement vif et est rapidement imité par les
différents concurrents. La maturité d'un produit d'une caisse
d'épargne est assez longue dans le temps. En fonction des
stratégies publicitaires faites par la caisse d'épargne et ce
produit acquiert une notoriété suffisante et son taux
d'utilisation se stabilise ou croît légèrement par
paliers ;
· Le produit d'une caisse d'épargne est
réglementé par la banque ou fiscalement. Leur modification
entraîne leur naissance, et puis leur transformation le fait
disparaître. Il ne peut pas aussi être protégé par
des brevets ;
· Dans le domaine d'une caisse d'épargne, les
grossistes, les concessionnaires ou les revendeurs ne s'intercalent pas dans
les circuits de distribution. Le produit est directement présenté
à la clientèle. De ce fait, la caisse d'épargne
gère chaque client différemment puisque elle entretient des
relations directes avec lui. La caisse d'épargne gère
d'elle-même les circuits de distribution et le réseau
d'agences ;
· La servuction est recourue par la caisse
d'épargne par le fait que les clients participent à la
production du produit d'une caisse d'épargne comparable au produit
bancaire. Ils remplissent, de ce fait, des bordereaux et utilisent des
automates bancaires où ils veillent à ne pas dépasser les
autorisations de crédits.
Suite à ses différentes caractéristiques,
les produits d'une banque où d'une caisse d'épargne doivent
connaître une grande rapidité, bien étudier le
marché et bien l'offrir à ses consommateurs. La CAEDECO doit bien
gérer ses produits et faire une suivie permanente.
I.3.3. La demande des produits d'une caisse
d'épargne
Du côté de la demande, plusieurs
caractéristiques sont relevées telles que :
l'hétérogénéité de la demande ;
l'atomicité de la demande ; la stabilité ;
l'irrationalité de la demande.
§
L'hétérogénéité de la
demande : la demande dans le milieu de
« business » se différencie d'un
client à l'autre ; c'est pour cela, il faut une
segmentation à l'occurrence, afin
d'offrir un service adapté aux besoins de ces différents
demandeurs ;
§ L'atomicité de la
demande : la prise en compte des particuliers et des petites
entreprises à permis à la caisse d'épargne d'avoir
plusieurs clients dans ce segment. Mais leur pouvoir de marchandage n'est pas
très considérable, en revanche, seules les grandes entreprises
détiennent une position de force ;
§ La stabilité de la
demande : elle est due à la stabilité de la
relation entre le produit et le client, et de la relation entre le client et la
caisse d'épargne. Dans ce domaine, il y a existence de nombreux produit
liés et la naissance d'autres produits entraînée par la
demande d'un produit : les comptes et plans d'épargne associent une
demande d'épargne et une demande de crédit. En outre, par le
souci de simplification, le client demande généralement plusieurs
produits, à l'exemple d'un déposant qui trouve mieux d'avoir dans
une même entreprise son compte sur livret. Enfin, dés que celle-ci
a fait crédit à un client, celui-ci est lié pendant toute
la période de remboursement du crédit. Il y a également
une relation client-caisse d'épargne qui s'ajoute à la relation
produit-client, si un client choisit une banque ou une caisse d'épargne
pour la proximité du domicile ou du lieu de travail, ou pour le prestige
de l'entreprise qui lui donne l'impression d'appartenir à une certaine
catégorie sociale ;
§ L'irrationalité de la
demande : elle est due aux comportements des agents
économiques qui sont souvent irrationnels parce que tous les produits
bancaires se rapportent à l'argent.
De ce fait, le désir d'épargne ou le
désir d'emprunt répond à des préoccupations assez
complexes, qui ne sont pas révélées au grand jour dans
l'esprit du client11(*).
I.3.4. Le comportement des consommateurs
En considérant l'analyse des besoins de la
clientèle, découle la différenciation des besoins de
natures différentes et la conception des produits permettront la
satisfaction de ces besoins.
De ce fait, les particuliers ont cinq catégories de
besoins :
· le besoin à transaction avec les produits tels
que : les chèques, les avis de prélèvement, les
billetteries automatiques, etc.
· le besoin de précautions telles que les produits
comme les bons de caisse, les comptes des clients. C'est-à-dire, le
besoin de constituer une épargne liquide disponible facilement et
rapidement ;
· les besoins de constituer un patrimoine d'où des
produits comme le conseil en gestion du portefeuille ;
· le besoin de trésorerie d'où les produits
tels que les prêts personnels. C'est dû, au fait d'un
décollage provisoire des revenus et dépenses ;
· le besoin de financement du logement d'où des
produits tels que les prêts conventionnés, les comptes et plans
d'épargne-logement.
Il est à noter que les deux derniers besoins sont
inexistants pour l'instant en RDC. Quant aux entreprises, nous
distinguons :
· Le besoin de transaction ;
· Le besoin de financement à court, moyen et long
terme, d'où les crédits octroyés ;
· Le besoin en conseil et assistance, tel que l'aide
à la gestion, le rapprochement d'entreprises12(*).
Concernant les banques, nous avons deux sortes des
consommateurs à savoir les institutions et les particuliers ; la
caisse d'épargne ou la banque doit réaliser les mêmes
traitements a ces derniers.
I.3.5. Les étapes du plan marketing bancaire
Les étapes d'un plan marketing bancaire commencent par
l'analyse, la fixation des objectifs, la programmation et le contrôle,
comme le schéma ci-dessous les illustre ; les caisses
d'épargne ainsi qu'autres entreprises financière peuvent
l'utiliser comme les mutuelles d'épargne.
Schéma n°2 : plan marketing
bancaire
Segmentation
De la clientèle
Analyse des
Besoins et motivation
Analyse de rentabilité des segments
Moyens humains
et techniques
Mise au point de programmes d'action
Equilibre des
Emplois et tâches
Fixation d'objectifs commerciaux
Contrôle des résultats
ANALYSE OBJECTIFS PROGRAMMATION
CONTROLE
Source : De COUSSERGUES S., Op.cit., p.223.
I.3.6. L'analyse des données externes13(*)
Cette analyse du milieu externe de la caisse d'épargne,
permet de connaître la clientèle et ses besoins. De ce fait, le
marketing dispose d'une série de moyen d'information.
I.3.6.1. le fichier de clientèle
Le fichier de clientèle est une liste contenant les
coordonnées de tous les clients d'une caisse d'épargne. Ces
coordonnées sont tournées vers l'action commerciale, car chaque
fiche dans le fichier synthétise de façon adéquate les
relations du client avec la caisse d'épargne.
Ce fichier s'intègre dans le système
d'information et de gestion de la caisse d'épargne.
I.3.6.2. La segmentation de la clientèle
Cette segmentation consiste en la prise en compte des
renseignements concernant les clients grâce au fichier ayant permis
d'enregistrer les informations de chaque client et de même, a permis leur
hétérogénéité.
Elle permet donc à la caisse d'épargne de
regrouper toutes les informations sur sa clientèle en catégories
homogènes en fonction les critères donnés, pour faire
ressortir au sein de la clientèle des différences significatives
permettant l'application d'une politique commerciale
spécifiée.
I.3.6.2.1. Particuliers et entreprises
Les besoins et comportements des particuliers et des
entreprises sont trop éloignés pour permettre l'application de la
même politique commerciale. La clientèle des particuliers a un
marketing relevant du marketing des produits de grande consommation et celles
des entreprises se rapproche du marketing industriel.
La caisse d'épargne se réfère à la
segmentation sociodémographique, la segmentation socioculturelle et la
segmentation comportementale.
· La segmentation sociodémographique : elle
est statique et de ce fait, utilise des variables simples telles que :
l'âge, le revenu, la catégorie socioprofessionnelle ;
· La segmentation socioculturelle : celle-ci est
reliée au comportement de consommation d'un individu,
dénommé son style de vie. Ce sont les facteurs personnels,
sociaux et culturels qui la déterminent ;
· La segmentation comportementale : telle que
l'indique son application, elle concerne le comportement d'utilisation des
produits. A partir du fichier de clientèle, le classement des clients
est fait selon le solde moyen du compte de dépôts, leur
utilisation de tel ou tel produit. Elle permet de mieux appréhender les
demandes et les attentes de la clientèle. Elle est efficace, s'agissant
d'accroître les seaux d'utilisation d'un produit parce qu'elle permet de
préciser le ciblage des clients.
I.3.6.2.2. Les besoins et motivations
La prise en connaissance des comportements des segments de la
clientèle de les identifier dans des groupes et de concevoir des
produits satisfaisant chaque segment. Les besoins primordiaux des individus
sont liés aux produits de grande consommation, donc les individus
remplissent d'abord le besoin physiologique, c'est en second lieu,
qu'interviennent les besoins d'appartenance qui les différencient.
C'est au second type des besoins des individus que se
prête plus une approche marketing des services.
La distinction des motivations et les besoins des
particuliers, ont fait l'objet d'une analyse dans les comportements des
consommateurs.
I.3.7. La politique marketing
Le politique marketing d'une caisse d'épargne tourne
autour de 4 P de Mc McCarthy, essentiellement sur le prix, la place, la
promotion et le produit. A chaque aspect est associé des
stratégies ou des politiques pour sa mise en application.
I.3.7.1. La politique de produit
Le rôle d'une politique du produit est de mettre au
point et de diffuser les produits à même de satisfaire les besoins
du marché. Dans la caisse d'épargne la politique du produit est
un élément ou facteur très important de la politique
marketing, avec elle on peut créer des nouveaux produits,
mettre au point la gamme, entretenir et abandonner les produits
Pour créer un nouveau produit, la caisse
d'épargne a un sérieux problème, et, doit mettre au moment
adéquat, le produit qui correspond aux exigences des consommateurs et
qui les différencie de ses concurrents.
L'intangibilité de ce produit, ne lui permet pas
à être différencié mais la différenciation
s'effectue au niveau de l'application de la politique de marque, de l'action
publicitaire du prix, etc.
En général, le produit d'une caisse
d'épargne comme d'une banque connaît un vieillissement lent,
d'où la nécessité de procéder à des
habillages ou à des rhabillages au bout d'un temps
déterminé. De ce fait, l'entretien et la survie du produit sont
très importants pour le maintien de la qualité des produits
I.3.7.2. La politique du prix
Le prix est la seule variable qui apporte le revenu à
l'entreprise, les autres ne constituent qu'une dépense ; mais elle
joue un rôle assez limité dans l'entreprise
financière, « un certain nombre des prix est
fixé par les autorités monétaires ; la
rémunération des dépôts à vue est
interdite ; d'autres prix sont fixé par les consentement des
plusieurs institutions bancaires de crédit, ainsi que le taux
d'intérêt débiteurs ; les coûts des principaux
produits bancaires sont connus de façon relativement
récente14(*)
»
I.3.7.3. la politique de communication
Communiquer, c'est faire savoir qu'on est, ce que l'on fait
d'une façon globale afin de conférer à la caisse
d'épargne une image qui est le reflet de son identité.
La communication d'une entreprise financière comme tout
autre doit être menée entre elle et ses agents, puisque ceux-ci
sont des véhicules de l'image interne de l'entreprise ; elle doit
de même être menée en externe pour attirer les clients, les
fidéliser, de créer et de concevoir une bonne image de marque.
D'où, la distinction entre la communication interne et la communication
externe :
· La communication interne vise premièrement
à assurer la circulation d'une bonne information sur toutes les actions
de l'entreprise par la caisse d'épargne auprès des ses clients.
En l'occurrence, elle doit faire savoir à tous les membres, des
orientations retenues par la direction générale, les moyens mis
en oeuvre pour les atteindre, les points forts et faibles de la caisse
d'épargne. Tout agent, quel que soit son niveau hiérarchique doit
être au courant de toutes ses informations. De même, il faut porter
les agents à adhérer aux objectifs de l'entreprise et
créer en eux un sentiment d'appartenance et de partage de mêmes
valeurs ;
· Quant à la communication externe, elle traite
les relations de la caisse d'épargne avec son environnement externe,
tels que les clients, les fournisseurs, les distributeurs, les concurrents, les
actionnaires, las apporteurs des capitaux, les pouvoirs publics et les
associations15(*).
La CADECO, étant une grande institution doit
garder une bonne image de marque, elle doit délivrer son
identité, structuré, créer un système des personnes
ayant les mêmes objectifs afin d'atteindre les finalités
collectives grâce à une décision du travail.
I.3.7.4. la politique de distribution
L'objectif de cette politique est d'adapter le circuit de
distribution aux préférences de la clientèle. Il faut donc
organiser les points de ventes de manière à être en
proximité avec les clients. Cela peut se faire par la création
d'un réseau de guichets, la restructuration du réseau existant et
la modernisation du réseau.
I.3.8. La stratégie marketing et de communication
marketing
Pour cerner l'idée d'une stratégie marketing, il
faut comprendre le fonctionnement d'une entreprise. Le rôle d'une caisse
est de créer de la valeur, mais tout en régénérant
un profit considérable.
Jadis, la caisse d'épargne produisait avant de
vendre ; on suppose que le marché est apte à utiliser tout
ce qui lui est proposé. Mais, dans un environnement concurrentiel,
l'offre est surabondante et la clientèle est en maîtrise de son
choix.
De ce fait, le marketing intervient en amont par la
segmentation, le ciblage et le fonctionnement du marché pour donner une
valeur au produit et la communication marketing, quant à elle, est
difficile à cause de l'immatérialité du service et pour
donner une apparence physique à ce qui est immatériel16(*).
I.3.8.1. La stratégie marketing
Nous abordons trois termes comme cité ci-haut : la
segmentation, le ciblage et le positionnement. Ce sont les étapes
clés à faire avant le lancement d'un nouveau produit ou service
sur le marché. La stratégie marketing peut être
présentée de la manière suivante17(*) :
- Une offre constituée des décisions en
matière de politique de produit ou de service, de marque et de politique
de prix ;
- Une commercialisation et une distribution de l'offre
à ses cibles fondée sur les politiques de distribution, de
marchandising et de force de vente ;
- Une communication de l'offre construite à partir de
la stratégie de communication ;
- Une valorisation de l'offre comprenant les techniques de
promotion des ventes et d'actions commerciales pour modifier
l'attractivité de l'offre auprès de ses cibles et renforcer son
intérêt pour les distributeurs18(*).
Cette complémentarité aide l'entreprise à
suivre de près le marketing tant interne, externe et interactif avec
tous les aspects de l'évolution technologique.
Une entreprise à caractère commerciale en
l'occurrence une banque commerciale doit aménager une offre
susceptible de satisfaire les besoins du consommateur, à coté
des quatre variables du marketing traditionnel elle doit se compléter
par une association entre le mix marketing et le e- marketing mix. Ces
variables sont l'information, la technologie, les ressources humaines et la
logistique en incluant la distribution.
3.8.1.1. la segmentation
Après avoir mené des études du
marché, l'entreprise peut entreprendre une segmentation pour
différencier certains groupes de consommateurs à d'autres.
L'entreprise cherche à dégager les segments successibles pour
l'atteinte de ses objectifs. Ce processus de segmentation renvoie
essentiellement à la recherche des catégories de consommateurs
présentant un ensemble des besoins homogènes pour leur
présenter un produit satisfaisant au mieux leurs attentes à un
coût acceptable et permettant l'application d'un politique marketing
adapté. « Il s'agit d'un marché en plusieurs
sous groupes homogènes dont les membres ont des caractéristiques
communes qui les rapprochent en vue d'identifier les opportunités du
marché 19(*)».
En tenant compte des produits ou des services qu'une
entreprise veut offrir à son marché, la segmentation se fait
suivant cinq critères20(*) :
- La segmentation géographique qui consiste à
découper le marché en unités territoriales (pays,
départements, villes, quartiers) ;
- La segmentation sociodémographique qui consiste
à découper le marché en différents groupes
identifiés sur base des critères tels que l'âge, le sexe,
la taille du foyer, le revenu, le niveau d'éducation, le cycle de vie
familiale, l'appartenance religieuse, la catégorie
socioprofessionnelle,... ;
- La segmentation selon les générations qui part
du fait que toute génération est influencée par la
période pendant laquelle elle grandit ;
- La segmentation psychologique qui se rapproche en
général à l'individu et à son style de vie,
à ses valeurs et à sa personnalité ;
- La segmentation comportementale qui consiste à
découper le marché des consommateurs en groupes homogènes
du point de vue de leurs connaissances, attitudes et expériences
à l'égard d'un produit, ou de ses attributs.
La segmentation permet à l'entreprise de faire un
marketing ciblé par rapport à son marché homogène.
L'entreprise le rend d'abord hétérogène en le
découpant en segments selon des critères géographiques,
sociodémographiques, psychologiques, et comportementaux. Les services ou
produits qu'elle vend peuvent ou ne peuvent pas avoir de la valeur
auprès de son marché. D'où l'intérêt pour
l'entreprise de segmenter son marché.
I.3.8.1.2. Le ciblage
« Après avoir effectué la
segmentation du marché, l'entreprise va porter son choix sur la cible
visée. Les concurrents directs correspondent aux marques que les clients
visés envisagent d'acheter en situation d'achat de la catégorie.
Il faut donc analyser le comportement des consommateurs de la cible et les
concurrents dans la catégorie de produis21(*)t.
« C'est ce qui implique le choix du
marché cible entendu ici comme l'ensemble des acheteurs auxquels
l'organisation du marketing destine son produit22(*) ».
« Dans le but de conquérir le
marché, l'entreprise va déterminer son marché cible qui
peut être composé d'un ou plusieurs segments de la
clientèle. Dans certains cas, le marché cible est l'unique objet
de l'action commerciale de l'entreprise et pourra onc être
considéré comme la cible globale du marketing. Mais plus
fréquemment, le marché cible es consommateurs n'est qu'une
partie 23(*)».
Le marché cible évolue avec le temps, ce qui
fait qu'un marché peut être associé à des nouveaux
segments ou être abandonné. Cette évolution est due aux
actions marketing adressées à son égard, et par rapport
à leur succès et au changement du comportement des clients.
I.3.8.1.3. Le positionnement
Après la segmentation et le ciblage, l'entreprise se
positionne dans le marché visé pour se rendre compte de la
particularité de son produit ou service et de son image. Le
positionnement constitue, en effet, une façon de différenciation
et l'ensemble du mix marketing.
« On appelle positionnement la
conception d'un produit et de son image dans le but de lui donner une
place déterminée dans l'esprit des clients
visés 24(*)» le positionnement se réfère
à l'image que le prospect à l'égard du produit.
De ce fait, six stratégies différentes de
positionnement peuvent être épinglées telles que :
mettre en avant certaines caractéristiques du produit, mettre en avant
les solutions qu'il apporte aux problèmes de la clientèle,
préciser des occasions d'utilisation, identifier les catégories
d'utilisateurs, se placer en référence à d'autres produits
et créer une nouvelle catégorie. Une analyse du positionnement se
base sur deux axes : choisir puis communiquer les différences sur
lesquelles l'on se positionne.
De nombreux spécialistes pensent qu'il vaut mieux
promouvoir un seul avantage auprès du marché-cible. Certains
pensent, cependant, qu'un positionnement construit sur deux avantages est
préférable, surtout si la concurrence ne s'attache qu'à un
seul attribut. Dans certains cas, on peut même préférer un
positionnement triple. « D'une certaine manière, cela
revient à « contre-segmenter » le marché
puisqu'on ne reconnaît plus les différences qui donnaient
jusque la naissance à des produits séparés 25(*)».
Nous pouvons dire qu'une entreprise fonctionne bien quant elle
arrive à vendre un produit ou un service tout en relevant les
spécificités de ce produit ou service par rapport à la
concurrence, et de sa façon de démontrer les
spécificités du mix marketing.
I.3.8.2. Le stratégie de communication
Pour atteindre avec succès ses objectifs fixés,
l'entreprise met en application des stratégies marketing et une
stratégie de communication. Cette dernière promeut les
stratégies entreprises et permet à les réaliser. Ainsi,
nous allons définir trois points à savoir la
stratégie de communication ; l'objectif de cette stratégie
et les recommandations.
« Une stratégie de communication
s'intègre dans une stratégie marketing. Elle est totalement
dépendante des options stratégiques concrétisées
dans le marketing mix25(*)».
« Francis BALLES pense que la stratégie
est un ensemble de décisions prises par une entreprise afin d'orienter
de façon déterminante ses autorités et les structures de
son organisation pour le moyen ou le long terme26(*) ».
« Selon BUSSENAULT, la stratégie est la
demande, un état d'esprit ouvert qui doit permettre à toute
organisation de réagir à un changement, de veiller, de se
mobiliser ; elle doit ne rester qu'un exercice intellectuel
gratuit27(*) ».
« Quant à DURAFOUR, la stratégie
est l'idée générale de manoeuvre par laquelle l'entreprise
espère pouvoir atteindre ses biais et réaliser ses objectifs.
C'est à la fois l'objectif, les actions à mettre en oeuvre et le
raisonnement qui explique en quoi les choix faits permettront d'atteindre
l'objectif fixé28(*) »
« Ainsi, la stratégie de communication
est un ensemble des décisions majeures et interdépendants, et les
moyens pour les réaliser 29(*)» en vue de promouvoir les activités
d'une entreprise par le mix de communication.
« Elle peut aussi être défini comme
un ensemble programmé et structuré d'interventions symboliques
(discours, images, manifestations, diverses) destinées à
permettre aux destinataires de prendre une décision et
ultérieurement de mettre en oeuvre cette décision par une action
affective dans le rée 30(*)»
Nous pouvons dire que la stratégie de communication se
rapporte à l'activité de communication de l'entreprise, elle est
un ensemble des discours, images, manifestations diverses conçues par
l'entreprise et destiné à permettre aux destinataires de mettre
en oeuvre cette décision par une action affective dans le réel,
donc elle utilise le mix communicationnel pour promouvoir un produit ou un
service.
3.8.2.1. Objectifs des stratégies de
communication
Une stratégie de communication est adaptée par
une entreprise pour lui permettre de réaliser les objectifs
fixés. Les objectifs de communication se déterminent en fonction
des capacités spécifiques de cette variable du marketing
mix ; ils peuvent être de trois natures différentes31(*) :
· Les objectifs cognitifs : correspondent à
la transmission d'une information pour développer une certaine
connaissance comme l'existence d'un nouveau produit, d'une nouvelle marque,
d'une offre intéressante sur le prix de vente ou d'une promotion des
ventes. L'entreprise veut voir perçu par l'acheteur, les prescripteurs
ou le consommateur potentiel ou réel ce message, le voir
mémorisé et intégré dans le champ des connaissances
des publics qui l'intéressent ;
· Les objectifs affectifs : sont tournés vers
la persuasion du consommateur, du prescripteur ou de l'acheteur. L'objectif est
de faire aimer par les cibles de communication l'entreprise, la marque ou le
produit ou le service proposé ;
· Les objectifs conatifs : sont parfois
considérés comme très difficiles à atteindre par la
communication marketing. Pourtant, agir sur les comportements et les modifier
est fondamental pour obtenir un accroissement des ventes du produit soit par le
gain de nouveaux consommateurs, soit par l'augmentation des achats individuels
des consommateurs habituels.
Toute entreprise doit respecter ces objectifs pour mieux
réaliser une bonne stratégie de communication.
I.3.8.2.2. les recommandations
Pour que la communication soit efficace dans un secteur
tertiaire, les stratégies doivent suivre certaines recommandations qui
peuvent se décomposer en :
o Recommandations sur les cibles de communication :
adjoindre les cibles internes du personnel en contact aux cibles
traditionnelles de consommateurs et de prescripteurs s'explique par le fait
qu'un service est essentiellement une performance ; la qualité de
l'action du personnel est fondamentale pour la servuction et l'ensemble des
techniques de communication marketing servent alors de techniques de
sensibilisation et de motivation du personnel en contact ;
o Recommandation sur les techniques de communication marketing
utilisées : de bouche à l'oreille doit être
incité et développé car l'expérience personnelle
des consommateurs joue un rôle fondamental dans les perceptions et de
bouche à l'oreille est alors particulièrement crédible
pour la transmission d'informations. Cette technique est à
intégrer dans le mix de communication marketing au même titre que
la publicité médias, la publicité directe ou la
communication événementielle, par exemple, même s'il s'agit
d'une technique difficile à maîtriser et à influencer
surtout pour de nouveaux services ;
o Recommandations sur la stratégie de
communication : cette dernière doit jouer sur la continuité
pour engendrer une véritable perception de différenciation et
pour créer une marque ou une enseigne forte ;
o Recommandation sur la création publicitaire :
tangibilité le service32(*).
Nous pouvons dire que pour qu'une stratégie de
communication soit efficace, elle doit tenir compte des cibles de la
communication, des techniques de communication marketing utilisées, de
la continuité de la stratégie pour engendrer une véritable
perception et de la création publicitaire.
I.4. Cadre théorique
Cette section se consacre à la compréhension du
choix fait par rapport au cadre théorique et méthodologique de
notre sujet d'étude.
Partant de l'intitulé de notre sujet de recherche, nous
nous basons dans un champ de communication marketing. C'est pour cela, le
premier paragraphe fait objet d'expliquer la théorie d'Alex Mucchielli
sur le modèle marketing, la théorie de Sylvie Martin Verdrine sur
le marketing de service et de faire le rapprochement entre le modèle
marketing d'Alex Mucchielli et la démarche du service de S.M.
Verdrine.
Schéma n°3 : Modèle d'Alex
Muchielli
Plan d'action
4. Evaluation
3. Action
2. Conception
1. Préparation
Cadre
- Ethique
- Politique
Evaluation critère de choix
Définition
Du
Problème
Cibles
Audit
Résultat
Action
Situation concrète
Problème
Moyens
disponibles
Connaissance
à priori
Stratégie d'action
Pilotage
Mesure
Action
Donnée
Construit
Source : Alex MUCCHIELLI dans P.CABIN, Op.cit., p.69.
Alex Mucchielli présente un modèle marketing
sous forme d'un schéma pour résumer et démontrer de
façon concise le processus marketing.
Alex Mucchielli présente un schéma qui
épingle les grands points concernant le marketing et ces points sont
entre autres :
Ø Faire un audit pour détecter ce qui pose
problème ;
Ø En rapport avec le cadre éthique et politique
de l'entreprise, qu'il faut proposer et élaborer une
stratégie ;
Ø Cette stratégie propose des actions de
communication orientées vers quelques grands axes et destinées
à des cibles précises ;
Ø Les actions sont pilotées et leur
efficacité est évaluée.
Un tel schéma définit la communication comme une
opération à piloter et dans une telle démarche,
résoudre un problème est donc la préoccupation principale
de la communication.
I.4.1. Démarche Marketing des services
Cette théorie met en jeu plusieurs
éléments qui sont susceptibles de conditionner son
efficacité :
Ø Le système d'organisation du service ;
Ø Le personnel et l'environnement physique au contact
du client ;
Ø La qualité du service ainsi que la nature des
autres tâches que l'organisation offre simultanément ;
Ø Le client lui-même ;
Ø Les autres clients à travers leurs demandes et
leurs comportements33(*).
Concernant la démarche marketing des services et sans
oublier dans quel secteur se situe notre sujet d'étude (secteur
tertiaire), nous nous sommes proposée la démarche marketing des
services de S.M.Verdrine, parce que sa pertinence réside en la mise en
marche d'un produit intangible pour donner lieu à un échange sur
le marché.
I.4.2. Rapprochement entre le modèle marketing
d'Alex Mucchielli et la théorie de S.M.Verdrine sur le marketing des
services
Ces deux théories ci-dessus permettent
l'efficacité du marketing dans une institution. S.M.Verdrine parle plus
d'une institution des services et des différents facteurs qui doivent
être pris en compte par le marketing, pas un marketing en
général mais un marketing des services. Elle met un accent
particulier sur le personnel en contact, la qualité du service,
l'environnement physique et le client.
Pour une bonne effectuation de notre travail concernant le
marketing des services, nous avons jugé agréable de combiner la
théorie de Verdrine avec le modèle marketing d'Alex Mucchielli
puisque le marketing des services n'est pas totalement différent du
marketing des produits. La seule différence se situe au niveau de
l'intangibilité du service qui inclut des multiples autres facteurs
à prendre en compte. Cette nature des services facilite de ce fait le
recours à la communication ou de bouche à l'oreille.
Le modèle de MUCCHIELLI nous permet de comprendre et de
résoudre les problèmes dans le secteur de notre investigation,
puisque selon lui, la résolution d'un problème est donc la
préoccupation principale de la communication. Ce modèle nous
permet donc de relever les actions de communication à entreprendre dans
les entreprises des services telles qu'une caisse d'épargne tout en
tenant compte des spécificités de ce secteur.
I.4.4. Conclusion partielle
Ce premier chapitre a porté sur le cadre conceptuel et
théorique de notre étude et nous a sensibilisées sur
l'importance du marketing dans une caisse d'épargne. Il s'est
proposé dans un premier temps les notions relatives au marketing des
services, ce qui nous a permis de comprendre la nature intangible du produit
dans ce domaine et de nous familiariser, dans un deuxième temps, au
marketing bancaire et appréhender l'adaptation du marketing des services
dans les caisses d'épargne.
Ces précédentes étapes ont permis de
comprendre la nécessité et l'applicabilité des actions de
communication même dans une caisse d'épargne, avant d'en
identifier les acteurs et leur rôle stratégique au
bénéfice de la servuction.
CHAPITRE
DEUXIEME
PRESENTATION DE LA CAISSE D'EPARGNE GENERALE DU CONGO
(CADECO) SUR LE SECTEUR BANCAIRE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO.
Le second chapitre de notre travail a pour mission
d'étudier le rôle et la place de la communication marketing de la
CADECO comme outil marketing. Il est subdivisé en deux sections :
la première est consacrée à la CADECO qui est notre
principal cadre d'étude et la deuxième fait un aperçu du
fonctionnement technique de la CADECO sur le secteur bancaire en
République Démocratique.
Au sens juridique tel que définit la loi bancaire du 24
janvier 1984, « une banque est un établissement
de crédit autorisé à effectuer toutes opérations de
banque, à savoir les opérations de crédit, ainsi que la
mise à dispositions de la clientèle des moyens de paiement de
leur gestion34(*) ».
II. 1. Présentation
de l'entreprise
La CADECO, a son siège social à Kinshasa. Elle
est située au n° 38 de l'avenue de CADECO dans la commune de la
Gombe. Elle est représentée par des succursales dans chaque
province et des agences dans chaque District et territoire ainsi que des
Aubettes.
Cette section parle de l'origine, de la localisation, de la
forme juridique et aspect social des activités, des objectifs, de la
mission, de la structure et organisation de la CADECO.
II.1 .1. Historique
C'est en 1891, que fut créée la première
caisse d'épargne par et sous la garantie de l`Etat indépendant du
Congo, en sigle E.I.C.
Cette caisse était exclusivement réservée
aux blancs. Quand l'E.I.C. cessa d'exister, cette caisse fut
cédée au royaume de Belgique en 1908.
La caisse d'épargne connut ainsi des modifications
dans ses activités.
En 1918, la caisse qui était sélective, cessa
ses activités dans le sens des anciennes orientations et engendra une
caisse d'épargne à dimension assez large, la caisse
D'épargne du Congo Belge et du Ruanda et Urundi, en
sigle C.E.C.B.R.U.
Le 10 juin 1950 cette création fut sanctionnée
par le décret royal et devient un établissement public.
La C.E.C.B.R.U. avait contribuée en son temps à
certains progrès économiques de notre pays grâce à
l'épargne récoltée chez les autochtones agriculteurs et
paysans.
Le 30 juin 1960, le Congo s'était retire de
C.E.C.B.R.U. en se dotant d'une caisse d'épargne nationale autonome
dénommé la caisse d'épargne du Congo en sigle CADECO.
En 1971, à la suite de changement d'appellation du
pays, la CADECO était devenue la caisse d'épargne du zaïre
en sigle CADEZA. Cette caisse fut placée sous la tutelle du ministre des
finances, budget et portefeuille et jouissait de la garantie de l'Etat sur les
dépôts des clients.
Le 17 mai 1997, lors de la guerre de l'AFDL, le pays redevint
la République Démocratique du Congo et la caisse changea
également de nom pour redevenir caisse d'épargne du Congo.
Il est à noter que depuis 1975, la CADECO est membre
effectif de l'institut international des caisses d'épargne.
II.1.2. MISSION DE LA CADECO.
La CADECO reçut du pouvoir public la mission
de :
- Collecter l'épargne des personnes physiques ou
morales et d'encourager l'épargne libre au sein de la
population ;
- Assurer la promotion de l'épargne sur toute
l'étendue du territoire national par l'éducation, la formation,
la conscientisation de toutes les couches sociales en vue d'une mobilisation
accrue des ressources financières nationales ;
- Drainer les fonds collectés dans les financements
de développement social par l'éducation et économique par
l'octroi des prêts et crédit aux différents secteurs de la
vie économique notamment par le financement de l'habitat, le
crédit aux petites et moyennes entreprises, les prêts personnels
aux particuliers, etc. ;
- Par ailleurs l'ordonnance Présidentielle n°
78/182 du 05 mai 1978 autorise la CADECO à réaliser les
opérations reconnues aux banques ;
- Par son éducation en matière
d'épargne, la CADECO oriente la population vers l'utilisation judicieuse
des revenus, renforce la liberté et la responsabilité
individuelle
Et aide à relever harmonieusement le niveau de vie de
chaque épargnant.
II.1.3. Les activités de CADECO
Comme prévu dans les objectifs lui assigné par
l'Etat Congolais, la CADECO a pour activité principale :
- Collecter l'épargne des personnes physique ou
morales ;
- Assurer la promotion de l'épargne ;
- Drainer les fonds collectés dans les finalement du
département social et économique par l'octroi des
prêts ; crédits, avance en compte etc.
En départ de ces activités la CADECO a d'autres
activités qui lui permettent de refouler ses comptes d'exploitations
notamment :
- Les loyers : la CADECO possible à travers le
pays des bâtiments & Villa, qu'elle met en location ;
- Elle a signé des protocoles d'accord pour
récolter les recettes des régies financières pour le
reverser à la Banque Centrale ; DGI, OFIDA, DGRAD, EAD. Pour le
compte du trésor.
- Perception des frais académique des Instituts
Supérieurs et Universitaires.
Par les recettes des régies et la perception des frais
académiques, la CADECO gagne au travers la vente des imprimes par la
vente des bordereaux ;
- les recettes des opérations Bancaires lui
reconnues.
TABLEAU 1. Répartition des succursales agences
et aubettes de la CADECO
Par Province en RDC.35(*)
Provinces
|
Succursales
|
Agences
|
Aubettes
|
Ville de Kinshasa
Bas - Congo
Bandundu
Equateur
Kasaï - Occidentale
Kasaï - Orientale
Province Oriental
Sud Kivu
Katanga
Nord Kivu
Maniema
|
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
-
|
3
7
4
4
3
5
4
2
6
2
2
|
5
1
6
3
6
9
2
-
11
1
|
TOTAL
|
10
|
42
|
37
|
II.1.4. Organisation Administrative de la CADECO.
La CADECO fonctionne actuellement avec un conseil
d'administration, un comité de gestion assisté de neuf directions
et de trois départements autonomes qui sont considérés
comme de sous-directions dépendant directement de l'Administrateur
Délégué Général. Ces départements
sont :
- Le département juridique ;
- Le département informatique ;
- Le département de la communication.
Le conseil d'administration prend les décisions
intéressant l'entreprise par rapport à son objectif social tandis
que Le comité de gestion veille à l'exécution des
décisions du conseil d'administration et assure la gestion courante des
affaires de la CADECO.
II.1.4.1. Les Directions de la CADECO
v La Direction de l'Epargne a pour
fonction : La supervision, la coordination et le contrôle des
opérations de l'épargne et des comptes bancaires en monnaie
locale et étrangère. L'élaboration des études du
marché et l'organisation de la publicité. C'est une direction
technique.
v La Direction Financière gère
des finances de la CADECO conformément aux instructions en vigueur.
L'application de la politique financière et Budgétaire de la
CADECO. L'établissement des états financiers de l'entreprise.
v La Direction du Siège Central
s'occupe de La collecte de l'épargne des ménages, des
entreprises et des organismes de la place ; La gestion
des comptes bancaires et épargnes.
v La Direction des Ressources Humaines
gère l'ensemble du personnel de la CADECO.
v La Direction de Contrôle de Gestion
C'est la direction qui alerte l'ADG sur toutes les anomalies de
gestion constatées dans le chef des gestionnaires, directions, chef des
succursales, chef d'agences et aubettes. Elle joue le rôle de conseiller
de l'employeur et non de police. Elle permet au gestionnaire de maîtriser
la gestion.
v La Direction de l'Audit Interne Veille
à l'appréciation des instructions de la haute direction, à
l'exécution des règles et procédures ;
contrôle la gestion de l'entreprise par un système de
contrôle interne ; propose à l'ADG sur base
des anomalies des projets tant des nouvelles notes de services que celles
existantes ou organisation et fonctionnement.
v La Direction de Formation s'occupe de la
conformité des dossiers de recrutement des agents, de la
sélection des candidats à l'engagement, du recyclage permanent du
personnel, de l'encadrement des stagiaires et du service des étudiants
chercheurs dans le cadre de l'élaboration de leurs travaux de fin
d'études.
v La Direction de Crédits a comme
fonction la conception et l'application de la politique de crédit
de la CADECO en matière d'octroi et de recouvrement de
crédits ; La gestion de la porte feuille.
v Direction des Services
Généraux s'occupe de La gestion des biens
patrimoniaux de l'entreprise ; La gestion de stock de
l'économat central ; la gestion du charroi automobile ; de
l'entretien du bâtiment et la gestion des immeubles de la CADECO et ceux
loués par elle.
II.1.4.2. Les Départements Autonomes.
v Le Département Juridique
défend les intérêts de la CADECO devant les instances
judiciaires et s'occupe de recouvrement de diverses créances de la
CADECO détenues judicieuses.
v Le Département Informatique a pour
mission de centraliser et de traiter sur ordinateur les différentes
données en provenance de directions, succursales, agences et aubettes de
la CADECO.
v Le Département de la Communication36(*)a pour fonction de
véhiculer et maintenir l'image de marque de l'entreprise ;
de prendre des contacts, avec l'extérieur.
II.1.5. Organigramme
II. 2. Fonctionnement technique de la CADECO
II.2.1. Politique de financement de la
CADECO
L'octroi des crédits doit tenir compte de principe
d'une gestion rationnelle : - Tenir compte de la situation de la
trésorerie.
C'est-à-dire 1/3 de la trésorerie pour
éviter le non remboursement de dépôts de client à
une l'on ne doit pas mobiliser le tout dans les crédits.
La politique qui a été arrêtée
consiste à donner les crédits à très court terme et
qui se remboursement sans poser trop des problèmes.
C'est ainsi qu'il a été choisit l'octroi de
crédit en :
- avance en compte ;
- documents Bancaires ;
- prêt personnel ;
- crédit de caisse ;
- call money.
Le seul moyen pour les actions c'est de disposer d'un encours
d'épargne d'important
Les objectifs à atteindre sont :
- le réemploi optimal des ressources de l'action
disponibles ;
- le soutien et l'amélioration de l'action de T.ME et
clients ;
- la participation à la relance et à la
croissance de l'économie ;
- induire grâce au bénéfice
réalisé, une participation contributive au budget de l'Etat.
II.2.2. Différentes opérations à
effectuer et opération à suivre
L'octroi des crédits dans une banque nécessite
beaucoup des formalités, et, la CADECO met à la disposition des
ses clients une structure à suivre.
§ Demande de crédit proprement
dit tout demande de crédit doit adresser sa demande par
écrit : il est recommandable qu'elle contienne le montant de
crédit et demandé, le but de ce crédit ou sa destination,
le plan remboursement ainsi que des garanties actionnable au cas ou le
demandeur venait, pour une raison ou une autre, à feuiller à ses
engagements ;
§ Constitution du dossier est
essentielle que le responsable chargé de fournir les premiers
renseignements à un candidat - emprunteur, puisse bien informer celui-ci
sur les modalités d'octroi et lui communique tous les renseignements
nécessaires à la constitution de son dossier ;
§ Contenu du dossier de crédit :
en vu de permettre à tous les services chargés de
recouvrement et du contrôle des opérations des crédits de
suivre la gestion dossier de crédits accordés par l'institution,
tout dossier doit contenir les éléments suivants selon les types
de crédits :
1° le numéro d'ordre.
2° la lettre de demande de crédit.
3° le formulaire de demande du prêt.
4° le dossier sur l'utilisation du crédit.
5° la copie du procès-verbal de la réunion du
Comité des placements ayant décidé l'octroi.
6° la copie de la lettre de notification du crédit
avec mention « lu et approuvé »
précédée de la signature du client à titre
d'accusé de réception de la dite lettre.
7° la copie du Contrat prêt hypothécaire
notarié. Pour être notarié, il doit être
présenté au notaire dans 60 jours qui suivent sa signature.
8° l'accusé de réception du règlement
général des ouvertures crédits.
9° les preuves de paiements effectués par le
client.
10° la copie du titre de propriété (Art 299 de
la loi Foncière) doivent le crédit, l'original étant
garder sans le coffre - fort ou la preuve de toute garantie (gage),
nantissement, etc.).
11°l'acte de cession d'immeuble notaire au cas où ce
dernier n'appartiendrait plus au bénéficiaire du
crédit.
12° le rapport de l'expertise du bien donné en
garantie.
13 l'accusé de réception de l'originale du titre de
propriété.
14° l'autorisation maritale notariée pour la femme
mariée.
15° la copie de la lettre d'opposition à la mutation
du titre de propriété.
16° la copie de la lettre de levée d'opposition
à la mutation du titre du propriété.
17° la copie de la main - levée de garantie ou de
l'attestation d'apurement de dette.
18° la décharge par laquelle le client
reconnaît avoir retiré l'original de son titre de
propriété ou tout autre forme de garantie déposée
auprès de la CADECO.
19° la copie de la lettre dénonciation du
crédit.
20° la copie de la lettre de transmission du client à
l'avocat - conseil pour recouvrement forcé.
21° les autres correspondances entre le siège et le
client en rapport avec le crédit.
II.2.3. Types des crédits
Ici nous avons deux types de crédits :
a) les crédits de décaissements de
fonds ;
b) les crédits de signatures ou sans
décaissements de fonds.
II.2.3.1. Les Crédits de décaissements de
fonds
§ Prêt personnel ou à la
consommation : C'est un financement au terme duquel une somme
d'argent ou un autre moyen de paiement est mis à la disposition d'un
emprunteur par un Banque pour lui permettre de faire face à certaines
dépenses. Exceptionnelles telles que : frais scolaire, frais
médicaux, garantie locatives, mariage, décès,
baptême, 1er communion des enfants ;
§ Crédit commercial : c'est
un financement à court terme accordé à une personne
physique ou morale reconnu par la loi comme exerçant une activité
commerciale en vu de lui faciliter l'achat et la distribution des biens et
services ;
§ Crédit Immobilier : c'est
un contrat au terme duquel le prêteur accède un fonds à
l'emprunteur qui s'engage à rembourser à l'échéance
convenu le montant dû majorer des intérêts, en vu de l'achat
d'un terrain, d'une construction, d'une réparation ou transformation
d'un Immeuble ;
§ Crédit Agricole : c'est
une convention au terme de laquelle le prêteur remet à
l'emprunteur une somme d'argent en vue de financer une compagne agricole.
L'emprunteur s'engage à rembourser à l'échéance
convenue ; le montant dû augmenter des intérêts ;
§ Crédit épargne - logement :
c'est un crédit Immobilier qui résulte d'un contrat
d'épargne logement il s'octroi pour les buts
ci-après : construction d'une maison ;
transformation ou modernisation d'un Immeuble ; achat maison, etc....
Il avait été prévu ce type de
crédit, mais compte tenu des difficultés qu'à connues
l'institution, il n'a plus possible de le réaliser.
Les comptes épargne - logement qui devrait aboutir
à ce genre de près ont été mis en veilleuse.
§ Découvert occasionnel est - une
forme particulière de crédit de caisse mis à la
disposition des clients afin de leur permettre de suppléer un fonds
roulement provisoirement insuffisant, de réaliser une opération
commerciale ponctuelle ou de faire face à un besoin urgent de
liquidité ;
§ avance en compte : c'est une
facilité mise à la disposition du client officié à
l'épargne à la source ou domiciliant son salaire à la
CADECO afin de lui permettre de faire face à certains besoin urgents
exceptionnels de ménage et autres survenus au cours du mois ;
§ Opération call money : ces
opérations « call money » sont des prêts
à très court terme dont la durée varie entre 1 et 7 jours
et se réalisent par compte auprès de la Banque Centrale du
Congo. C'est prêts se font généralement
dans un laps de temps très court au niveau de la chambre de compensation
et nécessite pas des garanties réelles. La
décision de l'engager des fonds de cette opération doit tenir
compte du bon déroulement des opérations de la clientèle
pour ne pas perturber les retraits sollicités par les clients aussi bien
aux guichets que par virement bancaires37(*).
II.2.3.2. Crédit de Signatures ou sans
décaissement de fonds
· Cautionnement Bancaire : c'est le
prêt de signature au terme du quel la CADECO prend l'engagement de
garantir la bonne fond d'une opération d'un contrat conclu par un client
vis-à-vis d'un tiers.
Cet aval sert à garantir notamment :
- les frais de douane, de transit ou
d'entrepôt ;
- transport des marchandises ;
- l'exécution de travaux de construction par le
maître d'ouvrage ;
- paiement d'un loyer etc....
· Crédit documentaire : est
un prêt de signature par lequel la CADECO prend l'engagement à
l'ordre de son client (acheteur) de payer la valeur de la marchandise
auprès de son fournisseur (vendeur) à la réception des
documents représentatif prescrit dans le crédit : facture,
document de transport, document d'assurance, document de contrôle
etc....
II.2.4. Condition d'octroi de crédit à la
CADECO
Pour accéder au crédit les conditions suivantes
sont à remplir :
1. Etre client à la CADECO c'est-à-dire
être titulaire d'un compte courant en position de créditrice d'au
moins 25% du montant sollicité ;
2. Avoir apuré tout crédit antérieurement
contracté auprès de la CADECO dans le délai ;
3. Ne pas figurer sur la liste des opérateurs
économiques placés à l'index pour l'infraction en
matière du crédit ;
4. Présenter une autorisation maritale (pour les femmes
mariées) ;
5. Présenter le statut de l'entreprise ainsi que les
actes modificatives notariées (pour les personnes morales) ;
6. Donner la preuve de l'immatriculation au registre de
commerce et l'identification ;
A. Introduire la demande de crédit
accompagnée au dossier complet sur l'utilisation du crédit et la
rentabilité du projet à financer notamment dans un ou l'autre des
secteurs d'activité économique suivants :
v Agriculture, Pêche, Elevage ;
v Commercialisation des produits d'exportation ;
v Commercialisation des produits vivriers ;
v Manufacturassions ;
v Industrie Pharmaceutique ;
v Transport et communication ;
v Distribution du pétrole ;
v Divers.
B. Accepter les modalités de financement
ci-après :
v Capital ;
v Montant valable selon le projet et le valeur
intrinsèque de l'Immeuble offert en garantie ;
v Délai de remboursement : 12 mois ;
v Intérêt normaux : (simples)
v Taux négociable : minimum 10% payable
mensuellement ci terme ;
v Intérêt de retards (composés) ;
v Taux : 0,5% par mois (= taux normal par mois + une
pénalité de 0,5 par mois).
7. Garantie offrir un Immeuble (ou plusieurs) et dont la
valeur couvre 150% du moins le montant de crédit sollicité
augmenté de la sommes des intérêts normaux.
Dès l'introduction de la demande de crédit
présenter en photocopie l'original du (des) certificat(s)
d'enregistrement libre(s) de toute l(inscription hypothécaire de (des)
la propriété offerte(s) pour garantir la bonne fin de
crédit Sollicité ainsi que le rapport d'expertise dressé
par un expert agrée auprès du ministère de TP&AT ou
des cours et tribunaux. Présenter l'acte de cautionnement notarié
au cas où vous ne seriez pas propriétaire de l'Immeuble que vous
offre en garantie.
8. Adhérer règlement général des
ouvertures des crédits ;
9. Accepter de verser régulièrement vos recettes
d'exploitation dans votre compte courant pendant la durée du
crédit ;
10. Accepter payer les frais et commissions ;
· Frais Administratif : 2% du montant
sollicité
· Frais de notification : 3% du montant
sollicité
· Frais d'expertise : 5% du montant sollicité
11. accepter de payer les frais
C. Obtention d'un carnet de chèque, d'ordre de
paiement, d'un relevé de compte et extrait de compte
La CADECO délivre des carnets de chèques et
d'ordres de paiement à ses clients. Ces carnets contiennent 50 Pages
pour les entreprises et 25 pages pour les particuliers et ordres de paiement.
Il y a le Relevé de compte et extrait de compte, ce sont des
pièces qui relèvent ou qui récapitulent toutes les
opérations ou mouvements opérés dans le compte d'un
client.
La CADECO gère ses comptes à travers :
· La vérification des soldes :
le client a un compte à la CADECO et passe pour connaître si son
solde est débiteur ou créditeur ;
· La réouverture des comptes :
c'est la même procédure que celle d'ouvertures des
comptes, mais ici le client garde son même numéro de
compte ;
· La clôture des comptes : la
banque peut clôturer le compte d'un client dans le cas où le
compte est non ou insuffisamment
approvisionné.
En outre, cette structure n'est pas respecter ; la
CADECO étant une institution publique a perdu sa force d'agir pendant la
deuxième république, elle essaie de se rattraper mais rien n'y
va.
CONCLUSION PARTIELLE
Le deuxième chapitre de notre travail a
été principalement consacré à la
présentation de la CADECO et au fonctionnement technique de
celle-ci.
Divisé en deux principales sections ce chapitre
présente dans sa première partie la caisse d'épargne
congolaise de manière à mieux cerner notre objet d'étude,
ensuite, la deuxième section parle du fonctionnement technique sur un
secteur d'activité fait des troubles dû à la concurrence
Nous passons à présent à notre troisième chapitre
qui va porter sur l'analyse des stratégies marketing et des
stratégie de communication marketing de la CADECO.
CHAPITRE TROISIEME
ROLE ET PLACE DU MARKETING A LA CADECO
Ce chapitre procède par dégager les suggestions
correctives à cette institution ; nous analysons la CADECO, en
dégageant les points forts, les points faibles, les opportunités
et les menaces de cette caisse d'épargne. Nous critiquons le marketing
utilisés et nous proposons des nouvelles stratégies marketing et
de communication marketing pour la CADECO.
« Nous proposons également les
stratégies de communication marketing, puisqu'elles s'intègrent
dans une stratégie marketing et elles sont totalement dépendantes
des actions stratégiques concrétisées dans le marketing
mix38(*) ».
Ce chapitre est subdivisé en trois sections, la
première section fais un aperçu de la situation de communication
marketing de la CADECO ; nous analyserons les stratégies marketing
de la CADECO dans la seconde, puis nous proposerons stratégies marketing
et de communication marketing basées sur des études faites par
des agents qualifiés à la troisième.
III.1. La communication
marketing à la CADECO
Cette première section s'atèle à donner
et à mettre des accents sur la communication marketing de l'organisation
de manière générale et sur la communication CADECO en
particulier en insistant sur son fonctionnement interne et externe et sur les
stratégies de communication marketing appliqués.
Bien qu'existant depuis plusieurs années, la
communication ne cesse de faire ses preuves dans notre société,
elle élargie son champs d'action pour s'établir au sein des
entreprises publics et privées. Elle est l'action de communiquer, de
transmettre une idée ou des informations susceptible de modifier le
comportement ou l'attitude du destinataire.
Associée au marketing, elle est l'ensemble des signaux
qu'une entreprise utilise en direction de ses différents publics :
clients, fournisseurs et également vis- à - vis du personnel de
l'entreprise.4(*)5
La communication marketing aide efficacement l'entreprise
à augmenter son chiffre d'affaire. Elle est le lien entre l'entreprise
et ses publics en ce sens les moyens de communication utilisés sont
destinés à des publics cibles pour modifier leur attitude ou leur
perception à l'égard du produit ou de l'entreprise.
La communication marketing est selon Bruno Joly un stimulus
qui incite un client à acquérir un produit ou une marque dans le
but de créer une image marque positive pour l'entreprise, de
développer des relations durables et stables avec les différents
partenaires de l'entreprise.4(*)6
Pour une entreprise, elle a une mission celle de faire
connaître l'entreprise, ses produits et ses services dans l'optique de
garantir une bonne image et faire acheter les différents produits
qu'offre l'entreprise.
Elle a une cible différenciée ce qui rend la
complexe, elle vise les publics internes et externes à l'entreprise pour
acquérir de connaissances sur les produits à lancer et sur
l'environnement d'activité (personnels), de palier et saisir
différentes formes d'opportunités voire les obstacles qui
conditionnent la promotion de l'entreprise sur le marché.
Ses moyens de communication sont multiples, elle vise deux
publics :
· la communication institutionnelle (note circulaire,
journal d'entreprise, rapport annuel),
· la communication externe se fait par deux moyens la
publicité médias (radio, télévision, affichage,
cinéma, presse, magazine) et la publicité hors- médias
avec la promotion de vente, sponsoring ou mécénat, les relations
publiques fait dans le salon ou exposition, congrès.4(*)7
III.1.2. Les responsables
marketing et leur pouvoir de décision
« La délégation de pouvoir est la
source principale de l'autorité et de l'indépendance du
responsable marketing39(*). Cette délégation limite en même
temps le champ d'action du responsable marketing et de son service.
Servant de sécurité à la Direction
Générale, la préférence est que le responsable
marketing occupe un niveau de responsabilité élevé au sein
de l'entreprise en vue de pouvoir participer aux grandes analyses des
problèmes de l'entreprise, à la proposition des solutions
alternatives pour résoudre ces problèmes et à la sanction
des meilleurs choix pour une gestion rationnelle et fructueuse de
l'entreprise.
A la CADECO par contre, les activités marketing sont
à la charge d'un chef de service ou d'un agent de la Direction
Commerciale ou celle de Contrôle de gestion selon le cas. Ces agents sont
toujours dépourvus de pouvoir réel et placés à la
merci de divers responsables dont ils exécutent simplement des ordres.
C'est la raison pour laquelle, depuis bien longtemps les points de vues des
responsables marketing ne constituent, au fait, que de propositions
dépourvues de considération et, aussi les besoins de ce service
ne trouvent jamais d'échos ou ses recommandations ne sont jamais
respectées car occasionnant de grosses dépenses et exigeant des
changements parfois importants dans la structure et le fonctionnement de
l'entreprise.
Cette présentation des choses insinue
l'incompétence des responsables de CADECO à gérer une
entreprise moderne. Ils sont façonnés par les entrées en
caisses sans pouvoir chercher à créer et stabiliser les
situations qui créeraient ce mouvement. Ils s'attardent aux adaptations
tendancielles plus bénéfiques pour le court terme, sans une
approche stratégique sérieuse qui, d'ailleurs devait constituer
la base de leur réflexion et la référence de toute action
opérationnelle.
III.1.3. Stratégies de
communication marketing de la CADECO
Le problème majeur de la CADECO réside au niveau
de l'absence d'un département marketing et de communication
géré par des experts. Ceci entraine plusieurs conséquences
qui se manifestent par l'invisibilité de la caisse d'épargne dans
le marché, malgré plusieurs années depuis son
implantation. Ces actions marketing sont proposées par des agents
accomplissant des tâches marketing et non des experts.
De part ses multiples définitions, nous pouvons dire
que la stratégie marketing est un ensemble des politiques mises en
oeuvre par une institution concernant les objectifs à atteindre et les
moyens de les atteindre40(*).
Les stratégies marketing de la CADECO porte
essentiellement sur
ü La segmentation ;
ü La fidélisation ;
ü Le positionnement ;
ü La politique du prix ;
ü La politique du produit ;
ü La politique de distribution ;
ü La politique de communication41(*).
III.1.3.1. La segmentation
La première distinction de la clientèle est
faite par rapport à la différence de leurs besoins.
Les entreprises sont animées par les besoins
suivants :
o Les besoins de financement à court, moyen et long
terme ;
o Les besoins de transaction ;
o Le besoin en conseil et assistance ;
Les particuliers quant à eux, sont motivés par
les besoins qui suivent :
o Le besoin de précaution ;
o Le besoin de financement ;
o Le besoin de constituer un patrimoine42(*).
La deuxième distinction est faite selon la taille et le
secteur d'activité. C'est ainsi que la CADECO segmente sa
clientèle en 3 catégories :
1. Cette catégorie regroupe les grandes entreprises
internationales et nationales ;
2. La deuxième, s'occupe des institutions telles que
les organismes non gouvernementales, les caisses d'épargne, les
mutuelles, les ambassades, ainsi que les banques ;
3. Et la troisième catégorie est
réservée aux éléments particuliers, aux cadres et
aux grands entrepreneurs, aux indépendants et aux PME43(*).
La CADECO, étant une grande entreprise a prévu
de prendre en charge tous les secteurs cités ci-haut ; elle sait
segmenter son marché.
III.1.3.2. La fidélisation
Les stratégies marketing qui permettent à la
CADECO de percer le comportement de sa clientèle, de la satisfaire et de
toujours la fidéliser sont multiples ; ces stratégies sont
essentiellement pour fidéliser puisque le comportement des clients
diverge pour diverses raisons. D'où pour fidéliser un client
revient à arracher sa confiance en lui proposant une offre meilleure de
qualité qui satisfait ses besoins hiérarchiques par ordre de
préférence :
o L'élargissement du réseau : la CADECO
compte 10 succursales ; 37 aubettes et 42 agences à travers la
ville de Kinshasa et ses provinces ;
o Le développement des services fidélisant pour
chaque client de la banque ;
o Le développement du marketing relationnel : qui
permet à la banque de connaître les préoccupations de
chaque client et d'entretenir des bonnes relations avec la
clientèle ;
o L'application d'une tarification réduite44(*).
III.1.3.3. Positionnement de la CADECO
La stratégie adoptée par la CADECO en ce qui
concerne le positionnement est la croissance interne du réseau. Le
positionnement est axé sur l'étendue du réseau. Ceci est
un atout puisque la banque qui collecte les dépôts des
particuliers sait que le principal critère de proximité avec les
clients est l'implantation des agences à côté du domicile
ou du lieu de travail de ces derniers.
Ainsi, la banque dite de proximité entretient un
réseau d'agences pour traiter avec sa clientèle. La CADECO compte
aujourd'hui 42 agences dans la République Démocratique du Congo
et détient la première place.
III.1.3.4. La politique de prix
La politique de prix joue un rôle très
limité dans le circuit bancaire. Ceci est dû au fait que certains
prix sont fixés par les autorités monétaires ou par tous
les établissements de crédit. Le prix ne pèse pas
tellement sur les stratégies marketing.
Il est fixé par le service de gestion centrale en
rapport à la concurrence et aux segments de la clientèle de la
CADECO ; cette politique est celle qui rapporte l'argent à
l'entreprise tandis que d'autres sont des sources de dépenses.
III.1.3.5. La politique du produit
Le rôle d'une politique de produit est de mettre au
point les produits à même de satisfaire les besoins du
marché.
Dans la banque, la politique du produit est un
élément très important du politique marketing : elle
concerne la création de nouveaux produits de la mise au point d'une
gamme, l'entretien des produits existants et l'abandon des produits45(*).
Le produit bancaire comprend les produits et les services. Le
produit est la matérialisation des services bancaires tels que le
chèque, l'ordre de virement, l'ordre de paiement, le crédit
documentaire, etc.
Certains produits sont abandonnés et d'autres
remplacés grâce à la nouvelle technologie, disons l'avenue
de l'internet. Mais la CADECO utilise les deux techniques manuelles et
informatiques.
Sur ce, toutes les banques vendent le même produit, mais
c'est la marque qui les différencie.
II.1.3.6. La politique de distribution
En vue d'atteindre plus rapidement sa clientèle, la
grande stratégie de la CADECO est le fait qu'elle a des agences dans
chaque province et villes importantes. (Voir tableau ci-dessous).
Commercialiser un produit, c'est adapter les circuits de
distribution aux préférences de la clientèle. Il s'agit
d'organiser les points de vente afin d'atteindre avec efficacité les
consommateurs. Dans une banque, une politique de distribution est axée
sur la création d'un réseau de guichets, la restructuration du
réseau existant et la modernisation du réseau.
La CADECO quant à elle, applique les stratégies
suivantes46(*) :
o Etendre le réseau pour faciliter l'effectuation des
opérations. La CADECO se dit une caisse d'épargne de
proximité, puisqu' `elle compte 42 agences, 37 aubettes et 10
succursales dans l'étendue du territoire national.
o Le guichet avancé consiste à
réceptionner l'argent à domicile auprès des clients qui
sont des entreprises commerciales ;
o Le distributeur automatique est un projet. Ceci est une
manière de moderniser le réseau. La modernisation du
réseau rend les coins des ventes accueillant et facilite la
rapidité des services.
la CADECO doit penser à associer les nouvelles
technologies de la communication à l'ancienne pratique analogique.
Informatiser ses systèmes ; moderniser afin que tout le monde se
retrouve.
III.1.3.7. la politique de communication47(*)
Jadis la CADECO limitait la politique de communication aux
relations publiques (conférence, congrès, etc.).
A ce jour, la CADECO comprend des actions de communication
pour créer un climat favorable à l'interne comme à
l'externe ; mais qui sont gérer par ses cadres et non par des
experts de la communication.
Sur ce, en ce qui concerne la communication interne :
· La CADECO des réunions qui se font chaque fois,
réunissant les hauts dirigeants avec les gestionnaires des comptes pour
discuter sur l'objectif retenu, sur la force et la faiblesse de la banque et
sur les techniques et stratégies prises en matière de
gestion ;
· la circulation des notes de service qui facilitent
l'information et l'intégration des salariés dans la
banque ;
· L'informel existe aussi dans le souci de consolider
tous les salariés, permettre leur intégration pour
épanouir les uns comme les autres. Ceci se manifeste par des fêtes
de fin d'années, des sorties (excursions), etc.
· Les rumeurs : permettent de déceler les
préoccupations des salariés pour assurer un climat de paix et de
confiance dans l'entreprise.
D'autres parts, à la CADECO, la communication externe
qui se manifeste de la manière suivante :
· Les canaux incontrôlables ;
· Les canaux contrôlables ;
Les canaux incontrôlables ressortent du circuit
informel. Dans le cas de banques ou caisse d'épargne, il faut appuyer
aussi l'informel puisque le produit ou le service en face du client est par
nature intangible.
Nous retrouvons à la CADECO :
v Les bouches à oreilles : permettent à
l'agent en contact avec le client de connaître les appréciations
de ce dernier et de même de lui fournir des plus amples explications
concernant l'utilisation du service. L'agent en contact représente le
service qu'il vend.
Par ailleurs, il faut noter que l'époque où l'on
restait assis derrière son bureau à attendre le client est
révolue. Aujourd'hui on le cherche, on le connaît, on
s'intéresse à lui, on découvre ses problèmes et on
lui propose des solutions48(*).
De la même façon, la CADECO utilise des canaux de
contrôle que l'on cite :
v Le marketing direct : c'est le plus utilisé par
la caisse d'épargne. Celle-ci entretient des relations par
téléphone, par des rendez-vous et par mail ;
v Les relations publiques : il s'agit des colloques, des
journées open day, j des réunions, des conférences, des
journées de réflexion avec les responsables des entreprises et
les clients pour nouer des bonnes relations et promouvoir l'image de marque de
la CADECO ;
v La publicité sur les lieux de vente : lors de
l'achat du service ou l'affectation d'une opération, le client
reçoit des dépliants, des tee-shirts, les rapports annuels de la
CADECO, des stylos, des calendriers, de l'information sur l'ouverture d'autres
agences ou des guichets et observe les présentoirs et les affiches sur
les vitres des guichets ;
v La promotion des ventes : lors de l'achat du service,
la CADECO peut supprime des jours de valeurs, réduit le pourcentage des
commissions, diminue des coûts des crédits et donne des cadeaux
moyennant une opération faite49(*).
Nous avons constaté que cette politique de
communication est faite qu'en partie ; il n'y a pas respect des normes
à la rigueur ou il y a pas une suivie minutieuse par les experts en
marketing. Ce ne sont que des profanes qui essaient de pratiquer leurs
connaissances.
III.2.Analyse des stratégies marketing de la
CADECO
Dans cette section, nous dégageons les forces, les
faiblesses, les opportunités et les menaces de la CADECO.
III.2.1. force
Les stratégies marketing de la CADECO permettent
d'identifier quelques points forts notamment :
1. La segmentation : la CADECO arrive
à distinguer le corporate banking, les institutional banking et les
personnal banking. La segmentation est l'application fondamentale du marketing,
car elle permet d'offrir à chaque catégorie un service sur
mesure, un service adapté aux besoins de chaque client et un service de
qualité.
2. Elargissement du réseau: ce qui
fait la force de la CADECO, c'est le fait qu'elle soit implantée sur
tout le territoire national, voir le tableau dans le 2éme chapitre,
qu'elle ait beaucoup des points de vente, agences, succursales, et aubettes.
3. Le partenariat entre la CADECO et la DGI, OFIDA,
DGRAD, EAD. compte; Elle a signé des protocoles d'accord pour
récolter les recettes des régies financières pour le
reverser à la Banque Centrale ; Pour le du
trésor50(*) ;
la CADECO est forte par rapport à d'autres banques et
caisses d'épargne exerçant leurs fonctions en RDC, mais elle ne
sait pas l'exploiter.
III.2.2. Les faiblesses
Néanmoins, la CADECO présente aussi des
faiblesses du point de vue stratégie marketing. Ces faiblesses pourront
être à la base de sa chute, si elle ne le prend pas en
considération.
1. L'absence d'un département
marketing : à la CADECO, certains agents assument des
fonctions ou responsabilités marketing. Mais au-delà de cela, ils
sont saturés par d'autres activités qui les empêchent
à être plus créatifs dans le secteur marketing. Cela fait
que toutes les stratégies que la CADECO entreprend ne soient pas
soutenues par une forte étude au préalable par des agents
qualifiés en marketing ;
2. L'absence de visibilité dans le
marché : cette absence est due à une mauvaise
communication et à la carence des personnels en marketing ;
3. La segmentation
comportementale : elle constitue une faiblesse parce que
à la CADECO, cette segmentation se fait pour privilégier les
entreprises, elle devrait plutôt être sociodémographique en
fonction des besoins de chaque client ;
4. Les formalités
administratives : elles constituent aussi une faiblesse parce que
pour retirer les fonds ou effectuer tout autre opération bancaires, le
client est buté à payer des frais, à perdre du temps voire
d'énergie ;
5. La négligence des
particuliers : le manque d'accueil aux guichets des particuliers,
les politiques inéquitables de crédits et commissions constituent
les faiblesses de la CADECO et favorisent la dégradation de son
image ;
6. Le manque de suivi régulier des
agences : la caisse d'épargne compte certain nombre
d'agences dans tout le territoire national, mais cela constitue un
défaut du fait que malgré de nombreuses tâches
administratives, il ya un manque de suivi régulier et permanent des
différentes agences. Ces agences sont presque abandonnées. Cela
est dû à l'inexistence d'un responsable de distribution.
La CADECO néglige ses fonctions suite à la perte
de ses patrimoines, elle n'a plus des moyens efficaces pour mettre en place une
bonne communication marketing et par rapport à la concurrence, elle
est considérée faible.
III.2.3. Les opportunités
Les opportunités sont des tendances majeures qui
permettent à une entreprise de se créer des états de
succès, la CADECO bénéficie de plusieurs
opportunités que nous avons pu relever.
1. La notoriété : cette
caisse d'épargne se trouve face à une clientèle acquise
depuis des longues années et qui est fidèle à ses
services, car elle maintient toujours sa place dans ce secteur, cette
opportunité tient au fait qu'entant qu'entreprise publique et avec forte
occupation du territoire national de la CADECO, elle est capable d'initier des
opérations financières de grande envergure, susceptibles de lui
créer des revenus et de lui conférer un positionnement
revendiqué.
Il aurait fallu, par exemple, se faire protéger par une
loi pour privatiser les activités de transfert d'argent sur le
territoire national ou constituer de l'épargne pour toutes les
écoles du pays. Et même en dehors de la protection de l'Etat, elle
aurait mieux fait de s'initier dans le transfert d'argent pour tout le monde au
lieu de se limiter à ses propres clients.
Par rapport, toujours à cette opportunité, la
CADECO est obligée de fournir des efforts pour intégrer la
chambre de compensation qu'elle a quittée depuis quelques années
maintenant. Car, elle est une condition sine qua non pour avoir le financement
et échanger avec d'autres Banques ou institutions financières.
III.2.4. Les menaces
Les menaces sont des situations qui limitent ou
déstabilisent les possibilités à établir et
maintenir les états de succès d'une entreprise. Ces menaces sont
pour la CADECO, le retour des expatriés, la crise multidimensionnelle de
l'économie nationale et le manque de souplesse de ses dirigeants
1. La crise financière :
L'indépendance du pays et le départ de la clientèle
expatriée ont occasionné la perte de la clientèle des
organismes publics, environ 70% des ressources traditionnelles de la
caisse auraient été perdues51(*) dans un délai relativement court. Ceci a
brutalement secoué la caisse et a été à la base de
plusieurs changements aujourd'hui regrettables. Nous citons par exemple le cas
de l'affaiblissement au mieux de la fragilisation des relations entre CADECO et
ses différents partenaires étrangères comme la Caisse
générale d'épargne et de retraite (Belgique).
2. L'instabilité économique du
pays : La CADECO n'a pas été épargnée
par les états instables et insécurisants de l'environnement
économique Zaïrois à l'époque, congolais aujourd'hui.
Cette crise a affecté le tissu économique et
désagrégé le système financier. Parmi les
états instables dont il est question à ce point, nous pouvons
citer : la faiblesse de l'épargne, la diminution du pouvoir d'achat
de la population, le manque de confiance de la population envers les banques et
les caisses d'épargne, l'imprévisible et continuelle
dépréciation de la valeur de la monnaie nationale par rapport
à la devise, la faiblesse des investissements, le climat politique, la
baisse du niveau d'activités économiques, etc.
3. La vulnérabilité de la
CADECO face à ces menaces a été plus accrue
(à en croire l'évolution annuelle de ses états financiers,
par l'incapacité de ses dirigeants à s'adapter aux
différentes situations propices ou non à la boite. Il leur a
fallu mettre en place un bon système de gestion des ressources
matérielles, financières et humaines et surtout s'efforcer
à s'adapter aux changements de l'environnement et à convenir
valablement aux exigences du marché. Nous complétons notre
pensée par celle de Kotler et Dubois : « ce qui fait
l'excellence d'une entreprise, c'est son souci de satisfaire la
clientèle. C'est nécessaire mais pas suffisant. Il faut encore
que l'entreprise sache s'adapter à un marché en constante
évolution...52(*)»
4. La concurrence : la CADECO est dans
un contexte où il y a prolifération des banques des avantages
multiples au marché et ceci constitue une des menaces de la CADECO. Les
banques et caisse d'épargne concurrentes sont Mécrekin, Mecredec,
BC, BCDC, FIBANK, BIC, Money Gram, Western Union, Rawbank, Biak, Finca, TMB,
Pro crédit, etc.
La CADECO doit faire face a tous ces menaces qui l'entourent,
s'y prendre et se mesurer à la concurrence.
III.2.5. Brève analyse de l'opération
épargne-scolaire
L'opération épargne-scolaire approche de
manière palpable la défaillance des dirigeants de la CADECO en
rapport avec leur prise de décision dans le domaine marketing et leur
façon de lire le marché.
La CADECO a lancé depuis une vingtaine d'années
l'opération « épargne-scolaire » à
travers laquelle elle se chargeait d'informer et instruire les enfants sur
l'existence de la CADECO et de mobiliser les ressources auprès du
nouveau marché ainsi créé.
Les opportunités à ce point sont :
ü Le statut juridique de la CADECO qui lui permet de
réaliser ce genre d'activités ;
ü Une telle collaboration est toujours la bienvenue pour
les parents et les coordinations des écoles ;
ü La CADECO peut facilement jouir du soutien de l'Etat
qui pourrait rendre l'opération obligatoire en cas de besoin ;
ü La forte occupation géographique lui permet de
contacter les différentes écoles se trouvant sur le territoire
national et donc d'avoir un très grand marché53(*).
Cette opération était de nature à
modifier la structure des coûts qui s'alourdiraient à cause des
dépenses à allouer à la main d'oeuvre nécessaire
soit pour gérer ce nouveau secteur, soit pour entreprendre la recherche
et l'implantation d'un système de gestion adéquat, soit encore
pour initier la création et le maintien des contacts avec les
écoles.
Cet argument relatif à l'augmentation des coûts a
suffit pour dissuader les responsables de la CADECO qui, sans lucidité,
ne pouvaient scruter au loin les avantages qu'induirait une gigantesque et
bénéfique opération.
En effet, les quelques critiques à l'endroit des
dirigeants peuvent se formuler comme suit :
ü L'opération devait être
étudiée et initiée par la Direction d'Epargne au lieu de
celle du siège central. Ceci est d'autant vraie car, la
compétence territoriale reconnue au siège central se limite
à la seule ville de Kinshasa alors que la Direction d'Epargne a une
vision globale des activités de la CADECO et est responsable de
différentes représentations régionales qu'elle commande et
contrôle. Car, pour plus de profitabilité, l'opération
devait être réalisée au niveau des succursales et agences
de la CADECO en raison de l'économie d'échelle que cela
occasionnerait ;
ü Le nombre d'épargnant croîtrait
énormément en allant jusqu'à l'intérieur du pays,
au lieu de se limiter uniquement à la ville de Kinshasa, contrairement
à ce que nous prétendons, l'opération avait
été initié par le siège central et testée
uniquement pour le cas de Kinshasa ;
ü Une telle opération nécessite un contact
fourni et permanent avec les différentes coordinations d'enseignement
ainsi que les écoles. Elle demande aussi une intense communication et
une importante explication du bien-fondé de l'opération
auprès de tous ceux qui pourraient constituer la cible de la CADECO pour
ce genre d'opération. Le constat à ce point est que les
géniales idées sur cette opération n'ont pas
été suivies par des actions opérationnelles en vue
d'informer, persuader et attirer la clientèle. Par exemple,
l'opération avait été relancée en 1999. La CADECO
qui voulait soutenir son action a pris l'initiative de passer à la
télévision et d'en parler au public. Malheureusement, ils se sont
limités à une seule apparition à la
télévision et à quatorze apparitions dans le journal
hebdomadaire « Elima». Cette communication n'a pas
été suffisante car l'opération n'a pas eu une forte
audience a un niveau des cibles à en croire nos enquêtes.
ü Les dirigeants de la CADECO n'ont pas su convaincre les
responsables politiques du sérieux de leur travail et de
l'opportunité afin d'acquérir le financement
nécessaire54(*).
La CADECO avait des portes ouvertes, des grandes
opportunités par rapport aux autres banques auxquelles, elle devait
s'accrocher pour faire d'elle une grande parmi tants mais elle a laissé
passer cette chance à cause de l'avarice des ses dirigeants.
III.3. Analyse des stratégies marketing et des
stratégies de communication marketing de la CADECO
Cette section, tel que nous l'avons dit avant, le
problème de la CADECO réside au niveau de l'absence d'un
département marketing. Ceci entraine plusieurs conséquences qui
se manifestent par l''invisibilité de la caisse d'épargne dans le
marché, malgré plusieurs années depuis son implantation.
Nous analyserons les stratégies marketing, les stratégies de
communication marketing, les axes, cibles, actions de communication et nous
évaluerons toute ces situations.
III.3.1. Les stratégies marketing pour la CADECO
Nous constatons qu'il est grand temps pour la CADECO d'avoir
encore d'autres cibles privilégiées en dehors du corporate
banking, et de l'institutional banking. Car, le marché cible
évolué avec le temps, ce qui fait qu'on peut l'associer à
des nouveaux segments. Pour y arriver, la CADECO peut recourir aux
stratégies suivantes :
1. Privilégier les particuliers et faire de son
personnel une cible marketing, puisqu'elle est à ce jour dans un
environnement très concurrentiel. La CADECO, pour bien intégrer
les particuliers, elle peut majorer le prix lors de l'ouverture d'un compte en
vue de favoriser les particuliers, soit diminuer les commissions des comptes
courants, comptes bloqués et des comptes épargnes. Elle peut
aussi octroyer des crédits aux particuliers ;
2. Envisager une segmentation sociodémographique pour
distinguer sa clientèle par âge, revenu, etc.
3. Segmenter le marché par rapport à
l'âge, ce qui permettra à la CADECO de distinguer les adultes, les
jeunes, des adolescents et les enfants. Les parents pourront ouvrir des comptes
avec l'argent qu'ils perçoivent de leurs activités ;
4. Segmenter la clientèle par rapport au revenu de
chaque catégorie d'âge sera aussi une bonne stratégie que
la CADECO peut envisager, parce que les jeunes, les adolescents et les enfants
ne gagnent pas d'une façon générale de l'argent de la
même façon que les adultes. Mais comme nous le savons, il y a de
ces jeunes qui gagnent plus que les adultes. Pourtant, la CADECO peut
accroître les nombres des comptes et les diversifier en montant
d'ouverture de chaque compte. De ce fait, il y aura certains comptes à
ouvrir en dessous de 20§USD.
5. Entretenir ses services : elle peut procéder au
relancement des services déjà existants,
périodiquement ;
6. Augmenter le nombre des formations, de recyclage, des
séminaires, etc. pour améliorer les performances et
compétences des agents ;
7. Amener ses agents à adhérer aux objectifs de
la CADECO, quel que soit leur niveau hiérarchique : il faut
créer en eux un sentiment d'appartenance et de partage de même
idéaux, de même valeurs. Car, le service est directement
présenté à la clientèle, les grossistes, les
concessionnaires ou revendeurs ne s'intercalent pas dans les circuits de
distribution55(*).
La CADECO doit mettre en pratique les stratégies
marketing que lui proposent les experts en la matière en vue de
reconquérir le marché, fidéliser ses clients, soigner
l'image de marque.
III.3.2. Analyse des stratégies de communication
marketing de la CADECO
Les objectifs de communication peuvent être de trois
natures différentes :
· les objectifs cognitifs correspondent à la
transmission d'une information pour développer une certaine connaissance
comme l'existence d'un nouveau produit, d'une nouvelle marque, d'une offre
intéressante sur le prix de vente ou d'une promotion des
ventes ;
· Les objectifs affectifs sont tournés vers
l'attitude positive du consommateur, du prescripteur ou de l'acheteur.
L'objectif est de faire aimer par les cibles de communication l'entreprise, la
marque ou le produit ou le service proposé ;
· Les objectifs conatifs sont parfois
considérés comme très difficiles à atteindre par la
communication marketing. Pourtant, agir sur les comportements et les modifier
est fondamental pour obtenir un accroissement des ventes du produit ou
d'un service pour ce cas précis, les objectifs sont de nature
persuasive56(*).
La CADECO est encore à l'époque où l'on
restait derrière son bureau à attendre le client, c'est
révolu. Le client on le cherche, on le connaît, on
s'intéresse à lui, on découvre ses problèmes et lui
propose des solutions. Ceci se manifeste sur le marketing direct, la promotion
des ventes, la publicité sur les lieux de vente, la bouche à
oreille.
A l'interne, elle organise des réunions
journalières. Malgré cela, nous soulevons quelques pathologies
observées qui sont :
1) Toutes les stratégies de la CADECO visent plus la
cible entreprise. Les canaux ne sont pas de canaux de masse ; elle traite
avec chaque client de façon individuelle, et, nous constatons la
négligence du particulier ce qui se manifeste par le manque d'importance
accordé aux mix communicationnels touchant un large public et le
poussant à l'acte de servuction;
2) A l'interne de la caisse d'épargne, les agents sont
animés par l'individualisme, ils ne se considèrent pas comme
membres d'un groupe solide. Ceci va à la défaveur de la CADECO.
Et, sur le plan de communication, certains agents assument des
responsabilités marketing, mais sont saturés par d'autres
activités qui les empêchent à mieux travailler dans le
secteur marketing.
De ce fait, nous proposons des objectifs de communication que
la CADECO doit adopter pour consolider ses agents, attirer et maintenir les
clients, ces objectifs sont :
1) La communication doit être de nature cognitive et
affective pour intégrer les personnels aux valeurs de la banque. Elle
doit être cognitive pour les informer, leur procurer de la connaissance
sur le service et les stratégies de la caisse d'épargne. Car, les
politiques de celle-ci doivent être plus connues auprès de son
public interne, celui-ci constitue un canal très important de
persuasion. De même, elle doit être affective pour créer en
eux un amour de l'entreprise et pour susciter en eux une confiance sur les
services que propose la CADECO.
2) La communication doit être de nature cognitive,
affective et conative pour attirer et maintenir le public externe à la
banque, surtout les particuliers, il faut modifier leur comportements, ceci se
manifestera par l'acte de servuction. La communication cognitive pour
développer la notoriété des services rendus et informer
d'actions commerciales et promotionnelles réalisé par la CADECO.
La communication sera affective pour améliorer l'image de l'entreprise,
du service, car la CADECO durant toutes ces années a fait l'objet des
plusieurs poursuites judiciaires. La communication sera conative pour modifier
les comportements de non consommateurs et de les pousser aux ouvertures des
comptes et à l'utilisation des opérations bancaires57(*).
D'aucuns n'ignorent la nécessité pour la CADECO
de communiquer en vue de son efficacité globale. Cependant, les
stratégies de communication marketing sont louables, car elles
permettent de faire savoir les services, les prix et la distribution en vue
d'assurer la conquête de la clientèle et dans une vision plus
large sa fidélisation.
III.3.2.1. Proposition des axes de communication pour
la CADECO
Actuellement, la CADECO oriente ses stratégies de
communication vers le service et le prix. Ses stratégies de
communication informent sur la qualité, l'efficacité du service
et sur le rapport qualité-prix, pour expliquer ou justifier le prix
élevé des services offerts.
La CADECO présente, de ce fait deux pathologies
puisqu'elle ne s'intéresse pas à axer ses stratégies de
communication vers la distribution et la promotion.
C'est ainsi que nous proposons ces axes de communication
à la CADECO pour ajouter, maintenir et adapter à son bon
fonctionnement.
Le contenu de la communication devrait tenir compte du mix
marketing, à savoir :
v Le service : il faut que certaines activités de
communication subliment les qualités des services, les
variétés de service et l'efficacité de ces services par
rapport aux concurrents ;
v Le prix : il faut présenter les actions de
communication qui démontrent les faibles conditions que réclame
la banque pour bénéficier de leurs services et pour attirer plus
des particuliers ;
v La distribution : il faut que les actions de
communication présentent les différents lieux de la servuction ou
les moyens (cartes bancaires, carnet, les distributeurs automatiques)
permettant son effectuation ;
v La communication : ce mix prendra en charge toutes les
actions de communication à mener à l'externe comme à
l'interne, qui permettent de créer un bon climat au sein de la caisse
d'épargne et d'attirer la clientèle.
III.3.2.2. Proposition de la cible de la communication
pour la CADECO
« La cible de communication est le groupe de
personne à qui s'adresse la communication marketing 58(*)»
La CADECO a deux sortes des clients : les entreprises et
les particuliers, de là découle une pathologie à
négliger les particuliers, car ceci se remarque même au niveau de
la satisfaction des clients. Elle réserve un accueil particulier aux
entreprises, ce qui fait que les entreprises ne traînent pas pour
effectuer une quelconque opération bancaire. Mais dans les guichets de
particuliers, il ya présence d'une longue file d'attente qui les agace
et les fatigues où soit d'un manque d'agent pour le recevoir.59(*)
Elle présente encore une pathologie parce qu'elle ne
communique pas bien avec son interne, ceci se manifeste par les actions de
communication qu'elle mène pour ses agents.
La CADECO devra ajouter deux cibles, notamment les
particuliers qu'elle continue à négliger et son personnel
interne. L'utilisation des particuliers comme cible de communication permettra
à la CADECO de résister dans cet univers concurrentiel et
d'inculquer dans l'esprit des Kinois une culture bancaire qu'ils
négligent, nous le savons que les particuliers sont constitués
des clients qui ont un revenu moindre que les corporate, mais en augmentant
leur nombre, la CADECO pourrait encore augmenter son chiffre d'affaires, ce qui
lui permettra de résister dans un marché où il y a une
prolifération des banques privilégiant les entreprises et les
particuliers. D'autres parts ciblés son personnel permettra à la
CADECO de renforcer son image de marque et de créer un climat de
confiance basé sur la protection et la persistance des valeurs et
objectifs de la banque.
« L'acceptabilité interne est encore plus
importante dans les activités de service, du fait du rôle
essentiel du personnel en contact dans la servuction 60(*)».
III.3.2.3 Proposition des actions de communication pour
la CADECO
Actuellement, la CADECO doit utiliser les actions de
communication directe qui touchent chaque client, à travers le marketing
directe, les conférences, etc. Comme nous l'avons cité
auparavant. Elle présente une pathologie du fait qu'elle n'utilise pas
les médias de masse qui lui permettra d'attirer plus de particuliers.
Les actions de communication que la CADECO devra mener pour
attirer les particuliers, créer une bonne image et être visible
dans le marché sont :
v La publicité-médias qui vise essentiellement
des objectifs de notoriété et d'image de marque, des objectifs
cognitifs et affectifs. Elle se compose de messages destinés à
une cible précise telle que les particuliers, qui peuvent être
diffusés dans les mass médias tels que la presse professionnelle,
la télévision, la radio, l'affichage, après l'achat
d'espace ;
v La publicité par l'événement qui
permettra à la CADECO de sponsoriser, d'être mécène
ou parrainer certaines activités sportives, culturelles,
environnementales ou médicales ;
v Les relations publiques regroupent les communications
conçues par l'entreprise sous la forme de dialogue et d'échange
avec ses différents publics. L'objectif de cette technique est de
créer une relation de compréhension et de confiance favorisant
l'image de l'entreprise, de ses services 61(*)».
La CADECO devra faire des relations presse, des
conférences de presse menées auprès des journalistes pour
les informer, gagner leur sympathie et les inciter à diffuser les
informations qu'ils ont reçues.
v La publicité sur le lieu de vente lui permettra de
toucher les particuliers sur le lieu de servuction juste avant qu'ils ne la
réalisent. La CADECO pourra utiliser des affichettes, des
présentoirs, d'autocollants, des dépliants, des T-shirts, des
casquettes avec logo dans les points de vente ;
v L'identité visuelle est un moyen de communication que
la banque ne doit pas négliger, car il contribue à la formation
d'une bonne image des services et de l'entreprise. La CADECO devra utiliser les
documentations techniques, le logo, le papier à lettre, les enveloppes,
la façade et les bâtiments de l'entreprise ;
v De bouche à oreille est une technique de
communication qui peut être provoqué par l'entreprise pour inciter
le consommateur à s'informer auprès d'autres consommateurs.
L'entreprise doit identifier les leaders d'opinion et définir la forme
et le fond du message afin de les convaincre de jouer le rôle de relais
d'information vis-à-vis des autres consommateurs62(*).
v Les foires et salons, la CADECO pourra être
présenté pendant la FIKIN pour promouvoir les objectifs de
notoriété et surtout d'image
v Les panneaux publicitaires dans les grandes bifurcations de
la ville de Kinshasa :
v Les prospectives renseignant sur des éventuelles
modifications des prix ;
Concernant les actions à mener pour le personnel
à l'intérieur de la CADECO, il s'agit de :
ü Les techniques d'écoute du personnel telle que
l'enquête d'opinion interne, le focus groupe, le cercle de
qualité, etc. ;
ü Les techniques d'information technologiques telles que
le diaporama, la vidéo d'entreprise, elle peut faire un film
documentaire expliquant les différents services qu'elle offre ;
ü Les techniques d'information traditionnelles telles que
l'entretien individuel, au personnel, le rapport annuel, le bilan social, la
conférence, la visite d'entreprise.
Nous proposons à la CADECO le tableau repris dans la
page suivante, permettant de mener des actions de communication marketing par
rapport aux objectifs de communication.
Tableau n°2 des actions de communication
marketing par rapport aux objectifs communicationnels.
|
Communication
Cognitive
|
Communication
Affective
|
Communication
Conative
|
Produit
|
§ Informer sur les types de service
§ Informer sur les caractéristiques du service
§ Informer sur les avantages des opérations
bancaires
§ Informer sur les comptes et les avantages qui en
découlent
|
§ Communiquer les qualités du service
§ Communiquer sur l'image de la caisse
d'épargne
§ Communiquer sur l'ancienneté de la caisse
d'épargne ou de son expérience
|
§ Exposer les images de personnes satisfaites du service
pour pousser les autres à les initier
|
Prix
|
§ Informer sur les conditions pour bénéficier
du service
§ Informer sur les commissions des opérations
bancaires
|
§ Rapprocher le prix avec la qualité du service
§ Rapprocher le prix avec l'ancienneté de la
caisse d'épargne
§ Rapprocher le prix et l'image, la marque de la caisse
d'épargne
|
§ Rapprocher la satisfaction du client au prix du service
proposé
§ Signaler le nombre réduit de conditions requises
pour bénéficier de service de la caisse d'épargne
§ Signaler les bonus et les jeux concours
|
Distribution
|
§ Informer sur les différents endroits dans lesquels
la caisse d'épargne a installé les distributions automatiques
§ Sensibiliser le public pour l'usage et la meilleure
utilisation de la carte bancaire
|
§ Communiquer sur les avantages des cartes bancaires
§ Communiquer sur les avantages du distributeur
automatique
§ Vanter les compétences des agents en contact et
l'accueil réservé aux clients
§ Vanter les conditions de sécurité de
l'endroit ou est installé le distributeur automatique
|
§ Parler de la rapidité du service
§ Parler de l'assurance et de la
sécurité
|
Promotion
|
· Publicité médias
· Dépliants
· Prospectus
|
· publicité par l'événement
· les relations publiques
· identité visuelle
· foire et salon
· publicité médias
|
· publicité médias
· publicité sur le lieu de vente
· force de vente
· identité visuelle
· foire et salon
|
Nous avons proposer à la CADECO le tableau repris dans
la page précedente, pour lui permettre de mener des actions de
communication marketing par rapport aux objectifs de communication
réels.
III.3.2.4. Proposition d'une mise en action des
stratégies de la communication pour la CADECO
Actuellement, la CADECO n'a pas un service ou
département marketing en son sein, mais elle mène certaines
actions marketing qui sont proposées par des agents accomplissant des
tâches marketing. Ceci constitue une pathologie parce que toutes les
actions qui sont entreprises n'ont pas fait objet d'une étude au
préalable par des agents qualifiés.
De ce fait, la CADECO devra constituer un département
marketing à qui on attribue un budget consistant pour
l'emménagement des bureaux et pour l'achat des outils appropriés
tels que les ordinateurs, les imprimantes, les scanneurs, les photocopieuses,
etc.
Pour mieux entretenir la clientèle et la
développer, il est préférable que ce département
ait cinq services, à savoir :
· le service des études du marché à
qui est acquitté la tâche d'analyser la clientèle, ses
besoins et ses motivations, mettre en oeuvre des nouveaux services et leurs
prix les mieux adaptés ;
· le service de gestion des services, prix est du
réseau de distribution (GSPRD) qui a pour fonction le suivi des services
existants, l'adaptation du niveau de commercialisation aux exigences et
caprices de la clientèle ;
· le service de promotion a pour tâche d'anticiper
des actions publicitaires ou de promotion sur le service, le prix, la
distribution par le mix de la communication ;
· le service de contrôle financier et d'animation
interne analysera les dépenses financières et les
résultats des actions entreprises, et se chargera de sensibiliser le
personnel aux méthodes de marketing, communication ou formation
commerciale.
Elle pourra aussi engager une agence de publicité pour
pouvoir lui faire une campagne de communication pour piloter des
stratégies de communication marketing proposées. L'agence de
publicité peut mener une campagne de communication, ceci évitera
à la caisse d'épargne de ne pas trop élargir son
département marketing et permettra d'avoir une communication efficace
à l'externe.
L'agence publicitaire adressera un plan anticipatif des
activités de la campagne de communication, qui prendra compte des
ressources humaines, des ressources financières et matérielles
pour le déroulement de la campagne. Le département marketing, une
fois créer à la CADECO à son tour, communiquera la somme
d'argent demandée par l'agence publicitaire auprès de la
direction financière en vue de recalculer le montant et ses
explicatifs.
III.3.2.5. Proposition de l'évaluation des
stratégies de la communication pour la CADECO
« La culture d'entreprise réside dans
l'ensemble des valeurs des signes, des symboles partagés par les membres
de l'entreprise et marquant ainsi leurs comportements et leurs
attitudes 63(*)».
Actuellement dans la caisse d'épargne congolaise, les
actions de communication sont évoluées par le comité de
direction.
Dans le souci de pérenniser les stratégies de
communication marketing de la CADECO, le personnel du département
marketing devra suivre à la rigueur les différentes actions de
monitoring. Sur ce, toutes les activités de ce département seront
coordonnées par le Directeur du département de marketing, qui
travaillera en étroite collaboration avec les différents services
constituant son département. Le directeur du département de
marketing rendra compte de son travail auprès du président du
comité de direction et à la direction d'audit, ceci se fera par
entretien, par la remise d'un rapport mensuel des activités et un
rapport prévisionnel des activités du mois prochain. Le directeur
du département marketing participera aussi à la réunion
hebdomadaire réunissant tous les directeurs des départements pour
le suivi du travail.
Les services des études du marché travailleront
avec la direction d'exploitation, le crédit et le risk management. Ce
service adressera chaque jour le rapport d'activités
réalisées au chef du département et participera à
la réunion de leur département à la fin de la
semaine ;
Le service de gestion des services, prix et du réseau
de distribution travaillera en collaboration avec le service des études
du marché, pour percer le besoin de la clientèle. Il dressera un
rapport d'activités journalières au chef du département et
participera à la réunion hebdomadaire du
département ;
Le service de promotion travaillera en collaboration avec le
service des études du marché pour mieux communiquer, le prix le
lieu et le moyen de distribution de chaque service. Il rédigera un
rapport d'activités journalières pour le chef du
département et participera à la réunion hebdomadaire du
département ;
Le service de contrôle financier et d'animation interne
devra être en étroite collaboration avec la direction d'audit, de
gestion centrale et des ressources humaines. Il présentera le rapport
journalier de ses activités au chef du département marketing et
participera à la réunion hebdomadaire du
département ;
Les actions de communications qui seront faites par l'agence
de publicité, le monitoring des actions de communication devra
s'effectuer auprès du département de marketing et de l'agence
publicitaire engagée pour la campagne de communication.
Le département d'audit devra faire un contrôle
à fond du plan de la campagne de communication et après sa mise
en action, qu'il évalue l'impact de ces actions sur le terrain et par
rapport au chiffre d'affaires de la banque64(*).
CONCLUSION PARTIELLLE
Ce dernier chapitre présente dans sa première
partie la communication organisationnelle de la CADECO ainsi que ses modes et
stratégies de communication marketing sur un secteur d'activité
fait des troubles dû à la concurrence. Les actions marketing de la
CADECO portent sur la segmentation, la fidélisation, le positionnement,
la politique du prix, la politique du produit, la politique de distribution, la
politique de communication ; la seconde porte sur l'analyse des
stratégies marketing et, enfin, la troisième porte sur l'analyse
de communication marketing de la CADECO. Cette analyse n'est pas fait à
l'intention de rejeter les actions déjà en place, mais
d'amplifier ce qui a déjà été fait,
d'élargir les cibles des stratégies marketing et réduire
les déficiences communicatives.
CONCLUSION GENERALE
Pour ce faire, ce présent travail scientifique
intitulé « rôle et place de la communication
marketing à la CADECO», s'est articulé autour de trois
chapitres.
Le premier chapitre a servi en premier lieu à
présenter le cadre conceptuel en rapport avec le marketing de service,
le marketing bancaire et les stratégies de communication ; en
deuxième lieu, ce chapitre a présenté le cadre
théorique en rapport avec la théorie d'Alex Mucchielli et de S.M.
Vérdrine.
En effet, le premier chapitre a éclairci les notions de
base de notre étude pour permettre de comprendre que le marketing dans
le secteur des services n'est pas totalement différent de celui des
produits de grande consommation. La plus grande différence réside
de l'intangibilité du service. Ce qui conduit à prendre en
considération le support physique, le personnel en contact, le client et
le service. Le secteur tertiaire comprend plusieurs activités, en ce qui
concerne, le produit bancaire est immatériel, mais détient
plusieurs conséquences. Les produits bancaires vieillissent lentement,
leur modification entraine leur naissance ou leur disparition, les revendeurs
ne s'intercalent pas dans les circuits de distribution. Sur ce, pour bien
promouvoir les services bancaires, le recours aux actions de communication est
essentiel et capital.
Dans le deuxième chapitre, il a été
question de présenter la structure organisationnelle de la CADECO et ses
stratégies marketing.
C'est en 1891, que fut créée la première
caisse d'épargne par et sous la garantie de l`Etat indépendant du
Congo, en sigle E.I.C.
Cette caisse était exclusivement réservée
aux blancs. Quand l'E.I.C. cessa d'exister, cette caisse fut
cédée au royaume de Belgique en 1908.
La caisse d'épargne connut ainsi des modifications
dans ses activités.
En 1918, la caisse qui était sélective, cessa
ses activités dans le sens des anciennes orientations et engendra une
caisse d'épargne à dimension assez large, la caisse
d'épargne du Congo Belge et du Ruanda et Urundi, en
sigle C.E.C.B.R.U.
Le 10 juin 1950 cette création fut sanctionnée
par le décret royal et devient un établissement public.
La C.E.C.B.R.U. avait contribuée en son temps à
certains progrès économiques de notre pays grâce à
l'épargne récoltée chez les autochtones agriculteurs et
paysans.
Le 30 juin 1960, le Congo s'était retire de
C.E.C.B.R.U. en se dotant d'une caisse d'épargne nationale autonome
dénommé la caisse d'épargne du Congo en sigle CADECO.
En 1971, à la suite de changement d'appellation du
pays, la CADECO était devenue la caisse d'épargne du zaïre
en sigle CADEZA. Cette caisse fut placée sous la tutelle du ministre des
finances, budget et portefeuille et jouissait de la garantie de l'Etat sur les
dépôts des clients.
Le 17 mai 1997, lors de la guerre de l'AFDL, le pays redevint
la République Démocratique du Congo et la caisse changea
également de nom pour redevenir caisse d'épargne du Congo.
Il est à noter que depuis 1975, la CADECO est membre
effectif de l'institut international des caisses d'épargne.
Le troisième chapitre a porte sur la critique et
défaillances marketing a la CADECO, nous avons parlé de la
gestion de la fonction marketing par la CADECO, où nous avons
exposé le rôle et la place du marketing chez CADECO en
créant une brèche sur les opportunités et menaces
auxquelles la CADECO a toujours été exposé. Puis, nous
avons procédé à une enquête au prés du public
kinois.
Enfin, le quatrième chapitre a porté sur
l'analyse des stratégies marketing et de communication marketing de la
CADECO. Ici, nous stigmatisons les causes de l'échec de la CADECO en
proposant des options stratégiques applicables pour la réussite
chez CADECO ; nous avons parlé également de l'approche de
l'horloge qui, comme une carte, présente le schéma à
suivre dans la gestion de la fonction marketing au sein d'une entreprise.
Au terme de notre étude, nous avons aboutit aux
résultats suivants : la CADECO ne pratique pas le marketing depuis
une vingtaines d'année. Cette absence de vision stratégique et
d'actions opérationnelles nécessaires à placé
CADECO loin de ses opportunités et l'a exposé aux menaces. Cette
situation se perçoit clairement à travers l'évolution du
chiffre d'affaires et des dépôts (tableau n°1).
Souhaitant redynamiser CADECO, nous proposons le marketing
comme outil efficace de gestion de ce fait qu'il est le meilleur système
par lequel circule, en échange, l'information de l'entreprise et du
marché. Le marketing est, par la suite, la vraie voie par laquelle
l'entreprise répond valablement au défi lui lancé par le
temps et les circonstances en créant, ipso facto, son
épanouissement.
A travers nos recherches, nous avons eu le privilège
d'approcher le marché pour stigmatiser, d'en bas, les vraies causes de
l'échec de la CADECO. Il s'est avéré que les variables
d'analyser que nous avions retenues (la communication, l'accès aux
installations de la CADECO, le remboursement, la qualité du service, le
taux d'intérêt et les conditions de collaboration) expliquent
faiblement le phénomène sous
étude : « la collaboration CADECO
-marché ». Vu le résultat de cette analyse, nous avons
suggérer à la CADECO de conjuguer des efforts marketing
énormes en vue d'améliorer la
collaboration « CADECO-marché » et de se placer
comme partenaire préféré dans son secteur. Ces efforts
doivent plus porter sur les éléments que nous avons retenus dans
notre modèle. Car, nous croyons qu'en dehors de leur importance, la
CADECO, sait les contrôler et les influencer ; les autres
éléments dépendant plus de l'environnement avec elle
interagit.
Et pour parfaire ces efforts, nous suggérons à
la CADECO, la recherche des ressources humaines beaucoup plus
compétentes et plus responsables. La bonne gouvernance devra toujours
être le cheval de bataille de cette quête au niveau de l'entreprise
tout entière.
Enfin, nous avons proposé à la CADECO, suivant
le modèle marketing d'Alex Mucchielli, des stratégies de
communication marketing. Ces actions les aideront à élargir leur
public et à conserver leur clientèle dans un marché
où la concurrence est vive.
Il ressort de notre évaluation que la CADECO
présente une déficience des stratégies marketing et de
communication à l'interne comme à l'externe. Nous avons ainsi
proposé des stratégies marketing et communication pour
remédier à cette insuffisance, et pour renforcer les
stratégies afin que l'interne et l'externe de la CADECO soient bien
entretenus. Nous lui avons proposé de considérer les particuliers
comme cib
BIBLIOGRAPHIE
1. Ouvrages
2. Notes des cours
modèle psychologique. Ce modèle met l'accent sur
les éléments qui entrent en jeu dans les relations entre source
et le récepteur. La théorie stipule que « chaque
situation de communication est unique tout en étant constituée
des mêmes éléments fondamentaux » et, nous
avons opté pour Cette théorie cadre évidemment avec notre
sujet, dans la mesure où elle s'attèle à déchiffrer
le message émis par l'émetteur à son récepteur
travers la dite cérémonie.
« L'émetteur », ici est la belle famille,
c.à.d. la famille de l'homme, du conjoint avec les objets qu'elle
apporte pour la cérémonie. Et « le
récepteur » c'est la femme qu'on va mariée et
l'ensemble des habitants du village, ou de la société, des
témoins et les membres de familles.
Le récepteur peut-être aussi chacun de vous, vous
qui êtes en dehors de cette société, mais qui veulent
apprendre et étudier l'initiation du Tshibawu.
Voici la relation entre les éléments
constitutifs de la théorie et le sujet, à savoir :
· La source : toute communication comporte une
source. Cette source peut-être une personne, un groupe des personnes, une
organisation.![](Le-rle-et-la-place-de-la-communication-marketing-dans-une-entreprise-financiere-Cas-de-la-CADECO1.png)
* 1 CABIN Philippe .,
Communication : état de savoir, Paris, Editions Sciences
Humaines, Paris, 1999, p.68.
* 2 Sylvie Martin VEDRINE,
Initiation au Marketing, Paris, Ed. D'organisation, 2003, p.346
* 3 KOTLER, P., MANCEAU, D.,
KELLER, K. et DUBOIS, B., Marketing et
management,13ème éd, Paris, Pearson
éducation, 2009,p 23.
* 4 KOTLER, P., MANCEAU, D.,
KELLER, K. et DUBOIS, B., Marketing et
management,13ème éd, Paris, Pearson
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* 8 ARMSTRONG, G., et
KOTLER,P., Principes de marketing,8ème éd,
Pearson éducation, Paris, 2007,p.3
* 9 KOTLER, P., MANCEAU, D. et
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* 10 VANDERCAMMEN,M.,
Marketing, l'essentiel pour comprendre, décider et agir,éd
De Boeck, Bruxelles,2002,p.23
* 11 VARCEM, P. et STAS,N.,
M comme marketing, éd De Boeck, Bruxelles,1993,p.256
* 12 MARTIN VEDRINE, S.,
Op. cit.,p. 326
* 13 ARMSTRONG,G. et
KOTLER,P., Op. cit.,p. 216
* 14 KOTLER, P., MANCEAU, D.
et DUBOIS, B., Op. cit, p. 463
* 15 LENDREVIE, J et LINDON,
D., Mercator, 6ème éd, Dalloz, Paris, p.
668
* 16 KOTLER, P., MANCEAU, D.
et DUBOIS, B., Op.Cit., p 453-454
* 17 http:// WWW. Marketing-
étudiant. fr, le 8 décembre 2009.
* 5 S.M. VERDRINE,
Op.cit., p.346.
* 6 Idem
* 7 KOTLER et DUBOIS,
Op.cit, 11ème éd. p446.
* 8
http://www.vpt.com. L.BROGHIERI,
marketing du tourisme, XX janvier2010
* 9 S.M. VERDRINE,
Op.cit., p.349.
* 28 De COUSSERGUES, S.,
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* 30 LAMARQUE, E., Gestion
bancaire, Pearson éducation, Paris, 2003, p.37
* 31 BADOC, M.,
L'essentiel du marketing bancaire et de l'assurance, Paris, éd
Revue Banque, , 2007, p.12
* 32 Idem
* 33 http // : www.
Marketing- étudiant. Fr, le 12 décembre ,2009.
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graduat, Faculté d'économie, UNIKIN, Inédit, 1999-2000.
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avec Madame Babel agent de crédit de la MECREKIN Linguala( caisse
d'épargne)
* 12 DE COUSSERGUES S.,
Op.cit, p.238.
* 13 DE COUSSERGUES S.,
Op.cit, p.238.
* 14 DE COUSSERGUES S.,
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* 15 MECRECO, La politique
des crédits, Kinshasa, 2001, Inédits
* 16 NDEKE., Cours de
Marketing et Communication, UCC, G2, 2007-2008, inédits
* 17 DECAUDIN,
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* 18 MECRECO,
op.cit
* 19 VRANCEM P. V. et STATS
N ., M comme marketing.
Concepts-exemples-institutions, Bruxelles, Ed. Deboeck-Wesmail, 1993,
p.207.
* 20 KOTLER et DUBOIS,
Op.cit, 13ème éd. p.287.
* 21 KOTLER et DUBOIS,
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* 22 BEAUX P., Marketing,
une approche du Méga-Marketing, Paris, Ed. Eyrolles, 1987,
p.51
* 23 BEAUX P ., idem,
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* 24
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* 25 DECAUDIN, Op.cit,
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* 26 F. BALLES,
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* 27 C. BRUSSENAULT et M.
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éd, Paris, Ed. Vuisert, 1998, p.169
* 28 DURAFOUR, Marketing et
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* 29 J.P. TRUXELLES,
Dictionnaire de communication, Paris, Ed. Aron and colin, 1991,
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* 30 B.LAMIZET et SILIM.,
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communication, Ed. Ellipse, p.529.
* 31 DECAUDIN, Op.cit,
p.89.
* 32 DECAUDIN, Op.cit,
p.288.
* 33 S.M. VERDRINE,
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* 34 ITIMELONGO, Economie
monétaire générale, Cours de troisième
graduat, Faculté d'économie, UNIKIN, Inédit, 1999-2000.
* 35 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec le Directeur du Personnel de
la CADECO
* 36 Madame Makinutewa,
chargée de communication CADECO
* 37 Entretiens
avec l'agens de crédits de la CADECO
* 38 DECAUDIN, op.cit., p.87
* 45 DECAUDIN, J.M., Op.
cit. 287
* 46 JOLY, B., La
communication, Bruxelles, De boek, 2009, p. 103
* 47 KAYEMBE, A.,
Communication marketing des organisations, Kinshasa, L2, UCC,
Inédit.
* 39 VAES, M.C.,
Contrôle de l'entreprise, Dunod, Paris, 1954, p.224-231.
* 40 KAYEMBE, A., cours de
communication marketing d'une organisation, UCC, L2, 2010-2011,
inédits
* 41 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec le chargé de marketing
de la CADECO
* 42
Eléments recueillis par l'agent de crédit de la CADECO
* 43 Entretiens,
idem
* 44
Eléments recueillis par Madame josée Mukendi, chargée des
ressources humaines
* 45 De COUSSERGUES.S.,
Op.cit, p.234
* 46 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec Mademoiselle Marie-France
Muntoyi, Direction commerciale de la CADECO
*
47Eléments recueillis par la chargée de
communication Madame Makinutewa
* 48 TOMBE, D., cours
de Relations publique, 1ère Licence en Mark et
Rel Pub, UCC, 2009-2010, inédits
* 49 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec Mademoiselle Marie-France
Muntoyi, Direction commerciale de la CADECO
* 50 Idem
* 51 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec le chargé de vente de
la CADECO
* 52 KOTLER et DUBOIS,
Op.cit, 10ème éd.2000. Publi-Union, Paris,
p.96
* 53 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec le chargé de vente de
la CADECO
* 54 Eléments
recueillis à la suite d'un entretien avec le chargé de vente de
la CADECO
* 55 NDEKE., cours de
Marketing et Communication, 2ème graduat Com Soc, UCC,
2007-2008, inédits.
* 56DECAUDIN, op.cit., p.89
* 57 KAYEMBE.A.,
Communication des organisations, 1ère Licence en
Mark&RP, UCC, 2009-2010, inédits.
* 58 DECAUDIN,
op.cit., p.90
* 59Cas de la CADECO MATADI
(direction générale) et du bureau du marché Sud à
KIAMVU
* 60 DECAUDIN,
op.cit., p.90
* 61 DECAUDIN,
op.cit.,
* 62 DECAUDIN,
op.cit., p.103
* 63 LAMIZET.B et SILEM.A.,
Dictionnaire encyclopédique des sciences de l'information et de la
communication, Paris, éd. Ellipses, p.200.
* 64
Eléments recueillis par le marketing management de la BCDC, Monsieur
TOMBE ;