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La gestion des risques dans le cadre des assurances- vie. Cas de la compagnie TRUST Assurances de Personnes (Alger )

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par Kais REKOUCHE
Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur en statistique option finance et actuariat 2011
  

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1.2 Eléments d'un modèle déterministe (simulation)

La réalisation d'un modèle détaillé de l'activité de production de l'assureur, ainsi que l'évolution de son portefeuille de contrats et des investissements n'est pas une tâche aisée, pas plus d'ailleurs que la traduction de cette activité en termes de résultats comptables prévisionnels. Dès que l'on demande une certaine précision dans la simulation des actifs et des passifs, la capacité des tableurs est dépassée. Aussi faut-il recourir à un développement informatique plus conséquent.

Les modèles de 2ème génération sont donc en général des programmes informatiques appartenant à la famille des logiciels de simulation. Nous aurons donc deux types de variables dans la simulation, des variables endogènes et exogènes :

> Une variable exogène est une information ou un paramètre dont la valeur est connue, et introduite dans la simulation.

> Une variable endogène est un résultat ou un paramètre calculé auto-généré par le modèle.

a) Autres éléments modélisables

Certain éléments dans la simulation restent cependant nécessaires pour construire un modèle global opérant l'activité de l'assureur vie. Ces éléments sont :

> les frais généraux

> les mouvements des capitaux propres

> la politique de réalisation de plus-values

> la politique de dotation à la provision pour participation aux excédents

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Chapitre II : Réassurance & Gestion actif-passif

a.1 Frais généraux

Pour une modélisation à court terme, les frais généraux peuvent être introduits à partir des prévisions budgétaires de la compagnie, en tant qu'hypothèse exogène. Pour une modélisation à long terme, il n'existe pas de prévision budgétaire et, en tout état de cause, les scénarios économiques contrastés sont incompatibles avec une hypothèse de frais invariants.

Il est donc préférable de traiter les frais généraux de façon endogène, en simulant des frais variables proportionnels au montant des engagements, au chiffre d'affaires et au montant des sinistres.

a.2 Mouvements des capitaux propres

Les mouvements des capitaux propres sont constitués par les augmentations de capital, par les émissions ou les amortissements des emprunts subordonnés, et enfin par les versements de dividendes aux actionnaires de la compagnie. Tous ces éléments peuvent faire l'objet d'hypothèses exogènes. Le modèle peut calculer, la marge de solvabilité minimale réglementaire, et le comparer au total des principaux éléments constitutifs de la marge :

> les fonds propres,

> la réserve de capitalisation,

> les plus-values latentes sur valeurs mobilières.

a.3 Réalisation de plus-values

Si le modèle est suffisamment détaillé à l'actif, il est possible de simuler une politique de réalisation de plus ou moins-values. Il ne s'agit plus ici de stratégie financière, mais plutôt de tactique comptable. Cependant l'importance de cet aspect tactique ne doit pas être négligée, car la réalisation de plus-values permet à l'assureur de manoeuvrer en fonction des différentes provisions et réserves prudentielles imposées par la réglementation.

b) Modèles statiques et dynamiques

Il existe de nombreuses variantes de ces modèles. Dont les caractéristiques usuelles permettent de les classer en deux modèles opérationnels. Les modèles statiques, qui ne traitent que des stocks du bilan existants, à partir d'une situation initiale arrêtée à une date donnée. Ils simulent le vieillissement des contrats en stock, mais ils ne tiennent pas compte des nouveaux contrats, ni des primes ou cotisations supplémentaires versées au titre des contrats existants.

Au contraire, les modèles dynamiques incluent des hypothèses sur la production de contrats futurs, ainsi que sur les investissements correspondants. L'activité est donc simulée sur la base de la poursuite de l'exploitation normale de la société. Un modèle dynamique peut toujours fonctionner en statique. Il suffit de faire des hypothèses de production nulle.

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Chapitre II : Réassurance & Gestion actif-passif

Nous avons déjà observé que l'analyse statique ne peut pas traiter tous les risques d'actif-passif. De plus, les provisions comptables et les ratios réglementaires ne peuvent être projetés de façon réaliste que par l'approche dynamique.

Les modèles dynamiques sont donc préférables pour une analyse actif-passif exhaustive. Ils sont, en revanche, plus complexes que les modèles statiques et dépendent d'hypothèses plus nombreuses.

b.1 Les micros et macros modèles

i. Le macro-modèle calcule globalement l'évolution des provisions mathématique sur la base d'une représentation matricielle du stock de passif et le montant des provisions mathématiques par type de contrats et par année de souscription.

Dans ce modèle, nous calculons le montant des prestations, en cas de décès, en appliquant un taux de décès moyen spécifique pour chaque ligne de la matrice de description des provisions mathématiques.

ii. Le micro-modèle calcule l'évolution du passif contrat individuel par contrat individuel. Les données sont tirées directement de l'inventaire des contrats. Dans ce modèle, chaque contrat est examiné séparément et le décès du souscripteur peut être simulé par tirage aléatoire en fonction de l'âge précis du souscripteur et d'une table de mortalité adaptée.

Les micro-modèles simulent donc individuellement l'évolution des contrats et cumulent les résultats obtenus pour obtenir les projections du passif. Le stock contrats est mis à jour fictivement à chaque période.

L'approche des micro-modèles peut sembler complexe, mais en réalité ces modèles sont rarement créés ex nihilo pour la gestion actif-passif. Ils sont issus de modèles actuariels existants déjà, qui servent à calculer et vérifier les provisions mathématiques. Ils bénéficient donc des développements déjà effectués par les actuaires et offrent, en principe, une bonne précision dans la projection des provisions techniques.

Il suffit de rajouter à ces modèles actuariels des fonctionnalités spécifiques de modélisation des actifs pour construire un outil actif-passif de 2e génération. Les choses se compliquent cependant pour passer à une modélisation dynamique, car un micro-modèle doit alors générer des contrats fictifs pour représenter la production future.

Par ailleurs, les micro-modèles consomment beaucoup de ressources informatiques. Le coût de ces ressources est aujourd'hui raisonnable, mais c'est le temps de traitement qui constitue un écueil pour les analystes actif-passif, en effet difficile de tester de multiples scénarios.

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Chapitre II : Réassurance & Gestion actif-passif

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