V. Réponse immunitaire
Les immuglobulines M (IgM) spécifiques apparaissent
après quelques jours de l'infection et sont suivies par l'apparition des
immuglobulines G (IgG).
Le taux d'IgM augmente jusqu'à un maximum dans les 10
premiers jours puis ce taux diminue pour devenir presque négligeable
après quelques semaines.
L'augmentation rapide des IgM spécifique est utile
pour diagnostiquer l'infection. Les IgG vont être maximales en même
temps que les IgM et persistent plusieurs années, de même pour les
immuglobulines A (IgA) qui sont détectables dans le sérum et dans
les sécrétions naso-pharyngées.
L'immunité cellulaire précède
l'apparition des anticorps de quelques jours, est atteint un maximal au
même moment de l'apparition des anticorps. Elle reste détectable
plusieurs années (Collier et al., 2004).
La réponse immunitaire contre la rubéole et
d'autres virus implique le traitement de peptides viraux et leur
présentation à la fois CD8+ lymphocytes T cytotoxiques (CTL)
restreints par des allèles HLA (Human leukocyte antigen) de classe I et
de cellules T CD4+ restreints par des allèles HLA de classe II
(Ovsyannikova et al.,2009).
Figure 7: Cinétique d'apparition des
anticorps lors d'une infection et réinfection rubéolique (
www.microbe-edu.org)
VI. Epidémiologie et prévention
VI.1. Epidémiologie
Le virus se propage par un contact direct entre les humains
(voie respiratoire). La rubéole est une maladie qui touche surtout les
enfants.
Cette maladie est cosmopolite et épidémique qui
se propage le plus souvent au printemps à cause du climat. Elle varie en
fonction de l'âge la zone géographique et surtout le programme de
vaccination dans les pays. Dans les pays tropicaux l'infection par cette
maladie survient chez les enfants à un âge précoce.
Au 19éme siècle
l'épidémie de la rubéole était beaucoup plus
fréquente avec des conséquences dramatiques. Au Etats-Unis la
rubéole a engendré 12,5 million de cas, et 20000 enfants sont
nés avec un syndrome de rubéole congénitale entre 1964 et
1965.
En 1969 cette épidémie a connu une chute
importante en raison des compagnes et la politique de vaccination de certains
pays comme l'Australie, Finlande, France, Grande Bretagne, Suède (Denis,
1999).
VI.2.Prévention et vaccination
VI.2.1.Prévention
Il n'existe pas de traitement curatif de la rubéole.
Aucun traitement préventif n'a fait la preuve de ses
efficacités après le contage. Les gammaglobulines sont
inefficaces.
La prévention repose donc sur la vaccination:
? Vaccination de tous les enfants a partir de l'âge de
12 mois, avec rappel entre 3 et 6 ans dans le but d'atteindre une couverture
vaccinale supérieur a 95%.
? Vaccination de rattrapage systémique de tous les
enfants non vaccinés antérieurement entre 11 et 13 ans.
? Vaccination des femmes non immunisées doit se faire
(chez la femme la sérologie de la rubéole est obligatoire pour le
certificat prénuptial. Pour les femmes enceintes
séronégatives, la vaccination doit être faite après
l'accouchement (Anglaret et al., 2002).
|